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Polémique autour du code électoral : La « communauté internationale devrait revoir sa copie », dixit Moumouni Pograwa

Publié le vendredi 17 avril 2015 à 23h27min

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Polémique autour du code électoral : La « communauté internationale devrait revoir sa copie », dixit Moumouni Pograwa

Venu à Ouagadougou pour rencontrer des autorités de la Transition relativement au hadj 2015, Moumouni Pograwa, l’une des personnalités les plus influentes de la diaspora burkinabè en Côte-d’Ivoire, a bien voulu s’exprimer sur l’actualité politique de son pays. C’était le mercredi 15 avril 2015 à quelques minutes de son vol retour, où il a donné sa lecture par rapport aux polémiques qui entourent l’adoption du code électoral nouveau. Avec lui, il a également été question de l’incident survenu le 7 mars dernier au Consulat du Burkina à Abidjan à l’occasion d’une réunion du ministre Auguste Barry avec la diaspora burkinabè, ainsi que du Comité de solidarité internationale pour le Burkina (COSIB) qu’il pilote. Un franc parlé, à lire !

Lefaso.net : A quel sujet êtes-vous à Ouagadougou ?

Moumouni Pograwa : Je suis Burkinabè, et je suis venu chez moi, pour rendre visite à mes parents et aussi pour rencontrer certaines autorités de la Transition sur un dossier qui concerne la diaspora burkinabè en Côte-d’Ivoire, en l’occurrence la question du hadji 2015. En rappel, les autorités ivoiriennes ont pris une décision disant qu’à partir de maintenant, pour aller à la Mecque, les non-nationaux doivent aller dans leur pays d’origine.
La communauté musulmane burkinabè vivant en Côte-d’Ivoire, s’est sentie dans l’obligation de s’organiser pour approcher les autorités du Burkina Faso pour voir comment organiser ce hadji. C’est ainsi que j’ai été approché par les imams et les guides religieux burkinabè en Côte-d’Ivoire pour suivre ce dossier. Et c’est à ce sujet que je suis venu discuter avec les autorités, notamment le ministère de l’Administration territoriale et le Secrétariat permanent du hadji, pour voir comment est-ce qu’on peut organiser le hadji 2015 de sorte que la diaspora burkinabè en Côte-d’Ivoire puisse participer. C’est donc dans ce cadre que je suis là.
Et comme vous le savez, notre Mouvement, le N23 fait beaucoup en termes de soutien à la Transition. A ce titre, nous prévoyons tenir un grand meeting le dimanche prochain dans la commune de Songon, District d’Abidjan ; et un autre le dimanche qui va suivre. Tout ça, dans l’optique de sensibiliser et d’expliquer aux Burkinabè de Côte-d’Ivoire, le sens du Code électoral dont le vote fait couler beaucoup d’encre, et la nécessité d’accompagner la Transition.

Avant d’en venir au soutien à la Transition, peut-on se faire une idée de ce que les autorités rencontrées ont donné comme réponse à cette sollicitation relative au hadji ?

Des rencontres que j’ai eues, il ressort que le dossier est déjà sur la table du ministre de l’Administration territoriale qui a été saisi par notre Consul général. Et ce que moi je suis entrain de faire, c’est en quelque sorte du lobbying pour avancer ce dossier.
Le ministre n’a pas forcément un certain nombre de détails. Etant donné que c’est nous qui en sommes directement concernés, nous nous devons de lui apporter tous les détails.
Je suis l’envoyé de la communauté musulmane des Burkinabè vivant en Côte-d’Ivoire, pour expliquer au ministre ce que cette communauté veut qu’elle fasse pour faciliter le hadji 2015. On attend la décision que le ministre va prendre. Dans tous les cas, cette communauté a créé une agence de voyage en Côte-d’Ivoire et qui est chargée d’organiser le hadji. Il appartient au ministre d’entériner cette démarche et de faire en sorte que cette agence puisse collaborer les agences agrées au Burkina pour l’organisation du hadji.

Revenons à la Transition. Qu’en est-il du comité que vous avez créé pour soutenir cette Transition ?

