Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Mesdames et messieurs les candidats,
En octobre prochain, notre pays connaitra le plus grand derby électoral de son histoire ; lequel derby inspire d’ores et déjà des joutes oratoires de plus en plus ouvertes dans nos villes et campagnes ; vos militants ne se privant pas d’opportunités pour étaler vos mérites dans le seul but de majorer votre capital sympathie auprès des populations.
Le parcours politique de chacun de vous et surtout le rôle joué dans l’effondrement du régime COMPAORE en est le sujet aussi passionnant que constant ; l’enjeu étant les dividendes politiques de la paternité de cette révolution lors des élections à venir.
La particularité est que ce débat n’intéresse que les partisans des candidats annoncés et ceux potentiels de l’ancienne opposition politique. L’éviction de l’ex majorité étant le trophée de guerre revendiqué.
Mesdames et messieurs, chers candidats,
Relativement à la paternité de cette récente insurrection, vos braves tribuns de quartiers et villages professent tout haut ce que nombre d’entre vous pensent tout bas ; c’est de bonnes guerres.
Tout de même, observant avec intérêt ces diatribes, je voudrais d’abord synthétiser quelques grandes thèses avant de vous confier mon humble opinion tout en précisant quelques une des réelles attentes de l’électorat lors des campagnes électorales à venir, surtout en matière de politique fiscale.
Quelques grandes thèses sur la paternité de l’insurrection populaire d’octobre 2014
Pour les partisans de l’Union pour le Progrès et le Changement (U P C), le leadership de Zéphirin DIABRE à la tête du CFOP/BF est incontestablement le facteur qui a permis de mettre fin au régime COMPAORE. L’opposition n’ayant auparavant aucune existence réelle et brillant surtout par ses querelles intestines : « il n’y a pas d’opposant crédible au Burkina », disait-on.
Comme un messie, Zéphirin DIABRE a créé le miracle dès son entrée en scène. Il a conquis en un ‘’quart de tour’’ dix-neuf (19) sièges à l’assemblée nationale, plus de 1600 conseillers municipaux et a pris le contrôle de communes importantes. Il devient le Chef de file de l’opposition et sonna la mobilisation générale qui a permis aux Burkinabè de mettre Blaise COMPAORE et tout son régime ‘’hors d’état de nuire’’.
Monsieur Zéphirin DIABRE est donc le libérateur de tous les Burkinabè ; l’homme sans qui le peuple serait resté sous le joug de COMPAORE.
Quant aux adeptes de l’idéal sankariste, ils estiment que le changement est l’aboutissement d’une lutte de longue haleine, qui a vu des hommes et des femmes consentir d’énormes sacrifices parfois au péril de leur vie. Parmi eux, Me Bénewendé SANKARA qui, obsédé par l’idéal de justice s’est consacré jusqu’à l’oubli de soi, à la lutte contre le régime COMPAORE depuis l’époque du « tu fais, on te fait, et il y a rien ».
Après l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO, très engagé au sein du Collectif des Organisations de Masse et de Partis Politiques, il a fortement contribué à contraindre Blaise COMPAORE en 2000 à limiter constitutionnellement le nombre de mandats présidentiels à deux.
Le principe de l’alternance reconquis, c’est alors que de fins calculateurs politiques, complices du dictateur dans ses basses besognes, ont entamé un retournement progressif de leur veste, ayant désormais dans leur viseur, l’après COMPAORE.
Maître Bénéwendé SANKARA fit du Chef de file de l’opposition qui n’existait qu’au regard de la loi, une institution réelle avec des moyens de bord ; institution qui, à terme fut, la source du vent nouveau qui souffle sur le Burkina Faso.
Exigeant ouvertement le départ de Blaise COMPAORE depuis 2011, Me Bénewendé SANKARA est l’un des rares leaders à mettre sa propre vie au même rang que celle des manifestants en étant présent au cœur de l’insurrection les 30 et 31 octobre 2014. A ces dates, ce leader sankariste a conduit le peuple burkinabè à la ‘’terre promise’’.
