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Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

Publié le mardi 17 mars 2015 à 22h14min

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Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

Madame la présidente,

Permettez-moi de m’adresser à vous au « je ». Parce que le présent écrit m’engage à titre personnel. J’ai longtemps espéré une réaction des organisations et associations de journalistes mais hélas ! Cet écrit vient vous interpeller sur les spots publicitaires signés « CSC » qui sont diffusés sur les antennes de la télévision nationale. J’aurais aimé vous tenir ces propos dans un autre cadre mais comme vous avez décidé de laver notre linge sale en public, hé bien allons-y.
Madame la présidente, oui, je suis d’accord qu’il y a des médiocres, voire des nuls dans le monde des journalistes au Burkina. Cela est indéniable.

Je suis aussi d’avis que sortir d’une école de journalisme ou être nanti de gros diplômes ne fait pas systématiquement d’un homme un super journaliste. Il faut savoir faire la part des choses entre le livresque académique et la réalité du terrain.
Je suis d’accord avec vous que des journalistes ne prennent pas le soin de vérifier l’information (un des principes cardinaux du métier) avant sa diffusion et font du sensationnel leur fonds de commerce (puisque le public non averti en raffole).
Je suis d’accord que le journaliste a un devoir de vérité et d’impartialité dans sa démarche et que le non-respect de ces prescriptions fait entorse au métier et expose son entourage, voir son pays à de graves dangers.
Je m’arrête là pour ne pas verser (comme vous le faites déjà à travers vos messages diffusés sur la chaine de télévision nationale), dans l’exposition des problèmes internes à la profession…

Madame la présidente, quelle est la cible des messages que votre institution lance à travers les spots ? Qui voulez-vous interpeller ?
En principe, je ne devrais pas vous poser cette question parce que tout message s’adresse à un public bien défini et par conséquent, il est superflu qu’on en pose la question. Mais La formulation de votre message rend la définition de la cible difficile. Et c’est là que se pose le premier hic.

Vous vous adressez aux journalistes ; admettons-le. Mais le choix des outils aurait pu être plus judicieux. Cette manière de procéder peut porter préjudice à vous à titre personnel, à votre organe en tant que régulateur et à l’ensemble du corps des journalistes. J’estime qu’en tant que journaliste de formation, le premier reflex que vous auriez eu lorsque vous constatez des manquements dans l’exercice de la profession par vos paires, est de chercher à rectifier le tir à l’interne. Une circulaire, soit-elle une de plus de votre institution adressée à chaque organe de presse pourrait bien servir d’outil d’interpellation. Une des valeurs du journalisme est l’acceptation de la critique constructive et bien faite, vous le savez, voilà pourquoi les rédactions sérieuses sacralisent ce qu’on appelle « conférence de rédaction ». À ce titre, vous pourriez vous comporter en « grande rédactrice en chef » de l’ensemble de la presse burkinabè et appeler vos paires à une « meilleure pratique », si tant est que vous estimez que la pratique actuelle n’est pas bonne. Une démarche participative hérisserait moins et trouverait bien l’adhésion de vos anciens confrères.
Vous vous adressez au grand public aussi, soit ! Mais à mon avis il n’en a pas besoin. Je crois et je respecte la grande maturité de ce public. Je crois en sa capacité de détecter par lui-même le sérieux et le divertissement, le vrai et le faux. Ainsi peut-il s’orienter par lui-même vers les médias qu’il estime aptes à le désaltérer de sa soif d’informations. Les médias capables de lui permettre d’exercer sa citoyenneté.

Venons-en maintenant aux conséquences de vos messages.

