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Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

Publié le dimanche 22 mars 2015 à 23h15min

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Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

Il y a de cela quelques années, un homme barbu, du haut de son perchoir, au plus fort de sa lucidité et de sa puissance, avait fait un diagnostic sur l’état de la morale au Burkina Faso. Sans doute, sous l’effet de l’euphorie après quelques calebasses du liquide rouge, il avait asséné sans ambages que la morale agonisait au Faso. Pour un médecin même sans main, rien d’étonnant de poser un bon diagnostic ! Le hic est que, après le diagnostic, rien d’autre n’a été entrepris. Le malade a été abandonné à son triste sort. Son état est allé de mal en pis au point qu’aujourd’hui, à l’allure où vont les choses, on peut même dire que cette vertu n’est plus au Pays des hommes intègres. Il n’est pas hasardeux d’affirmer que la morale au Faso est au stade de coma profond ou à l’état végétatif si elle n’est tout simplement pas en putréfaction.

Jadis Homme intègre, sobre et modeste, le Burkinabè a subi une mue, une métamorphose à une vitesse supersonique. Certains Burkinabè sont devenus aujourd’hui des êtres indescriptibles, des démons, des vampires suceurs de sang de leurs concitoyens. La course tout azimut à l’enrichissement facile (tout, tout de suite et sans effort) a ôté à certains tout repère moral et toute graine d’humanisme et d’humanité. Telle une cellule cancéreuse, ce Burkinabè nouveau genre a proliféré à une vitesse vertigineuse et a métastasé toutes les couches sociales. Des pratiques nettement en porte-à-faux avec les valeurs de probité, d’intégrité, de morale, d’éthique, bref de tout bon sens et de conscience ont actuellement pignon sur rue. En l’espace d’un mois, trois scandales ont éclaté coup sur coup au Faso : les canettes périmées de la société OBOUF de Mr Boureima OUEDRAOGO ; les huiles, pâtes alimentaires et lait périmés de Mme Mina YAMEOGO au restaurant central de l’université de Ouagadougou ; les huiles frelatées de « Salga Industrie, la meilleure huile sans cholestérol » de Mr Sidiki OUEDRAOGO.
Ces trois cas, n’en doutons point, ne sont que la face visible de l’iceberg. Le mal est plus profond et profondément enraciné dans les pratiques quotidiennes des uns et des autres au mépris total de la santé des populations.

Quelles en sont les causes ?

Sans doute, la banalisation de la vie humaine ! Cette banalisation de la vie humaine au Burkina Faso est consécutive à la long-régnite, ce mal incurable qui avait atteint nos dirigeants et qui a fini par les emporter. La long-régnite est principalement basée sur le copinage. Le copinage engendre une mafia en bandes organisées. Le clanisme finit par apparaitre avec pour conséquences, la centralisation, la concentration et la monopolisation de tous les pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, financier). Le pouvoir judiciaire s’affaiblit et s’effondre non pas que nul n’est sensé ignorer la loi mais parce que les forts du moment se disent que la loi est faite pour les autres. Alors, vive l’impunité ! Vive la course folle à l’enrichissement illicite en marchant sur les cadavres des concitoyens. La vie humaine est banalisée. Au nom et pour le pouvoir, au sommet, les prédécesseurs ont été massacrés, des chauffeurs et cuisiniers ont été grillés, des journalistes ont été carbonisés, des élèves et étudiants ont été tués, des juges ont été étouffés, des biens ont été pillés et volés. Beaucoup de ces crimes ont été commis en toute impunité, sans crainte, sans justice, sans suite. L’usage excessif de la courte échelle, l’enrichissement illicite sont devenus les sports favoris. "Naaba Liguidi" (le roi argent) a été intronisé en roi et dieu. Soit on l’a avec soi et on peut tout se permettre, soit on l’a pas et on n’est rien du tout. Le monde d’en bas a juste soulever la tête, a bien scruté le comportement au sommet et s’est aligné sans murmure ni trompette.
La crainte de Dieu, la peur de la colère des ancêtres, l’épée de Damoclès judiciaire qui, jadis, constituaient des barrières pour certains forfaits, ont progressivement été vidés de leur substance dans le vécu des citoyens. Or sans ces barrières enfouies dans le subconscient, l’Homme redescend au stade de la bête animale ou même en dessous. Avec un esprit borné et perverti, sans peur de la justice et une âme damnée, il ne reste à l’Homme qu’un corps physique sans conscience, sans repère morale, uniquement mû par la recherche de gains faciles pour une belle vie. On vol, on tue, on assassine, on empoisonne ses semblables en toute impunité sans se sourciller, et en se disant même que c’est normal !
Pauvre Burkinabé, qu’as-tu fait pour mériter de tels compatriotes ? Boire une cannette périmés, boire du lait périmé, manger des pattes périmées préparées dans une huile frelatée de soude caustique et d’acide sulfurique sont devenus ton quotidien ! Ce qui fait vraiment peur, c’est que tout ce que nous consommons au quotidien est potentiellement dangereux pour notre santé. L’eau en sachets n’est pas potable, les canettes sont périmées, l’huile est frelatée, le sel est d’origine et de qualité douteuses, les bouillons sont périmés, la viande est avariée, le pain contient des produits cancérigènes, le riz est contaminé, les fruits murissent au carbure, le dolo est frelaté.
Comment dans ces conditions, rester longtemps en bonne santé ? Cela tiendrait du miracle. Et en cas de maladie, avec quoi sont faits les soins ? Peut-être avec des médicaments périmés de la rue. Et voici la mort bien assurée. Elle rode en permanence puisse que, dès la naissance, la désintégration est déjà programmée ! Nous comprenons mieux à présent, la raison pour laquelle il n’y a plus de maladies pour jeunes et des maladies jadis principalement dévolues aux vieux. Tout le monde est exposé aux mêmes facteurs de risque. Les cancers et les insuffisances rénales qui survenaient à des âges avancés sont maintenant courants chez les jeunes.