Naturellement, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (M P P), bien en place dans ce milieu informel de la politique, bénéficie d’une toute autre lecture des évènements.
Le sort du pouvoir COMPAORE a été scellé par Roch Marc Christian KABORE, Salif DIALLO et Simon COMPAORE, ce trio magique et gagnant…, le RSS.
L’anti-patrimonialisation du pouvoir promu par ces personnalités et la lutte interne et subséquente qu’elles ont initiée et conduit au sein du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (C D P) sont à l’origine de l’effondrement total du régime. Elles ont affaibli l’ancien locataire de KOSYAM en vidant progressivement son parti, de l’essentiel de son contenu.
En fins stratèges, ces trois hommes, jadis considérés comme les ténors du CDP, ont su œuvrer à effriter le soutien dont bénéficiait Blaise COMPAORE auprès des Chefs traditionnels, des chancelleries occidentales et de bien d’autres réseaux au plan international. Ils ont fait montre d’une capacité extraordinaire de mobilisation qui a donné une toute autre dimension aux marches et meetings depuis le 18 janvier 2014. A cette date, Roch Marc Christian KABORE, à la place de la révolution était la prophétie incarnée de la fin de l’ère COMPAORE.
Les sympathisants du Parti pour la Démocratie et le Socialisme/Parti des Bâtisseurs (PDS/METBA), du LE Faso Autrement, du Parti pour la Renaissance Nationale (PAREN), du Parti pour le Développement et le Changement (PDC), et de bien d’autres partis politiques ne manquent pas d’arguments tendant à prouver que le leadership de leurs présidents respectifs a été déterminant pour le changement à la tête de ce pays.
Mon opinion sur ces thèses et quelques réelles attentes de l’électorat !
Mesdames et messieurs les candidats,
Le Burkina est fier de tous ses fils et filles qui ont joué un rôle dans le changement historique d’octobre 2014. Aussi, dans toute lutte, l’engagement des uns et des autres ne peuvent toujours être au même degré, ils sont par contre complémentaires. Aussi, nous avons tous conscience du rôle majeur joué par la société civile et ces milliers d’anonymes, par ailleurs majoritaires parmi les martyrs. La paternité du changement n’appartient qu’au seul peuple burkinabè.
Cependant, l’histoire personnelle et politique de chacun de vous intéresse les électeurs. Il en est ainsi de ses pages héroïques mais aussi celles peu reluisantes ; Toutefois, le passé des hommes ne révèle que les valeurs auxquelles ils sont attachés. Il ne saurait être le plus important pour le vote des électeurs. La capacité de chacun de vous, à proposer des perspectives cohérentes, réalistes, et débarrassées de toute chimère, propre aux marchands d’illusions, sera surement déterminant pour le choix de vos concitoyens.
Comme vous le savez, le Burkina meilleur que vous envisagez tous de bâtir ne se réalisera qu’à travers une stratégie réaliste de mobilisation des ressources financières et à leur bon usage ; une priorité doit donc être accordée au programme sur la fiscalité.
A priori, chacun de vous aura nécessairement à présenter un programme de gouvernement lors des prochaines campagnes électorales.
C’est pourquoi, faisant l’économie de bien de questions non moins importantes, sur lesquelles j’aurai l’occasion de revenir, je voudrais, en tant que citoyen mais aussi fiscaliste, attirer votre attention sur quelques attentes légitimes en matière de politique fiscale, questions rarement abordées lors des campagnes électorales.
D’abord, dans l’intérêt des salariés, il est souhaitable de connaitre les intentions de chacun de vous à propos de l’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS). Devrait-il rester en l’état ou ambitionnez-vous d’y porter des amendements ? Dans ce dernier cas, à quoi devrait-on s’attendre ?