Vos messages à la télévision produisent les deux effets pervers suivants : jeter davantage le discrédit sur la parole médiatique d’une part et d’autre part, briser la chaine de respect et de confiance existant entre l’homme de média et le public pour lequel il travaille. En effet, en suivant vos spots, le téléspectateur peut avoir la compréhension suivante : les journalistes ne sont pas professionnels et racontent des « conneries (excusez-moi le langage) ». Vous courez le risque de briser le mythe qui entoure les médias alors que l’entretien de ce mythe est nécessaire pour l’équilibre de la société. Il faut que le public ait confiance, foi en quelque chose, si non tout le monde deviendra journaliste, déjà que la tentation de « l’euphorie communicationnelle est grande surtout dans les milieux branchés qui surfent sur les technologies de l’information et de la communication » (Jean Paul MARTHOZ, 2008). Vos messages infantilisent à la limite le journaliste et dégradent de fait son métier.
Comme je le mentionnais plus haut, oui, il y a du « pas bon » dans la presse burkinabè ; mais « le journalisme burkinabè » est assez responsable, ou même « trop » responsable par moment. Dans certains pays de la sous-région l’on emploie les terminologies de « journaux bleus » ou « journaux rouges » pour caractériser une prise de position au-delà des limites professionnelles. Mais la presse burkinabè n’est pas à ces extrêmes.

Alors, madame la présidente, vous cherchez peut-être à interpeller les journalistes sur leur responsabilité sociale. Vous êtes dans votre rôle. Le journaliste doit servir le public en lui donnant les informations et les débats dont il a besoin pour assumer sa citoyenneté. Il doit exercer son rôle de « chien de garde » en contrôlant l’action des autorités et des pouvoirs.

Je suis journaliste. A l’université mes enseignants m’ont appris comment exercer ce métier. Plus tard, mes ainés ont guidé mes pas à la découverte de la réalité du terrain. Aujourd’hui et en référence à ces deux écoles, j’exerce ma plume.
Madame la Présidente, je vous prie donc d’interrompre la diffusion de ces messages (si cela n’est pas encore fait à la diffusion du présent écrit). Publiquement aussi je voudrais vous demande ceci : assoyons-nous en famille et discussion de nos problèmes entre nous.

Bassana Jonas BAZIE,
Journaliste-Reporter

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Vos commentaires

  • Le 17 mars 2015 à 22:57, par prfesseur En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    je suis parfaitement d’accord,c’est comme si le journaliste ne sais pas ce qu’il fait,à la limite on prend ce métier pour du jeu.Dans tous les métiers des manquements peuvent exister .Je pense que pour rendre service aux journalistes le CSC pourrait renforcer leur formation.

  • Le 18 mars 2015 à 07:49, par tarzan En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Belle remarque monsieur BAZIE
    Il y a une chose qu’il faut avoir le courage de dire au sujet de cette dame ; elle n’est pas du tout professionnelle. Je ne suis pas journaliste mais j’aime lire suivre la publicité pour m’informer de ce qui se passe au pays. Cette dame est arrivée à ce poste par accident et navigue à vu à la tête du CSC. Vous voyez la ressente affaire AFRI TNT qui faisait la promo de ses décodeurs à 5000F ; elle avait bel et bien autorisé la pub à la RTB et suite à une proposition d’une main invisible elle a sommé larrêt de cette pub prétextant la non légalité de la société. Pourtant le Directeur de la dite société à apporté toutes les preuves justifiant la conformité de son entreprise
    Je m y connais pas en journalisme mais en gestion de sociétés et institutions oui et à cet effet je peux affirmer qu’en tant que directrice chargé de la gestion du CSC elle ne pourrait avoir 03/10. Par conséquent pour un pays qui veux avancer aucun manager d’une si grande structure de devrait même pas avoir une note 6/10, pire un 3/10. Au claire elle n’a pas sa place làbas et elle doit avoir le courage de prendre ses responsabilité pour confier la mission à quelqu’un d’autre.

  • Le 18 mars 2015 à 08:08, par yé ! En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Quand les éléphants se battent...
    Bonne suite.

