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Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

Publié le vendredi 13 mars 2015 à 01h04min

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Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

La question du vote des Burkinabè de l’étranger en 2015 en plus de faire couler beaucoup d’encre et de salive, est en passe de faire suer à grosses goûtes les autorités de la transition et tout le peuple. La tournée entreprise par la délégation gouvernementale dans les pays de la sous-région pour expliquer davantage les raisons du report de la participation de la diaspora au scrutin présidentiel s’est heurtée le lundi 9 mars 2015 à un « iceberg » sur les bords de la lagune Ebrié.

En effet, si au Ghana et au Mali, les échanges avec nos compatriotes de l’étranger se sont relativement bien passés, du côté de la Côte d’Ivoire par contre, les choses ont très vite fait de dégénérer. Des membres du Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) ont laissé éclater leur mécontentement vis-à-vis de la décision gouvernementale et ont empêché la rencontre de se tenir comme prévu.
Au regard de la récurrence et de l’actualité de la question, nous avons estimé opportun de proposer pour la gouverne de l’opinion nationale et internationale une synthèse de nos travaux de réflexion sur le sujet. Il faut juste signaler que la réflexion a été menée sous l’angle de l’analyse géopolitique dans un cadre académique.

Des dispositions constitutionnelles et législatives

Le Burkina Faso en passant de la IIIème à la IVème République à travers l’adoption de la Constitution du 02 juin 1991, fixait les principales bases de l’organisation et du fonctionnement des institutions de l’Etat ainsi que les modalités de la conquête et de la gestion du pouvoir d’Etat. Cette Constitution en son article 12 stipule que « Tous les Burkinabè, sans distinction aucune ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat et de la société… ». En son alinéa 2, l’article précise qu’ils sont « à ce titre, électeurs et éligibles dans les conditions prévues par la loi ».
C’est finalement en 2009, sous la pression de l’opposition politique et d’une partie de la société civile que le vote de la Diaspora Burkinabè a été institué à travers le vote par les Députés de la Loi N°19-2009/AN du 07 mai 2009 portant révision du Code Electoral. Dans cette Loi, l’article 265 indique que les dispositions relatives au vote des Burkinabè résidant à l’étranger n’entreront en vigueur que pour les scrutins à compter de 2015.

Ce qui veut dire que depuis 1991, les différents gouvernements successifs se sont montrés assez frileux pour permettre à nos compatriotes vivant à l’étranger de jouir de ce droit constitutionnel. En tous les cas, ce ne sont pas les occasions qui ont fait défaut. Le Burkina Faso a organisé sans interruption quatre (04) élections présidentielles en 1991, 1998, 2005 et 2010, sans la participation des Burkinabè de la diaspora. Mieux, ces différentes consultations électorales se sont déroulées sous le règne du Président Blaise COMPAORE et la domination politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

On constate alors que le pouvoir jadis en place n’a pas tellement fait de sa priorité le respect absolu des dispositions de l’article 12 de la Constitution, c’est-à-dire permettre également aux Burkinabè de l’étranger de jouir de leur droit électoral.
Du contexte sociopolitique actuel du Burkina Faso
Consécutive à l’appel du Président du Faso, le 11 décembre 2009 à Ouahigouya à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance, le Burkina Faso a entrepris des réformes politiques, afin d’être en phase avec l’évolution du contexte national et international. Si toute la classe politique a été d’avis sur l’opportunité d’engager des réformes pour consolider les avancées démocratiques, il n’a en revanche pas été le cas sur la nature des réformes à entreprendre. Le boycott des travaux du Comité consultatif sur les réformes politiques (CCRP) par une partie des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile (OSC) d’une part, et du rejet de la mise en œuvre de certaines de ses décisions d’autre part, sont les preuves de ces divergences d’interprétations des réformes à mener.
Ces divergences sur la mise en place du Senat, de la modification de l’article 37 de la Constitution et de l’organisation d’un Referendum, vont conduire les partisans et les opposants à la modification de l’article 37 de la Constitution à des manifestations durant les années 2013 et 2014. Après des tentatives vaines de conciliation des positions des différents protagonistes, les évènements vont connaître leur épilogue les 30 et 31 octobre 2014. En effet, le peuple prendra d’assaut le 30 octobre 2014, le siège de l’Assemblée nationale pour empêcher le vote du projet de loi modificative de la Constitution, aboutissant à la démission du Président Blaise COMPAORE et à son exil en République de Côte d’Ivoire ainsi que d’autres dignitaires de son régime vers l’étranger ou en « clandestinité » dans leur propre pays.

