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Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

Publié le lundi 16 février 2015 à 22h26min

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Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

Chef d’état-major particulier du président du Faso : colonel-major Boureima Kéré*. Chef de corps du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) : lieutenant-colonel Céleste Coulibaly**. Chef du cabinet militaire du président du Faso : lieutenant-colonel Théophile Nikiéma***. Coulibaly remplace Kéré qui remplace Nikiéma tandis que Nikiéma succède à Sini Pierre Sanou, seule victime de ce quadrille des lanciers (on dit qu’il devrait retrouver une affection diplomatique – il a été, par le passé, ambassadeur au Ghana).

C’est un jeu des chaises musicales auquel a été contraint de se soumettre le président du Faso sous la pression du RSP qui avait déjà formulé ces exigences le 30 décembre 2014 et les a réitérées, avec plus de fermeté, le mercredi 4 février 2015. Soixante-douze heures plus tard, le vendredi 6 février 2015, satisfaction leur était donnée après que la « crise » ait mobilisé bien du monde, au Burkina Faso, en Europe et au sein des Nations unies.

Il n’est pas certain que ce coup de force du RSP soit bien perçu par la société civile et les leaders politiques qui avaient exigé sa liquidation pure et simple. Du coup, son service « com » s’est fendu d’un long mémoire visant à « rappeler comment et pourquoi le RSP a été créé, comment il a évolué […] à quoi il peut servir aujourd’hui dans un contexte sous-régional instable et sous diverses menaces ». On y apprend notamment que ce régiment compte 1.300 hommes (soit, semble-t-il, plus de 10 % de l’effectif total des armées burkinabè), « presque tous fantassins et commando-parachutistes », qu’il a formé les sécurités de divers pays à leur demande au cours des dix dernières années (Guinée Conakry, Sao Tomé & Principe, RCA et « récemment », Côte d’Ivoire).

On y apprend aussi que le Burkina Faso « a connu au bas mot une quinzaine de coups ou tentatives de coups d’Etat », que le RSP est « une force d’élite, courageuse, solidaire, bien formée et régulièrement entraînées », « au service des Burkinabè pour la défense » et non pas « lié à un individu » (sous-entendu à Blaise Compaoré). Le RSP reconnaît quelques dérives, « des cas erratiques [qui] n’étaient pas imputables à l’ensemble de la troupe ». Au titre de ces dérives : « l’affaire David Ouédraogo » en décembre 1997 et « l’autodafé odieux de Sapouy en décembre 1998 ». Le mémoire du RSP souligne que l’enquête mettra en cause, dans le premier cas, « deux sous-officiers et quelques militaires du rang peu lettrés, et obéissant en cachette probablement à des ordres d’un civil, à l’insu de la hiérarchie, pour de l’argent », et dans le second cas, « (presque) les même suspects sérieux ».

En fait « l’affaire David Ouédraogo » et celle de « l’autodafé de Sapouy » sont liées. David Ouédraogo était le chauffeur de François Compaoré, le frère de Blaise et son conseiller économique, mis en cause dans une affaire de vol, et « l’autodafé » fait référence au meurtre du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons (ils ont été brûlés dans leur 4 x 4) qui enquêtaient sur cette « affaire David Ouédraogo ». Un conseil pour le RSP : acquérir d’urgence un dictionnaire afin d’y lire la définition du mot « autodafé » : « Exécution par le feu d’hérétiques ». Zongo était-il, dans cette affaire, un « hérétique » ? On notera par ailleurs qu’au sujet des « mutineries » de 2011, le RSP affirme avoir « participé à l’arrêt des débordements […] à Bobo Dioulasso, de concert avec d’autres forces de défense et de sécurité ».

C’est là une lecture particulière de l’histoire des « mutineries ». Le RSP aurait donc mis un « arrêt aux débordements » mais n’aurait pas participé (et moins encore servi de déclencheur) à ce mouvement. Sans chercher ailleurs, je reprends le papier de Diogène Traoré publié par lefaso.net le 20 avril 2011. Traoré écrit : « Jeudi 14 avril [2011], 21 heures, les éléments du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) ont pris des armes, pour des questions de primes, et semé la terreur, la peur et la désolation dans la ville de Ouagadougou. Très vite, par un effet de domino, les éléments basés au « Conseil », les soldats du Camp Guillaume et ceux du Camp Sangoulé Lamizana, prennent le relais, soumettant notre capitale à une psychose digne d’un autre âge ». Traoré ajoute : « Le vendredi 14 furent remplacés le chef d’état-major général des armées et le chef de corps du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), puis le samedi 15, furent limogés les chefs d’état-major de l’armée de terre, de l’armée de l’air et de la gendarmerie ». On est bien loin d’une simple participation « à l’arrêt des débordements » à Bobo Dioulasso. C’est à la suite de ces « mutineries » que le colonel Boureima a pris la suite, le 15 avril 2011, du lieutenant-colonel Omer Bationo, à la tête du RSP depuis le 24 avril 2007.