Vos différentes propositions sur l’IUTS, les possibles variations des salaires, vos projets sur la gestion des prix des produits de première nécessité et des loyers d’habitation… donneront une idée sur l’amélioration que vous apporterez aux conditions de vie des travailleurs, dans l’hypothèse de votre succès aux élections prochaines.
Ensuite, les promoteurs de petites, moyennes et grandes entreprises, les petits commerçants, sont intéressés par les projections de chacun des candidats sur la fiscalité des entreprises, notamment la Contribution à la Micro Entreprise (C M E), l’Impôt sur les Sociétés (I S), l’Impôt sur les Bénéfices des Professions Non Commerciales (I B N C), l’Impôt sur le Revenu des Valeurs Mobilières (I R V M), la contribution des patentes etc.
Vos différents programmes en matière de fiscalité sont essentiels pour leurs besoins de planification et de choix stratégiques. Dans une certaine mesure, ces programmes peuvent les mettre à l’abri des désagréments du fait des réformes fiscales improvisées et par eux, inattendues.
Les consommateurs finaux eux, tiennent surtout à être situés sur vos projections sur la Taxe sur la Valeur Ajoutée (T V A), tandis que les bénéficiaires des revenus immobiliers sont curieux de savoir ce que vous entrevoyez pour l’Impôt sur les Revenus Fonciers (I R F).
Les chercheurs d’emplois quant à eux, attendent d’apprécier la crédibilité du projet fiscal que chacun de vous prévoit pour le financement de la création d’emplois décents au Burkina Faso.
etc.
Mesdames et messieurs les candidats,
Les citoyens qui sont les contribuables et électeurs souhaitent simplement savoir quels impôts ils seront amenés à supporter afin que vous leur offriez le Burkina Faso qu’ils attendent de vous, lors des cinq prochaines années et voteront en toute connaissance de cause.
Fort de ce slogan très en vogue selon lequel « plus rien ne sera comme avant » vous devez tous œuvrer à ce que la corruption électorale s’éteigne tout comme le régime COMPAORE. Dorénavant, vos différents programmes, devront permettre aux burkinabé de voter, en opérant eux-mêmes le choix de la fiscalité qui leur convient le mieux, pour financer leur avenir commun. L’impôt aura ainsi une certaine légitimité par les urnes et pourra alors contribuer à réduire considérablement l’incivisme fiscal.
Tout compte fait, l’histoire de chacun de vous nous intéresse, la qualité du projet d’avenir que vous portez pour notre pays encore plus !
Ouagadougou le 24/03/2015
Bernard TAGO, juriste-fiscaliste, consultant
Vos commentaires
1. Le 24 mars 2015 à 10:48, par vérité no1 En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Félicitations Mr TAGO, une analyse objective ! Zeph a joué un grand rôle dans l’opposition en déjouant les sales coups du dictateur ! Je suis sûr qu’on a essayé de le corrompre mais il a toujours mis l’intérêt national en avant. Les RSS sont ceux là qui sont venus changer la lecture de l’escarpolette en vidant le CDP comme les passagers d’un bus en panne ! La disparition du régime n’était qu’une question de temps !!!!!! Me Sankara était l’homme de terrain et j’ai suivi la vidéo de son domicile jusqu’à l’assemblée. Il est tout simplement un brave homme à l’image de son frère Sankara. Nous ne devons pas oublier Émile Paré qui a joué un grand rôle dans la conquête (on était en guerre même sans armes) de l’AN.
2. Le 24 mars 2015 à 10:50 En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bien Monsieur le juriste-fiscaliste, consultant.
3. Le 24 mars 2015 à 12:19, par RIMBILA En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Voici un thème nouveau de campagne sous nos tropiques. Très en vogue dans les campagnes électorales en occidents, rarement la politique fiscale n’a intéressé nos candidats qui aiment promettre "je vais faire ceci, je vais faire cela". Avec quelle source de revenus, on n’en fait pas cas. IL est aussi souhaitable que SIMON GONGO en fasse un thème de débat dans l’émission CONTROVERSE sur la RTB. Les différents partis et formations politiques seront ainsi obligés de décliner leur politique fiscal et les auditeurs, lecteurs apprécieront ! Merci mon fiscaliste !