Comment sortir de cet engrenage ?

Il n’y a pas mille solutions ! Il faut que la justice retrouve ses lettres de noblesse. Elle ne doit plus se contenter de juger mais de dire le droit. Il faut siffler la fin de la récréation et mettre fin aux commerces de la mort ! Il faut moraliser la pratique du commerce au Faso au nom de l’éthique, de la morale et de la vie humaine. Tous les auteurs des pratiques frauduleuses et néfastes, à défaut d’être extirpés de la société, doivent être mis hors d’état de nuire. Les responsabilités, toutes les responsabilités de tout ordre (civiles, pénales, disciplinaires, administratives, ordinales) des complices doivent être situées et sanctionnées à la hauteur du forfait. Il faut asséner des coups suffisamment puissants et dissuasifs pour tout contrevenant. Il est inconcevable que des individus veuillent coute que coute s’enrichir en empoisonnant la vie des autres. L’Etat doit pleinement jouer son rôle régalien de fixateur des normes et garant de la qualité des services et des produits pour préserver la santé de tous. La ligue des consommateurs devrait accompagner l’Etat dans ce sens en jouant le rôle de veille et de contrôle en bien formant et informant ses membres sur la nécessité de bien ouvrir l’œil et le bon sur au moins les produits de grande consommation. Il faut également l’entière collaboration de la population. Les activités criminelles prospèrent généralement par le silence coupable ou complice des populations. Pour preuve, Mr Boureima OUEDRAOGO d’OBOUF, Mme Mina YAMEOGO au restaurant central de l’université de Ouagadougou et Mr Sidiki OUEDRAOGO de Salga Industrie ont été démasqués sur dénonciation des tiers. A la population donc de cultiver le réflexe de la dénonciation en appelant systématiquement les numéros verts : le 16, le 17, le 10 10, le 80 00 11 45. Pour cette franche collaboration, il faudrait que les forces de l’ordre garantissent l’anonymat des dénonciateurs.

Il faudrait aussi que les forces de l’ordre aient suffisamment de moyens pour mener à bien leurs investigations et traquer subséquemment à grande échelle, les délinquants impliqués dans la fraude des produits alimentaires. Les résultats obtenus en si peu de temps méritent reconnaissance et encouragements. Bravo aux forces de l’ordre. Les structures ayant en charge la régulation des importations (Douane, COTECNA Burkina, Laboratoire de santé publique, les services de métrologies, les structures de contrôle du ministère du Commerce) doivent se départir de toute attitude partisane, complice ou coupable et jouer pleinement leur rôle pour éviter au peuple le génocide programmé par les criminels sans foi ni loi.
La cerise sur le gâteau, c’est évidemment la bonne gouvernance ! L’exemple doit venir du sommet. Autre temps, autres mœurs ! Au temps passé, si proche, certains de ces scandales auraient été étouffés dans l’œuf par des parrains cagoulés prête-nom hauts placés.

