LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Réformes politiques et institutionnelles au Burkina : ARGA table sur trois axes

Publié le mardi 10 mars 2015 à 03h28min

PARTAGER :                          
Réformes politiques et institutionnelles au Burkina : ARGA table sur trois axes

Le Forum multi-acteurs de l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA) a refermé ses portes le vendredi 6 mars 2015 à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre en charge de l’Habitat, René Bagoro, représentant son collègue de la Communication.

Sur la base de cinq axes se rapportant aux réformes constitutionnelles, aux réformes électorales, aux réformes du secteur défense et sécurité, au renforcement de la gouvernance locale, et à la refondation de l’économie nationale, les participants au forum multi-acteurs ont fini par s’accorder sur trois axes. Il s’agit de la construction de l’Etat de droit véritable, de la refondation du secteur de la défense et de la sécurité, et de la refondation de l’économie dans une dynamique de développement territorial durable. Dans ce sens, s’imposent, selon Boureima Ouédraogo, médiateur de ARGA-Burkina, entre autres, la légitimation et la crédibilisation des institutions, la réconciliation nationale, la révision du code électoral, la promotion d’une citoyenneté active et responsable, le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité à assurer la sécurité des institutions tout en tenant compte de la géopolitique sécuritaire actuelle, l’instauration d’une nouvelle politique macroéconomique.

Pour le député Louis Armand Ouali, ces propositions constituent « la trame » de la situation de notre pays. Et d’ajouter, « Le plus important, me semble-t-il, c’est de mettre le Burkina Faso sur les rails de manière à ce que les institutions soient tellement fortes qu’elles subsistent aux individus, qui qu’ils soient ». Ce qui, selon lui, passe aussi par la sacralisation de la Constitution.

Place maintenant au plaidoyer

En attendant, les propositions de réformes arrêtées à l’issue des 48 heures de débats, seront consignées dans un « cahier ». Donc un « cahier de propositions » qui, à en croire Boureima Ouédraogo, sera soumis aux autorités de la Transition, notamment au Conseil national de la Transition (CNT), au gouvernement, mais aussi à la commission en charge des réformes. « Les participants, confie le Médiateur de ARGA-Burkina, ont recommandé qu’il faille mobiliser l’ensemble des partis politiques et des organisations de la société civile, autour des idées pertinentes de réformes ainsi identifiées pour que, si elles venaient à être adoptées par la commission en charge des réformes, qu’elles constituent une sorte de pacte national dont le respect ne puisse être remis en cause par les futures autorités ».

Déjà, le député Ouali a instamment préconisé que ces propositions, notamment celles relatives au secteur minier, soient reversées à la Commission du CNT en charge actuellement de l’examen du projet de loi portant révision du Code minier. En sus, il convient, selon lui, « que le plaidoyer soit fait immédiatement auprès de l’ensemble des membres du Conseil national de la Transition », que ces propositions soient portées au niveau local, et qu’elles soient également restituées au niveau des forces de défense et de sécurité ». Il est tout aussi urgent, de l’avis du député Ouali, que ces propositions soient portées à la connaissance du gouvernement qui prend le pas sur le législatif dans la concrétisation de l’initiative législative.

Des propositions qui seront examinées avec la plus grande attention

Du reste, le ministre de la Communication, par la voix de son collègue en charge de l’Habitat, a dit attendre « avec la plus grande impatience », ce cahier de propositions. Car, confie le ministre René Bagoro, « Au niveau du gouvernement de la Transition, le temps est réduit ; nous autres, nous n’avons plus le temps de réfléchir, nous devons agir. On a besoin que les différents acteurs réfléchissent pour nous permettre d’avancer ». Et avant d’exprimer la promesse de son collègue d’examiner « avec la plus grande attention, toutes les contributions visant l’amélioration de notre vivre-ensemble, la reconstruction de la démocratie et du contrat social », M. Bagoro a tenu à rassurer quant à son engagement personnel à être l’un des défenseurs des conclusions de ce forum. Et de présager que ces conclusions vont alimenter les travaux de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR).

A en croire le professeur Basile Guissou, les débats qu’il y a eus au cours de ce forum laissent percevoir qu’il « y a une volonté commune de pousser les institutions vers un fonctionnement plus conforme aux aspirations populaires ». Et il faut, selon lui, continuer de « se parler pour trouver les voies et moyens de sortir de cette crise par le haut, afin que la transition débouche sur quelque chose de qualitativement meilleur ».

Quant au Coordinateur régional de ARGA, le Sénégalais Assane Mbaye, il dit repartir « extrêmement satisfait » de ce forum, tout en promettant le soutien constant de son ONG à la Transition burkinabè

Fulbert Paré
Lefaso.net
Lien utile : ARGA et transition burkinabè : La refondation de l’Etat et de la société au centre d’un forum

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 10 mars 2015 à 13:23, par zebsonny En réponse à : Réformes politiques et institutionnelles au Burkina : ARGA table sur trois axes

    Bien vouloir rectifier le titre de Mr Basile GUISSOU, c’est Dr. Basile Laetare GUISSOU, ex-directeur de recherches mais pas Professeur, c’est une usurpation de titre faite par les chercheurs et les maîtres de conférences. C’est la même usurpation que fait le Dr. Albert OUEDRAOGO ex-membre du tocsin qui, par ironie du sort à été recalé au CAMES en 2014 pour le Grade de PROFESSEUR des Universités !!!!! Ceci est dorénavant interdit par le CAMES et appliquée dans les pays membres !!

  • Le 10 mars 2015 à 17:42, par Omer BELEMBAOGO En réponse à : réformes politiques et institutionnelles au Burkina Faso

    Débat très riche et constructif. Notre pays a véritablement besoin d’institutions fortes qui résistent à la boulimie des dirigeants méchants ,cupides et sans vergogne

  • Le 11 mars 2015 à 11:05, par Laure En réponse à : Réformes politiques et institutionnelles au Burkina : ARGA table sur trois axes

    On en a assez maintenant . Le peuple burkinabè demande une nouvelle constitution véritable maintenant et tout de suite avant les élections couplées d’octobre 2015 point barre. J’en appelle au bon sens au CNT et du Président du faso son Excellence Michel KAFANDO. Appelez les crânous constitutionalistes comme le Pr SOMA, Pr SAWADOGO, Me FARAMA et suite pour nous faire une très bonne constitution et soumis en octobre 2015 au referendum pour des institutions fortes au détriment des personnes ou d’un quelconque régime point barre.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique