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Situation nationale : Des parties signataires de la charte appellent les autorités à une « plus grande fermeté »

Publié le lundi 6 avril 2015 à 23h09min

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Situation nationale : Des parties signataires de la charte appellent les autorités à une « plus grande fermeté »

Dans cette déclaration parvenue à notre rédaction, des parties signataires de la charte réaffirment leur soutien sans réserve au projet de loi, en ce qu’il apporte une réponse politique à la violation de la constitution et demandent aux autorités de la transition, , entre autres, une plus grande fermeté à l’égard de tous ceux qui ont soutenu le projet de modification de l’article 37 de la Constitution et des personnes qui se sont rendus coupables de crimes politiques , économiques et de sang. Déclaration, in extenso.

Considérant que les 30 et 31 Octobre 2014, le peuple burkinabé s’est mis débout et au prix du sacrifice des martyrs, est parvenu à stopper la tentative de modification de l’article 37 de la Constitution planifié et mis en exécution par Blaise COMPAORE et ses alliées pour porter atteinte au principe de l’alternance
Considérant que dans un élan patriotique inégalé, l’ensemble des forces vives du Burkina Faso s’est doté d’une charte de transition dans le respect des valeurs de Justice et d’inclusion ;
Considérant que pour le renforcement de la démocratie burkinabé et dans le but d’éviter que plus jamais pareil forfaiture ne puisse être envisagé dans notre pays, il importe de corriger les imperfections longtemps décriées et contenues dans le code électoral afin de créer les conditions d’une compétition électorale équitable et juste :
Considérant que cette relecture du code électoral qui intervient dans un contexte post-insurrectionnel, appelle l’application des traités et conventions internationales ratifiées par le Burkina Faso, en particulier la Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance dont l’article 25, alinéa 4 prévoit que : ’’Les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat.’’

Considérant que le projet de loi portant révision du code électoral qui doit être examiné par le CNT ce mardi 7 avril 2014, procède à l’internalisation de cette disposition déjà consacrée par notre loi fondamentale et la charte de la Transition
Les partis politiques regroupés au sein de du cadre de concertation de partis politiques (CCPP), les Forces de Défense et de Sécurité, les Organisations de la société civile, les Autorités coutumières et religieuses et signataires de la Charte de la transition, réunis en concertation au CES le 6 avril 2015 :
-  Soutenons sans réserve le projet de loi en ce qu’il apporte une réponse politique à la violation de la constitution
-  Appelons les députés du CNT à rester fidèle aux idéaux de l’insurrection populaire de construire un Etat de droit démocratique qui bannisse l’impunité, prône la bonne gouvernance et promeut l’inclusion dans la vérité et la justice à adopter la loi modificative du code électorale
-  Apportons notre soutien indéfectible aux institutions et aux responsables de la transition
-  Condamnons fermement le comportement négationniste et irresponsable des dirigeants du régime déchu de Blaise COMPAORE et de leurs alliés pour leur velléité de déstabilisation de la transition
-  Appelons le peuple burkinabè épris de paix et de justice à se démarquer nettement des mots d’ordre de marche lancés par les ennemis du Burkina Faso et à se mobiliser pour empêcher les forces lugubres de continuer à semer la division et la terreur dans notre pays.
-  Demandons fortement aux autorités de la transition une plus grande fermeté à l’égard de tous ceux qui ont soutenu le projet de modification de l’article 37 de la Constitution et des personnes qui se sont rendus coupables de crimes politiques , économiques et de sang.

Ont signé :

Partis Politiques (CCPP) François O. OUEDRAOGO
Organisations de la Société Civile Harouna KABORE
Autorités Religieuses et Coutumières Pasteur
Forces de Défenses et de Sécurités Colonel Major Daogo Jean Sothère SAMMA

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