La deuxième journée de la JNP qui se tient du 23 au 25 avril à Dédougou a été consacrée au lancement officiel de la foire. C’est le Président de la transition Michel Kafando qui a coupé le ruban. Il était accompagné par le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, le président du conseil national de la transition Chérif Sy, etc. Intrants, semences, équipements agricoles etc. sont les produits que les acteurs du monde agricole exposent. La cérémonie de lancement de la foire a vu la décoration de 112 acteurs du monde agricole pour services rendus au développement de l’activité agricole. Chaque bénéficiaire a été décoré avec l’une des agrafes suivantes : agriculture, élevage, pêche, pisciculture et environnement. Le président de la Transition Michel Kafando a aussi remis du matériel agricole à des agriculteurs pour leur performance dans l’activité agricole. Les différents acteurs du monde agricole ont saisi l’occasion du lancement de la foire pour faire des doléances au Président de la République. Ainsi le Représentant des paysans, Saïdou Ouédraogo a plaidé pour le renforcement des chambres régionales d’agriculture. Il propose à cet effet l’élaboration de textes régissant le métier d’agriculteur et la réglementation du financement de l’activité agricole. Monsieur Ouédraogo pense qu’il faut instituer la carte professionnelle de paysan. Et d’indiquer, disposant de ferme et de bétail, le Président Michel Kafando est le mieux placé pour jeter les bases pour la professionnalisation de l’activité agricole. Le présentant des paysans a enfin signifié au Président que le monde agricole compte sur lui pour tracer les signes de nouveau départ pour l’épanouissement de l’agriculture. Surtout vous êtes l’auteur de la phrase célèbre, « plus rien ne sera comme avant ».

De son côté le représentant de la FAO Aban Aristide explique que si l’on veut que les exploitations agricoles familiales contribuent à l’atteinte de la souveraineté alimentaire, il faut créer un environnement juridique et intentionnel stable. Il estime que pour relever le défi de l’agriculture, il faut adapter le mode de financement aux réalités que vivent les acteurs sur le terrain. Ainsi Monsieur Aban Aristide plaide pour l’accord de subvention directe aux acteurs pour leur permettre de renouveler intrants, des semences, d’équipements agricoles leurs équipements agricoles.

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net