Journée mondiale de l’eau : Un autre pari pour dix ans
"L’eau, source de vie", c’est le thème choisi cette année par la communauté internationale pour célébrer la Journée mondiale de l’eau. Cette journée est commémorée chaque année à la date du 22 mars. Le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, département de tutelle du secteur eau organise pour l’occasion une journée portes ouvertes.
Le 22 mars 2005 marque également la proclamation par les Nations unies de la période 2005 - 2015. Décennie internationale d’action "L’eau, source de vie". L’organisation onusienne décide que cette "décennie aura pour objectif d’attirer davantage l’attention sur les questions relatives aux ressources en eau, à tous les niveaux, et l’exécution de programme et de projets relatifs tout en visant à garantir la participation des femmes aux activités de développement concernant l’eau et la poursuite de la coopération à tous les niveaux".
Il s’agit pour les dix années à venir de réduire de moitié, la proportion des personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et aux services d’assainissement de base soit près d’un milliard d’individus.
Paradoxe, l’eau est abondante sur la terre mais 97% de l’eau salée est stockée dans les mers et les océans. Sur 3% d’eau douce 70% est gelée dans les pôles et les glaciers des hautes montagnes. La réalité est que les ressources sont mal réparties. L’eau est irrégulièrement répartie dans le monde, soumise à des saisons irrégulières et à une pluviométrie fluctuante.
Les acquis de la Biennale eau
Le Burkina est un pays défavorisé en la matière. Le combat pour l’or bleu est aujourd’hui un défi à relever pour que le développement ne soit pas hypothéqué. La pluviométrie est en baisse continuelle et la démographie galopante accentue la demande et les besoins.
Le gouvernement burkinabè, à travers le ministère chargé de l’Hydraulique a initié un vaste programme pour la maîtrise de l’eau : la Bienale eau
En effet, la Biennale eau (2004 - 2005) est un programme lancé l’année dernière (22 mars 2004) à Sebba par le Premier ministre Paramanga Ernest Yonli. Il vise à contribuer à la lutte contre la pauvreté par la réalisation de plus de 4 000 forages et 114 ouvrages de mobilisation de l’eau en 2 ans. Ce programme est une opérationnalisation du plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE) qui couvre la période.
Le bilan à mi-parcours des chantiers ouverts est source d’espoir en dépit des retards constatés dans l’exécution des travaux. A terme, des acquis seront comptabilisés pour le soulagement des populations vivant dans les zones défavorisées.
Marceline ILBOUDO
Sidwaya