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Transition-media-cohésion sociale : Journalistes et forces vives de Tenkodogo sensibilisés sur leurs rôles

Publié le mercredi 1er avril 2015 à 23h28min

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Transition-media-cohésion sociale : Journalistes et forces vives de Tenkodogo sensibilisés sur leurs rôles

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) continue de baliser le terrain pour une bonne couverture médiatique des échéances électorales futures. Nathalie Somé, et son équipe étaient ce mardi 31 mars 2015 à Tenkodogo. Les journalistes et les forces vives de la localité ont été instruits, à travers une conférence débat, sur leurs rôles pour une transition et des élections apaisées.

Depuis le 23 mars, les équipes du Conseil supérieur de la communication(CS) évaluent l’état des médias audiovisuels du pays, en vue de recueillir des informations nécessaires à la sélection d’organes de presse privés à même de contribuer à la couverture de la campagne électorale. Pour la présidente de l’institution, il s’agit d’évaluer la capacité opérationnelle de chaque media pour la couverture des élections. « La capacité opérationnelle s’apprécie en termes d’équipements, de qualité de l’émetteur, de portée, de nombre de langues utilisées et de la qualité des ressources humaines… », a ajouté Nathalie Somé. Les média de Tenkodogo et environnants ont donc été passés au crible.
La mission d’évaluation dans la région a été couronnée par une conférence publique sur le thème, « Transition au Burkina Faso : Media et renforcement de la cohésion sociale ». « Il n’est jamais de trop que de rappeler que les medias sont des infrastructures de développement et qu’ils doivent participer à la cohésion sociale. Les médias ne doivent pas être source d’effritement de la société » a précisé la présidente du CSC.
La conférence publique a été animée par Luis Modeste Ouédraogo, directeur général des affaires juridiques au CSC. M. Ouédraogo a fait le tour de la notion de la liberté de la presse et ses limites. Quand bien même, elle est un droit fondamental reconnu par des textes internationaux, africains et nationaux, la liberté de la presse a des limites. « La liberté absolue n’existe pas ». L’injure, la diffamation, l’atteinte à la vie privée, l’atteinte à la présomption d’innocence, l’intolérance religieuse, sont des abus à la liberté d’expression. D’ailleurs, c’est dans le but d’encadrer la mise en œuvre de la liberté d’expression et d’opinion que le CSC a été créée en 1995.

Le rôle du CSC en période ordinaire et électorale

La régulation est née depuis la libéralisation du secteur des medias. Dans sa mission quotidienne, l’institution que dirige Nathalie Somé veille au respect du principe du pluralisme, de l’équilibre de l’information ; au respect de la loi, de l’éthique et de la déontologie. Un travail effectué sur le territoire national sur 150 radios, 12 télévisions, 77 titres, et 16 médias en ligne déclarés.
Ainsi, un monitoring des medias est fait, afin de collecter des données dont l’examen permet d’établir des statistiques sur le pluralisme et l’équilibre de l’information. Mais en période électorale, « le monitoring consiste en une observation particulière du contenu des medias en vue d’assurer le respect des principes d’égal accès aux médias d’Etat, du pluralisme et de l’équilibre de l’information ».
Pour accomplir cette mission d’encadrement du discours politique dans les médias publics, l’institution de régulation dispose de textes réglementaires. Des textes qui consacrent les règles relatives aux principes d’égalité d’accès, du pluralisme et de l’équilibre de l’information dans les medias publics, ainsi qu’à la création d’émissions spéciales sur la télévision publique et à la publication dans le quotidien d’Etat.

Journalistes et forces vives, tous acteurs de cohésion sociale

En période ordinaire et davantage en période électorale, les médias sont interpellés sur leur responsabilité sociale. C’est du moins, ce qu’a relevé le conférencier Modeste Ouédraogo, avec la précision que le journaliste doit « conserver sa rigueur et son professionnalisme sans lesquels, il peut lui-même être à l’origine d’une crise sociale… ».
Les hommes de médias doivent de ce fait, avoir une bonne connaissance de l’environnement légal et règlementaire de la liberté de presse, une maîtrise des règles professionnelles, et un grand niveau de conscience de l’ampleur de leur responsabilité sociale.
De leur côté, pour réussir la Transition et pour préserver la cohésion sociale, les partis politiques, les Organisations de la société civile et les citoyens, tous doivent « prendre des dispositions pour éviter toute forme de violence dans leurs propos ». Ils doivent proscrire les propos haineux, belliqueux, diffamants, injurieux, les propos teintés de considérations ethniques, ou appelant à la violence.
« Aucun effort ne doit être ménagé pour une Transition réussie, et une réconciliation des Burkinabè avec eux-mêmes » a conclu Louis Modeste Ouédraogo à l’attention de l’assistance.
C’est Fada N’gourma dans la région de l’Est, qui accueillera la prochaine mission du Conseil supérieur de la communication, le 11 avril 2015.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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