4. Le 24 mars 2015 à 14:09, par bouba En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Félicitation pour cette belle analyse. la politique est une question de vision avant tout. on nous promet tout comme si c’est cadeaux !
5. Le 24 mars 2015 à 16:11, par Tidiane Adama En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bien dit Mr TAGO. Il faut qu’ils disent clairement ce qu’ils feront à ces sujets.
6. Le 24 mars 2015 à 16:32, par king En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
C’est un bon écrit. Mais la fiscalité , surtout la fiscalité intérieure est le socle de la mobilisation de l’essentiel de nos ressources.La majorité des partis qui prendront part aux élections présidentielles n’ont pas un bilan à défendre,mais un projet de société à vendre,à défendre.Donc leur dire de se prononcer sur la fiscalité qu’ils entendent appliquer une fois aux affaires,les amèneraient à nous faire balader soit dans une gigantesque vallée d’escroquerie de notre esprit,soit dans un marché de dupes ,soit à nous promettes une promenade dans les ruelles du paradis oû coulent le miel et le lait.Par conséquent,ils nous vendront ce qu’il n’ont pas,et achèteront plus tard ce qu’ils n’ont pas voulu : LA RÉVOLTE OU LA GROGNE SOCIALE.Bref,ils nous feront miroiter ce qu’ils ne pourront pas faire.Je vois que vous êtes juriste-fiscaliste.Et c’est normal que ces questions vous intéressent.C’est d’ailleurs une bonne invite que vous leur faites dans ce domaine.Pour rappel,chaque loi de finances a ses nouvelles mesures fiscales ou reformes fiscales. Pour mémoire,l’IUTS a été institué lors de la politique de l’austérité budgétaire connue sous le vocable de la "garangose".Son institution ne s’est pas faite ex-nihilo. Elle a été institué dans une période de crise économique à l’échelle de notre pays.Et Cela a permis à notre pays de revivre économiquement.La fiscalité est un droit autonome.Elle tient compte de diverses réalités économiques,politiques,des affaires pour ses ajustements.Or tous ces partis politiques en tant que tel n’ont pas encore exercé le pouvoir d’Etat. Laisser les d’abord être aux affaires afin de s’imprégner des réalités pour nous parler de leurs politiques fiscales.Si vous les forcer,ils nous diront qu"ils supprimeront les timbres fiscaux !!!
7. Le 24 mars 2015 à 17:05, par Dura lex sed lex En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bien dit Sieur Tago, analyse pertinente qu’en bien même certaines affirmations me paraissent tantôt partisane tantôt negationiste.
Si l’intention est d’eclairer nos dirigeants c’est louable,mais si c’est un jeu de futur positionnement qui vous pose à prendre la plume,alors grande sera votre desillusion.
8. Le 24 mars 2015 à 17:39 En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bien vu. Merci M. TAGO.
9. Le 24 mars 2015 à 17:42 En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bonjour Chers internautes ! Ceci est un message d’un vrai patriote burkinabè.
Le Burkina Faso commence à vivre politiquement avec cet écrit de M. TAGO. J’ai toujours dis que ce sont nos enfants et petits enfants qui vont sauver notre pays. Il y a des dirigeants à l’exception de Salif DIALLO et de Zéphirin DIABRE qui ne connaissent même pas ces questions fiscales et ne savent pas ce que cela veut dire. Je propose donc, concrètement le maillage suivant :
Si, si, si, Hey, hey, hey, vous, membres de l’opposition politique d’antan, qui aviez bataillé dur comme fer, pour créer les conditions de l’insurrection populaire, vous ne vous conformiez pas à cette loi que je considère "divine", vous permettrez aux "sans couilles" comme les Djibrill BASSOLE, Yacouba OUEDRAOGO, NATAMA etc etc de revenir à nouveau nous narguer et nous pomper l’air comme le CDP l’a fait pendant 27 ans avec une ségrégation dans notre propre pays.