Quant aux événements du 30 décembre 2014, ils sont qualifiés de « mouvement d’humeur » qui « semble sonner comme un élan de solidarité d’hommes et de femmes […] qui souhaitent être utiles en tant que structure forte, républicaine, et sans la stigmatisation de garde prétorienne au service d’un individu ». Par contre, le mémoire fait l’impasse sur le « mouvement d’humeur » du mercredi 4 février 2015. Peu importe, le RSP rappelle ses revendications : « La non dislocation du RSP, la nomination du colonel-major Boureima Kéré à l’état-major particulier de la présidence et du lieutenant-colonel Céleste Coulibaly comme chef de corps ».

Le mémoire ajoute curieusement : « Probablement pour leur passé intègre, leur humilité et l’ardeur au travail, mais aussi pour avoir des garanties que plus tard le gros de la troupe ne soit pas inutilement sacrifié ». Le RSP, dans ce mémoire, fait aussi référence au général Gilbert Diendéré, « qui n’est plus à présenter ». « Il a été souhaité que l’on exploite ses compétences indéniables comme conseiller par exemple ; au lieu de s’en débarrasser. Des Américains auraient dit : « Si vous n’en voulez pas, donnez-le nous… ». Il est l’un des rares officiers généraux de la sous-région qui maîtrise autant les questions sécuritaires dans la zone sahélo-saharienne ».

Il n’est pas certain que ce mémoire serve beaucoup l’image du RSP qui, à travers ce document, voulait mettre fin « aux faux, la rumeur, l’intoxication, etc. » qui « prennent le dessus sur la réalité et la vérité ». D’autant que le RSP, pour justifier son maintien au sein des Forces armées nationales (FAN) burkinabè, joue la carte de « la menace islamiste qui se rapproche de plus en plus » et celle du complot de ces « voix de l’extérieur » qui « pour mieux fragiliser le Burkina face au péril islamiste » prône la disparition du RSP. « Le piège géopolitique est clair, ajoute le mémoire du RSP : tuer le « chien méchant » du supposé puissant voisin pour passer en préséance » !

* Boureima Kéré, né en 1961 dans le département de Koumbia, province du Tuy, a appartenu dès 1985 au 1er Bataillon du Centre national d’entraînement commando de Po (CNEC), ancêtre du RSP créé lui le 21 novembre 1995. Il a été l’aide de camp du président Blaise Compaoré à compter de 1989 avant d’être appelé au bureau militaire de la présidence du Faso puis de devenir le patron du RSP à la suite des « mutineries » de 2011

** Céleste Moussa Coulibaly, né en 1971 à Ouagadougou, est le dernier aide de camp du président Blaise Compaoré. Il avait été nommé à ce poste en juillet 2008. Il l’a accompagné dans son exil en Côte d’Ivoire puis au Maroc. Il a fait toute sa carrière au sein du RSP où il a été affecté en 1996 à l’issue de sa formation à l’Académie Georges Namoano. Il a été successivement commandant de la 1ère compagnie d’intervention, commandant du groupement des unités d’intervention, commandant du groupe des unités spéciales.

*** Théophile Nikiéma, ingénieur des techniques en agronomie, spécialisé en bionomie, formé au Canada, a suivi les cours de l’Ecole de guerre au Cameroun en 2011-2012 avant d’être détaché, en août 2013, à l’état-major particulier du président du Faso (EMP-PF) comme directeur de la documentation extérieure après avoir été formé au « renseignement » à Munich et à Taipei.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 16 février 2015 à 17:10, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    ’’....à quoi il peut servir aujourd’hui dans un contexte sous-régional instable et sous diverses menaces’’.

    - À rien du tout. J’ai écouté Bassolma BARIÉ du syndicat qui disait sur Radio Libeté que : ’’Voyez en Afrique et partout dans le monde ! Des soldats dits d’élite face à des rebelles abandonnent leurs pantalons pour porter des jupes !!’’. Ha Ha Ha Ha !!!!

