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« Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

Publié le vendredi 27 mars 2015 à 01h16min

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« Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

Après deux premières phases couronnées de succès, le projet « Une lampe pour l’Afrique » s’est, en quelque sorte, imposé à ses penseurs. D’où la conception de la phase III qui s’étend de janvier 2015 à décembre 2016. Son lancement officiel a eu lieu ce jeudi, 26 mars, à l’école primaire publique du village de Guesna dans la commune de Boussé, province du Kourwéogo (région du plateau central). C’était en présence de l’ambassadeur de la République de Chine-Taïwan et du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.

Ce projet fait partie des axes de coopération entre la République de Chine-Taïwan et le Burkina dans leur élan d’amélioration des conditions de vie des populations. « Une lampe pour l’Afrique » a pour principal objectif de fournir des lampes solaires aux écoles primaires et post-primaires pour promouvoir la qualité de l’éducation, en améliorant les conditions d’apprentissage des enfants dans les zones rurales.
En quatre années d’existence, les résultats donnent d’énormes motifs de satisfaction, à en croire les responsables et les bénéficiaires du projet.

La première phase qui a couvert la période 2011-2012 a été subventionnée par la République de Chine-Taïwan à hauteur de 655 957 000 francs CFA. A terme, 15 403 élèves bénéficiaires ont été enregistrés dans 63 villages. Une seconde phase est ensuite lancée, de 2013 à 2014, avec un appui de 1 967 871 000 francs FCFA. L’impact de ces deux phases a galvanisé les parties burkinabè et taïwanaise à maintenir l’effort. Mieux, la Chine-Taïwan revoit à la hausse l’enveloppe financière à travers la phase III du projet. Elle s’étale de janvier 2015 à décembre 2016 et va concerner l’ensemble des régions du Burkina, selon la coordinatrice du projet, Sanata Sawadogo.

Au total, plus de 5 247 000 000 francs CFA seront investis par la République de Chine-Taïwan d’ici à 31 décembre 2016 pour l’amélioration de la qualité de l’éducation au Burkina.

Pour la représentante des bénéficiaires, l’élève Oumou Tall, avec ses lampes solaires, finies les lampes-tempêtes avec leur fumée et toutes leurs conséquences sur la santé. L’élève a expliqué qu’avec l’arrivée des lampes solaires dans l’école en 2014, les résultats scolaires sont parlants. De 24% de taux de succès au CEP, les résultats sont passés à plus de 94% depuis l’arrivée de cette technologie. Elle a également confié qu’en dehors des études, les lampes solaires servent aussi à éclairer les « maisons de papa ou de maman ». Forte de l’utilité de celles-ci, Oumou Tall a plaidé pour l’ensemble des élèves du Burkina qui n’ont pas accès à l’électricité.

La Chine-Taïwan réaffirme son engagement aux côtés des populations

Le préfet de la commune (département) de Boussé, président de la délégation spéciale, mesure l’importance de cette initiative pour les élèves de la localité. D’où son invite à tous les acteurs à prendre bien soin de cet ‘’outil précieux’’.
Pour l’Ambassadeur de la République de Chine-Taïwan, Bruno Shen, le projet « Une lampe pour l’Afrique » s’inscrit dans l’élan global qu’entretiennent son pays et le Burkina dans le combat pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Au regard de l’impact considérable des deux premières phases, les autorités taïwanaises ont décidé de tripler la valeur pécuniaire de l’appui à l’initiative par cette phase qui a démarré depuis janvier 2015 et qui doit prendre fin en décembre 2016. La phase III vise donc à permettre une large couverture du territoire. Pour le diplomate, c’est en investissant dans une éducation de qualité que le pays pourra bénéficier d’hommes et de femmes bien formés pour son développement.
C’est pourquoi, a-t-il lancé un appel aux partenaires à soutenir le projet afin de soulager ces millions d’enfants en quête de connaissances.

Pour le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Samadou Coulibaly, s’il est vrai que l’éducation est un droit fondamental pour l’enfant, sa qualité est une exigence essentielle à l’évènement d’une société de progrès. « Mais la qualité a un prix et des normes qu’il faut pouvoir respecter, voire atteindre », a-t-il souligné, avant d’affirmer que le présent projet participe de cette dynamique. A l’en croire, selon des enquêtes menées en 2012, l’introduction des lampes solaires a eu un impact positif très significatif sur l’amélioration des rendements scolaires.