Je prépare sérieusement un article valant solution à cette coalition indispensable pour la survie du Burkina Faso même si je ne suis ni de cette ancienne opposition, ni du CDP...
Si les RSS et Zeph jouent aux cons, le CDP et sa nouvelle mouture, la NAFA et autres fantômes politiques de M. Blaise Compaoré ne vous feront aucun cadeau. A bon entendeur, je vous aurai prévenus comme j’ai prévenu le CDP de sa longue et durable agonie. Le Citoyen intègre.
10. Le 24 mars 2015 à 18:11, par kuunnia En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Merci nous espérons qu’ils entendront ces propos. Je voudrai pour ma part leur demander de bien vouloir nous présenter des propositions concrètes et réalises pour sauver notre système éducatif. Pour le supérieur, je demande aux bureaux ANEB des sections de toutes les universités d’exiger une prise en compte des problèmes de nos universités dans leurs projets de société. Je demande a l’ensemble des étudiant de prendre le problème au sérieux en se battant pour sauver notre système éducatif.
11. Le 24 mars 2015 à 18:59, par Le Pacifique En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Je ne partage pas vraiment le point de vue de King.
Il est plus que important que le peuple, dans ses différentes composantes saches ce qui l’attend en matière de fiscalité ; cela est son droit et est bon à savoir à l’avance. Et pas besoin d’exercer d’abord le pouvoir avant de maîtriser le sujet et de se prononcer la dessus. Le contraire serait très grave de conséquence.
Et gare justement à celui qui, pour des questions purement électoraliste n’aura pas un budget cohérent en terme de recettes et de dépenses. Ce sera sa faute s’il devrait rendre des comptes au peuple pour avoir été "menteur" lors des campagnes électorales.
Mr à Mr Tago pour avoir évoqué un sujet dont personne n’est en reste. C’est d’ailleurs maintenant que l’on devrait entendre et "voir" les syndicats et les organisations de lutte contre la vie chère. Pour éviter de toujours vouloir réparer des "choses gâtées".
12. Le 24 mars 2015 à 20:46, par yamsoba En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
les RSS, Diabré, Bado ayant tous mangé à la table de Blaise il ne reste plus que Benewendé Sankara, c’est d’ailleurs lui qui a appelé à la desobéissance civile et à occuper l’assemblée nationale pour empêcher le vote. zephirin a été le ministre des finances sous Blaise qui a conduit le P.A.S ayant mis à genoux notre économie ; son rôle dans l’affaire de l’article 37 était juste de canaliser les manifestations sans franchir le pas décisif, le blocage physique de la modification de l’article 37 ; je disais en son temps qu’il s’agissait de manifestations d’exhibition.
quant au PAREN de Bado avec les 30 millions, c’est no comment.
Pour les RSS, si on veut des gens qui ne sont pas comptables du système Blaise ce n’est certainement pas eux.
Arba Diallo, paix à son âme
13. Le 24 mars 2015 à 22:07, par king En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Merci Le Pacifique pour cette contradiction constructive,car la finalité de nos différentes contradiction ou relativisation de nos propos,est le balisage de pistes salvatrices pour notre économie renaissante post-insurrectionnelle.Au fait,notre pays a signé et/ou ratifié des traités et accords communautaires dans le cadre de la BCEAO et de l’UEMOA,voire de l’OHADA.Et notre politique fiscale doit tenir compte de ces accords .Même les domaines régaliens de l’État subissent l’électro-choc des politiques communautaires.Au niveau interne,avec la levée des barrières douanières suite à l’application des principes de la libre circulation des biens et des personnes et autres principes ;il y a une déperdition des ressources fiscales de porte.Or dans ce cadre,rétrécir l’assiette fiscale,ou étendre le champs des exonérations ou des exemptions,viendrait à créer le lie des crises financières et économiques aux conséquences politiques dans notre pays.Or à l’heure actuelles,nos politiciens sont semblables aux Titans de la mythologie gréco-romaine, prêts à défier les dieux ,aux prix de duperie et de force ;que sont les Burkinabé,leur peuple auxquels ces politiques sont censées s’appliquer,juste pour arriver à leur fin.
