Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
« Honorables Personnalités,
C’est un honneur pour moi de pouvoir vous adresser la présente dans l’objectif d’apporter ma petite contribution à l’accompagnement des nobles missions que le peuple du Burkina Faso vous a confiées.
La construction des bases d’une nation n’est pas chose aisée, à fortiori, celle de la nation elle-même dans un contexte comme celui du Burkina Faso. Nous avons l’occasion aujourd’hui d’asseoir les vraies fondations de notre nation. Nous devons, chacun et tous, nous engager sincèrement dans la mise en place de structures rationalisées, de méthodes de travail objectives et impersonnelles, et des comportements résolument tournés vers la recherche du bien-être du peuple burkinabè.
Mais auparavant, je voudrais porter à votre connaissance la substance de mes écrits que L’Observateur Paalga a bien voulu accepter de publier en son temps pour les mêmes objectifs.
A-intitulé « Trop c’est trop » et paru dans L’Observateur Paalga du 19 septembre 1991 ; je considérais dans cet article qu’après l’adoption de la constitution, nous étions entrés dans une période de transition et que le Président Blaise Compaoré était de fait un chef d’Etat de transition (CET). Je lui proposais alors de prendre les mesures suivantes pour conduire cette période de transition dans les conditions acceptables pour tous :
1-choix (par les moyens appropriés) parmi les partis politiques reconnus à cette date et ayant obtenu entre 5 à 15% des voix pour la suite des opérations ;
2-18 novembre 1991, mise en place d’un conseil de transition pour résoudre les questions en suspens et former un gouvernement de transition ;
3-avril 1992, organisation des élections législatives ;
4-mai 1992, organisation des élections présidentielles.
B-Dans l’article intitulé « pour sortir de la crise, nous devons nous sacrifier » et paru dans L’Observateur Paalga du mercredi, 07 juin 2000, je faisais les propositions suivantes à la suite du rapport du collège des Sages :
1-l’élaboration d’une charte nationale du pouvoir d’Etat ;
2-une définition claire de la nature et de la qualité des différents acteurs de la scène politique nationale ;
3-la mise en place d’une structure nationale de gestion de crises graves pouvant mettre en danger l’unité et le développement de notre pays ;
C-le troisième, intitulé « la mort à petit feu des traitres politiques » et paru dans L’Observateur Paalga du vendredi 12 au 14 mai 2006, invitait les responsables politiques qui soutenaient à l’époque Blaise COMPAORE et qui battaient campagne contre les pratiques du CDP, à ne pas considérer les Burkinabè comme des idiots, car ils savent très bien qu’en politique, il y a ceux qui sont dans le camp du pouvoir et ceux qui sont dans celui de l’opposition. Entre les deux, il n’y a pas de place pour les honnêtes citoyens.
D-Enfin, dans le quatrième intitulé « lutte contre la vie chère, les propositions de Baya Badolo » et paru dans L’Observateur Paalga du N°7147 du mercredi 04 juin 2008, je disais ceci :
1-réduire et plafonner les indemnités servies aux responsables de l’Etat et de ses démembrements à cent cinquante mille (150 000) francs CFA et l’indemnité de session à quinze mille (15 000) francs par jour ;
4-mettre fin aux tâtonnements et aux recommencements perpétuels dans notre administration avec le tripatouillage des organigrammes ;
5-réduire considérablement les déplacements des autorités, les manifestations festives, les séminaires et autres activités budgétivores ;
6-enfin, réduire de façon significative le nombre des ministères et institutions. Je proposais à l’époque un Premier ministre et vingt ministres.
Honorables Personnalités,
Comme vous l’aurez constaté, de tous ces écrits, transparaissait la même volonté de fortification des bases de notre vie en commun et de la gestion du pouvoir d’Etat que le peuple confie à ceux qui animent ces organes.
Aujourd’hui, plus que jamais, les Burkinabè se retrouvent devant la triste réalité du refus des autorités politiques de notre pays de mettre en place depuis 1960, les solides fondations qui allaient favoriser, j’en suis sûr, un meilleur développement. Toutes les propositions que j’ai faites n’ont peut-être pas été reçues par qui de droit, ou le cas échéant, n’ont pas été prises en considération. Aussi, et avec votre permission, voudrais-je encore faire comme suit :
1-demander solennellement aux responsables et militants des partis politiques d’éviter de tenir des propos tendant à provoquer, à blesser ou à retourner des couteaux dans les récentes plaies en voix de cicatrisation ;
2-inviter le CNT à élaborer et adopter avec diligence les textes devant encadrer le choix des animateurs et des candidats aux prochaines consultations électorales.
3-inviter les membres du gouvernement de transition à réfléchir sérieusement sur l’application des deux principes fondamentaux de gestion de agents publics que sont l’égalité des chances d’accès aux emplois publics et celui du plus ancien dans le grade le plus élevé.
4-réflechir sur la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes ; concrètement, elle doit comprendre en son sein trois (03) composantes de la nation que sont les autorités coutumières, les autorités religieuses et l’armée.
