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Sommet contre l’extrémisme violent dans le monde à Washington : Le Ministre Moussa B. NEBIE a transmis les salutations de SEM Michel Kafando, à BAN KI MOON.

Publié le mardi 24 février 2015 à 23h15min

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Sommet contre  l’extrémisme violent dans le monde à Washington : Le Ministre Moussa B. NEBIE  a transmis   les salutations de SEM Michel Kafando, à  BAN KI MOON.

Monsieur Moussa B. NEBIE, Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, chargé de la Coopération régionale a conduit une délégation du Burkina Faso au sommet de la Maison Blanche sur la lutte contre "l’extrémisme violent à travers le monde" organisé du 17 au 19 février 2015 à Washington, D.C aux Etats-Unis d’Amérique. Aux cotés des membres de délégations de plus de soixante autres pays ainsi que de responsables d’organisations internationale et régionales :UE, UA, ONU OCI, etc.….de la société civile et du privé qui ont répondu à l’invitation du Président OBAMA, ce sommet a été l’occasion de réflexions diverses et de partage d’expérience en matière de lutte contre l’extrémisme violent afin d’empêcher leurs partisans de se radicaliser, de recruter ou d’inspirer des individus ou des groupes à travers le monde, dans le but de commettre des actes de violence.

A la cérémonie d’ouverture le 18 février 2015, John F. KERRY, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et Barack OBAMA, Président des Etats-Unis d’Amérique ont réaffirmé aux participants l’engagement des Etats-Unis à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent et insisté sur la nécessité de former une solide alliance contre ces phénomènes en renforçant la solidarité et la coopération internationales.

A leur tour, les participants au sommet, après échanges et partage d’expérience sur les aspects de la problématique de l’extrémisme violent ainsi que sur les voies et moyens de lutte contre le fléau, ont relevé à la fin de leurs travaux les deux éléments majeurs suivants : Premièrement, qu’aucun Etat ne peut seul vaincre l’extrémisme violent. Deuxièmement, que la solution militaire seule ne suffit pas.

Leur analyse s’est fondée sur les constats que l’ampleur de l’extrémisme violent sur la stabilité et la cohésion de tous les Etats est une menace réelle que la pauvreté, l’absence de justice, l’exclusion sociale, la mauvaise gouvernance constituent des terreaux fertiles favorables à l’extrémisme violent ; que l’endoctrinement religieux, l’influence des leaders religieux et la culture de l’intolérance sont des facteurs exacerbant l’extrémisme violent des couches vulnérables de la société ; que l’Internet, notamment les réseaux sociaux, est devenu l’outil le plus utilisé pour propager l’idéologie de haine et radicaliser les couches les plus vulnérables ;

Les participants ont également retenu que le contrôle et la surveillance des réseaux de recrutement des jeunes est une tâche complexe, compte tenu des lacunes juridiques (absences de texte lois y relatives) de même qu’il apparait que la société civile, les leaders religieux, les professionnels des medias et le secteur privé ont une place importante dans la lutte contre l’extrémisme violent.
A cet effet, les solutions suivantes ont été proposées par les participants au sommet notamment la nécessité de renforcer le rôle des femmes sur le phénomène, de faire appliquer des programmes d’éducation et de formation professionnelle assortis d’opportunités concrètes d’insertion sociale pour les jeunes, de promouvoir la tolérance religieuse, de faciliter la réintégration et à la réhabilitation des populations carcérales, d’impliquer la société civile et les communautés à la base, notamment les leaders religieux.

A la fin de leurs travaux, les participants ont lancé un appel pour l’engagement de tous les Etats et une coordination des actions de lutte par un partage des informations. Par ailleurs , chaque pays devrait s’inscrire dans un programme de lutte contre l’extrémisme violent et assister à des rencontres régionales bientôt programmées avant la prochaine réunion du genre qui sera organisée en septembre 2015 en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York aux Etats-Unis d’Amérique.

En marge des travaux le Ministre Moussa NEBIE a rencontré Madame l’Ambassadeur Williams BISA, Sous Secrétaire d’Etat Adjoint Chargée des Affaires africaines au Département d’Etat. Leurs échanges ont notamment porté sur le processus de transition au Burkina Faso. Par ailleurs il lui a adressé des remerciements pour l’appui et le soutien du peuple et du gouvernement américain à son pays en cette période critique qu’il traverse.
Enfin, le Ministre délégué chargé de la Coopération régionale a saisi l’occasion de la cérémonie d’accueil des délégations au sommet, le 18 février 2015, pour transmettre à son ami BAN KI MOON, Secrétaire général des Nations Unies, les salutations et toute la reconnaissance de SEM Michel Kafando, Président du Faso.