    Et puis pourquoi le Service de Communication du RSP n’a pas abordé le cas de la FIMATS, qui devait la commander ? sa composition et pourquoi Blaise COMPAORÉ en son temps numéro 2 du CNR était contre cette FIMATS qui devait remplacer le CNEC de Pô ? Pourquoi ? Ngaw ! Ils avaient tous une peur bleue du grand SIGUÉ ASKIA VINCENT le mercenaire, à commencer par Blaise et le Gl Diendéré !!!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 16 février 2015 à 17:18, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    - Si THÉOPHILE NIKIÈMA était au Ministère de l’Agriculture, il aurait été tout au plus Directeur Provincial d’Agriculture avec son Diplôme d’ingénieur des Techniques Agricoles, parce que dans ce ministère, il y a plein d’ingénieurs Agronomes, Ingégieurs du Développement Rural et j’en passe.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 16 février 2015 à 18:21, par le tonneur En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    UN PEUPLE UN BUT UNE FOI UNE ARMEE

  • Le 16 février 2015 à 18:27, par terminator En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    le Burkina doit faire évacuer le rsp de kossyam dans les meilleurs délais on a pas peur d eux la plus part des armes africaines ont été mis en déroute par des rebellions .c est aise de le vérifier et ce RSP ce corps soit disant d élite est surestime on ne sait pas ce qu il valent leur haut fait c est contre des civils.en réalité il s accroche a leur intérêt égoïste par rapport a d autres corps de l armée.ils sont plus embourgeoises que aguerris comme le sont les tchadiens.ils ne sont pas plus que les autres militaires.ils doivent rentres dans les rangs.courage kafando on veuille dans un premier temps si tu n est pas en sécurité déménage a koulouba et on verras qui est plus fort le pays ou eux.ngawww. vous êtes au service du pays et non a votre propre service.je ne dis pas forcement de les dissoudre mais ils doivent accepter toutes décisions les concernant par l autorité.

  • Le 16 février 2015 à 18:58, par Alexio En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    Tous ces faux-types du RSP devrait deloges et a la retraite anticipee. Parceque leur loyalite et leur credibilite est au point ORIGO.

    L armee doit commencer a s auto alimemter avec ses agronomes. au lieu de les saser dans les spheres de l Etat en bourgeois compradore de notre Armee Nationale.

    Ne vous foutez pas des Americains. Ils ont plus dun millions des Diendere dans l Armee Americaine, de surcroit des femmes dotees des plus hautes competances dans ce domaine.

    Personne ne va acheter ce argument. Peut etre la legion d honneur Francaise. Le chantage du RSP est anti-republicain. C est du jamais vu dans un Etat de droit ou le chef du gouvernement peut affecter des elements imcompatibles avec la bonne marche de la transition qu il connait plus le commun des mortels.

  • Le 16 février 2015 à 19:21, par Bernard Luther King En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    1.C’est interessant ça ! Il me semble, dans l’affaire RSP,que beaucoup d’esprits commettent une confusion d’etapes. En mooré, un proverbe dit "qu’il faut se debarrasser de l’epine de tes fesses afin de pouvoir enlever l’epine des pieds". Ceci dit, nous sommes dans un contexte très CONJONCTURELLE (merci à Ibriga pour sa conference sur train de l’Etat) face à laquelle il nous faut des Solutions Conjoncturelles, periode de transition oblige. Quant aux mesures STRUCTURELLES, il nous faut compter avec l’avènement du futur regime democratique apres Oct 2015. Les hauts faits criminels historiques du RSP sont une rubrique qui doit trouver solution dans le cadre de mesures STRUCTURELLES en particulier dans le cadre de la Commission Verité-Justice-Reconciliation. Pour l’heure, un contrat social temporaire a été mis en place depuis le 30 Oct 2015 entre les OSCs, l’Ex-CFOB, les Forces Armées (RSP, ...). Etant tous des Burkinabès intègres, il nous faut choyer les termes de ce contrat pour eviter de mettre à mal la BRANCHE sur laquelle nous tous PERCHES. Ce faisant, n’est-ce pas inopportun de se laisser charrier par une hysterie de rancunes contre des partenaires avant la fin de ce contrat social ? En tout etat de cause, personne ne l’ignorait au moment de conclure ce mariage de raison le 30 oct et plus tard avec la designation du President du Faso. Pourquoi ces péchés du RSP n’ont-ils pas été un obstacle durant la mise en place de ce contrat social transitoire ? Et c’est maintenant ! Et surtout qu’on ne me dise pas qu’on va terminer notre revolution ; vous etiez où le 30 après-midi ?
    2. La communication du RSP a eu beaucoup de vertus en ce sens qu’il a permis à beaucoup, honnêteté intellectuelle oblige, et peut-être même au Collège des Sages, d’en savoir sur ce corps qu’est le RSP. Et je pense que cette communication n’a nullement la pretention de tout dire du RSP, de lever tout equivoque ou ambiguîtés. Aucun ecrit dans un journal n’y peut en un seul episode.
    3. L’erreur de beaucoup, dans cette affaire RSP, n’est-ce pas de reclamer des mesures STRUCTURELLES ici et maintenant face à une situation CONJONCTURELLE ? Prof Ibriga, voyez est-ce que ça peut marcher ?
    Le RSP, m’en moque !

  • Le 16 février 2015 à 19:24, par sam En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    Si le RSP s’engage à ne pas perturber la démocratie au Faso,où est le problème ?Tot ou tard,on aura besoin d’eux.

