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Une politique plus engagée : C’est ce que souhaite Michel Kafando au secteur de la culture burkinabè

Publié le vendredi 27 février 2015 à 01h45min

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Une politique plus engagée : C’est ce que souhaite Michel Kafando au secteur de la culture burkinabè

Le président du Faso, Michel Kafando, a eu une séance d’échanges directs avec des acteurs qui font de la valorisation du patrimoine culturel burkinabè, leur occupation quotidienne. A l’occasion, le Chef de l’Etat a indiqué que les solutions appropriées aux préoccupations des artistes ne viendront que par la mise en œuvre d’une « politique plus engagée » en faveur de la culture. C’était le jeudi 26 février 2015, au palais de Kosyam à Ouagadougou.

La culture reste, foi de l’artiste musicien Smockey, la première forme de ressource nécessaire au développement de notre pays. Du reste, précise sa consœur Irène Tassembédo, « le rayonnement international du Burkina Faso est dû à sa diplomatie culturelle dynamique, et à la vitalité de ses acteurs culturels ». Au niveau national, le secteur de la culture fait vivre des milliers de personnes, et a contribué – en 2009 - au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 2%. C’est du moins, ce qu’a relevé Irène Tassembédo. Et ce sont des acteurs qui disent être animés de l’envie d’être véritablement considérés eux-aussi, comme des bâtisseurs de notre pays.

Mais l’autre réalité à laquelle sont confrontés ces acteurs, c’est que leur secteur, laissent-il entendre, connaît d’énormes difficultés. Toute chose qui a suscité de vives préoccupations soulevées à l’attention du président Kafando. Et à la fin des échanges celui-ci a dit avoir « compris beaucoup de choses ».
De leur côté, précise le cinéaste Gaston Kaboré, « Les acteurs de la culture ont pu écouter ce que le Chef de l’Etat a comme vision pour la place de la culture ». A en croire M. Kaboré, « Il y a eu une bonne révision de toutes les problématiques ». Mieux, a-t-il ajouté, « Il y a de bonnes prédispositions d’esprit de part et d’autre ». Pour lui, ce qu’il convient de faire aujourd’hui pour faire rayonner effectivement le secteur de la culture, « c’est d’arriver à mettre en place un certain nombre d’instruments qui permettent à la culture d’être accompagnée aussi bien sur le plan financier que sur le plan de l’organisation ».

Pour solutionner l’aspect organisationnel des freins à la valorisation conséquente de la culture burkinabè, il faut, de l’avis de Smockey, « de plus en plus d’artistes dans la gestion de la chose culturelle ». Quant au président du Faso, il précise que les préoccupations du secteur de la culture ne trouveront solutions que dans le cadre de la conduite effective d’une « politique plus engagée » en faveur dudit secteur. Et pour l’heure, il dit souhaiter à ses interlocuteurs du jour, l’avènement d’une telle politique. Mais déjà, certains artistes dont Gaston Kaboré, disent espérer que « des choses concrètes vont pouvoir se mettre assez rapidement en place ».

En attendant, Michel Kafando a invité l’ensemble des acteurs de la culture burkinabè, à s’investir dans la sensibilisation en faveur du bon déroulement de la transition dont il a – au premier chef – la charge.
L’occasion faisant le larron, les artistes ont invité le premier magistrat du pays à consommer l’art burkinabè. Il a notamment été invité à visiter le musée de l’eau situé à Loumbila dans la banlieue ouagalaise. Ce musée est, à en croire son premier responsable, Alassane Samoura, « un lieu de villégiature où l’on peut découvrir l’eau dans toute sa splendeur ».
Signalons que cette séance d’échanges du président du Faso avec un tel nombre d’artistes, la première du genre selon certains d’eux, est intervenue à seulement 48 heures de l’ouverture officielle de la 24è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Fulbert Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 février 2015 à 06:55, par Jacob SOU En réponse à : Une politique plus engagée : C’est ce que souhaite Michel Kafando au secteur de la culture burkinabè

    Dire que PLUS RIEN NE SE FERA COMME AVANT !

    Quelles sont les officines qui ont concocte la composition de la delegation d’artistes devant rencontrer le Chef de l’Etat ?

    Deja, a l’occasion de la rencontre des associations de medias du BURKINA avec le President du Fasom ON a soigneusement OUBLIE d’inviter Jacob SOU, President du Bureau executif de l’Association des Radios et Televisions Communautaires du Burkina (ARTCB), promoteur de Multimedia TV, la premiere television privee du Burkina (elle a emis de 1993 a 1999), promoteur d’une des toutes premieres radios associatives a vocation communautaire du pays, LA VOIX DU SUD OUEST qui a emis de 1997 a 2011 a DIEBOUGOU...

    C’est par lefaso.net que j’apprends ce matin que le Chef de l’Etat a recu hier les artistes du Burkina ou, depuis que mes six (6) frequences radio et TV m’ont ete INDUMENT retirees, le grand public ne connait plus que l’artiste, notamment le Producteur, Metteur en scene, Realisateur, Comédien de Theatre et Cinema.

    Ancien Directeur du Centre Regional d’Action Culturelle de l’Intitut Culturel Africain (ICA-CRAC) de Lome, ou a ete forme l’actuel Ministre de la Culture et du Tourisme, Initiateur du CENASA, ce qui reste d’un projet bien plus ambitieux de production et diffusion artistique et audiovisuelle

    Un des premiers beneficiaires des LOMPOLOS, et membre du jury pour designer les LOMPOLOS de la deuxieme edition.

    PAUVRE TRANSITION ! Que ne tentera t’ON pas de lui faire faire ???

    DIEU MERCI ! la route qui mene a la Presidence du Faso est connue de tous et c’est le locataire actuel de Kosyam qui a lui mend garanti que plus rien ne se ferait comme avant...

  • Le 27 février 2015 à 13:25 En réponse à : Une politique plus engagée : C’est ce que souhaite Michel Kafando au secteur de la culture burkinabè

    En tout cas les garsdu balai citoyens etaient au courant et presents à la rencontre contrairement à vrais artistes (deli d’initié ???). De toute maniere ils ne sont plus des artistes (les gars du balai au c-l) mais des politiciens et ceci explique cela.

  • Le 27 février 2015 à 21:56, par yekatoi En réponse à : Une politique plus engagée : C’est ce que souhaite Michel Kafando au secteur de la culture burkinabè

    Bon vent !!!

  • Le 27 février 2015 à 22:06, par yekatoi En réponse à : Une politique plus engagée : C’est ce que souhaite Michel Kafando au secteur de la culture burkinabè

    Triste, quelle periode d’incertitude !!! Transition en panne

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