LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Transition burkinabè : les os d’une société si vile

Publié le lundi 16 février 2015 à 10h00min

PARTAGER :                          
Transition burkinabè : les os d’une société si vile

La meilleure casquette qui sied actuellement à la race spontanée des Organisations de la société civile (OSC) du Burkina Faso serait celle de chauve-souris. A l’image de ce mammifère ni oiseau ni animal et les deux à la fois, à la réalité des faits et des gestes de leurs leaders, celles-ci ne méritent pas d’être mises sur le même pied d’égalité que les traditionnels associations, regroupements, mouvements et cadres qui ont toujours brillé par leur sincérité et par leur dynamisme pour que le pays des « Hommes intègres » change qualitativement sur tous les plans.

Chaque jour voit son lot de fanfarons se réclamer des OSC sans que leurs organisations ne soient, dans le fond, ni civiles et sociétales, ni apolitiques. L’indépendance, la neutralité et la franchise des hommes et des femmes, qui les animent, restent à discuter. Du coup, le sigle OSC se trouve, à la fois, abusé et galvaudé. Il revêt, de jour en jour, une connotation de fourre-tout, un panier à crabe dans lequel ses membres sont souvent crochus parfois antagonistes, tantôt en coalition tantôt en collusion.

La plupart des OSC, qui naissent et essaiment actuellement le pays, démentent fortement les traditionnelles missions à elles dévolues et leur rôle premier dans la bonne marche de la Nation. Elles sont nombreuses à s’arroger des pouvoirs et des droits qui ne sont vraiment pas les leurs. Les accointances avec les leaders politiques et les opérateurs économiques sont légion. Ce sont en réalité des « FEDAPP-BC » déguisées. Un pied avec le politique et l’autre avec les affaires. « On Suit la Cagnotte ! ». Voilà le sens que de nouveaux venus dans cet univers retiennent des OSC et rejoignent certains de leurs membres qui ont longtemps terni leur image en détournant les financements à des fins personnelles, en se transformant à des forces occultes ou en se muant en des associations ou mouvements à gage. Elles peuvent se révéler des épines douloureuses au printemps démocratique burkinabè. Il n’est plus certain qu’un son de cloche venant d’une OSC traduise profondément sa volonté de « défendre et de sauvegarder » quoi que ce soit. Il reflète le plus souvent une propension à prêcher pour une chapelle donnée.

Des révélations sur l’origine du financement des marches récentes remettent le débat sur la table. Après l’échec du projet de loi référendaire et des velléités de modification de la Constitution, certaines OSC devraient réviser leurs objectifs pour s’inscrire dans la nouvelle dynamique de construction nationale. A contrario, elles n’ont vraisemblablement plus leur raison d’être. Si les OSC ont toujours existé au Burkina Faso, leur présence s’est accentuée ces derniers mois. Le projet de révision de la Constitution a entrainé une floraison de mouvements, de regroupements, d’associations, de cadres se réclamant comme tel. Quels que soient leurs appellations et leurs objectifs, qu’elles soient anciennes, récentes ou spontanées, la plupart d’entres elles ont été révélées et projetées au devant de la scène burkinabè sociopolitique nationale avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

La cacophonie gloutonne avec laquelle elles ont revendiqué leur part du gâteau au lendemain de la victoire du peuple sur le régime de Blaise Compaoré, notamment lors du choix de leurs représentants au Conseil national de la Transition (CNT), laisse plus d’un, sceptique, sur leur volonté de veiller sur le processus de démocratisation afin prévenir ou de dénoncer les dérives d’une classe bigarrée en transit dans la conduite des affaires et fonctionnant en réalité comme une hydre. Face à celle-ci, un paysage politique où l’obédience et l’idéologie ne constituent plus une préoccupation première dans cette course effrénée pour la Présidentielle du 11 octobre prochain. Les OSC auraient gagné à se positionner comme « la clé de voûte de la morale » entre ces deux groupes. En allant prestement à la soupe, leurs vérités d’hier ne seront plus celles d’aujourd’hui. Certains leaders d’OSC ne vont pas bientôt échapper à cette phrase désarmante propre à une race de Burkinabè : « Fous le camp ; on se connait tous ici là ».

Autant des partis politiques ont cru bon d’infiltrer des OSC, aux premières heures de la contestation contre le projet de loi référendaire, pour lancer l’assaut final contre le régime Compaoré ; autant des membres de la société civile ont intégré, à visage couvert ou découvert, les instances dirigeantes de certains partis politiques dans la perspective d’une étoile sur Kosyam. Quand des leaders d’OSC prennent la parole, il est difficile de situer l’opinion s’ils interviennent au nom de leur parti ou de celui de leur organisation de la société civile. Il convient de dissiper cet amalgame au plus tôt. Pour avoir franchi ce pas qu’aucun fossé malgré le principe « association apolitique » guidant les OSC, des personnalités, jadis très respectées, voire vénérées, pour leur engagement dans la lutte contre la pauvreté aux côtés des couches défavorisées telles Bernard Lédia Ouédraogo de la Fédération des six « S » et des Groupements Naam, se sont vues ridiculisées au sein du CDP et perdre leur aura au sein de la population.