Au régime COMPAORE, succédera une Transition politique animée en partie par les acteurs opposés à la modification de l’article 37 de la Constitution, dont les partis politiques membres de l’ex-Chef de file de l’opposition (CFOP). La mission principale confiée à la Transition restant l’organisation de l’élection présidentielle en octobre 2015.
C’est dans ce contexte particulier que la question du vote des Burkinabè de l’étranger a refait surface dans le débat politique aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. D’un côté, il y a les partisans du report du vote de nos compatriotes de l’étranger en 2020, composés principalement des gouvernants d’aujourd’hui et des activistes autrefois opposés à la modification de l’article 37 de la Constitution. On peut citer, entre autres, le Gouvernement de la Transition, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les partis politiques membres de l’ex-CFOP, les OSC ayant participé à l’insurrection. Les raisons avancées pour justifier leur position sont d’ordre technique, financier, organisationnel et temporel. En face, il y a les adversaires du report du vote des Burkinabè de l’étranger, où l’on retrouve les partis politiques de l’ex-majorité et du Front républicain, des OSC et des citoyens. Ceux-ci estiment que la non opérationnalisation du vote des Burkinabè de l’étranger est une violation de la Constitution et un recul démocratique pour le Burkina Faso. Ils estiment que le régime déchu avait déjà fait le nécessaire (amendement du code électoral, facilitation de la mise en place des démembrements de la CENI, lancement de l’opération de délivrance des cartes consulaires, etc.).
Quel double regard faut-il avoir face à ces tirs croisés entre partisans et adversaires du vote des Burkinabè de l’étranger en 2015 ?


Des enjeux géopolitiques du vote des Burkinabè de l’étranger

Même si nous pouvons convenir que certains des acteurs en présence n’ont peut-être pas de visées électoralistes, il n’en demeure pas moins que les questions de vote en général et celles des groupes de populations spécifiques ont de forts enjeux politiques.
Dans un pays comme le Burkina Faso qui a presqu’autant de ressortissants à l’étranger qu’au pays, la participation de ceux-ci aux consultations électorales représente un enjeu de taille. En effet, les Burkinabè de l’étranger sont estimés au bas mot à plus de dix millions de personnes, dont plus de cinq millions résident en République de Côte d’Ivoire.
Porter un regard de géopoliticien sur la question du vote des Burkinabè de l’étranger, permettra sans doute de mieux comprendre les évènements et la façon dont les médias, les hommes politiques en rendent compte. Parce qu’à coup sûr ceux-ci dissimulent souvent l’essentiel sous l’accessoire.

