Après les 30 et 31 octobre 2014, la parole a été libérée au Burkina Faso. Ce qui n’est pas sans conséquence. Face à ce constat, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, ce lundi 13 avril 2015 à Dédougou, une conférence publique sur le thème : « Transition au Burkina Faso, médias et renforcement de la cohésion sociale ». Pour le conférencier, Modeste Ouédraogo, cette conférence en faveur des acteurs de la vie politique et des médias s’inscrit en droite ligne des actions prioritaires que le CSC a entreprises en vue de favoriser une transition réussie. La conférence vise, explique-t-il, à sensibiliser et à informer non seulement les acteurs sociaux politiques mais aussi les acteurs des médias à la pratique des médias. Notamment par le rappel des règles qui gouvernent les activités d’information et de communication. Il s’agit, a poursuivi Modeste Ouédraogo, d’emmener tous les acteurs à contribuer à la réussite de la transition par une communication sociale apaisée. Il indique que les medias ont une responsabilité sociale en tout temps et en tout lieu. Mais, explique le conférencier, « nous sommes dans une période sensible, et les médias doivent redoubler de vigilance pour éviter que les informations publiée soient de nature nuisible. Les informations doivent plutôt arranger et contribuer à la cohésion sociale, à la paix sociale ».

Rôle des médias dans la fabrication de l’opinion publique

Maxime Bouda, le Secrétaire régional estime de son côté que « le thème de la conférence est très éloquent quand on sait le rôle combien important des médias dans la fabrication de l’opinion publique ». Et de conseiller les médias à prendre conscience de leur rôle social dans la description de la situation. Chacun d’entre nous est un médium et nous devons aussi prendre conscience de notre responsabilité individuelle dans la pacification de nos relations interpersonnelles. Le conférencier a dans sa communication fait l’analyse du principe de la liberté d’opinion et les limites y relatives. Monsieur Modeste Ouédraogo a également traité de la responsabilité des medias, celle des acteurs de la vie politique et le rôle du CSC dans le processus de renforcement de la cohésion sociale. A la phase des échanges, les participants se sont beaucoup intéressés aux questions de présomption d’innocence, de dépénalisation du délit de presse, du droit de réponse. Ils n’ont pas manqué de saluer l’initiative.

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net