  • Le 18 mars 2015 à 08:27, par Plus rien ne sera comme avant En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Monsieur l’intervenant n°2, je pense que lorsqu’on ne maîtrise pas une question, la bienséance voudrait qu’on se taise ou à tout le moins qu’on demande pour en savoir davantage. Vous dites que la présidente du CSC a autorisé la publicité de "Afri TNT" sur la RTB, ce qui est faux, car le CSC n’intervient pas a priori, les médias sont libres de publier leurs articles ou de diffuser leurs programmes. C’est quand le CSC constate des manquements qu’il intervient et une instruction est faite par les services techniques à cet effet. Le rapport de l’instruction est soumis à l’appréciation du Collège des Conseillers composé de 9 membres qui décide in fine s’il faut sanctionner ou pas le média concerné.

    Pour le cas de "Afri TNT" vous prétendez que l’opérateur a prouvé le caractère légal de ses activités, ce qui est encore faux. La société n’a pas eu d’autorisation ni pour être un opérateur de diffusion en TNT, ni pour être distributeur de services de bouquet de chaines de télévision.

    De ce qui précède, si je dois vous noter, vous aurez objectivement 01/20.

  • Le 18 mars 2015 à 08:42, par Maxwax En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Je ne suis pas de la presse. Mais je suis pour les spots diffusés car cela permet au public de savoir qu’on ne peut pas tromper la vigilance des journalistes en venant leur donner n’importe quelle information. Ne comprenez pas le message à la manière de "qui se sent morver se mouche". Bonne continuité Madame la Présidente !

  • Le 18 mars 2015 à 08:44, par Maxwax En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Je ne suis pas de la presse. Mais je suis pour les spots diffusés car cela permet au public de savoir qu’on ne peut pas tromper la vigilance des journalistes en venant leur donner n’importe quelle information. Ne comprenez pas le message à la manière de "qui se sent morver se mouche". Bonne continuité Madame la Présidente !

  • Le 18 mars 2015 à 08:50, par noé En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Vous êtes trop gentil avec lui. Il a o/20. Et elle donne effectivement raison à la présidente du CSC. Il faut toujours vérifier l’information avant de s’aventurer. C’est vrai pour tout le monde, pas les journalistes seulement. Mais chacun agit en fonction de son champ de compétence.

  • Le 18 mars 2015 à 09:40, par Le régulateur En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Bonjour,

    En l’état actuel du droit positif Burkinabé, aucune société autre que la SBT (Société Burkinabé de télédiffusion) ne peut prétendre faire de la diffusion TNT. C’est donc de bonne guerre qu’après avoir constaté les dérapages de Afri TNT, que le CSC se soit auto-saisi, en lui demandant de suspendre toute activité du genre, car il ne disposait d’aucune autorisation.
    Monsieur Bazié, pourquoi vous vous plaignez du spot sur les cas de manquements pouvant causer des troubles à l’ordre publique ? Vous sentez-vous médiocre ou l’êtes-vous par solidarité avec ceux qui se sentent morveux ? Pour votre gouverne, sachez que le spot ne dit pas que les journalistes sont médiocres, mais qu’étant des humains, ils peuvent aussi quelques fois se tromper. C’est aussi ça, l’éducation aux médias, qui fait partie prenante des options de régulation. En fait, elle vise à développer l’esprit critique du citoyen, vis-à-vis des productions médiatiques qui ne sont pas à consommer sans précaution.
    Enfin, sachez que le CSC est une institution bien organisée qui ne navigue pas à vue. Les spots dont vous déplorer la diffusion sont la suite logique d’un certain nombre de constats faits au niveau des médias. Courant le mois de avril 2014, des jeunes admirateurs de l’imam Aboubacar Sana se sont rendus à la prière du vendredi avec des armes et étaient prêts à en découdre avec les premiers responsables de la communauté musulmane, au motif qu’ils voulaient destituer l’imam Sana. Cette information erronée avait en effet été relayée par un journal de la place. Il a fallu la promptitude et l’anticipation des forces de l’ordre, pour éviter le pire au pays.
    Vous voyez donc que le CSC a raison de diffuser des spots du genre. Enfin, je vous suggère qu’avant de vous ériger en zorro de la défense de la presse, de faire un tour au CSC pour rechercher des éclaircissements sur certaines questions. Sinon vous risquez d’être le héraut de votre propre perte.