-  les raisons souterraines des partisans du report du vote des Burkinabè de l’étranger
Même s’il est vrai qu’il y a des raisons valables qui ont été toujours avancées pour ne pas opérationnaliser le vote des nationaux résidant à l’étranger, il n’en demeure pas moins que la non maîtrise du sens de leur vote n’a jamais été une source de motivation pour les tenants du pouvoir. Les acteurs de la transition actuelle n’échappent pas à cette réalité implacable, c’est-à-dire la peur de voir ce vote des Burkinabè de l’étranger faire pencher le résultat des élections présidentielles dans un camp plutôt que dans un autre. Sur ce plan il y a un certain nombre d’éléments qui peuvent être avancés pour soutenir cette appréhension :
La très forte concentration d’une bonne partie des Burkinabè de la diaspora au niveau de la Côte d’Ivoire. Les Burkinabè y sont estimés à près de sept millions de personnes dispersées sur tout le territoire national. C’est dans ce pays que réside actuellement le Président déchu Blaise COMPAORE, en compagnie de son épouse qui est elle même originaire de ce pays voisin. Les relations diplomatiques entre les deux pays ne sont d’ailleurs pas au mieux depuis quelques mois. Le Président de la Transition l’exprimera en ces termes : « Il y a un problème qui nous perturbe un peu, le vote de nos ressortissants en Côte d’Ivoire qui risque d’être assez difficile. C’est la plus forte communauté et c’est aussi le pays où nous n’avons pas assez d’amis ». La Côte d’Ivoire fait en effet partie des pays qui n’ont pas accepté l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, préférant la qualifier de coup d’Etat classique. Cela est peu étonnant, dans la mesure où le Président Blaise COMPAORE est considéré comme le parrain politique des autorités politiques ivoiriennes actuelles. On se rappelle qu’il a contribué fortement à la prise de pouvoir du président Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire en octobre 2010 au sortir d’une élection émaillée de violence et de contestation entre lui et le président sortant de l’époque Laurent Gbagbo. On peut supposer que les autorités de ce pays mettront tout en œuvre pour favoriser le camp du Président COMPAORE. Ceci est valable dans de nombreux autres pays de la sous-région où l’ex-Président dispose d’un excellent réseau d’influence.
Les capacités limitées des partis de l’ex-opposition pour conquérir l’important électorat des Burkinabè de la Diaspora, constituent un handicap pour ceux-ci. En effet, dans ce jeu, l’ancien parti majoritaire à plus d’arguments à faire valoir ;
La non maitrise du nombre exact des Burkinabè de l’étranger est un facteur d’incertitude et d’insécurité du vote. Cet état de fait peut laisser cours à toutes les fraudes et à tous les chiffres possibles.

L’extérieur et surtout la Côte d’Ivoire peut se révéler être un piège électoral pour les partis politiques, surtout ceux qui gèrent actuellement la transition. Ces derniers semblent l’avoir assez bien compris à notre sens et mettent tout en œuvre pour contrer la participation des Burkinabè de la diaspora à la présidentielle de 2015, le temps peut-être de mieux contrôler ces derniers. Nous sommes en face du duopole contrôler-contrer.

-  les raisons souterraines des partisans du maintien du vote des Burkinabè de l’étranger en 2015
La plupart des partisans de l’effectivité du vote des Burkinabè de la diaspora dès 2015, ont certainement des raisons qui vont bien au delà du simple fait de défendre les droits électoraux de cette partie de nos compatriotes.
Dans le contexte sociopolitique actuel, où l’image de l’ex-parti majoritaire est fortement écornée à l’intérieur du pays, où les responsables de ce parti vivent encore dans la crainte d’éventuelles réactions hostiles de la population, où ces derniers ne sont pas confiant pour circuler librement et mener des activités partout dans le pays, se tourner vers les compatriotes de l’étranger parait être une belle opportunité politique.

En effet, le Président déchu a œuvré durant son règne à plaider auprès des pays d’accueil pour une amélioration des conditions de vie de nos compatriotes. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire, les ressortissants Burkinabè restent très reconnaissants à Blaise COMPAORE pour la suppression de la carte de séjour, leur liberté de circulation retrouvée et la fin des tracasseries policières. Cette aura dont-il jouit à l’extérieur, l’ex-majorité compte bien la faire fructifier auprès de la diaspora lors des élections en 2015.

Aussi l’assurance que l’ex-régime peut avoir de ne pas connaître une grande concurrence avec d’autres partis politiques à l’étranger, encourage celui-ci à plaider fortement pour l’opérationnalisation du vote de la diaspora en 2015. Si ce vote venait à être effectif, il est certain de pouvoir compter sur ses ténors actuellement en exil (Blaise et Chantal COMPAORE, Alizèta Gando en Côte d’Ivoire, François COMPAORE au Benin, etc.) pour conquérir cet électorat.
Il ne faut pas aussi négliger le réseau d’influence dont dispose l’ex-majorité dans les pays de résidence de nos compatriotes. Que cela soit au plus haut sommet de l’Etat comme en Côte d’Ivoire, au Togo ou au Benin ; que cela soit dans nos représentations diplomatiques ou au sein des communautés, ainsi que dans les démembrements de la CENI qui ont été mis en place en 2013 et 2014.

