Pour la première fois, l’île de Cuba a été admise au sommet des Amériques. Une admission qui s’est traduite par la présence effective du président cubain Raul Castro à cette rencontre des Etats du continent américain. Mieux qu’une présence à cette grand-messe, le président cubain a eu, samedi 11 avril en début d’après-midi, un échange privé avec son homologue américain, Barack Obama. Ce qui est, de l’avis de l’ambassadeur de Cuba dans notre pays, Ana Maria Chongo, « une rencontre historique ».

A en croire la diplomate cubaine, les deux présidents ont – à l’occasion – « insisté sur la nécessité de créer un climat propice au rétablissement des relations diplomatiques et à l’ouverture d’ambassades ». Dans ce sens, et pour sa part, « Cuba va œuvrer à éviter des situations qui puissent affecter le rythme de la mise en place des relations bilatérales », a indiqué la diplomate cubaine.

Déjà, le président Obama aurait promis de retirer Cuba de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme. Au-delà, ils ont évoqué, foi de Mme Chongo, la possibilité d’une collaboration entre les Etats-Unis et le Cuba « dans la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme, la cybercriminalité, le respect des lois, la lutte contre le changement climatique et la lutte contre les pandémies ». C’est du moins ce qu’a laissé entendre l’ambassadeur Chongo qui précise que l’acte majeur dans la normalisation des relations entre les deux pays se rapporte à « la levée du blocus économique, commercial et financier imposé par Washington à Cuba depuis plus de 50 ans ». En sus, ce qui est instamment demandé par Cuba, c’est « la restitution du territoire usurpé par la base navale de Guantanamo », a laissé entendre Mme Chongo.

Fulbert Paré
Lefaso.net