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Participation du Burkina Faso à la 59ème session de la condition de la femme : Des stratégies pour mettre fin aux grossesses non désirées dans le contexte de l’agenda de développement post-2015

Publié le mercredi 25 mars 2015 à 18h06min

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Participation du Burkina Faso à la 59ème session de la condition de la femme :  Des stratégies pour mettre fin aux grossesses non désirées dans le contexte de l’agenda de développement post-2015

« Promotion et protection des jeunes filles au Burkina Faso ; quel engagement des acteurs dans la lutte contre les grossesses non désirées » était le thème du panel organisé par le Burkina Faso en marge de sa participation à la 59ème session de la Condition de la Femme avec l’appui de l’UNFPA, le jeudi 12 mars dans la salle de conférences de l’Union Africaine, situé sur la 47ème Rue, bâtiment 305, à proximité du siège de l’Assemblée Générale des Nations Unies . Animé par madame Bibiane OUEDAOGO/BONI, Ministre de la promotion de la femme et du genre avec à ses côtés Monsieur Der KOGDA, précédemment Ambassadeur, Représentant permanent du Burkina Faso auprès des Nations Unies, ce panel qui a réuni le personnel de la mission permanente les membres de la délégation burkinabé présents à New York pour la session et des représentants des pays participants à ladite session.

« La santé, les droits sexuels et reproductifs constituent un facteur primordial pour le développement durable, pour lutter contre la pauvreté et pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) » c’est en ces termes que madame Bibiane OUEDRAOGO, ministre de la promotion de la femme et du genre a interpelé l’attention des participants sur le phénomène des grossesses non désirées des adolescentes au Burkina Faso en particulier et dans le monde en général. En effet, les statistiques en la matière sont alarmants : environ 16 millions d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année. Au Burkina Faso, le rapport de l’enquête démographique et de santé sur les indicateurs multiples (MICS EDSBF-IV) de 2010 indique que 24% des 15-19 ans des enfants adolescents ont déjà eu au moins un enfant ou étaient enceintes. Cette proportion est de 32,99% chez les filles en milieu scolaire primaire contre 4 ,1% parmi celles qui ont au plus le niveau secondaire.

Une fille enceinte est privée de son droit à l’éducation.

Cet état de fait est une catastrophe pour toute nation qui a placé en priorité de son développement, l’éducation de ses fils et filles ; car une adolescente qui tombe enceinte, peu importe les circonstances ou les raisons, est celle dont les droits sont compromis. Une fille enceinte qui est sous pression ou forcé de quitter l’école, est privée de son droit à l’éducation. Or l’investissements dans le capital humain est essentiel à la protection des droits humains. Ces investissements peuvent aider les filles à réaliser leur plein potentiel mais ils font également partie de la responsabilité d’un gouvernement pour protéger les droits des filles et le respect des traités et instruments des droits humains.

Le phénomène des grossesses non désirées est une préoccupation à prendre à bras le corps par tous les acteurs, souligne la ministre de la promotion de la femme et du genre. D’où les objectifs de ce panel qui sont entre autres, le partage des expériences sur les actions visant à empêcher les grossesses précoces et soutenir les filles qui sont tombées enceintes, l’examen des priorités pertinentes à la prévention de la grossesse et le plaidoyer pour l’inclusion de celles –ci dans le cadre de développement post 2015 et la création d’une alliance des Etats membres de soutien de la promotion et de la protection des droits des adolescentes.

Des engagements fermes pour promouvoir les droits des jeunes filles

Le panel qui a réuni des centaines de participants représentants de divers pays et de continents a été une occasion pour les experts de présenter des communications sur la situation de la protection et de la promotion des filles au Burkina Faso, les défis de grossesses non désirées et le rôle des acteurs.

A l’issue de la présentation de ces différentes communications, les participants ont soulevé des préoccupations et partagé leurs expériences. Les représentants des partenaires techniques et financiers, en l’occurrence l’UNFPA a une fois encore exprimé sa disponibilité à apporter sin soutien à toutes actions à mettre en œuvre pour réduire le phénomène des grossesses non désirées des jeunes filles burkinabé mais aussi à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de stratégies en faveur de la réduction des grossesses précoces.

DCPM/MPFG
sarahtanou@yahoo.fr

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