Ce sont autant de facteurs favorables sur lesquels s’appuie l’ex-majorité pour espérer tirer un meilleur bénéfice du scrutin présidentiel de novembre 2015. Car se sentant plus à l’étroit à l’intérieur du pays, l’ex-majorité mise plus sur l’étranger pour maintenir le cap. C’est le duopole encerclement –désencerclement.
Le vote des Burkinabè de l’étranger bien que consacré par la Constitution depuis 1991, a du mal à se mettre en place de façon pratique. Tributaire des calculs des politiques, l’opérationnalisation de ce droit électoral requiert encore d’énormes efforts de la part de tous les acteurs de la vie démocratique.

Au regard donc de l’important potentiel électoral que représentent les Burkinabè de la diaspora, il ne faudrait pas s’étonner qu’en 2020, nous soyons encore là à mener le même débat, peut-être avec une inversion des positions des acteurs d’aujourd’hui sur la question. Car beaucoup plus que de voir respecter les droits de nos compatriotes, chacun des acteurs se positionne en fonction des intérêts électoraux du moment.

Louomiapy KINI (kinifilho@yahoo.fr )
Social Impact Service

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2015 à 13:49, par Badra En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Votre analyse de la question du vote des burkinabé de l’extérieur est logique sur le plan géopolitique. Je vous en félicite. Par ailleurs et comme vous l’admettez, les raisons financières, techniques, organisationnelles pèsent également lourd et en faveur du report du vote de la diaspora.Pour ce qui est de la CAMJBCI, elle a montré à souhait par ce comportement barbare et irrespectueux qu’elle roule pour l’ex-majorité. La délégation gouvernementale a bien fait de trouver d’autres interlocuteurs que sont les représentants des partis politiques en CI pour échanger autour des raisons du report du vote de la diaspora.

  • Le 12 mars 2015 à 14:35, par Taoufik En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Petit travail, gros nom ! Il faut trancher. Les burkinabé de l’Etranger n’ont pas plus de droits que ceux de l’interieur. C’est évident qu’il y a des calculs politiciens derrière surtout de la part de Blaise. Le duo Alassane Blaise est reconnu pour être « voleur de vote » et le propos de Michel kafando ne saurait être un prétexte pour faire la casse. Il est n’est pas exclu qu’une rebellion soit orchestrée a partir de la côte d’ivoire contre le Burkina.si ces burkinabé aiment vraiment leur pays, qu’ils viennent s’inscrire ici et voter. Je suis sur que nos millions de parents qui triment dans les plantations ont de la patience pour attendre 2020. Ils savent aussi que même si le diable était président du Burkina il veillera a préserver leurs intérêts là-bas.

  • Le 12 mars 2015 à 15:04, par l’HOMME En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Tres juste,pas de parti pris c’est deja bon. Mais ayons le courage encore d’ajouter que la diaspora ne saura mesurer la teneur de notre ra le bol des 30 et 31 octobre pour faire un choix judicieux devant l’urne. C’est triste mais nos pays n’ont pas encore atteint cette maturité pour inclure leur diaspora dans les votes ;et ce,dans la mesure ou il est et sera difficile de faire la différence entre les representations diplomatiques et les sieges des partis au pouvoir.
    Les quelques burkinabè qui ont pu rentrer dans une salle pour semer cette merde ne representent aucunement pas les 7 millions de burkinabè vivant en RCI.Nous avons tous des parents dans ce pays et tout ce qu’ils veulent c’est de toujours maintenir de bonnes relations entre le BF et la RCI, c’est tout.Blaise et Alassane sont des mortels.
    IL faut aussi que les dirigeants de la transition sachent qu’ils n’avaient rien à y faire.Ne commencez pas ce que vous ne pourrez pas terminer............

  • Le 12 mars 2015 à 16:24, par Le serviteur du misericordieux En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Merci à vous pour cette bonne analyse. Au delà de ces calculs politiciens, il y a d’autres conséquences à prendre en compte.

    1°/ Ce sont les burkinabè de l’intérieur qui se sont soulevés contre le régime COMPAORE. La diaspora à sa majorité (surtout pas celle de la RCI) ne s’est manifestée contre le comportement anti-républicain du régime déchu. Elle n’a jamais réclamé le respect de son droit de vote pendant l’ère CDP. C’est avec l’insurrection qu’elle s’est rendue compte qu’elle avait des droit qui étaient bafouillés.