    Sans rancune,
    Le régulateur

  • Le 18 mars 2015 à 09:50, par David En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Rien à dire sur l’analyse. Dans tout corps de métier il y a des bons et il y a aussi des moins bons. Jeter ainsi en pâture des confrères alors que des cadres réglementaires existent pour régler ce genre de problèmes ?Je tombe véritablement des nues. Il y a l’Observatoire burkinabè des médias, l’Association des journalistes du Burkina, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la communication, et il y a le Conseil supérieur de la Communication pour ne citer que ceux- là. Toutes des structures à action inclusive, pouvant connaître des dysfonctionnements au sein de la corporation. Par des actions plutôt discrètes mais surtout conciliantes, ces structures ont toujours évité les dérives et assuré un meilleur fonctionnement de la presse nationale. D’Adama Fofana à Béatrice Damiba en passant par Luc Adolphe Tiao. Aucun d’eux n’est allé au- delà de ces cadres formels pour discréditer jusqu’à ce point le métier de journaliste. Circonstance aggravante, le discrédit jeté par Nathalie Somé est d’autant plus grand que le grand public qui est aussi destinataire du message n’a pas toutes les clés pour apprécier la réalité du métier. Nulle part au monde je n’ai vu pareille autoflagellation. Ni en France, ni aux Etats- Unis, ni même au Tchad où l’on s’accorde pour dire que la démocratie n’est que de façade. Dans aucune corporation non plus cela n’existe. De ma petite expérience, je n’ai jamais vu l’ordre des médecins, l’ordre des architectes, ou encore la fédération des commerçants dire à peu de choses près ceci : "Faites très attention à nos membres. Ce n’est pas tout ce qu’ils proclament qui est vrai. Il y en a beaucoup parmi nous qui ne connaissent pas du tout le travail." Jamais une organisation sérieuse ne le ferait. C’est en fonction des dérapages qu’elle appelle toujours le membre fautif pour résoudre le problème. Pas diffuser des spots à faire douter de tous systématiquement. Je suis journaliste et je le dis en toute honnêteté, j’avais des doutes sur la mission (au- delà de la compétence pas indemne non plus) de cette dame, mais je suis de plus en plus conforté dans ma position. Quelle est la mission de Nathalie Somé à la tête du CSC ? Suis- je tenté de demander. Créer le divorce entre les journalistes et le public et s’en aller ou faire en sorte qu’aucun journaliste burkinabè n’ait de parole qui vaille avant de faire valoir ses droits à la retraite ? C’est en tout cas ce que croit fermement un confrère. Lui qui à la diffusion de ces spots n’a pas manqué de dire que par ces moments de liberté ou la presse a pris du galon, l’une des missions de la présidente est de faire en sorte d’amoindrir son influence pour que d’autres cas Guiguemdé ou Sagnon n’arrivent encore. Une mission qui serait commandée par qui on sait. On se rappelle que dans ces deux cas, le lièvre avait été levé et longuement poursuivi par la presse, avec l’appui de certains lecteurs qui ont foi en la presse............................................
    Si tel est le cas, Nathalie Somé pourra être sûre d’une chose, ni les hommes de média, ni les lecteurs et téléspectateurs avisés ne se laisseront prendre à ce funeste piège. Aussi, puisque l’homme est 9 et non 10 comme on dit, si elle s’est trompée par ignorance ou par cupidité, qu’elle fasse arrêter la diffusion de ces spots irréfléchis et revienne à l’ancienne et meilleure méthode de ses prédécesseurs. Sinon, elle seule en supportera les conséquences. Je ne doute pas non plus que les différentes organisations de journalistes s’en saisissent si ce n’est déjà fait.

  • Le 18 mars 2015 à 09:54, par Lassina En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Monsieur le journaliste, je ne suis du corps, je ne vois pas ou se trouve le problème. Vous étés les premiers a vouloir tout savoir et tout dire mais pourquoi à votre tour les choses doivent rester secret ? Je crois contrairement a vous que désormais le public fera plus confiance aux journalistes car il sait que maintenant les informations sont vérifiées avant, contrairement a ce qui se passait avant ou après avoir lu ou écouté une information il faut courir partout pour s’assurer de la véracité ou non de l’information. Donc monsieur le journaliste accepté que vos insuffisances soient publiées comme vous savez bien le faire pour les autres.

