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Jeunesse et Innovation technologique : l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR) créé un « pont » avec le lycée technique Gabriel Taborin

Publié le mercredi 11 mars 2015 à 23h07min

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Jeunesse et Innovation technologique : l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR) créé un « pont » avec le lycée technique Gabriel Taborin

Faire connaitre le potentiel de la recherche scientifique et technologique de notre pays aux jeunes ; tel est l’objectif de la rencontre initiée par l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR) à travers sa direction spécialisée, le Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT). Ce mercredi 11 mars, les élèves du lycée technique privé Gabriel Taborin sont venus à la rencontre des inventeurs et innovateurs.

Les Burkinabè n’ont pas à envier les technologies importées car notre pays dispose de compétences nécessaires pour rechercher, inventer et innover perpétuellement. Et les résultats de la recherche méritent d’être vulgarisés et connus de tous, surtout de la frange jeune dont l’esprit, toujours en éveil, déborde d’imagination. Cela, l’ANVAR et sa direction spécialisée, le FRSIT, l’ont compris. C’est dans cette optique qu’ils ont invité les élèves du lycée technique privé Gabriel Taborin afin de les amener à s’intéresser à la recherche à travers la découverte des technologies des innovateurs et inventeurs burkinabè. Placée sous la houlette du Directeur général de l’ANVAR, Issa Benjamin Baguian, et de la Directrice du FRSIT, Marie Thérèse Arcens Somé, la rencontre fut émaillée par la présentation de quelques innovations, objet de fierté nationale.

« Ce sont eux les chercheurs de demain », dixit M. Baguian, DG de l’ANVAR, en soulignant que l’avenir de la recherche scientifique dépendait de ces élèves et partant de la jeunesse burkinabè. Mais pour se faire, ces apprenants doivent prendre conscience que la « recherche scientifique est un tremplin au développement », conclut le DG de l’ANVAR. Afin de permettre aux élèves de mieux appréhender la notion d’innovation, des innovateurs ont présenté quelques résultats des travaux menés.

Quelques innovations

Serge Dondassé est le premier à parler de l’incinérateur « Gwaba », un produit qui a reçu un prix au FRSIT et un autre de la part du ministère de la santé qui a octroyé le marché de construction des incinérateurs dans les formations sanitaires à l’entreprise qui l’a conçu. Grâce à cette innovation, les déchets biomédicaux sont réduits en cendre, évitant ainsi des contaminations de toutes sortes aux personnes qui, par mégardes, les manipulent. Trois types d’incinérateurs ont été produits mais l’une d’elle n’est pas encore protégée. Il s’agit de l’incinérateur Perkoa.

Quant au Dr Hagrétou Sawadogo, elle a présenté une technologie mise au point par l’IRSAT (Institut de recherche en sciences appliquées et technologies), celle de la bière de mil, communément appelée dolo. Les études menées ont permis aux chercheurs d’avoir une base de données solide sur cette boisson populaire, ce qui a favorisé l’élaboration de manuels de bonnes pratiques de fabrication de cette bière « africaine ». Ainsi donc, le maltage du sorgho et le brassage du dolo, ces deux grandes étapes dans la préparation, ont été optimisés et il existe même l’Unité de maltage de Ouidtinga (UMAO) qui s’est spécialisée dans le dolo et le moût (dolo non fermenté) respectivement depuis 1999 et 2003.

Enfin, M. Lassané Ouédraogo, président de l’ATPOY (Association Tickwendé des producteurs d’oignons du Yatenga) a lui, présenté aux élèves la case de conservation de l’oignon et de la pomme de terre. Cette trouvaille vient donner un coup d’air aux producteurs et commerçants de la filière, quand on sait qu’en plus de la question des infrastructures routières, il y a le problème de conservation des marchandises qui se pose avec acuité.

L’initiative se poursuivra

A l’instar de Landry Hien, élève en classe de 1re en Technique industrielle, nombreux sont ceux qui ont été émerveillés par la vitrine des technologies de l’ANVAR, une vraie « mine d’or » qui est la preuve que la recherche scientifique et l’innovation technologique participent elles aussi au développement du Burkina Faso.

Cette initiative, première du genre, se veut donc le début d’une série d’actions qui seront entreprises pour amener d’autres élèves à s’intéresser davantage aux technologies de leur pays. Et, en attendant la tenue du prochain Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT), Marie Thérèse Arcens Somé annonce la tenue d’un séminaire national qui cette année, pour faire le bilan des 10 éditions passées et voir comment améliorer les éditions à venir.

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure Paré
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