Honorables, Personnalités,
Merci et que Dieu tienne toujours le Burkina Faso et les Burkinabè en odeur de sainteté !
Baya BADOLO
BP 4906 Ouagadougou
Tel : 70 36 20 78
Vos commentaires
1. Le 7 avril 2015 à 17:37, par philly En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
Bien dit Tonton. Que Dieu vous donne longue vie.
2. Le 7 avril 2015 à 17:43, par Le pigeon rêveur En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
Pardon monsieur Badolo Baya ! La justice, la police, la gendarmerie et le médiateur du Faso sont là ! On est fatigué de vos rêves !
3. Le 7 avril 2015 à 18:55, par wedaga En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
Les meilleures analyses comme celles-ci sont celles qui feront sortir notre nation du gouffre confusionnel si les autorités acceptent s’y pencher sérieusement. Au frère Le pigeon rêveur, il ne faut pas écrire pour écrire, les institutions judiciaires travaillent sur des lois qui tiennent compte des réalités locales, sinon elles échoueront. Merci et longue vie à ton Baya Badolo. Dieu continue à vous inspirer pour le bien de la nation burkinabè ! Amen !
4. Le 7 avril 2015 à 19:39 En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
votre structure de gestion des conflits est inappropriée. Vous allez choisir vos naabas comment ? alors qu’ils étaient instrumentalisés sous le régime Compaoré pour faire voter leur population pour quelque prébende. Pourquoi 3 composantes ? c’est encore faire trop d’honneur à nos bidasses qui ont géré ce pays depuis 1966 !
5. Le 7 avril 2015 à 20:34, par Aristide En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
Va te reposer vieux pere et laisse les intellectuels de la transition mener leur travail jusque la parfait et dont les reaultats sont visible sur le terrain
6. Le 7 avril 2015 à 20:43, par TTR En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
Au pigeon rêveur, personne n’a demandé votre avis. Les mal élevés se distinguent toujours par leur insolence. L’avenir de monsieur BAYA BADOLO se trouve derrière lui. Alors, s’il intervient, c’est bien pour l’avenir des jeunes cons comme vous. Un peu de respect pour un monsieur comme lui.
7. Le 7 avril 2015 à 21:09, par epervier pêcheur En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
le pigeon il faut savoir que c’est a cause des gens injuste comme toi qui sont a la justice que le vieu dit des choses rien que justes juste sur cette page du faso.net. si toute fois tu n’as pas de contribution, juste un silence.
8. Le 8 avril 2015 à 00:55, par Paul Bourgeois En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
J’ai pris connaissance de votre texte, et je pense que, dans le contexte actuel de votre pays, où toutes les cartes sont rebattues, le risque de conflits est bien présent. C’est assez naturel, mais à l’échelle d’un pays, cela risque de saboter tous les efforts menés en vue de reconstruire la citoyenneté commune à tous les Burkinabés. Je ne suis qu’un observateur extérieur et ma connaissance de votre terrain est incomplète, mais je voudrais vous faire une proposition : pourquoi ne pas essayer la médiation ? C’est une action, mùenée par un tiers neutre et formé à cet effet, qui par un travail d’écoute et de communication, facilite l’émergence de solutions où il n’y doit pas avoir de perdant. J’ai utilisé cette approche de la relation humaine depuis 28 ans aujourd’hui en Belgique, et sans faire de miracles (la saison est passée !), c’est une approche efficace pour établir ou rétablir la paix.
9. Le 8 avril 2015 à 04:19, par Jean-luc En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
Félicitations Tonton pour vos propositions et vos idées. Il ya vraiment beaucoup de choses à corriger et à reformer dans ce pays en commençant par la fonction publique que certains ont pris pour une entreprise privée. Les notions de mérite et de sevice à la nation ne veulent dailleurs plus dire grand chose.
Je salue votre pragmatisme et votre clairvoyance à l’anglo-saxonne.
Jean-luc
10. Le 8 avril 2015 à 11:44, par Tonton Gouem En réponse à : Transition politique : Baya Badolo propose la mise en place d’une structure nationale de gestion des conflits internes
Merci Ndabi Badolo pour ces prises de positions qui ont le mérite de jeter les bases d’un échange constructif entre les burkinabé et leur dirigeant.
Si depuis 1991 BC avait pris en compte rien que " le conseil de transition" qui pouvait tenir lieu de base consensuelle pour la mise en place d’un dispositif solide de construction nationale, peut-être aurions-nous connu un meilleur sort. Tout comme en vendangeant la conférence nationale devenue table ronde qui a débouché sur un fiasco que d’aucuns ont qualifié de table convexe, BC avait encore raté l’occasion de poser les bases d’une nation. Au fait Mbadolo, oublie tes neveux "Le pigeon rêveur" et "Aristide" fortement perturbés par le Ki m’a pousse de Balélédo et de Tchialgo. Merci encore pour les idées qui auraient pu être exploité judicieusement.