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8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

Publié le jeudi 5 mars 2015 à 18h16min

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8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

La communauté célèbre le 8 Mars de chaque année la Journée internationale de la femme. A trois jours de cette date, les femmes de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) appellent leurs consœurs à la solidarité et à surpasser la peur et la crainte. Lisez !

Femmes et filles du Burkina Faso ;
Militantes de l’UPC,

La date du 8 mars consacrée Journée internationale de la femme est l’occasion de dresser un bilan de l’évolution de la situation de la femme, de voir les progrès réalisés, de recadrer les actions en vue d’entreprendre des changements pour l’amélioration de la situation de la femme.

En effet, comme le dit si bien le tritype du manifeste de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) notre ambition est :
- améliorer ce qui est déjà fait ;
- corriger ce qui est mal fait ;
- réaliser ce qui n’est pas encore fait.

La célébration du 8 mars 2015 est très particulière pour nous, femmes du Burkina Faso :
-  c’est la fin des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Qu’en est-t-il des avancées obtenues pour le 3ème objectif des OMD, à savoir « Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes » ?
-  l’avènement d’une ère nouvelle au Burkina Faso suite à l’insurrection populaire de 30 et 31 octobre 2014 et le rôle important joué par les femmes pour l’avènement de cette révolution sera inscrit dans les annales de l’Histoire de notre pays.

Femme du Burkina, tu dois être légitimement fière d’avoir courageusement pris part, aux côtés de la jeunesse et des anciens, à la lutte de libération du peuple burkinabé du joug autocratique dans lequel il vivait depuis 27 ans.
Tu as vite compris le sens caché des dernières mesures criminelles utilisées comme bouées de sauvetage d’un régime agonisant qui, sans vergogne, a voulu exploiter la détresse économique des femmes à travers des publicités mensongères à but électoralistes pour l’octroi de crédits.

Le thème de cette année « Autonomisation économique des femmes : Accès des femmes à la formation professionnelle et à l’emploi » nous interpelle. Le thème indique l’importance de l’autonomisation des femmes dans la progression de notre pays sur les sentiers du développement durable.

Pour l’UPC, le thème est pertinent car l’accès des femmes à la formation professionnelle et à l’emploi est un droit fondamental qui relève du simple respect des droits économiques de la femme, indissociables des droits humains tout court.

Quelques constats
-  l’agriculture constitue le secteur le plus grand pourvoyeur d’emploi pour les femmes, faisant de l’accès et du contrôle de la terre les éléments déterminants pour son réel épanouissement. Malgré les réformes entreprises pour un accès équitable de la femme à la terre, les femmes restent loin du contrôle de cette ressource et sont bloquées dans l’expression de leur potentiel créateur et leurs capacités à participer pleinement à l’économie. Ainsi :
-  malgré l’amélioration du taux de scolarisation des filles ces dernières années, leur maintien dans le système éducatif reste encore un défi majeur à relever ;
-  peut- on raisonnablement parler d’autonomisation, d’accès à la formation et à l’emploi, quand on sait que les femmes burkinabé investissent un pourcentage plus élevé de leurs ressources dans le travail domestique non rémunéré ? ;
-  quand on sait que l’entrepreneuriat et la participation des femmes à l’économie sont relativement limités ?
-  quand on sait que l’augmentation des possibilités d’emploi pour les femmes ne signifie pas que celles-ci ont des emplois sécurisés et décents ?
-  quand on sait que l’exemple du projet HIMO est révélateur non seulement de la précarité de ce type d’emploi mais également de l’absence d’une vision réelle de développement de ce secteur ?
-  quand on sait que les violences faites aux femmes sont des obstacles supplémentaires à l’autonomisation économique des femmes ?