Après le partage des restes du régime de Blaise Compaoré, un contrôle, en amont et en aval, s’impose aux principaux acteurs des OSC. Il faut assainir le milieu, ici et maintenant, en l’appliquant strictement les dispositions relatives aux libertés publiques fondées sur les critères suivants : la déclaration de reconnaissance, la possession d’un récépissé, le respect des statuts et du règlement notamment la tenue des assemblées générales et le renouvellement des instances dirigeantes. A ceux-ci, peuvent s’ajouter une enquête de moralité approfondie des responsables, l’assurance que ceux-ci sont membres des instances d’un parti ou formation politique, les sources de financement. Une telle fouille révélerait bien de réalités au sein des OSC. Certaines, longtemps en hibernation, ont hâtivement dépoussiéré leurs documents, périmés, pour pouvoir prendre part au partage du butin des 30 et 31 octobre tandis que d’autres se sont littéralement écartés de leur ligne de conduite.

Des plus sérieux aux plus plaisantins, les leaders des OSC doivent tôt ou tard être soumis au rigoureux regard régulier, constant et permanent des pouvoirs publics. Pour être légitimes et profitables à la nation, leurs actions et leurs activités doivent être encadrées et s’inscrire dans la légalité. A contrario, elles serviront de terreau à un désordre sans précédent. A force d’accorder trop de liberté ou de laisser-aller à ce milieu, de fermer les yeux sur des agissements de leurs prétendus responsables, l’on court le risque qu’ils soient la porte d’entrée de certains maux tels l’impérialisme, le fanatisme, l’intégrisme, l’anarchie, l’homosexualité, etc. Les organisations qui se sont muées en Alqaida, Klux Klux Klan, Black Panthers, Boko Haram tiennent, en partie, leur triste renommée des sources incontrôlées de financement. Sous l’influence de donateurs, Il y a des générosités et des mécénats qui arrivent, à terme, à trahir les objectifs fixés, au départ, par une organisation.

Il est de notoriété que rares sont les OSC qui, en grande partie, fonctionnent et mènent des activités grâce aux cotisations de leurs membres comme le prétendent leurs statuts et règlement intérieur. Elles ne sont pas aussi nombreuses à bénéficier de partenaires financiers traditionnels. A cause du flou qui entoure le fonctionnement et les actions de certaines OSC, leurs leaders passent le temps à quémander et à glaner des financements de gauche à droite. Ils n’hésitent pas à vendre parfois leur âme au diable et de trahir leurs convictions. Voir clair dans les activités des OSC et dans l’identité de leurs responsables, c’est séparer la bonne graine de l’ivraie afin de donner toute la latitude aux vrais acteurs de poursuivre leurs œuvres salvatrices pour le progrès social du Burkina Faso.

Une certaine opinion n’hésite pas à croire que les OSC burkinabè sont, dans leur grande majorité, truffées de vagabonds, de fainéants, de délinquants et d’escrocs, sans engagement aucun si ce n’est celui de la mendicité institutionnelle. De sinistres personnages se cachent derrière les OSC pour semer le trouble et saper la détermination de leurs vrais acteurs qui s’échinent à l’avènement d’une société plus humaine et plus juste. Sous le manteau des OSC, des fossoyeurs notoires des affaires publiques se sont vus subitement oints d’une mission et poussent l’outrecuidance à scander ces temps-ci, « Plus rien ne sera comme avant », tout en oubliant leur sombre passé que le laxisme et l’impunité des temps anciens ont permis, un tant soit peu, de taire. La situation actuelle est susceptible réveiller, à tout moment, la vraie personnalité des uns et des autres. Rares sont les Burkinabè qui peuvent certes se targuer d’être blancs comme neige mais certaines initiatives doivent reposer sur un minimum de décence et de probité. Une OSC ne saurait être créée du jour au lendemain et guidée contre une personne ou un groupe de personnes. Elle doit s’inscrire dans la durée et user d’un ton impersonnel pour « défendre et sauvegarder » ceci ou cela. C’est à un système, à un etablishment, à des pratiques que l’on a affaire. Il faut détruire le mal par la racine.