Que plus rien ne soit comme avant !
Que Dieu bénisse le Faso
Vive la fin de l’impunité
La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie disait à juste titre André Malraux
La Pharmacie citoyenne

Dr Issaka SONDE
Pharmacien
Email : issaksonde@hotmail.com

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Vos commentaires

  • Le 22 mars 2015 à 23:56 En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Tres belle analyse, Dr. Artiste. Tu as encore frappe. Et de fort belle maniere. Dis, tu dis que le barbu a parle dans ses moments de lucidite. Est-ce a dire qu’ il picole la biere ou bien le dolo ou bien le Kimenpousse ? La precision est necessaire afin que l’ on ajutse la CAT(Conduire a Tenir) car des docteurs qui ne sont lucides que quand ils dorment sous l’ empire du Gnamoun(douroh en bwamu), nous content pas ca.

    Big up !

  • Le 23 mars 2015 à 00:00, par Big Up ! En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Comme les forces de l’ ordre sont penetress par des malfrats aussi, il faut denoncer mais il faut utiliser les telecentres pour denoncer. Sinon, j’ en connais de policiers et gendarmes si dechards qu’ ils vont aller donner le numero qui a appele contres des especes qui en sonnet pas et qui ne trebuchent pas, qui volent donc au vent, les feuilles.

    Big Up !

  • Le 23 mars 2015 à 01:19, par Yack En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Tu sera desintegrer sans que le Burkina ne le soit Jamais.

  • Le 23 mars 2015 à 05:47 En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    P’ti con au lieu d’insulter ta race tu ferais mieux de t’occuper de vendre tes medicaments génériques. C’est pas constructif de rebaptiser son pays de la sorte. Donner une image negative du burkinabe au monde c’est deguelasse de ta part car moi je suis fier de ces hommes là meme s’ils se disputent en ce moment difficile.

  • Le 23 mars 2015 à 07:24, par SH En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Belle analyse M.SONDE. Je crois que tout est dit. Maintenant c’est de mettre en pratique nos valeurs pour que la désintégration du Burkinabe ne continu pas.
    Avec 27 ans passé à tuer à petit feu ses concitoyens,je crois que tout le monde doit ouvir le bon oeil pour que vraiment rien ne soit comme avant.

  • Le 23 mars 2015 à 08:28 En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Bjr,
    belle analyse et simple à comprendre pour nous autres ; maintenant, travaillons tous à refaire de notre pays un lieu où le respect de la vie humaine est un devoir pour tous. Seulement,, j’ai bien peur que les burkinabè aient hâte d’en finir avec ces pratiques d’un autre âge. Il faut ’’déstructurer’’ le régime Compaoré disait quelqu’un, sinon les partisans de la courte échelle restent toujours à l’affût.

  • Le 23 mars 2015 à 10:41, par Noonga siida En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Merci pour votre analyse situationnelle qui donne beaucoup à réfléchir. c’est dommage qu’on assiste actuellement à une espèce de banalisation de la vie humaine.
    Il nous faudra un supplément d’âme pour mériter encore le pseudonyme de "pays des hommes intègres". Aujourd’hui, on est tout sauf intègre.

  • Le 23 mars 2015 à 10:54, par AYO En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Belle analyse ! C’est déjà très positif que quelques clans mafieux soient découverts. Qu’ils soient jugés et punis à la hauteur de leur forfait afin de dissuader les apprentis. Vivement que chaque citoyen reste éveillé afin de démasquer les autres clans tapis dans l’ombre. Effectivement de manière inattendue, de plus en plus de jeunes hommes comme femmes sont atteints de cancer, d’insuffisance rénale et de colopathie. Vigilance !

  • Le 23 mars 2015 à 11:10, par tata En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Votre diagnostic et les solutions proposées sont on ne peu plus complets. Bravo. Reste à ce que toute la populations s’implique car la chacun est menacée.

  • Le 23 mars 2015 à 12:19, par burkinabe En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Trois exemples pour generaliser ! J ai peur pour ceux qui passent par ta pharmacie. Le burkina ne se resume pas aux villes ! Tiens, il semble qu il y a des pharmaciens qui vendent des produits sans principe actif. Donc Sonde est désintégré ?