    2°/ On estime à environ sept million (7.000.000), les burkinabè vivant en C.I. et dissimilés sur tout le territoire ivoirien. Ce qui représente au moins cinq million (5.000.000) d’électeurs potentiels. Or tout le monde sait que KOUTABA avait été envoyé comme ambassadeur avec pour deuxième mission de conquérir l’électorat pour CDP en vu d’éventuel référendum ou de la présidentielle de 2015 . Aussi, nous savons qu’au Burkina, il y avait moins de cinq million (5.000.000) d’enrôlés sur les listes électorales avant cette révision exceptionnelle. Si quatre million (4.000.000) de la diaspora en CI et un million cinq cent mille (1.500.000) à l’intérieur du burkina votent pour CDP, le candidat du CDP se retrouvera avec cinq million cinq cent mille (5.500.000) voies sur dix million (10.000.000) dont élu au premier tour avec plus de 50% des voies. Du point de vue de la LEGALITE pas de problème.

    3°/ Nous savons tous que le soulèvement populaire a été interne. La diaspora s’est contenté d’observer. Dans cette situation, nous allons nous retrouver avec un président élu par des compatriotes résidents à l’étranger, donc ne vivant pas les réalités de la mère patrie. Ce chef de l’Etat sera minoritaire et très peu populaire dans le pays puisque 75% de la population interne ont voté en sa défaveur donc ILLEGITIME.

    4°/ En résumé : Un président légal mais illégitime. Nous avons moins de six (06) mois pour que la quiétude soit troublée au Burkina.
    Les manifestants du 30 et 31 octobre se sont montrés très cléments à l’égard des personnes mêmes du régime COMPAORE. Pourtant de nos jours, vu la rage qui anime les dignitaires de l’ancien régime, tout le monde le constate. Ces derniers n’hésiteront pas à se venger des membres de l’exCFOP et des OSC. Ce qui entrainera une nouvelle insurrection que le pourvoir va tenter d’écraser à feu et à sang. EN CONCLUSION, le pays tombera dans le CHAOS D’UNE GUERRE CIVILE.

    LES BURKINABE DE L’INTERIEUR ONT FAIT LEUR REVOLUTION AU PRIX DE LEURS VIE, LAISSONS LES CHOISIR LEURS DIRIGEANTS.

  • Le 12 mars 2015 à 16:40, par DAO En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    il faut à mon avis ramener le debat à sa juste proportion : ce qui est arrivé en CI lors de la tournée du ministre, est de l’avis general le fait de gropuscules très minoritaires pour une population qui avoisine sept millions pour la seule CI. ces agissements ne sauraient donc être inscrits au compte de la majorité de nos ressortissants en CI. Ce ne sont pas tout de même les 7 millions de burkinabè en CI qui ont fait une marche contre l’arrivée du ministre !!
    le minsitre est parti au Mali, au Ghana, où resident aussi de fortes communautés burkinabè, ; il ne nous est pas revenu qu’il y a eu de la casse !
    Ailleurs dans d’autres régions du monde où resident des burkinabè, pas de comportement hostile non plus !
    alors de grâce ! ramenons le problème à sa juste mesure et continuons de convaicre nos frères et soeurs vivant en cI que leur vote en 2015 serait vraiment difficile voire impossible !

  • Le 12 mars 2015 à 20:55 En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    je crois que nos autorités de la transition ont été maladroites et n’ont pas estimés le pouvoir de nuisance du régime déchu d’autant plus que Blaise est réfugié là-bas. Sinon, le vote des burkinabè à l’étranger est légitime mais, qui, peut me dire combien de burkinabè ont leur CNIB en CI et qui sont recensé au niveau des ambassades/consulats présents dans ce pays ? Personne n’a encore donné un chiffre officiel depuis des années car les chiffres vont du simple au triple. Il ne suffit pas de dire qu’il y a 7 millions de burkinabè en CI alors que peut être un tiers se revendiquent réellement comme tel et sont effectivement enregistrés !!! les chiffres en la matière vont du simple au triple.... pour un peu, on arriverait à une situation très compliquée telle qu’il y aurait plus d’électeurs burkinabè à l’étranger que de burkinabè inscrit dans le pays. Le prochain gouvernement devra s’atteler à définir clairement qui est burkinabè ou pas et qui peut ou pas voter car, le flou actuel est tel qu’un débat national devra se faire. Lors de la crise des débuts 2000, certains ressortissants burkinabè de CI sont retournés au village natal de leurs ancêtres alors qu’ils ne connaissaient personne et étaient perdus et sont finalement retournés en CI car, finalement, plus ivoirien que burkinabè.