Magnifiant la coopération entre les deux pays, le ministre a, à son tour, invité également d’autres partenaires à accompagner le projet pour améliorer la qualité du système éducatif par la « Lampe solaire ou ses dérivés ».
Cette cérémonie a connu la participation de l’ensemble des directeurs régionaux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui ont tous reçus symboliquement des lampes.
Elle fut aussi une aubaine pour la coordinatrice du projet pour adresser une doléance à l’administration burkinabè dans le sens de l’allégement des procédures d’octroi des marchés des lampes solaires. Cela permettra, dit-elle, de disposer des lampes à bonne date pour les élèves dès la rentrée.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 mars 2015 à 01:25, par L’Intègre En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    Chapeau à la République de Chine-Taïwan. Voilà un pays sur lequel le Burkina doit prendre exemple : travailleur, rigoureux, peu prolixe et surtout avec un peuple très très discipliné.
    Félicitations, Excellence, Bruno Shen !

  • Le 27 mars 2015 à 01:39, par amadou En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    Un programme aussi banal que celui la que tout un pays ne peut pas mettre en oeuvre et attend l’aide d’un autre pays. Imaginer ce que la caisse de Guiro pouvait faire dans un tel programme. Je ne pense pas qu un fonctionnaire taiwanais peut avoir un tel montant dans sa caisse. Pitoyable a la fin. J’en ai acheter pour mes neveux et nieces au village. Et ils sont vraiment contents. Les politiciens qui distribuent des gadgets inutiles dans les villages peuvent aussi y penser. Peu importe que leur logo soit dessus.

  • Le 27 mars 2015 à 03:00, par Le Conseiller international En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    Bien dit, Amadou. Même Aida le premier ministre peut le faire tout seul. bravo a la Taïwan ! Ce pays est très sérieux.

  • Le 27 mars 2015 à 09:20, par Clerjon Geneviève En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    Bravo TAIWAN ! On se demande pourquoi cela n’est pas déjà lancé de partout sur la planète ,là où il n’y a pas d’électricité et où le soleil est généreux ! Je me souviens de ces élèves assis la nuit devant le néon de la sonapost à SAPOUY pour faire leurs devoirs et apprendre leurs leçons. Certains avaient même apporté un semblant de tableau pour expliquer le cours aux autres ! Heureusement le courant est arrivé en décembre,mais les élèves ne sont pas à l’abri des délestages....Le solaire est vraiment la solution ! Il faut aider bien sûr les élèves avec les lampes individuelles,mais aussi équiper les bâtiments de panneaux photovoltaiques...Quelles banques accepteront de faire des prêts pour les installations en sachant que les populations deviendront autonomes de la Sonabel ? Un beau défi à relever !

  • Le 27 mars 2015 à 10:59 En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    Le programme est-il seulement pour le plateau-central,, ?

  • Le 27 mars 2015 à 11:46, par joe En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    La République de Chine Taïwan fait un grand effort pour notre pays à travers le système sanitaire avec les formations continues qu’elle organise au profit des sages femmes et Infirmiers Chef de Poste, la construction des CSPS et Centres médicaux, le don d’équipement

  • Le 27 mars 2015 à 15:46, par DEB BIE En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    Osons aller avec la Chine Populaire pour en finir avec cette coopération que je trouve sans grand impact à long terme pour le développement de notre système éducatif qui a besoin de beaucoup d’investissements en écoles construites, en tables bancs, en routes et barrages hydroélectriques, etc. La Chine populaire dispose de l’expertise nécessaire et octroie surtout aux pays alliés les moyens conséquents pour booster le développement. Le prochain gouvernement devrait y réfléchir sérieusement et opter pour la Chine Populaire première puissance économique mondiale.

  • Le 27 mars 2015 à 18:35, par manou En réponse à : « Une Lampe pour l’Afrique », phase III : Un « ouf » de soulagement pour les écoliers burkinabè !

    Nos pays la font pitié. Pendant 27 ans de regne blaise n’a pas pensé a un tel programme. Ses multiples conseillers n y ont rien vu non plus. 5 milliards c est beaucoup mais c,est rien sur les 1500 milliards de notre budget nationale, pour une cause aussi noble. Il faut qu un pays ami nous ouvre loeil. Tenez pour dit, d ici une dizaine d années, très peu de pays continueront de fournir gracieusement de telles aides. Et il suffit d une politique de rapprochement du prochain gouvernement vers la chine pop pour que taiwan se barre aussi.
    Sans meme parler de l,etat je pense que chaque petit fonctionnaire peut acheter un tel gadget pour son petit frere ou neveu ou niece au village quand on sait que les actuels instruits des villes viennent a 90 % de village. J’ai tellement souffert de lampe tempete et de lumiere de poteau a Ouaga que des que j’ai vu les panneaux solaires a ouaga, j’en ai achetés pour mes nieces au village sans attendre les taiwanais, Lancons nous un défit, une lampe solaire pour un neveux ou niece au village. Vous verrez le resultat. J’en ai fait l’experience et il y a meme une petite joie a en tirer.

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