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Fespaco 2015 : un évènement attendu par les cinéphiles

Publié le vendredi 27 février 2015 à 09h56min

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Fespaco 2015 : un évènement attendu par les cinéphiles

Il ne reste plus que quelques heures pour que les rideaux s’ouvrent sur la 24ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Le rendez-vous tant attendu et par les acteurs du cinéma- en premier- et par les populations promet d’être enthousiasmant. L’évènement ne passe pas inaperçu dans la capitale du cinéma africain. Constat ce jeudi 26 février 2015.

Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 28 février au 7 mars 2015, sous la thématique : « cinéma africain, production, rediffusion à l’ère numérique ». A Ouagadougou, les couleurs de la fête s’annoncent déjà. A travers les grandes affiches de publicité dressées dans les grandes artères, sur les murs des grands immeubles de la capitale. Quant aux petites affiches, elles sont visibles dans plusieurs services publics comme privés, les centres culturels, et bien sûr devant les salles de cinéma.

La grosse machine du FESPACO est sans aucun doute en marche. Ce jeudi au siège, des commerçants s’attelaient aux installations des stands. Beaucoup ont commencé la vente des pagnes. « Nous vendons les trois pagnes à 6500F. Depuis lundi (23 février, ndlr), nous vendons, au moins, la moitié d’une balle par jours », nous informe Ludie. Les va-et-vient à l’intérieur du bâtiment ne finissent pas. Certains sont venus se renseigner pour l’acquisition des badges (on y vend des cartes Etalon), d’autres pour s’assurer de leur accréditation.

Les membres des commissions sont, entre les appels téléphoniques ou concentrés sur leur « laptop ». Gervais Hien, chargé des publications et des médias, se dit très confiant. « Nous sommes à la phase de finalisation des préparatifs du FESPACO », dit-il. A l’entendre, toutes les différentes commissions sont déjà prêtes. En ce qui concerne particulièrement la commission média, dont il s’occupe, il ne reste plus que la publication de documents de guide pour les festivaliers. « Ils sont pour l’heure au niveau de l’imprimerie. Et dès qu’ils seront livrés, nous allons commencer le dispatching », rassure le chargé des publications et des médias.

Des festivaliers sont arrivés ce jeudi

Pour cette 24ème édition, 250 à 300 hôtels sont réservés pour les festivaliers. Depuis ce jeudi 26 février, des festivaliers ont foulé le sol burkinabè. Il s’agit notamment des différents membres de jury, des cinéastes… D’autres par contre, précise Gervais Hien, viennent pour le tourisme. On peut dès lors, estimer à plus de 2000 à 3000 festivaliers venant d’horizons divers, mais aussi de l’intérieur du pays.

C’est dire que l’économie burkinabè connaîtra une embellie durant la période du festival. Les tenanciers d’hôtels, de restaurants, de maquis et de bars augmenteront leurs recettes. En tout cas, Gervais Hien donne l’assurance de ce que la fête sera belle.
Sept salles de ciné serviront pour la projection des films. Les cinés Burkina, Neewaya, le petit et le grand Méliès (institut français), le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), le centre culturel Jean-Pierre Gingané, et le CENASA. Quant au marché international du cinéma africain, il sera érigé au SIAO au pavillon jaune.
Gervais Hien invite la population à aller voir les films, car dit-il : « ce sont des films récents et c’est le Fespaco est une aubaine pour les voir ».

De cinéastes burkinabè optimistes malgré tout…

« Il y a eu beaucoup d’appréhensions sur la tenue de l’événement alors que si cette édition n’avait pas lieu, cela aurait beaucoup joué sur les prochaines éditions », soutient le cinéaste burkinabè d’origine nigériane Ibrahim Olunkunga. Cependant, le jeune cinéaste dit ne pas être content du gouvernement burkinabè qui n’encourage pas les initiatives. « Si le gouvernement burkinabè veut que je présente un film, il faut qu’il me finance. J’ai fait des films mais je me suis gardé de les présenter pour les compétitions parce que je ne suis pas content. Il faut qu’on nous prenne au sérieux », tempête-t-il. Le réalisateur de « Au royaume de Zobota » est tout de même de cœur avec le FESPACO qui doit réussir l’organisation de cette édition.

« L’œil du cyclone » produit par Abissia production, est l’un des films burkinabè en compétition pour l’Etalon d’or. Son auteur Sekou Traoré que nous avons rencontré au ciné burkina pour les essais de projection s’est dit optimiste. « Ça ne sera pas simple compte tenu de tout ce que nous savons, mais je reste optimiste quant à la bonne tenue du rendez-vous du cinéma », fait-il savoir. Sekou Traoré a foi quant à la qualité des produits cinématographiques du Burkina. « Nous pouvons bien prendre part à la compétition avec les autres. Que ce soit au niveau de la qualité ou de l’originalité des sujets », dit-il. Toutefois, le cinéaste burkinabè déplore le sempiternel problème de salles de cinéma dans une capitale qui se veut celle du cinéma. « Nous avons la chance d’avoir de bons films, mais il y a un manque criard de salle de ciné. Ce qui est dommage. Il faut absolument qu’on trouve une solution à cette situation qui n’a que trop duré. Et ce n’est pas digne pour une capitale du cinéma », lâche-t-il.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 février 2015 à 10:45, par Nul ce pagne En réponse à : Fespaco 2015 : un évènement attendu par les cinéphiles

    c’est quoi encore ce pagne ??? Dans tout ce comité d’organisation il n’y a pas une seule personne ayant du goût quoi ? De plus en plus déçue par le choix des pagnes des différentes manifestations culturelles de notre pays. Il ne faut pas honte de demander l’aide des pays voisins pour le choix des couleurs. J’imagine la beauté du pagne si c’était les ivoiriens. pufffff très déçue

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