  • Le 18 mars 2015 à 10:07, par SIDNOMA En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    C’est du gros français tout ça. Moi je ne vois pas où est le mal à interpeler certains journalistes de réviser leur façon de faire, surtout qu’il y en a qui ont été formés sur le tas. Nous qui ne sommes pas journalistes mais consommateurs des informations que vous diffusées ne voulons pas être trompés.

  • Le 18 mars 2015 à 10:59, par carychessman En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    La modestie est la clé de la réussite ;
    Le message pour moi est assez clair :

    - Journalistes, vérifier vos sources avant diffusion ;
    - Public, recouper l’information avant toute action ou décision.

    Ne voyons pas le mal partout , la Présidente a fait son travail qui consiste à attirer l’attention de tous sur des probables dérives qui pourraient découler de la diffusion et de la non maîtrise de l’information.En tout, il y a du positif sachons en tirer profit.
    Un écrit adressé directement à Mme la présidente aurait également éviter de laver le linge sale en public et donner de la hauteur à son auteur.

    COURAGE CSC A CHACUN SON BOULOT

  • Le 18 mars 2015 à 11:31, par lambert En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    1-"Vous vous adressez au grand public aussi, soit ! Mais à mon avis il n’en a pas besoin. Je crois et je respecte la grande maturité de ce public. Je crois en sa capacité de détecter par lui-même le sérieux et le divertissement, le vrai et le faux. Ainsi peut-il s’orienter par lui-même vers les médias qu’il estime aptes à le désaltérer de sa soif d’informations. Les médias capables de lui permettre d’exercer sa citoyenneté."

    2-" ... Il faut que le public ait confiance, foi en quelque chose, si non tout le monde deviendra journaliste, déjà que la tentation de « l’euphorie communicationnelle est grande surtout dans les milieux branchés qui surfent sur les technologies de l’information et de la communication » (Jean Paul MARTHOZ, 2008). Vos messages infantilisent à la limite le journaliste et dégradent de fait son métier."

    A mon avis, cher Bassana Jonas BAZIE, les deux paragraphes se contredisent.

    Par ailleurs selon moi, communiquer avec le grand public sur un sujet professionnel peut avoir aussi des avantages comme l’éveil des consciences,...
    Il vous suffit, vous, de rester compétent et professionnel à la différence de vos collègues indéniablement "... des médiocres, voire des nuls dans le monde des journalistes au Burkina." dont les dérives répétées, à la base finalement de votre écrit, n’ont pu être endiguées par les nombreux rappels à l’ordre du CSC avant même la présidente actuelle. .

    Bref. Du calme mon frère et continue de faire confiance au public pour sa maturité à ne pas faire de confusion.

  • Le 18 mars 2015 à 11:32, par Alias En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Pauvre type. Il faut apprendre à ne pas donner trop d’importance à ton metier / fonction, au risque de tomber très bas. Dans ton écrit tes arguments sont mêmes contradictoires, voire soutendent le principe du CSC. Exemple, toi même tu faits allusion à l’ère de la technologie. Moi, je peux envoyer tous de suite une information fabriquée... Dévinez la suite... Les messages du CSC ne sont pas seulement pour les journalistes. Outre les journalistes, il ya trop de gens qui sont à la base de la diffision d’informations. Donc, il faut même que tu demandes publiquement des excuses, si tu es un professionnel.