  • Le 23 mars 2015 à 12:37, par Sèrègadein En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Merci Dr Sondé pour une contribution si brillante à l’exégèse de notre situation nationale. Je pense qu’on ne peut mieux attendre d’un intellectuel que ce type de réflexion à la fois pertinente, juste, bien dit, avec humour et sans animosité.
    Tout le problème aujourd’hui c’est de convaincre les résignés comme moi qu’un autre Burkina est possible, qu’on peut quitter cette situation de pourriture dans laquelle se complaît tout le monde. Notre pays est profondément miné, il est beaucoup plus divisé qu’on ne le croît par 3 décennies de "blaisisme". Notre très cher Burkina est devenu sous nos yeux un cocktail explosif de corruption, d’affairisme, de magouille, d’ethnicisme, de régionalisme, de ségrégation et j’en passe.
    Personnellement je ne crois plus au burkinabé humble, modeste, généreux, solidaire, compatissant, intègre, épris de probité, de justice et d’équité.

  • Le 23 mars 2015 à 13:01, par Romano En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    L’analyse n’est pas male, mais je crains qu’à cette allure on ne soit le porte parole de manipulateurs cachés. C’est bon de prendre des exemples pour étayer son analyse. Cependant, il faut rester prudent pour ne pas véhiculer des affabulations préjudiciables à d’innocentes personnes. OBOUF (cannettes périmées) et Sidiki (huile contrefaite) sont pris la main dans le sac, donc il n’y a pas de débat à ce niveau. Par contre, en ce qui concerne Nina (affaire produits périmés au RU), il convient de rester prudent. Il me semble que jusqu’à présent les accusations ne sont pas avérées. Certaines indiscrétions parlent de montages pour la chasser de la gérance du RU en vue de placer une autre politiquement proche des acteurs de la chaine de gestion de l’université. Alors, ne soyons pas de complices d’une manipulation politique. Attendons de voir la suite.

  • Le 23 mars 2015 à 13:12, par KABORE Honorine En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Tres belle analyse bravo Docteur, du courage a vous, pourrez vous m indiquer le lieu de votre pharmacie ? je suis convaincue que vous au moins, vous ne vendrez pas des produits trafiques dans vore officine comme certains de vos collegues qui n ehitent pas a le faire. Si votre temps vous le permet, je suggere que vous adheriez a la ligue des consommateurs pour nous sauver d une mort prematuree..

  • Le 23 mars 2015 à 14:11, par B2 En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Très belle analyse,
    En définitive, c’est pourquoi Blaise doit répondre de sa mal gouvernance. Il a géré le pays que lui ont légué les autres dirigeants avec une irresponsabilité. Cela ne doit pas rester impuni. Rappelez-vous des efforts du Gouvernement Lamizana (garangose) , de ceux du Colonel Saye (contrôle des heures d’ouverture des débits de boissons). Est ce qu’aux temps de la RDP, ces comportements étaient possibles ?
    Blaise doit répondre et ne laissons plus jamais quelqu’un nous faire ça.
    Nous devons tous nous impliquer.

  • Le 23 mars 2015 à 15:38, par l’Ancien londres. En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Bravo !!!
    Les conséquences de toutes ces déviances et déviations socio-morales sont devant tous les Burkinabè. Pas derrière eux. Rien qu’aujourd’hui, en France,avec les élections et la percée du Front National eux élections départementales, un responsable de ce parti a laissé entendre que la politique d’aider les pays -et de citer le Burkina comme exemple -allait prendre fin. Et l’extérieur qui nous aide avec notre politique de la main tendue pour prendre et bouffer ou empoisonner a raison. Les autres non plus ne sont pas nos esclaves pour nous aider des décennies alors que nous ne travaillons pas à nous développer avec leur l’aide donnée.

    Rappelons-nous de cet unique homme Intègre dont le vivant et la mémoire est sans homme-paix à son âme- disant : "nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide. Mais en général la politique d’assistance et d’aide n’aboutit qu’à nous désorganiser, à nous asservir et à nous déresponsabiliser." Thomas SANKARA - discours à la 39e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, 4 octobre 1984.

  • Le 24 mars 2015 à 09:05, par cool En réponse à : Burkina Faso : Pays des hommes intègres ou pays des hommes en désintégration ?

    Merci Dr pour cette belle analyse. Le problème de nos pays c’est l’impunité.

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