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Burkina Faso : la Banque mondiale soutient l’accès à un enseignement préscolaire et secondaire de qualité

Publié le vendredi 10 avril 2015 à 22h07min

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Burkina Faso : la Banque mondiale soutient l’accès à un enseignement préscolaire et secondaire de qualité

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de l’Association internationale de développement (IDA)* pour améliorer l’accès à l’enseignement préscolaire et secondaire dans les régions les plus défavorisées du Burkina Faso. Le projet cherchera également à améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage dans l’ensemble du pays, en mettant l’accent sur les mathématiques, les sciences naturelles, l’informatique et les langues.

Le don approuvé aujourd’hui soutiendra le Projet d’amélioration de l’accès et la qualité de l’éducation au Burkina Faso, dont le but est d’optimiser les apprentissages scolaires mais aussi de renforcer les capacités institutionnelles du secteur.

« Ce projet contribuera à améliorer le niveau d’éducation et les compétences des communautés les plus démunies du pays mais aussi à accroître les opportunités d’emploi afin de réduire la pauvreté et relever les niveaux de vie de chacun », explique Mercy Tembon, Représentante Résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso.

La diversité géographique du pays, sa faible densité de population et l’isolement des zones rurales rendent l’accès aux programmes de développement de la petite enfance extrêmement difficile. La qualité des moniteurs/trices et des ressources pédagogiques laisse également à désirer, avec un taux d’encadrement de 107 élèves pour un moniteur/trice, loin du ratio considéré comme meilleure pratique internationale, qui est de 15 pour 1. Le projet permettra de concevoir et déployer un programme d’enseignement interactif audio, destiné aux enfants de 3-4 ans. Le faible coût de ce dispositif, sa relative facilité de déploiement dans les zones isolées, et son aptitude à offrir des contenus de qualité à un grand nombre d’enfants, renforceront l’éducation de la petite enfance au Burkina Faso.

« L’accès à l’enseignement secondaire est tout aussi difficile qu’inégalitaire, comme conséquence d’une certaine négligence et manque d’investissement, » explique Adama Ouédraogo, le chef d’équipe du projet. Ce projet apportera des moyens financiers pour surmonter ces écueils et permettre aux enfants d’accéder à un enseignement de qualité, indispensable pour soutenir la croissance, offrir des opportunités d’accès à des niveaux élevés de revenus, contribuant ainsi à promouvoir l’égalité à travers tout le pays ».

En raison des nombreux obstacles à surmonter, le taux de scolarisation dans le secondaire est médiocre. Ainsi, les établissements sont en nombre insuffisant, surtout en milieu rural, d’autant que la plupart sont implantés trop loin des lieux d’habitation, de sorte que les parents rechignent à y envoyer leurs enfants, par crainte pour leur sécurité. Le projet financera donc la construction et la rénovation de 52 établissements publics et privés, dont deux à vocation scientifique.

Par ailleurs, les parents retirent souvent leurs enfants de l’école avant la fin de l’année scolaire, pour qu’ils participent aux activités qui aident les familles à survivre. Mariées très jeunes ou enceintes sans l’avoir décidé, les filles décrochent ou ne sont tout simplement pas scolarisées. Pour renforcer la scolarisation dans le secondaire, le projet contribuera à réduire les coûts de scolarisation supportés par les familles les plus démunies, en soutenant les politiques de réduction des droits de scolarité et en apportant des subventions aux élèves. En outre, un millier d’élèves, majoritairement des filles issues de milieux modestes, recevront des subsides pour couvrir les autres dépenses de scolarité.

Enfin, le projet mettra l’accent sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, en particulier pour les mathématiques, les sciences naturelles, l’informatique et les langues. Les activités prévues concerneront l’appui à la réforme du curriculum, le renforcement de la formation initiale et continue des enseignants du secondaire et la fourniture d’équipements scientifiques, de manuels scolaires et de supports didactiques. En incitant les communautés à prendre part à la gestion des activités scolaires et les établissements à améliorer leurs prestations, ce projet contribuera aussi à améliorer les résultats d’apprentissage.

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

Contacts :
À Washington : Aby Toure, (202) 473-8302, akonate@worldbank.org ;
À Ouagadougou : Lionel Yaro, 226 50 49 63 00, lyaro@worldbank.org

Pour plus d’informations sur les activités du Groupe de la Banque mondiale au Burkina Faso : http://www.banquemondiale.org/fr/country/burkinafaso
Pour en savoir plus sur l’IDA : www.banquemondiale.org/ida/

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Communiqué de presse
2015/381/AFR

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