Effectivement, nous avons lancé à Abidjan, il y a environ un mois, le Comité de solidarité internationale pour le Burkina (COSIB). Ce lancement a enregistré la participation du premier Ministère et du Conseil national de la Transition. C’est un Comité qui a le statut d’association. Il est donc une entité de la société civile.
Il se trouve que la loi ivoirienne dit que pour exercer des activités au sein de la société civile, il faut être autorisé. Et l’autorisation pour notre Comité, nous l’avons obtenue avec beaucoup de peine. Il faut dire que les textes fondateurs du COSIB faisaient allusion à l’insurrection populaire d’octobre dernier, à la révolution, à la Transition. Ces termes ont dérangé un peu les autorités ivoiriennes qui nous ont demandé de revoir ces textes en y enlevant tout ce qui a trait à la révolution, à l’insurrection populaire. Cette exigence a fait l’objet de beaucoup de discussions, mais nous avons dû élaguer ces passages. Et il y a quelques semaines, nous avons obtenu notre récépissé.
Mais la loi nous impose encore d’attendre deux mois avant de mener des activités. Et c’est cette attente que nous observons. Néanmoins, nous continuons la sensibilisation dans le sens de la levée de fonds.

Que peut-on attendre concrètement du COSIB en termes de mesures d’accompagnement de la Transition ?

Je pense que dans l’esprit même de ce Comité, il est question de permettre à tous les Burkinabè de la diaspora de contribuer à faire en sorte qu’on puisse relever le niveau de l’économie de notre pays. Dans ce sens, nous voulons d’abord faire comprendre à la diaspora burkinabè en Côte-d’Ivoire, le bien-fondé de la feuille de route de la Transition.
Ensuite, nous allons nous attaquer à la réhabilitation de tous les édifices endommagés lors de l’insurrection populaire. Mais pour réussir cela, nous devons au préalable réussir des levées de fonds. Et dans quelques semaines, nous allons démarrer les activités conformément aux lois en Côte-d’Ivoire.

L’actualité au Burkina est marquée par des controverses relatives au code électoral révisé. Vous sentez-vous concernés par ces polémiques ?

Bien entendu ! Ce n’est pas parce que nous n’allons pas voté en 2015 que nous allons nous sentir non concernés par ce débat. Si nous réclamons notre droit de vote, c’est parce que nous sommes Burkinabè ; et en tant que tels, nous ne pouvons pas ne pas nous sentir concernés par ce qui se passe par rapport au code électoral.
D’ailleurs, au niveau du N23, nous faisons la sensibilisation pour le soutien à la Transition. Pour nous, si la Transition échoue, c’est le peuple tout entier qui aura échoué sa révolution. Nous ne voulons pas de cela. C’est pourquoi, nous travaillons à faire comprendre au mieux, l’esprit de ce code électoral nouveau que nous saluons.
C’est vrai que la loi est dure, mais c’est cela aussi la loi. Elle s’applique à tout le monde. Je suis un peu surpris de voir ces réactions négatives à l’encontre de ce code électoral. Il faut savoir que le CNT n’est pas tombé du ciel. Il est l’émanation du peuple burkinabè. De mon point de vue, toute loi qui vient du CNT, doit être appliquée. Je pense même que la communauté internationale devrait saluer cette loi qui est l’expression de la volonté du peuple.
En tout cas, à notre niveau, nous allons expliquer ce code électoral à la diaspora burkinabè en Côte-d’Ivoire à l’occasion de notre meeting du 19 avril prochain. C’est un code qui n’exclut aucun parti politique, mais quelques individus. Ces individus ne peuvent pas prétendre que la vie de notre pays doit tourner autour de leur personne. Je pense qu’ils doivent accepter le jeu ; et c’est cela aussi la démocratie.

Vous avez parlé du N23. On sait aussi qu’il y a bien d’autres cadres associatifs du genre au niveau de la communauté burkinabè en Côte-d’Ivoire. Quel est l’actualité du climat dans lequel la cohabitation entre ces divers mouvements associatifs s’activent, quand on sait que certains d’entre eux ont, dans un passé récent, empêché la tenue d’une réunion que devrait diriger le ministre burkinabè de l’Administration territoriale ?

Le N23 existe depuis 2013 par regroupement d’association le 23 novembre 2013. C’est d’ailleurs ce Mouvement qui menait la lutte contre l’ancien régime. Il est répandu un peu partout en Côte-d’Ivoire et bénéficie de la crédibilité populaire. Et c’est ce qui fait sa force dans ses revendications. Voyez-vous, c’est le N23 qui a exigé le rappel de l’ambassadeur jusqu’alors en poste ; et cela a été fait. C’est pour dire que c’est une force qui est écoutée. Les exigences du N23 reflètent la volonté de la majorité des Burkinabè en Côte-d’Ivoire.
Effectivement, nous avons suivi ce qui s’est passé au niveau de notre consulat. Moi-même, j’étais de ceux qui ont été séquestrés par ces jeunes. Mais il faut dire que c’est une cinquantaine de jeunes manipulés. Nous connaissons les instigateurs, nous connaissons ceux qui les ont financés.
D’ailleurs, j’ai vent de leur complot bien avant le jour de la rencontre, et j’ai travaillé à informer le ministre sur le risque sécuritaire qui planait sur la tenue de la cérémonie. Mais ce remous ne nous inquiète pas outre mesure, parce que ce ne sont que quelques individus qui se sont agités de la sorte.

