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Exploitation frauduleuse des produits forestiers et fauniques : La chasse fructueuse des agents des eaux et forêts

Publié le lundi 16 mars 2015 à 00h42min

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Exploitation frauduleuse des produits forestiers et fauniques : La chasse fructueuse des agents des eaux et forêts

L’exploitation et la commercialisation des produits forestiers et fauniques ont des exigences. Certains hors-la-loi l’ont appris à leurs dépens. L’opération de contrôle du flux d’approvisionnement de la ville de Ouagadougou par les agents des eaux et forêts a permis de mettre le grappin sur des camions illégalement chargés de bois, de charbons et du poisson. Le butin a présenté à la presse le 14 mars dernier à la direction nationale des eaux et forêts, à Ouagadougou.

23 camions chargés de bois et/ou de charbon, deux camions transportant du poisson, des tricycles chargés de bois. Ce sont entre les saisies opérées. Les propriétaires de ces engins, n’avaient pas d’agréments. Pour commercialiser du bois dans la ville de Ouagadougou, il faut disposer d’un permis de dépôt et d’une autorisation spéciale. Certains les avaient simplement falsifiés ou faisaient leur business avec des documents dont la date de validité remonte à 2012.

Pire, des camions interpellés étaient chargés de bois frais, ou d’espèces protégées comme le karité qui ne proviennent pourtant pas de sentiers aménagés. Surcharge, utilisation de moyens de transport non conventionnel pour le transport du bois sont les autres infractions constatées et réprimées.

Ceux qui ont été pris la main dans le sac, de l’avis du directeur de l’environnement du Kadiogo Fidèle Kaboré, risquent des amendes allant de 10.000 à deux millions de FCFA et des peines d’emprisonnement de 6 à 24 mois selon la nature de l’infraction.
Pour le directeur de cabinet du ministère de l’environnement et des ressources halieutiques , Mohamed Ag-Litani, c’est une forme de test de contrôle et de surveillance de l’exploitation des produits forestiers, fauniques et halieutiques et surtout de leur acheminement dans la capitale. Initiée par la direction nationale des eaux et forêts, l’opération s’est déroulée la semaine dernière.

« Nous lançons un appel aux acteurs de la filière bois, que le service forestier est là pour faciliter la mise en œuvre de leur activité, mais celle-ci doit être menée en toute légalité et dans le respect des textes et dispositions en vigueur » a poursuivi le directeur de cabinet qui a ajouté que le contrôle va se poursuivre et s’entendra sur toute l’étendue du territoire national.

Cette opération coup de poing du ministère de l’environnement et des ressources halieutiques, vise la préservation et l’exploitation rationnelle des ressources naturelles. Selon des études menées en 2004, ce sont environ 1 818 830t de bois et 28 140 t de charbon qui sont consommées annuellement au Burkina. De façon spatiale, cela correspond à une disparition de 120 000 ha par an de forêt naturelle.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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