Pierre WAONGO
Attaché de presse
Ambassade du Burkina Faso/Washington, D.C.

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2015 à 09:51, par Anita Manour En réponse à : Sommet contre l’extrémisme violent dans le monde à Washington : Le Ministre Moussa B. NEBIE a transmis les salutations de SEM Michel Kafando, à BAN KI MOON.

    Depuis la nuit des temps jusqu’à nos jours, nous savons que pour rendre une justice équitable à deux parties belligérantes dans la cour du chef par exemple, chaque partie, devant l’assemblée, explique sa version des faits. C’est après explication de chaque partie avec des preuves à l’appui que le verdict tombe au vu et au su de tous en faveur ou en défaveur d’un camp sans biaiser qui que soit. C’est dire qu’aucun bon jugement ne doit se faire sans les parties concernées.
    En terme clair, lutter contre le terrorisme et l’extrémisme sont une bonne chose ; et même une très bonne chose. Mais comme un adage le dit, il faut savoir combattre le mal par la racine. tant que la racine du mal n’est pas connue, le mal demeurera et persistera toujours. Mais dans ce cas précis, la racine est connue, mais elle est plutôt contournée.Donc à tous ceux qui dirigent et conduisent le monde vers une destination dont nous ne connaissons guère les aboutissants, ni la destination finale, j’aurai souhaité qu’il y ait des débats directs médiatisés entre vous et ceux que vous appelez extrémistes et/ ou terroristes afin que tout le monde connaisse la définition véritable de ces termes et les vraies causes de ces phénomènes.
    Pour moi, peut aussi être extrémiste et terroriste un Etat fort qui bafoue les droits et la dignité d’un Etat faible institutionnellement et économiquement en créant des divisions de toutes sortes pour avoir la main mise sur l’économie de cet état faible et laissant sa population dans une misère indescriptible et suicidaire. Voyez-vous ? ces appellations : "extrémiste" ;"terroriste", peuvent changer de destinataire selon que l’on se situe dans l’un ou l’autre camp.
    Conlusion : A chaque monde, sa vision du monde, ainsi que droit et égalité pour tous sans distinction.

  • Le 25 février 2015 à 12:41, par Ibrahima SENE PIT/SENEGAL En réponse à : Sommet contre l’extrémisme violent dans le monde à Washington : Le Ministre Moussa B. NEBIE a transmis les salutations de SEM Michel Kafando, à BAN KI MOON.

    Le Projet Franco Américain de partage du Nigéria et du Cameroun se concrétise !
    En Afrique, nous vivons dans un monde d’affrontements économiques entre nations, opposant deux blocs : les nouvelles puissances planétaires que sont désormais la Chine, l’Inde, la Russie regroupés avec d’autres au sein des BRICS, d’une part, et, d’autre part, les Etats-Unis et l’Union Européenne dont la France est le fer de lance.
    Dans le contexte international morose actuel, le choc violent entre les deux blocs est aujourd’hui à l’œuvre tant en Europe de l’Est (crise Ukrainienne), qu’au Moyen Orient (crise Syrienne et Irakienne), et en Afrique, avec la crise dans la Zone Sahélo Sahélienne (Mali et Centre Afrique), et la crise dans le Golfe de Guinée (Nigéria et Cameroun).
    Dans ce cadre, le Golfe de Guinée, dont les ressources naturelles sont convoitées de toutes parts, est devenu le champ de bataille où les USA ont déployé une puissante Armée d’intervention, AFRICOM, pour la maîtrise des produits de base nécessaires à leur économie, à l’exclusion des pays des BRICS, la Chine notamment.
    Le Nigéria, en Afrique de l’Ouest, et le Cameroun en Afrique centrale, sont ainsi devenus des verrous à faire sauter pour le contrôle total du Golfe de Guinée par les USA, et de la Zone sahélo sahélienne par la France.
    En effet, la puissance économique du Nigéria, ainsi que les ressources pétrolières du Golfe de Guinée et la présence effective de la Chine dans la zone, dérangent les grandes puissances du monde, y compris l’Arabie Saoudite et le Qatar en tant que pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
    Pour ces deux pays de l’OPEP, l’arme de « destruction massive » contre le Nigéria, est la « spéculation à la baisse du prix du baril du pétrole ».
    De même que le Cameroun, qui a connu une diversification géographique de ses partenaires, avec l’augmentation de la part de l’Asie dans les échanges qui est passée de 9% en 2004 à 16% en 2010, contre 68% à 38% pour l’Union européenne, et qui a enregistré, ces trois dernières années, un renversement spectaculaire dans ses rapports avec les bailleurs de fonds.