  • Le 18 mars 2015 à 11:38, par KAMBIRE En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Mr.Bazié, vous avez raison mais la Présidente du CSC aussi n’a pas tort. Les professionnels de la communication et du journalisme ont laissé leur métier dans la mains de n’importe qui et connaissant la puissance de la presse sur le public, les dégâts sont parfois énormes en cas de dérapage. La pauvreté et la cupidité face à l’argent ont gangrené votre milieu. N’importe qui, parce qu’il sait manier la langue de Molière et bien écrire se retrouve dans la boîte de son parent ou d’un ami et se réclame le titre de journaliste ou communicateur tout simplement pour avoir à manger. Le journalisme est devenu de l’affairisme et du commerce et non un sacerdoce comme on le croyait. Pour assainir votre milieu, faites comme les médecins ou les avocats ; créer un ORDRE et empêcher n’ importe qui de devenir journaliste parce qu’il veut de l’argent.

  • Le 18 mars 2015 à 12:55 En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Monsieur BAZIE, vous frères les mossis ont ce proverbe. "Si la chèvre aime la potasse, qu’elle la boive". Le péché du CSC, je ne dirais pas de la Présidente du CSC, puisque c’est un collège de conseillers, c’est de rappeler "les collègues à l’ordre". Je suis sûr que vous si avez eu ne serait-ce qu’à assumer la responsabilité de rédacteur en chef, vous mesurez la responsabilité de la régulation, même interne. Aujourd’hui, vous pouvez écouter les émissions inter actives pour mesurer le dérapage que nous visons. N’importe qui peut appeler et diffamer une autre personne, anonymement. Mais allez dire au "journaliste" qui anime l’émission que ce n’est pas professionnel, vous verrez sa réaction. Bon courage à tous !

  • Le 18 mars 2015 à 12:59, par vigilance En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Monsieur le journaliste, certaines de vos remarques peuvent se justifier si l’on fait une certaines analyse des spots. Tout message peut être interprété diversement. C’est pour quoi on parle de la connotation. Je ne vois pas en quoi, il est difficile d’identifier les cibles de ce message. Du reste vous les avez trouvé. Il s’agit des journalistes et du public. Ce sont les deux cibles principales. Chaque cible est étendue. Si vous en doutez, je vous informe que le Burkina compte environ 200 médias audiovisuels et plus d’une centaine de journaux. Ces médias sont reparti sur toute l’étendue du territoire national. On peut évaluer le nombre des journalistes (tous ceux qui parlent ou écrivent ) à plus de 3000 personnes. Quand, on a une cible de cette taille, je ne pense pas qu’il faille faire de la communication interne. En outre, combien de fois le CSC a, depuis le temps de Fofana à celui de Tiao en passant par Damiba, organiser des panels, des formations... avec les journalistes sur le professionnalisme alors que le mal persiste ?
    J’estime que la solution est l’"éducation au média" et c’est ce qui est amorcé en quelque sorte avec ces spots.

  • Le 18 mars 2015 à 13:15, par HALTE A LA MAUVAISE FOIS En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    M Bassana Jonas BAZIE, HALTE A UN SEMBLANT DE DÉMAGOGIE... HALTE A LA MAUVAISE FOI. FOCALISEZ VOUS SUR TOUTE LA DÉONTOLOGIE DE VOTRE MÉTIER SI NOBLE. LA PRÉSIDENTE N’A POINT BESOIN DE FAIRE UN LAVAGE DE LINGE SALE EN FAMILLE COMME VOUS LE DITES. AUSSI LA SENSIBILISATION A TRAVERS CES SPOT PERMET AUSSI DE REHAUSSER VOTRE CRÉDIBILITÉ CAR VOYEZ VOUS BCP DE CE NOBLE MÉTIER FONCTIONNE HÉLAS EN SE BASANT SUR LE SENSATIONNEL.C’EST UNE PREUVE DE PREUVE DE PROFESSIONNALISME DONT FAIT MONTRE LA PRÉSIDENTE ET ELLE APPELLE AU PROFESSIONNALISME TOUS SES COLLÈGUES CONSŒURS ET CONFRÈRES ET AUSSI TOUS CEUX QUI VOUDRONT BIEN SUIVRE CES SPOTS. LORSQUE VOUS DÉCLAREZ AVEC ASSURANCE QUE JUSTE A TRAVERS UNE CIRCULAIRE..., COMBIEN SONT ILS SOYONS HONNÊTES QUI DANS NOS MÉTIERS S’INTÉRESSANT AUX NOTES ET ESSAYANT D’EN COMPRENDRE TOUTE LA PORTÉE ET LE BUT TANT QUE CETTE NOTE NE CONCERNE PAS LES FINANCES OU ... OK N’USEZ DONC PAS DE PSEUDO DEMAGOGIE EN DISANT QUE VOUS ’’ Je crois et je respecte la grande maturité de ce public. Je crois en sa capacité de détecter par lui-même le sérieux et le divertissement, le vrai et le faux’’... HALTE A LA MAUVAISE FOI ... CES SPOTS SI SA VOUS DÉRANGE C’EST JUSTE PARCE QUE VOUS VOYEZ QUE EST MISE A NU CERTAIN MANQUE DE PROFESSIONNALISME DE NOS CONFRÈRE...

