Les émissions interactives présentent quelquefois des conséquences néfastes lorsqu’elles ne sont pas maîtrisées par l’animateur. Les risques de dérapages dans cette catégorie d’émission sont les plus accrus et exigent plus de délicatesse de la part des animateurs. Des dérives sont constatées lors des appels des auditeurs sans moyens pour les radios de répondre des conséquences des propos diffusés et dont certains constituent de graves atteintes aux droits, à l’honneur, à la dignité d’autrui ainsi qu’à l’ordre public. En initiant cette formation, le CSC se fixe pour objectif de renforcer les capacités des animateurs des émissions interactives car conscient que ce genre d’émissions constituent des espaces de liberté qui contribuent à la formation de l’identité citoyenne et à l’encrage de la démocratie.

Pour un recadrage des débats pour éviter les débordements

« Les médias et la cohésion sociale », c’est sous ce thème que le CSC a convié la trentaine d’animateurs représentants 21 radios du Sahel et du Nord. Suzanne Bicaba, Conseillère Technique du Gouverneur de la Région du Nord a salué la tenue de cette session dans le contexte de la transition qui permettra aux animateurs de jouer leur partition dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale. Odile Kaboré au nom de la présidente, Nathalie Somé, a souhaité pour sa part que la formation aboutisse à des conclusions qui garantissent un meilleur encadrement de la liberté de presse et une meilleure conduite des émissions interactives. Les professionnels des radios devraient se pencher sous la conduite de formateurs aguerris après un panel sur la régulation et l’auto régulation, média et cohésion sociale en collaboration avec l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM). Au cours de la formation, il sera question d’éthique et de déontologie, des manquements dans la presse, de l’animation du direct en période de crise, et de maitrise des outils de gestion des émissions à travers les agrégats de l’animation, etc.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net