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Sécurité routière : Dédougou enregistre 24 accidents en deux mois

Publié le mardi 10 mars 2015 à 20h39min

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Sécurité routière : Dédougou enregistre 24 accidents en deux mois

La JCI (Jeune chambre internationale) Dédougou Eclat a initié ce samedi 7 mars à Dédougou une formation au profit des élèves. Les communications ont porté sur les thèmes : « Sécurité routière » et « Drogues et autres stupéfiants en milieu scolaire ». Ils ont été animés respectivement par le Commissaire Justin N. Ouédraogo et le Directeur régional de la Police de la Boucle du Mohoun, Komossira Sanon, accompagné de Modou Gnanou, Infirmier d’Etat au Centre médical urbain de Dédougou. Il ressort qu’en deux mois, Dédougou a enregistré 24 accidents.

En 2012 Dédougou a enregistré 41 cas d’accidents, 2013, 50 cas et en 2014, 88 accidents. Et en 2015, en seulement deux mois, la cité des Bankuy a déjà enregistré 24 cas d’accident. C’est dans ce contexte que la Jeune chambre internationale (JCI) Dédougou Eclat a organisé ce samedi 7 mars, une formation aux profits des élèves sur les thèmes, « Sécurité routière » et « Drogues et autres stupéfiants en milieu scolaire ». Selon le Président de la JCI Eclat Dédougou, Charles Bueni Coulibaly, l’objectif est de sensibiliser et de former les élèves sur le respect des règles de la circulation. Cela, de son avis, va contribuer à réduire un tant soit peu le nombre d’accident de la ville qui va croissant. « Comme vous le savez, à l’occasion du 11 décembre, les voies ont été viabilisées et que la ville dispose également de feux tricolores. Donc il faut sensibiliser les jeunes enfants quant à l’usage de ces voies », a commenté monsieur Coulibaly. La communication sur le thème de la « sécurité routière » a été développée par le Commissaire Justin N. Ouédraogo. A la phase des questions, le Directeur régional de la Police de la Boucle du Mohoun, Komossira Sanon l’a assisté. Monsieur Ouédraogo a expliqué aux élèves qu’on distingue plusieurs types de signalisation. C’est la signalisation horizontale notamment les marquages au sol, la signalisation verticale qui comprend les panneaux et la signalisation lumineuse composée des feux tricolores. Le commissaire Justin N. Ouédraogo a développé dans les détails, les formes et le sens des différents marquages au sol, des différents panneaux, et des feux tricolores. Il a indiqué que de 2004 à 2013, le Burkina Faso a enregistré 6 787 morts accidentés. Soit chaque année 750 personnes. Donc par jour, le pays enregistrerait deux décès accidentés. En ce qui concerne Dédougou, le conférencier souligne qu’en deux mois la ville a enregistré 24 cas d’accidents. Et pour lui si n’est rien n’est fait en terme de sensibilisation les chiffres vont gravir de 88 en 2014 à plus de 100 cas d’accidents en 2015. Selon Monsieur Ouédraogo, les causes sont essentiellement des facteurs humains. Sur 100 cas d’accidents, 77,9% seraient dû à des facteurs humains. Il s’agit entre autres des fautes d’inattention, du non-respect du code de la route, de l’intolérance, du manque de courtoisie, de l’usage du téléphone portable en circulation, de l’excès de vitesse, l’alcoolisme et l’incivisme en un mot. A l’en croire le pays perd 92 milliards dans les cas d’accidents. Le Commissaire Justin N. Ouédraogo a conclu sa communication par des conseils pratiques sur les comportements à adopter pour minimiser les cas d’accidents. Il s’agit du respect de la réglementation en vigueur, de la tolérance en circulation et la prudence dans la circulation et le non usage du téléphone sur la voie publique.

« La drogue n’est pas le compagnon de l’homme »

La deuxième communication a porté sur « Drogues et autres stupéfiants en milieu scolaire ». Elle a été animée par le Directeur régional de la Police de la Boucle du Mohoun, Komossira Sanon, accompagné de Modou Gnanou, Infirmier d’Etat au Centre médical urbain de Dédougou. Monsieur Sanon a, à priori défini, les terminologies. Il a énuméré les 4 grands types de drogues. C’est notamment les perturbateurs du système nerveux central, les dépresseurs du système nerveux central, les stimulants du système nerveux central et en fin les inhalant. Pour le DR de la police les conséquences de drogue sont multiples aussi sur le plan physique et que psychique. Sur le plan physique, il y a la déchéance même de l’homme, sur le plan psychique il a la folie. Et la survenue de l’overdose qui est souvent fatale ou cause la folie. Comme conseils Monsieur Comossira Sanon a signifié aux élèves que « la drogue n’est pas le compagnon de l’homme. Il ne faut pas y toucher. Puisque si vous y toucher vous y resterai. C’est la drogue à laquelle vous vous habituer qui vous tuera. Donc je les ai invités à se départir complètement de la drogue ».

Le directeur régional de la police apprécie l’initiative de la JCI Dédougou éclat. « L’initiative est très bonne. Au delà du faite que ces jeunes seront sauvés, ça contribue à lutter contre le phénomène de la criminalité. Parce qu’un homme qui n’est sous l’emprise de quelque chose ne va pas aller s’arrêter sur une route avec une arme pour braquer des cars. Donc la grande criminalité est tributaire de ces produits-là ».

A l’issue de la formation élèves ont pris quatre résolutions : « Je circulerai toujours en file indienne » ; « Je serai toujours tolérant surtout en circulation » ; « Je m’arrêterai toujours pour communiquer » et « la drogue ne sera jamais mon compagnon ».

Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 mars 2015 à 08:08, par Un autre Koro En réponse à : Sécurité routière : Dédougou enregistre 24 accidents en deux mois

    À qui doit-on attribuer ces fautes que je relève dans la retranscription des paroles du DR de la police ?

  • Le 11 mars 2015 à 10:37, par SOS En réponse à : Sécurité routière : Dédougou enregistre 24 accidents en deux mois

    Belle initiative de la Jeune Chambre, mais les statistiques données ne peuvent pas refléter la réalité car elles ne sont que celles que la police détient.
    A ce que je sache, les services de la gendarmerie procèdent aussi aux constats d’accident entre citoyens et plus, lorsque du personnel ou du matériel militaire est impliqué.
    Bref, pour dire que la réalité est au delà des chiffres donnés !

  • Le 11 mars 2015 à 19:57, par phoenix En réponse à : Sécurité routière : Dédougou enregistre 24 accidents en deux mois

    C’est normal, ces bôbôs ne savent pas qu’il faut s’arrêter au feu rouge et circuler au feu vert. Quand ils sont pleins de dolo, c’est tout droit seulement, et patatra.
    Qu’ils aillent au Sahel voir comment on circule avec les feus tricolores.

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