14. Le 24 mars 2015 à 22:36, par Dieudonné En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Que dire de plus sinon Bravo cher TAGO. seulement vous inviter d’apporter vos connaissances ou votre force de proposition a ces partis ou organisation de la societé civile pour une vitalité fiscale au Faso, gage d’un developpement veritable.
Unité dans la diversité, c’est le Faso qui gagne !
15. Le 24 mars 2015 à 22:37 En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
On n’est pas en foot pour parler de derby... et puis, laisser les politiciens dirent ce qu’ils veulent. Un bon ou mauvais politicien est celui qui a l’art de savoir mentir ou d’entuber ces électeurs avec des promesses qu’il ne peut tenir. Car, si vous les écoutez et les croyez, le Burkina passerait des derniers de la classe au niveau de l’indice du développement humain parmi les premiers. Le peuple est suffisamment mature pour savoir ce qui est bon ou pas pour lui ! Et, puis, le prochain mandat 2015-2020 sera une phase de transition car, c’est après seulement, que l’on aura un renouvellement de nos politicards qui ne sont plus tout jeune car de la même génération que Compaoré et compagnie.
16. Le 24 mars 2015 à 23:34 En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bernard Tago, et le PCRV ?
17. Le 25 mars 2015 à 01:02, par salam gara En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
le futur gagnant doit avoir une opposition forte pour lui mettre la pression . alors peuple du Burkina votons comme les Américains . 50.75 % contre 49.25% AU SECOND TOUR
18. Le 25 mars 2015 à 07:49, par Asta la Victoria siempré En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Il faut simplement inversé les cotisations, c’est à dire qu’au lieu qu’on cotisations les 30 pour cent de notre salaire comme impots, que ces 30 pour cent serve a notre cotisation de la retraite
19. Le 25 mars 2015 à 08:04, par victoire En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bonne analyse et surtout belle initiative ! Cependant, que d’éloges à l’endroit de Me SANKARA ! Lorsque vous arborez le costume de fiscaliste ou de consultant, allez au bout de vos idées même si cela doit écorcher un tout petit peu votre mentor et leader politique.
20. Le 25 mars 2015 à 11:30, par Burkindi En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
Bien dit ! Le jeune a battu les vieux experts dans leur bureau feutré. C’est maintenant qu’il faut sortir de nos termitières et dire ce qu’on pense haut et fort. Vrai qu’on est à plus de 85% de population rurale mais il y a une "bonne" minorité d’intello capable de faire ce genre d’analyse et des propositions concrètes.
En tout cas, je suis tout à fait d’accord avec ce Mr. Tout le système fiscal est à revoir. Le Ghana, avec quelques erreurs (nous sommes tous humains) a fait l’expérience et ça l’a propulsé dans les pays à forte croissance économique. On ne peut rien reprocher aux travailleurs du Burkina qui paient leurs impôts (trop cher même). Qu’est ce que ce nouveau président prévoit pour ces commerçants qui non seulement ne paient pas les taxes mais nous empoisonnent (Groupe Obouf et compagnie).
On veut aussi un plan social et de santé. Qu’est ce que CNSS et CARFO font de nos cotisations ? Incapables de te payer une aspirine quand tu es malade alors qu’on cotise pour ce genre de service. Ici au Faso, si ton boulot ne te donne pas assurance médicale, faut pas compter sur ces CNSS, Mutuelle de Santé et CARFO pour te soigner. Grouille seulement pour ne pas tomber malade.
21. Le 25 mars 2015 à 12:33, par Daouda Saw En réponse à : Présidentielle 2015 : Bernard TAGO s’adresse aux candidats
BIEN DIT FRANGIN !