De qui voulez-vous parler, quand vous dites que vous connaissez ceux qui ont manipulé cette « cinquantaine de jeunes » ?

Ecoutez, je ne veux pas citer de nom ; mais tout ce que je peux vous dire, c’est que, ce sont certains responsables du CDP et de l’UNDD en Côte-d’Ivoire qui jouent à ce jeu. Et c’est grâce à leur intervention sur place que la police a réussi à me faire exfiltrer. Les manifestants ne se seraient pliés à leur intervention, s’ils n’étaient impliqués dans cette affaire. Mais ils ont compris qu’ils ont plus intérêt à faire en sorte que je sois libéré.
Et quelques jours après, j’ai été contacté par ces mêmes personnes qui m’ont présenté leurs excuses en disant qu’ils regrettent ce qui s’est passé à l’Ambassade, et qu’ils m’invitent à faire une déclaration conjointe pour condamner ce qui s’est passé.
Mais je pense qu’après tout, nous devons nous engager résolument dans la réconciliation nationale. Toutefois, cette démarche ne doit pas cautionner l’impunité. Ceux qui ont posé ces actes au niveau de l’Ambassade, doivent répondre ; et il faut que les sanctions tombent. Le fait qu’on ait rappelé l’ambassadeur, c’est déjà une bonne chose. Maintenant, nous demandons de désigner le plus vite possible, un nouvel ambassadeur qui soit capable de mettre en œuvre la feuille de route de la Transition en Côte-d’Ivoire.

A vous écouter, vous auriez prévenu le ministre de ce qu’un complot était en préparation pour saboter la rencontre. N’avez-vous pas été pris au sérieux, ou alors, que s’est-il passé ?

Je pense que cette question, vous devez la poser au ministre lui-même, pour savoir pourquoi il s’est retrouvé dans cette situation, en dépit du fait qu’il ait été prévenu.

Mais quelle réponse vous a-t-il donné, quand vous lui avez filé cette information ?
C’est un de ses collaborateurs que j’ai eu, et qui m’a assuré que le ministre allait être informé, et qu’ils allaient prendre les dispositions. J’ai donc été surpris d’assister à ce qui s’est passé.
Mais je pense qu’il y a quand même un côté positif dans ce qui s’est passé. En tout cas, les masques sont tombés. Cela nous a permis de nous faire une idée de ceux qui sont tapis dans l’ombre et qui travaillent à faire en sorte que la Transition échoue. Maintenant, les sanctions doivent tomber.

Voulez-vous dire qu’une procédure judiciaire est véritablement déclenchée par rapport à cet incident ?

Je pense que, lorsque le ministre est revenu au Burkina, il a laissé entendre que les enquêtes étaient en cours et que des sanctions seront prises à l’encontre de ceux qui ont posé ces actes. En tout cas, nous souhaitons que les responsabilités soient situées. Il faut que nos compatriotes comprennent qu’ils ne peuvent pas rester dans un autre pays pour lapider leur pays d’origine. Cela n’est pas digne de nous.

Avec l’enrôlement biométrique en cours depuis le mois de mars, on a appris que certains de nos compatriotes vivant en Côte-d’Ivoire ont regagné le Burkina Faso pour se faire enrôler. Qu’en est-il ?

Oui, nous avons aussi appris que certains compatriotes viennent se faire enrôler. Je pense qu’ils en ont le droit, ils ne font que jouir de leur droit. Je ne vois pas de mal en cela.
C’est vrai, notre participation aux élections est repoussée à 2020. Ce que nous saluons d’ailleurs, puisque les conditions pour que nous puissions participer à ces élections. Mais je trouve normal que tout Burkinabè, où qu’il se trouve, peut venir se faire enrôler comme tout Burkinabè et participer aux élections.

Alors, vous qui êtes là il y a quelques jours, vous êtes-vous fait enrôlé ?

Pas encore ; je compte le faire le moment venu.

Relativement au code électoral, l’on note que la communauté internationale ne semble pas le cautionner. Comment réagissez-vous à cela ?