    C’est ainsi que la Chine est devenue, entre 2009 et 2011, le principal bailleur de fonds du Cameroun avec 34% en moyenne du total, loin devant la France qui vient en seconde position avec 17%.

    Le Nigéria et devenu récemment, la première puissance économique de l’Afrique et le pivot central de l’intégration ouest africaine dans le cadre de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
    Le Cameroun est la première puissance économique de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), et le pivot de l’intégration des Etats du Centre dans le cadre de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale).
    En outre, le Cameroun bénéficie de position géographique qui lui fait assurer un rôle de jonction entre le Nigeria et l’Afrique centrale, dans le positionnement géostratégique des grandes puissances autour du Golfe de Guinée.

    Tous ces deux pays sont la cible directe de BOKO Haram, qui se réclame de l’Etat Islamique, et qui menace leur intégrité territoriale dans le but évident d’entrainer leur effondrement économique, et leur partition en micro Etats.

    En ciblant le Cameroun en plus du Nigéria sans aucune raison politique, Boko Haram s’avère donc être le cheval de Troie de l’offensive Franco américaine pour parachever leur contrôle stratégique dans la zone sahélo sahélienne et dans le Golfe de Guinée.
    Boko haram, ne contrôlant aucune zone pétrolifère, et évoluant dans la partie la plus défavorisée du Nigéria, étonne par sa puissante armée et sa puissance de feu, contre les quelles l’Etat de la première puissance économique et de la plus puissante armée de la CEDEAO, peine à faire face.
    Ce paradoxe est présenté dans l’opinion internationale comme étant le résultat d’une politique désastreuse de l’Etat dans sa partie Nord, et par la corruption qui le gangrène et rend son Armée impotente.
    Cependant, l’on peut se demander comment le Nigéria a-t-il pu se hisser à la première place de l’Economie du Continent, et ses nationaux avoir le contrôle de leur Economie, si la corruption y était relativement plus développée que dans les autres pays d’Afrique ?
    Ne nous a-t-on pas toujours dit que la corruption est l’élément explicatif de notre retard économique ?
    De même, l’inefficacité de l’Armée nigériane tient aussi, en grande partie, de l’épée de Damoclès que la Cours Pénale Internationale(CPI) tient au dessus des têtes des autorités gouvernementales et de l’Armée, avec la procédure judiciaire qu’elle a entamée pour enquêter sur des allégations de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité », qui seraient commis dans la lutte contre Boko Haram.
    En outre, l’incapacité du pouvoir et de l’opposition à se retrouver avec l’appui des organisations de la société civile, pour mettre en place un large front de Défense de l’intégrité de leur territoire et de la sécurité de leurs citoyens, n’a pas manqué de jouer sur le moral des troupes qui ne sentent pas derrière elles, le soutien de leur peuple dans cette épreuve.
    Au contraire, les préoccupations électoralistes, qui divisent les forces vives de la Nation, l’emportent sur le sursaut national salvateur, même quand les observateurs prévoient une crise postélectorale majeure, de laquelle l’unité du Nigéria risque de pâtir.
    C’est dans ce contexte que les USA viennent de jeter le masque en critiquant, sous prétexte du respect nécessaire du calendrier électoral, le report des élections décidé par la Commission Electorale du Nigéria, que le principal Parti de l’opposition a repris à son compte en organisant des manifestations de désapprobation dans les rues.
    Cette position de l’opposition nigériane, qui refuse de voir que l’insécurité au Nord du fait de Boko Haram, transforme en vulgaire parodie de la Démocratie, toute tenue des élections avant son éradication totale, rappelle tristement celle de l’opposition du Mali, dont les conséquences désastreuses ont rendu, aujourd’hui, ce peuple et son Armée nationale, impuissants devant les tentatives de matérialisation de la partition du pays.
    Les USA misent ainsi sur l’opposition pour la tenue de ces élections dans ce contexte d’insécurité et de division politique, qui menace d’instabilité ce pays et sa sous région.
    De même, après avoir pris la pleine mesure des conséquences de cette crise post électorale, combinée avec les agressions de Boko Haram, qui vont créer les conditions idéales de partition du Nigéria, avec ses répercussions inévitables sur l’intégrité territoriale du Cameroun, la France a anticipé sur cette situation en perspective.
    C’est la raison pour laquelle, elle a actionné le Tchad, son « bras armé dans la Zone sahélo sahélienne, pour prendre les devants, en occupant militairement une partie du Nigéria, sous prétexte de voler secours à ce peuple meurtri, en y entraînant le Niger, au nom de la défense de sa sécurité !
    Mais le gouvernement du Cameroun, qui a très tôt perçu les menaces que fait peser Boko Haram sur l’intégrité de son territoire, n’a pas hésité à s’adresser à la Russie pour mieux équiper ses forces armées et de défense, tout en refusant une intervention de l’Armée Tchadienne sur son territoire.
    Les pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) dont le Cameroun est l’un des principaux pivots économiques et militaires, viennent de décider d’un soutien de 50 milliards de Frs CFA à ce pays pour mieux faire face, alors que les membres de la CEDEAO se signalent par leur absence totale de solidarité envers le Nigéria.
    Il est vrai que l’unité des forces vives du Cameroun autour de leur gouvernement et de leurs forces armée et de sécurité, a fait cruellement défaut au Nigéria, et sert de prétexte aux Etats de la CEDEAO, dont les Chefs s’alignent derrière les USA sur la question du respect du « calendrier électoral », comme ils le firent au Mali, sans en avoir tiré les conséquences sur les graves risques de partition de ce pays qu’ils ont ainsi favorisés.
    Cependant, la France ne se suffit pas de son « bras armé » pour s’assurer une présence durable sur le sol Nigérian, sans être mise à l’index. C’est la raison de son agitation actuelle pour l’envoi d’une force internationale que l’UA avait refusé lors de son dernier sommet qui a promu le Président Mugabé du Zimbawé à sa tête, compte tenu de l’expérience de ces types d’intervention en Afrique, et récemment au Mali.
    Ainsi, avec ce projet Franco américain, c’est tout le rêve, qui est investi par les pan africanistes dans la réalisation de la CEDEAO et de la CEEAC, qui risque de se briser.
    Tous ensemble pour le report des élections au Nigéria, la mise en place d’un Gouvernement de salut national, et pour l’annulation des procédures judiciaires de la CPI, pour libérer ce pays de Boko Haram et sauver la CEDEAO et la CEEAC des peuples !
    Ibrahima Sene PIT/SENEGAL/ CDS Dakar le 24 Février 2015