  • Le 13 mars 2015 à 09:09, par MAMBONE M. Christian En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Cette analyse est surprenante mais qu’elle est cependant votre point de vue sur la question de vote de la diaspora ? Je pense qu’il serait le bienvenu pour nous en inspirer.

  • Le 13 mars 2015 à 10:18, par MAMBONE M. Christian En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Cette analyse est surprenante mais qu’elle est cependant votre point de vue sur la question de vote de la diaspora ? Je pense qu’il serait le bienvenu pour nous en inspirer.

  • Le 13 mars 2015 à 12:53 En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    NOUS PENSONS QU’IL EST TEMPS QU’ON TRANCHE CLAIREMENT SUR LE CAS COMPAORE EN COTE D’IVOIRE.
    AUSSI JE PENSE QUE LES AUTORITES IVOIRIENNES SONT JALOUX DE LA REUSSITE DE NOTRE REVOLUTION POPULAIRE !!!
    ENFIN POUR CES INCONSCIENTS QUI ONT TERNIS L’IMAGE DU BURKINA FASO NOTRE PATRIE, J’AIMERAIS LES RAPPELER QUE C’EST LA MAL GOUVERNANCE DES PRESIDENTS COMME COMPAORE QUI A ENTRAINE LA FUITE DE LEURS PARENTS ET GRANDS PARENTS VERS LES PAYS COMME LA COTE D’IVOIRE ! L’AVENIR DE NOTRE CHERE PATRIE NE SERA JAMAIS ENTRE LES MAINS D’AVORTONS EXILES.

  • Le 13 mars 2015 à 16:51 En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Merci pour l’analyse. Néanmoins je voudrait relever quelques insuffisances telles que :
    Est-ce qu’il est interdit aux burkinabé résidents à l’étranger, prendre leur avion ou leur car pour venir s’enrôler et voter au Burkina en octobre 2015 ?
    Comment le vote des burkinabé des campements et des faubourgs de la Côte-d’Ivoire ou du Ghana devrait se faire ? Parce ce que les pays qui sont en avance sur le vote de leurs ressortissants vivant à l’étranger s’explique par le fait que ceux-ci sont en général concentrés dans la capitale de leur pays de résidence, ou bien cette communauté est faible.

  • Le 13 mars 2015 à 16:59 En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    vous même vous parler trop, c’est Blaise que nos frères ivoiriens veulent comme président et bien il est à leur porté là bas, qu’ils le nomme naaba de la diaspora burkinabè là bas. est ce compliqué ça ! Albert le tocsin le premier Ministre. en tout cas burkinabè à l’intérieur l’a chassé leur donné, car on ne le veut plus comme eux ils le veulent qu’ils le prennent, on leur donne cadeau

  • Le 13 mars 2015 à 17:24, par Dida En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    Il n y a pas assez de ressources pour faire voter les burkinabè de la diaspora mais suffisamment pour effectuer des tournées d’explications. Et puis pourquoi même vouloir expliquer alors qu’à aucun scrutin passé les burkinabè de l’étranger ont voté. Ne réveillez pas le diable même si vous êtes suffisamment armés pour le neutraliser. Voila le résultat : la Honte pour des officiels !

  • Le 14 mars 2015 à 12:01, par Dieudonné En réponse à : Présidentielle 2015 au Burkina Faso : La problématique du vote de la diaspora

    M.Dida, l’explication du gouvernement de la transition est importante à mon avis parce que le régime déçu qui avait travaillé à avoir bcp de militant dans la diaspora a fait savoir à ces derniers que c’est un manque de volonté de la part des nouvelles autorités.Je pense également que l’ambassadeur Koutaba a sa part de responsabilité dans ce qui se passe en CI,il doit être remplacer à mon avis et la situation de l’ex président compaoré doit-être également revu.

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