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Gestion des déchets biomédicaux : Orabank accorde 42 000 000 fcfa pour la réalisation d’incinérateurs

Publié le vendredi 20 mars 2015 à 01h24min

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Gestion des déchets biomédicaux : Orabank accorde 42 000 000 fcfa pour la réalisation d’incinérateurs

42 000 000 fcfa pour la réalisation d’incinérateurs au profit des formations sanitaires du Burkina, c’est le montant du crédit que l’institution bancaire Orabank a accordé à l’attributaire du marché. La cérémonie de remise de chèque a eu lieu ce mercredi 18 mars 2015, en présence du ministre de la recherche scientifique et de l’innovation et de celui de la santé.

C’est l’histoire d’un marché de FASO BAARA pour la construction d’incinérateurs « Gwaba » au profit des centres hospitaliers, des CSPS et des laboratoires des treize régions du Burkina Faso. Montant du marché, 144 672 462 FCFA. Quelle banque pour financer l’activité ? Commence alors le calvaire de l’attributaire du marché, par ailleurs inventeur de l’incinérateur. Salifou Jean Pierre Dondassé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se rappelle encore : « En réalité on a fait le tour de presque toutes les banques », lâche t- il, un brin amer. Il n’a finalement dû son salut qu’au levier du partenariat public- privé. C’est l’intercession des structures en charge de la recherche et de l’innovation qui lui a permis d’avoir ce soutien d’Orabank d’un montant de 42 millions fcfa. Pour Karim Koné Directeur général de l’institution bancaire, la décision d’accorder ce crédit est fondée sur « Le caractère innovant du projet et sa contribution à la protection de l’environnement, les capacités techniques et managériales du promoteur, et le partenariat qui existe depuis 2007 entre Orabank et le Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation à travers notamment certains de ses services. » Pour le ministre de la Santé qui était aux côtés de son homologue de la recherche scientifique à cette cérémonie, « C’est un outil qui va permettre véritablement à l’ensemble du système de santé de pouvoir recycler, de pouvoir éliminer de façon efficace ces déchets biomédicaux pour éviter qu’il y ait une contamination. Parce que ce que nous évitons à travers toutes les instructions relatives à la prévention des infections, il ne faudrait pas qu’au bout de la chaîne nous revenions à la case départ. » Amédée Proper Djiguimdé pour qui la réalisation de ces incinérateurs sera d’un grand apport pour les 3 000 formations sanitaires environ que compte le Burkina Faso.

Travailler à instaurer une relation de confiance

A en croire l’innovateur, le marché attribué, les travaux ont commencé depuis belle lurette (33% d’exécution à nos jours, selon ses dires) et la remise de ce soir vient comme pour autoriser à entamer la phase de finalisation. Salifou Jean Pierre Dondassé peut alors espérer conduire son marché à terme. A l’occasion, Orabank a rappelé avoir déjà accompagné des initiatives du même registre, et de noter : l’UFACO de Philippe Yoda pour la transformation des déchets plastiques, BOMBA TECHNO pour la mise en place d’une unité de production du Bangui, l’UNPSB pour la vulgarisation des variétés de semences améliorées. Et pour le Directeur général de l’Agence nationale de la valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation, cet accompagnement d’Orabank a une tout autre portée. « Vos collègues inventeurs et innovateurs vous regardent et attendent de vous une bonne utilisation des fonds mis à votre disposition. Votre réussite développera la confiance des établissements financiers à accompagner les innovateurs et les inventeurs », a rappelé Issa Benjamin Baguian à Monsieur Dondassé. Foi de monsieur Dondassé, les travaux seront achevés dans trois ou cinq mois, et c’est seulement aux résultats sur le terrain que les uns et les autres diront quel porte flambeau il a été.

Samuel Somda
Lefaso.net

Quelques précisions sur la technologie Gwaba
0,225 mètres cube sur 500, entièrement conçu en béton armé d’une épaisseur de 0,30 centimètres, deux trous d’appel d’air, une cheminée en tube métallique, une fosse à cendre et divers outils indépendants, ainsi se présente l’incinérateur de l’innovateur Salifou Jean Pierre Dondassé. De son nom « Gwaba » en langue nationale dioula, « Gros foyer » en français, Cette technologie est entre les mains de son inventeur, en perpétuel perfectionnement depuis sept ans environ. A l’origine de sa trouvaille, le peu de précaution qui entoure les déchets biomédicaux dans nos structures de santé. « Le problème des déchets biomédicaux est vraiment important dans les districts sanitaires. Partout où vous partez vous voyez les enfants, les malades mentaux qui jouent avec les seringues,… » explique le concepteur. Aussitôt inventée, aussitôt adoptée par les premières autorités qui ont d’ailleurs élevé l’innovateur au grade d’officier de l’ordre national. L’œuvre a reçu un prix lors du 10è Forum de la recherche scientifique et de la recherche technologique, l’œuvre est également sous la protection intellectuelle de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), preuve s’il en est de son utilité.

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