C’est clair que le Burkina Faso doit travailler avec ses partenaires extérieurs. Je pense qu’aucun ne peut réussir son développement sans travailler avec des partenaires extérieurs. Je crois que le gouvernement gagnerait à beaucoup communiquer, à expliquer à ses partenaires, le bien-fondé de ce code électoral. Je pense que c’est ainsi l’on trouvera le remède à cette discorde.
La communauté internationale a bien le droit de donner ses avis, même si ces avis ne rencontrent pas l’assentiment de la majorité des Burkinabè. Je vois mal le président Kafando émettre un commentaire sur une loi votée aux Etats-Unis, en France. Je pense qu’il ne serait pas dans son rôle, s’il faisait cela. Et je suis sûr que ces pays verront d’un mauvais œil, le président Kafando s’ingérer dans leurs affaires intérieures. Je pense que cela doit être réciproque.
Ces partenaires doivent donc comprendre que le Burkina Faso est un pays souverain. Certes, on a besoin de leurs soutiens pour organiser des élections transparentes et crédibles, mais il appartient aux Burkinabè d’établir les règles du jeu. Et je ne pense pas que ce code électoral soit arbitraire.
Ecoutez, il y a quelques années, des lois ont été votées et qui excluent des Burkinabè dans ce même pays. Est-ce que la communauté internationale a interpellé Blaise Compaoré pour lui dire de ne pas faire ? Est-ce que, quand Blaise Compaoré initiait son projet de modification de l’article 37, avez-vous vu l’Union européenne, la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations-Unies venir solennellement lui dire de ne pas le faire ?
Qu’aujourd’hui, le peuple burkinabè opère sa révolution, et que la communauté internationale vienne à vouloir s’ingérer dans les affaires intérieures du Burkina Faso, je pense que cette communauté internationale devrait revoir sa copie.
Du reste, à l’occasion de la première réunion avec la communauté internationale au sortir de l’insurrection populaire, j’ai explicitement déploré le fait que le peuple du Burkina Faso l’a vainement appelée au secours. Maintenant qu’on ait réussi à chasser Blaise Compaoré et qu’on est en train de régler nos problèmes, ils viennent nous imposer des choses, ce n’est pas acceptable. Il appartient aux autorités de la Transition de beaucoup communiquer, d’expliquer à cette communauté internationale, le bien-fondé de ce code électoral qui n’exclut pas les partis politiques, mais quelques individus qui ont quelque chose à se reprocher. Après tout, il revient au Conseil constitutionnel de dire qui est candidat et qui ne l’est pas.

Entretien réalisé par Fulbert Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 avril 2015 à 23:54, par Nefertiti En réponse à : Polémique autour du code électoral : La « communauté internationale devrait revoir sa copie », dixit Moumouni Pograwa

    La politique n’est pas un domaine où on fait appel aux sentiments humains de l’autre. C’est une question de droit. Tout le monde participera aux élections. Le reste, ya foi

  • Le 18 avril 2015 à 06:07, par SAMBIGA En réponse à : Polémique autour du code électoral : La « communauté internationale devrait revoir sa copie », dixit Moumouni Pograwa

    Compaore Blaise et son gouvernement ont ete des "gaous" dans la societe burkinabe en constante evolution !!!!!

  • Le 19 avril 2015 à 17:27, par KOANDA Assane CSBE Abidjan En réponse à : polemyque surle hadji Moumouni Pograwa

    je voudrais du fond du cœur remercier le frère Pograwa pour sa démarche cependant j’ ai quelques observations à faire :
    à la demande du Consul Général d’Abidjan une rencontre a eu lieu au CONSULAT d’Abidjan le JEUDI 25 MARS avec tous les leaders de la COMMUNAUTÉ MUSULMANE BURKINABÈ de COTE D’IVOIRE. Cette rencontre à eu pour objet d’instruire nos compatriotes sur le hadj 2015 et de recueillir les préoccupations des uns et des autres sur le même sujet. Des propositions ont été faites.Ces propositions ont été acheminées à OUAGADOUGOU via le consulat.
    Le CONSUL dit attendre le retour de ces correspondances pour convoquer une autre rencontre pour les recommandations des AUTORITÉS de OUAGADOUGOU. A la fin de la réunion du 25 MARS le CONSUL Général a instruit tous ceux qui étaient présents à faire passer le message à toute la COMMUNAUTÉ MUSULMANE BURKINABÈ de COTE D’IVOIRE.Il est étonnant qu’aujourd’hui le frère POGRAWA nous parle de tous les IMAMS de COTE D’IVOIRE qui sont partis lui voir. Nous tenons à donner ces éclaircissements pour que tout le monde comprenne que le hadj est une préoccupation des AUTORITÉS DIPLOMATIQUES et CONSULAIRES et de notre Communauté. Pour preuve en 2014 nos avons eu beaucoup de soucis avec nos pèlerins en COTE D’IVOIRE et c’est le CONSUL Général Daouda DIALLO qui s’est investi pour nous enlever cette épine du pied. Pour ma part il est important que nos actions soient coordonnées pour éviter de nous donner en spectacle car cela n’honore pas notre Communauté. Je souhaite que nous attendons la rencontre avec le Consul Général pour ensemble voir la démarche à suivre...Merci de votre attention.

