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FESPACO : le 7ème art met en exergue des « relations de fraternité » ivoiro-burkinabè !

Publié le vendredi 6 mars 2015 à 23h18min

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FESPACO : le 7ème art met en exergue des « relations de fraternité » ivoiro-burkinabè !

La 24ème édition du FESPACO a été pour certains, un rendez-vous à la fois professionnel et fraternel. Ainsi, dans la soirée du mercredi 4 mars, deux jeunes réalisateurs burkinabè, Michel K. Zongo de DIAM Production et ivoirien Philippe Lacôte de WASSAKARA Productions, ont organisé, à l’institut Goethe à Ouagadougou, une soirée d’échanges entre les acteurs des deux structures pour consolider l’axe de collaboration qui les unit.

Cette soirée visait d’une part, à célébrer l’excellence de coopération entre Diam Production, société de production de films burkinabè basée à Ouagadougou et WASSAKARA Productions basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire et, d’autre part à magnifier des liens de « fraternité séculaires » entre les deux pays. Cette « complicité parfaite » entre ces deux jeunes réalisateurs burkinabè, Michel K. Zongo et ivoirien Philipe Lacôte, s’est traduit par la co-production d’un long métrage intitulé « Run », en compétition à cette 24ème édition du FESPACO, dans la catégorie long métrage. Cette soirée qui se voulait conviviale a connu la présence également de nombreux acteurs du film susmentionné et a permis aux initiateurs de parler de leurs projets et de partager leur vision du septième art africain. « Déjà, WASSAKARA développe des formations à Grand-Bassam et Diam Production, en partenariat avec l’association Doc festival a aussi mis en place un festival de film documentaire à Koudougou qui se tient chaque année dans le mois d’avril. La 2ème édition aura lieu du 20 au 25 avril 2015 à Koudougou. C’est pour dire que c’est une bonne collaboration entre frères », a commenté M. Zongo. Ajoutant que c’est un axe de co-production entre les deux structures qui est en train de se mettre en place. « Je pense que la Côte d’Ivoire et le Burkina sont deux pays frères. Nous pouvons apprendre beaucoup du Burkina, en matière de cinéma et les échanges sont intéressants. Aussi bien Michel que moi, on travaille avec notre vision des choses. Aujourd’hui, je connais moins le Burkina mais quand je vois la Côte d’Ivoire, quand je vois les liens entre les deux pays, je ne vois pas comment on peut effacer ça. Donc, au contraire, il faut s’appuyer sur cela pour avancer. La coopération sud-sud, c’est le mot qu’on dit à la fin. Moi, je dirais que c’est du bon sens au départ. Aujourd’hui, le cinéma coûte cher et l’Afrique n’a pas d’industrie dans chaque pays ; c’est à l’échelle sous-régionale donc qu’on peut réfléchir », a pour sa part, soutenu M. Lacôte.

L’axe Abidjan-Ouaga ne fait que commencer !

« Michel et moi, on se connaissait de nom. Chacun savait ce qu’avait fait l’autre mais on ne s’était jamais rencontré. On s’est découvert à Addis-Abeba lors d’un festival et très vite, on s’est entendu parce qu’on avait la même vision des choses. On était persuadé qu’il y avait quelque chose entre nos deux pays ; en cinéma, nous, en Côte d’Ivoire, on avait besoin de venir prendre l’expérience ici au Burkina, des techniciens aguerris pour ce film dont le scénario était un peu costaud », a retracé le réalisateur ivoirien, Philippe Lacôte, ajoutant que chacune des structures a mis en place une initiative dans son pays. Pour lui, c’est non seulement une solidarité professionnelle mais également une façon de bonifier les relations de fraternité qui lient les deux pays. Plusieurs projets sont en ligne de mire de ces jeunes réalisateurs, même si pour le moment, ils se réservent d’entrer dans les détails, préférant laisser parler les actions et les actes.
Pour Michel K. Zongo, les artistes, particulièrement dans le cinéma, sont déjà dans le partenariat sud-sud et cela est une bonne chose. Il en veut pour illustration, les nombreux acteurs (comédiens) ivoiriens qui jouent dans les films burkinabè. Cette coopération, dit-il, se fait naturellement et il faut poursuivre dans ce sens. De son avis, cette dynamique de penser et concevoir les films par des techniciens africains a tout son charme et sa dose de fierté. « Nous allons garder cette forme de collaboration pour fabriquer nos œuvres et WASSAKARA a déjà lancé des formations en matière de films documentaires et cela est déjà une très bonne à partir du moment où Diam Production est dans le documentaire ; cela va constituer encore une force certaine, les années à venir ».

Toujours pour illustrer qu’il y a de la matière à coopérer, le réalisateur ivoirien s’est réjoui de souligner que pour la production du long métrage « Run », la lumière et les techniciens sont venus du Burkina et le film s’est retrouvé au festival de Cannes. Ce qui, de son avis, montre qu’il y a de bons techniciens au plan local et le Burkina et la Côte d’Ivoire sont des partenaires naturels.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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