  • Le 16 février 2015 à 19:53, par Arch En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    Jusqu a demain j ai pas confiance a zida qu est ce qui prouve que zida na pas monté le coup avec ces gars la pour leur permettre de pouvoir sassoir a la table et participer au festin.ils sont tous du rsp non ? Et puis des le depart de blaise ils savent que le peuple naurait jamais accepté ce kere et ce nikiema alors ils ont trouvé ce astuce ils jouent avec le peuple.ils pensent qu ils courageux mais a l image de leur ancien mentor ils sont aussi lache.qu ils sachent que si d’autres ne sont pas miliaire c parce qu ils yavait plus aucune notion d honneur apres SANKARA.

  • Le 16 février 2015 à 23:26 En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    Je n’arrive pas à accepter Zida comme premier ministre, malgré tous les efforts que je fais et ce depuis le 1er jour. Il n’est pas loyal. Ce sentiment humain qui vous habite et qui vous rappelle comment vous été construit et qu’on oublie dès que le vent tourne un peu de direction. Blaise n’est certes pas un ange, mais la manière dont Zida s’est comporté dès les 1ères heures m’a estomaqué. Qui a trahi, trahira. C’est pourquoi, mon subconscient refuse toujours de remettre mon destin entre les mains d’un tel individu.

  • Le 17 février 2015 à 07:51 En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    Notre transition avec Michel KAFANDO et ZIDA est en phase d’échec face à l’aspiration du peuple : démantèlement du RSP, justice sur les crimes de sang et les crimes économiques. KAFANDO et ZIDA qui disaient avoir compris le message du peuple car disaient-ils"le message du peuple est clair..." ont soit décidé de prendre le peuple en contrepied soit n’avoir pas compris le peuple. Se détourner du message du peuple pour ne pas faire face aux milice RSP est aussi une trahison. Si ces 02 hommes étaient loyaux, ils auraient dû dire au RSP, que soit ça passe soit ça casse et ils verront la communauté internationale et le peuple BURKINABE les soutenir. Les OSC nous ont foutu dans la merde du RSP et se trouvent aujourd’hui incapable de rappeler le peuple pour achever sa révolution. Le sang de nos compatriotes versé par le RSP s’ajoute à la liste des injustice et c’est le moment pour certains de se partager des postes et pour d’autres de se projeter vers des élections. La justice est remis au dernier plan par ses politiciens et les OSC. Vous faites tous semblant de n’avoir pas compris que c’est à la recherche de la justice que le peuple à chasser COMPAORE BLAISE. Vous semblez ignoré mais vous serez rattrapé. VOUS, RSP, OSC et PARTIS POLITIQUES, VOUS AVEZ VOLE LA VICTOIRE DU PEUPLE SEULEMENT POUR VOS INTERETS EGOISTES.

  • Le 17 février 2015 à 09:05, par Warbita En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    Il ne faut pas dissoudre cette unité d’élite qui est utile pour notre défense contre nos anciens et nouveaux ennemis et qui a été patiemment monté et formé.Il faut plutôt en faire une force spéciale apolitique ayant compétence sur l’ensemble du pays pour la lutte contre les grandes menaces(terrorisme individuelle,de groupe ou d’état,grand banditisme,protection des sites stratégiques....). Tout ce que Blaise a fait n’est pas mauvais et la transition en dix mois risque de faire pire que l’ancien régime.
    C’est Boureima Kieré un Bouabouaga et non keré qui est un nom Bissa.

  • Le 17 février 2015 à 10:08, par Bon vent En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    On en veut pas vous démanteler messieurs du RSP. On veut que :
    • vous changez de sites ,
    • portez les tenues que tout soldat du Faso est apte à porter,
    • vous ne soyez plus commandés par le chef d’état major particulier qui qu’il soit,
    • vous ne répondez plus par moment aux ordres d’un civil pour de l’argent,
    • vous sachez que tous ceux qui émargent au budget de l’état n’ont pas d’enveloppes à la fin de l’année alors qu’il y en a qui sont exposés au cancer et au sida et à Ebola par leurs manipulations,
    • vos chefs de soient pas proposés par des partis pour être présidents.

  • Le 17 février 2015 à 10:27 En réponse à : Le Burkina Faso de Michel Kafando. Chronique d’une transition « d’exception » (34)

    Dans un regime civil on installe pas un regiment a l’interieur du Palais presidentiel. Blaise Compaore est un putchiste et il a regne en putchiste pendant 30 ans. Le RSP a la Presidence et surarme est l’instrument au service du president. Pas autre chose. Malgre les gesticulations des patrons du RSP.
    Ce RSP doit tout simplement disparaitre et cesser de faire le chantage au President et au Premier Ministre.

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