  • Le 19 avril 2015 à 17:48, par Fonkialbia Namonyoloh En réponse à : Polémique autour du code électoral : La « communauté internationale devrait revoir sa copie », dixit Moumouni Pograwa

    Tout le monde participera aux elections mais tout le monde ne sera pas candidat. Ca au moins c’est sur. Je ne sais pas sur quelle testicule tu t’ asseois par parler yaaarrrrrrrr comme ca. C’est ca on va voir.

    Fonkialbia Namonyoloh

  • Le 20 avril 2015 à 20:22, par Ranini En réponse à : Polémique autour du code électoral : La « communauté internationale devrait revoir sa copie », dixit Moumouni Pograwa

    Tout ce qui est avancé comme justifications pour cautionner le code électoral adopté se comprend. Mais.....
    Le peuple insurgé du Burkina Faso n’aurait pas eu besoin de toutes ces gesticulations si les autorités de la Transition avaient pris leur responsabilité avant-hier, hier ou prennent leur responsabilité aujourd’hui.
    Avant-hier c’était le Lt-Col ZIDA, Président intérimaire auto-proclamé au détriment du Général TRAORE (avec la complicité active du RSP détenteur de la Puissance de feu et la complicité passive du reste de l’Armée), qui n’a pas pris ses responsabilités en faisant immédiatement arrêter tous les dignitaires du Régime déchu. C’était la mesure élémentaire auquel on s’attendait en pareille circonstance ! Non seulement il ne les a pris ces mesures conservatoires, mais il a favorisé la fuite et même le transfert de ces "pourfendeurs" de l’article 37. Il a même assuré la sécurité de ces gens au camp Paspanga par exemple avant qu’ils ne s’évanouissent dans la nature au lieu de se retrouver au moins en résidence surveillée en attendant la suite des événements. Pourquoi a-t-on mis le peuple sous coupe avec le couvre-feu ? Ce n’était pas l’occasion de mettre la main sur ces « indélicats » ? A-t-il joué et joue-t-il le jeu du régime déchu ?
    Hier c’était le Président de la Transition ! Il aurait été choisi parmi les trois "présidentiables" parce qu’il aurait affiché plus de volonté de rupture que les deux autres ! Qu’a-t-il fait pour marquer cette rupture ? Aucune plainte déposée pour atteinte à la constitution, aucune mesure conservatoire contre les anciens dignitaires, aucune plainte déposée ne serait-ce que contre x pour les blessés et morts lors des événements insurrectionnels, aucun avoir gelé ne serait-ce que momentanément le temps d’élucider certaines choses, etc.
    Aujourd’hui, Ms le Président du Faso, le Premier Ministre, le Président du CNT et les membres du gouvernement se la coulent douce ! Pire, ils ne prennent pas leurs responsabilités ! On jette de la poudre aux yeux du peuple par des arrestations spectaculaires pour des supposés détournements et/ou mauvaise gestion de ceci ou de cela. La tentative d’atteinte à la constitution, source de l’insurrection avec toutes ses conséquences n’est pas un délit grave et suffisant pour mettre tout ce beau monde au frais en attendant leur jugement par la juridiction qui sied à leur rang ? On n’aurait pas eu besoin d’introduire dans le code électoral certains articles que certains jugent discriminatoires ! Mettez en branle les mesures conservatoires conformes aux textes de loi et vous verrez que certaines personnes ne seraient pas libres encore moins à mesure de réclamer des droits de postule à des postes électifs. Lancer un mandat d’arrêt international contre tous ce beau monde en commençant par le Fuyard pour que tous répondent de leurs actes. Sans cela, on joue à cache-cache avec le peuple.
    J’accuse le gouvernement de la Transition de haute trahison !

  • Le 21 avril 2015 à 10:06, par adama S En réponse à : Polémique autour du code électoral : La « communauté internationale devrait revoir sa copie », dixit Moumouni Pograwa

    salam aleykoum chers frères !
    en reponse au frère Kouanda Assane je voudrais lui demander de reprendre sa lecture de façon depassionnée. Parlant de son étonnement il nous parle de tous les IMAMS de COTE D’IVOIRE..
    et le frère POGRAWA lui parle :les imams et les guides religieux burkinabè en Côte-d’Ivoire

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