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Assainissement en milieu rural : Le projet « SaniBaKou » pour offrir des services d’assainissement dans 14 communes

Publié le dimanche 22 mars 2015 à 23h20min

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Assainissement en milieu rural : Le projet « SaniBaKou » pour offrir des services d’assainissement dans 14 communes

L’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement demeure une préoccupation majeure au Burkina. Surtout en milieu rural où seulement 9% de la population a accès à l’assainissement. Pourtant, le manque de conditions hygiéniques fiables expliquerait la récurrence de maladies hydriques et diarrhéiques, notamment chez les mères et les enfants de moins de cinq ans. Pour inverser cette donne, l’ONG Wateraid et ses partenaires mettent en œuvre un projet dénommé SaniBaKou (Sanitation dans les Balé et le Koulpélogo). La cérémonie officielle du démarrage des activités a eu lieu à Bagassi dans la province des Balé, le 20 mars 2015.

C’est la place de la mairie de Bagassi qui a servi de cadre pour le lancement du projet SaniBaKou, ou plus précisément le projet « Assainissement durable dans 14 communes rurales des provinces des Balé et du Koulpélogo ». Et, le public n’a pas marchandé son déplacement, malgré le soleil et la poussière. Allocutions, théâtre-forum, démonstration des techniques de lavage des mains, remises de vélos ont constitué le plat de résistance de cette cérémonie.

Ce projet est mis en œuvre par Wateraid en partenariat avec les ONG VARENA-ASSO et DAKUPA. Ce, grâce à une subvention de l’Union européenne à travers son programme d’appui à la politique sectorielle- eau potable et assainissement : composante « assainissement familial eaux usées/excréta en milieu rural ». La mise en œuvre de « SaniBaKou » s’étend sur une durée de 44 mois à compter d’avril 2014, pour un coût de 2,186 516 534 milliards de francs CFA. A termes, ce sont 457 695 personnes qui devraient améliorer leur accès à des services d’assainissement de base. Toute chose qui permettra de réduire considérablement le taux de prévalence des maladies liées au péril fécal et le taux de mortalité infantile.

20 000 enfants meurent de suite de diarrhées

Selon les différents intervenants, au Burkina, environ 20 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de suite de diarrhées et plus de la moitié des lits d’hôpitaux est occupée par des patients souffrant de maladies liées au manque d’assainissement et d’hygiène. « La campagne de démarrage de ce projet va contribuer de façon conséquente à l’atteinte des OMD relatifs à l’assainissement afin de réduire la mortalité infantile et maternelle et le taux de prévalence des maladies dans les localités visées », espère Alassane Sory, représentant du ministre en charge de l’assainissement, président de la cérémonie.

La cérémonie de Bagassi visait donc à informer les acteurs locaux et toutes les populations des communes concernées sur les activités du projet et la stratégie de mobilisation sociale. Mais aussi sensibiliser les populations sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement. les communes de Pompoï, Bana, Bagassi, Pâ, Oury, Siby, Yaho dans la province des Balé et les communes de Dourtenga, Lalgaye, Comi-Yanga, Yondé, Sangha, Soudougui et Yargatenga dans la provinces du Koulpélogo en sont les bénéficiaires de ce projet d’assainissement.
Les populations ont recours à plusieurs modes d’évacuation des excréta qui sont essentiellement la nature et les latrines. « Le projet Assainissement durable dans 14 communes rurales des provinces des Balé et du Koulpélogo a pour objectif de : promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène, renforcer les capacités de maîtrise d’ouvrage des communes en assainissement, structurer le marché local de l’assainissement dans les communes concernées », a rappelé Yacouba Sanou, le coordonnateur de VARENA-ASSO. Il a, par ailleurs, invité les populations à faire recours aux sources d’eau potable pour leur eau de boisson, à privilégier les latrines pour se soulager et à adopter des comportements hygiéniques au quotidien.

Quatre composantes

Pour atteindre ses objectifs, le projet « SaniBaKou » comprend quatre composantes : faire la promotion de l’hygiène et le marketing de l’assainissement, développer les capacités des opérateurs locaux d’assainissement et appuyer la maîtrise d’ouvrage communale par la formation et le coaching des services techniques des maires, apporter des solutions aux préoccupations en matière de fourniture des services d’assainissement et de bonnes pratiques d’hygiène.
Pour parvenir aux résultats escomptés, Wateraid et ses partenaires ont d’abord procédé au renforcement des capacités des communes par le recrutement de techniciens communaux pour le suivi et le contrôle des travaux sur le terrain. Aussi, deux hygiénistes ont été recrutés par commune. Sans oublier la formation de deux associations par commune pour des campagnes grand-public. Les hygiénistes ont reçu des vélos au cours de la cérémonie de lancement. Ce qui permettra de faciliter leur déplacement.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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