  • Le 25 février 2015 à 16:26, par Anita Manour En réponse à : Sommet contre l’extrémisme violent dans le monde à Washington : Le Ministre Moussa B. NEBIE a transmis les salutations de SEM Michel Kafando, à BAN KI MOON.

    Merci Mr Ibrahim SENE. Je pense que c’est à moi premièrement que votre écrit est destiné.
    Dans uns de mes commentaires sur fasonet datant de quelques mois déjà, je faisais savoir que les Africains n’ont qu’à continuer à être des suivistes et des robots pour ces occidentaux. quand ils comprendront que les vrais terroristes se trouvent ailleurs, c’est en ce temps que nous tous commencerons à nous mordre les doigts et il sera trop tard.
    Lisez attentivement donc le commentaire de Mr SENE. je pense que beaucoup changeront d’idées quant aux considérations négatives qu’ils ont sur l’Islam. Boko Haram n’est entre autres, qu’un instrument de domination du monde occidental ou si vous voulez, des puissances planétaires. Il n’ ya que la partie visible de l’iceberg que le commun des mortels voit : islam terrorisme, extrémisme, barbarie.
    Nouvel ordre mondial exige ce plan machiavélique dressé par ces puissances, si vous savez !
    Merci encore Mr SENE

  • Le 16 mars 2015 à 23:49, par SANDOU En réponse à : Sommet contre l’extrémisme violent dans le monde à Washington : Le Ministre Moussa B. NEBIE a transmis les salutations de SEM Michel Kafando, à BAN KI MOON.

    Sacré SENE vous avez tout dis. Nous savons tous que la plupart des mouvements dites terroristes voir extrémistes sont financés ou parrainés par les pays du golfe arabique (Arabie Saoudite et Qatar).Nous savons aussi que les Etats-unis et certains pays européens comme la France sont des partenaires historiques ces pays arabes. Ces derniers ne peuvent pas mettre leurs pétrodollars au services des djihadistes à l’insu des occidentaux ! Autres choses, nous avons tous été surpris la puissance de feu et la résistance de Boko Haram. Pensez-vous que cette nébuleuse a sursis du néant ?

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