La vision et les perspectives de l’UPC

Pour l’UPC, la réelle autonomisation des femmes, requiert une approche holistique qui reconnait les multiples facteurs qui influent sur leur réussite économique. Les solutions réelles, durables et intégratrices doivent être orientées vers :
-  la suppression des barrières culturelles nécessite un vaste programme de sensibilisation et de renforcement de capacités ;
-  la diminution des contraintes qui sont dues en partie aux responsabilités familiales afin de libérer la femme et lui permettre d’avoir accès à la formation professionnelle ;
-  l’accès des femmes à l’éducation primaire et surtout secondaire et supérieure, ainsi qu’aux programmes de formation professionnelles afin qu’elles puissent accéder à des emplois de qualité sur le marché du travail ;
-  en sus des emplois temporaires, l’UPC s’engage à assurer une formation professionnelle, permettant à la femme d’acquérir et ou de renforcer substantiellement un savoir et un savoir-faire lui procurant un potentiel de créativité, et d’innovation qui va lui permettre de gagner dignement sa vie avec des mesures de sécurité suffisantes de protection sociale ;
-  l’UPC est convaincue que l’entrepreneuriat des femmes est une réserve sous-utilisée pour la création d’emploi ;
-  elle réitère son engagement à améliorer le taux de création d’entreprises féminines ;
-  l’UPC réaffirme sa volonté d’élaborer et de mettre en œuvre un plan national pour éradiquer les violences faites aux femmes.

La décision de l’UNF/UPC de magnifier le Faso Dan Fani (FDF), en le portant à l’occasion « de la semaine des Lionnes du 8 au 15 mars 2015 » est légitime et justifiée.

Mieux encore cette décision se veut être une reconnaissance méritée de l’expertise prouvée, éprouvée et reconnue des tisseuses, résume en elle-même la pertinence du thème 2015 de la Journée internationale de la femme.

L’UPC remercie l’ensemble des acteurs engagés dans la promotion des droits humains et spécifiquement des femmes :
-  les Partenaires Techniques et Financiers qui accompagnent l’Etat et les Organisations de la Société Civile ;
-  les Organisations de la Société Civile (OSC) ;
-  les Partis politiques engagés dans la lutte citoyenne pour l’épanouissement total de la femme ;
-  les femmes et les hommes leaders et engagé(e)s.

L’UPC invite les femmes à dépasser la peur, les craintes multiples et à s’engager pour leur épanouissement. Elle les invite libérer leur conscience et travailler dans la Solidarité.

Bonne fête à toutes les femmes et les filles du Burkina Faso ;
Bonne fête à nos pères et frères.

Vive l’UPC !
Démocratie – Travail – Solidarité
Pour Le Bureau Politique National de l’UPC,
La Présidence de l’Union Nationale des Femmes

Henriette ZOUMBARE / ZONGO

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Vos commentaires

  • Le 5 mars 2015 à 20:25, par Adamous En réponse à : 8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

    Très belle vision

  • Le 5 mars 2015 à 21:52, par Encore, encore En réponse à : 8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

    Il faut faire en sorte que les femmes arrêtent de danser les dianguioba et se consacrer aux vrais problèmes de la femme qui sont la pauvreté, le manque de considération ; la violence qui leur sont faites. Etc. Bon vent à vous. Vous êtes un parti sérieux.

  • Le 5 mars 2015 à 22:56 En réponse à : 8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

    mes sœurs je valide le port du faso dan fani ,et je lance un appel aux futurs élus de nous épargner des pagnes car le 8 mars ne saurait se résumer aux uniformes ,c’est une journée de reflexion et de partage bonne fête a nous tous et du courage a nos autorités pour mener a bon port la barque de la transition dans la paix et la concorde ou le Burkina sera débarrasser de la haine et de la vengeance tant prônée par des petits gens en quête de sensation fortes. VIVE LA FEMME BURKINABE

  • Le 6 mars 2015 à 06:13, par le paysan. En réponse à : 8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

    ma vision ,le Burkina est un pays d’Agriculture ,le coton occupe une place importante .il faut occuper les femmes à la transformation de ce coton et accompagner les hommes à la production.,.

  • Le 6 mars 2015 à 08:28, par Neekré En réponse à : 8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

    Belle initiative pour le FDF. Comme quoi, Sankara n’avait pas d’ideologie, mais c’etait simplement un Patriote.

  • Le 6 mars 2015 à 13:07, par koulson En réponse à : 8 Mars : les femmes de l’UPC appellent à la solidarité

    slt les femmes du faso !
    juste profiter soumettre une suggestion fondamentale : cela concerne les allocations familiale notamment la date de début de la prise en charge quand c’est la femme qui doit percevoir les 2000f pour l’enfant, on prend la date que la justice donne au lieu de la date de naissance ou la date d’intégration comme chez le papa ; ainsi ça pénalise l’enfant car la date que la justice donne n’excéde pas 3 mois. il faut que ça change, c’est une discrimination ; laissons les djandjoba et luttons pour la valorisation de la femme

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