    CORRIGEONS NOUS ET SOYONS ENCORE PLUS PROFESSIONNEL ...

  • Le 18 mars 2015 à 13:46, par zemosse En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Ce débat est tout simplement admirable .Merci a vous tous qui instruisez les internautes par vos contributions remarquables.

  • Le 18 mars 2015 à 18:10, par juju En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    merci pour ton écrit mon frère. J’avais tjrs un malaise en suivant ce spot. Et je me disais mais depuis quand le CSC contribue à décrédibiliser les journalistes ? il est clair comme dans tout métier, il y a des brebis galeuses. Mais au lieu de faire des spots, cet argent pouvait servir à former les journalistes et renforcer leurs compétences. Ou même tout simplement organiser des panels de discussion sur le rôle des journalistes et leur responsabilité sociale. 1 autre aspect est souvent perdu de vue de nos jours, tout le monde n’est pas journaliste. Parler dans une radio, écrire dans un journal ne veut pas dire qu’on est journaliste !!!!

  • Le 18 mars 2015 à 18:23 En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Mr Jonas Bazie, je ne vois pas en quoi ces spots inities par le CSC posent probleme. Bien au contraire nous devons feliciter la presidente. Aujourd’hui au Burkina on assiste a diverses sortes de propagandes, que ce soit des journalistes ou des animateurs d’emission d’interactions. Souvent le faisant par ignorance, ou aussi par mauvaise fois. Alors pour tous les Hommes de medias qui se veulent respecter l’ethique et la deontologie, vous devez supporter cette initiative du CSC. Il y va de l’interet de la nation. A bon entendeur salut....

  • Le 18 mars 2015 à 20:27, par lecyberjournaliste En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Chapeau à Madame la Présidente du CSC !
    J’admire cette Dame parce qu’elle fait bouger les choses dans le domaine de la presse. Depuis qu’elle est là, "plus rien n’est comme avant" au CSC et dans le paysage médiatique.
    en tout cas Bravo Madame la Présidente.
    Chers confrères, souffrez que certains d’entre nous n’aient pas la maitrise du métier qu’il faille les sensibiliser au risque de voir notre paix sociale voler en éclat.
    Le paradoxe chez nous, c’est qu’on adore critiquer, remettre en cause etc, ce qui est tout à fait normal, mais quand il s’agit de nous, nous sommes allergiques irrémédiablement à la critique.
    Je retiens seulement que ces spots ne sont pas adressés aux professionnels mais à nos confrères qui n’ont aucune formation en la matière.
    Je suis pour leur diffusion à la télévisions et même mieux, à la radio et dans les médias en ligne.

  • Le 18 mars 2015 à 22:50, par yaa sida En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Entièrement d’accord avec internaute 12.
    Félicitations à Mme la présidente du CSC et toute son équipe. Ces spots sont destinés à toute la population. Félicitations aussi à toute l’équipe de réalisation de ces spots qui nous éduquent tous.

  • Le 6 avril 2015 à 20:52, par baasneere En réponse à : Médias : Un journaliste interpelle la présidente du CSC sur certaines publicités

    Félicitations Jonas BAZIE ! Si non pourquoi on ne le fait pas pour le rsp, la douane et consorts ?!! Megd alors !

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