L’embellie actuelle de l’univers des OSC doit être une aubaine pour clarifier leur place et leur rôle sur la scène nationale. D’autant qu’elles sont de plus en plus nombreuses à descendre de leur piédestal de sentinelle de la démocratie. La noblesse de la participation de certaines à la reconstruction nationale pourrait être souillée par l’agitation ou l’activisme, malsains et à dessein, des autres. Les récents évènements ont révélé les actes flous de certains leaders de la société civile. Cela commande que l’on ouvre l’œil pour les élucider avant que leurs habitudes ne salissent le noble combat du peuple. Au lieu de saisir la nouvelle dynamique du processus démocratique pour œuvrer à la réconciliation, à la sensibilisation et à la conscientisation, des mouvements et des associations, des OSC continuent de tenir une partie de la population par le chantage, la pression et la psychose. Certains leaders de la société civile ont saisi la situation précaire actuelle pour se frayer honteusement une voie ou une occupation dans la vie. Ils tiennent malicieusement des opérateurs économiques dans la peur et entretiennent des espoirs sans lendemain auprès de leaders politiques sans assise.

Il se susurre de plus en plus à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays, les exploits de véritables gangsters que des personnes se réclamant abusivement des OSC ont accompli au cours de l’insurrection populaire en orientant des bandits et des vandales aller piller et saccager des biens d’autrui. Il ne s’agit pas là ni des pillages habituels auxquels l’on assiste habituellement ni du saccages sous l’effet de révolte des domiciles des porte-voix de la révision de l’article 37. Tout porte à croire que les 30 et 31 octobre ont été une opportunité pour de prétendus leaders d’OSC de régler leurs vieux compte à certains individus. Des objets pillés ont été même aperçus et identifiés chez certains. Ces bourreaux cagoulés au milieu des vaillants acteurs des OSC ternissent l’image des vraies organisations que le peuple burkinabè a toujours connues et reconnait pour leur intégrité. Les OSC sans idéal conduites par des hommes et des femmes à la courte échelle continuent d’user de subterfuges pour maintenir, dans des liens d’obligés, des compatriotes devenus très vulnérables par la situation actuelle.
Des hommes d’affaires jugés à tort ou à raison proches de l’ancien régime et des bonzes des partis « vaincus » ont dû même trouver des modus vivendi avec ces « os de la société si vile » avant de reprendre leurs activités ou mettre le nez dehors. Comme des membres d’une mafia, ils se font ainsi financer régulièrement pour leur propre poche ou pour le compte de leurs supposées activités. Cela relève tout simplement d’une escroquerie « OSCISEE » qu’il faut craindre. Au moment de se flatter d’un retour du pays à un Etat de droit normal, il n’est pas exclu que des expéditions punitives soient dirigées contre ces mafieux. Des Burkinabè ont certes abusé de leur pouvoir cautionné par le régime de Blaise Compaoré pour infliger un lot d’injustices à leurs compatriotes et vider les deniers publics. Mais force est d’être souvent lucide et honnête pour reconnaître que d’autres Burkinabè ont bâti leurs assises sociales et économiques grâce au fruit du travail. Malheureusement, ils ont aussi payé les errements d’une vindicte populaire souvent dirigée par une main tapie dans l’ombre. Les OSC doivent conjuguer leurs efforts pour apaiser les cœurs et aider un peuple à se réconcilier pour envisager l’avenir avec sérénité. Il leur appartient de saisir les appels incessants, lancés çà et là, pour une reconstruction inclusive de la nation. Aucun membre des OSC ne doit trahir sa mission première en attisant la division, la haine et de la rancœur.

Filiga Anselme RAMDE
filiga_ramde@yahoo.fr
Pour lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 février 2015 à 23:47, par alkahirou En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Analyse trop propre. Des gens comme Safiatou Zongo Lopez, ancienne cdp et fedabc, aujourd’hui mpp veut donner des leçons aujourd’hui à des gens de meilleur moralité qu’elle. C’est pas Monsieur Lopez qui me dira le contraire. Pour elle au moins c’est sa seule source de revenu. Par contre je suis étonné du comportement des 2 Hervé, Kam et Ouattara. C’est vrai que face aux feuilles on ne reconnaît plus les gens. C’est aussi vrai que c’est le printemps des OSC et que c’est le moment ou jamais de remplir sa panse mais quand même un peu de dignité. De toutes les façons on se reverra tous en début 2016. Les "je n’avais pas le choix sont interdits d’avance" comme en RCI avec les jeunes patriotes.

  • Le 16 février 2015 à 08:51, par loup blanc En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Le prostitution su Balai citoyens auprès des politiques est inégalé. Vraiment indécence total. Et puis le balai est plein de fumoir de drogue, de médiocre, de bandit, de vaurien. L’impunité doit cesser de se côté. On doit les désintoxiquer pour la sérénité.

  • Le 16 février 2015 à 09:48, par le patriote En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Pour mieux connaitre SAFIATOU LOPEZ ZONGO , allez demander aux populations de la province des BANWA. En effet , cette femme était attributaire à travers son entreprise AFRIQUE CONSTRUCTION des travaux d’entretien courant des routes. Non seulement les travaux ne sont pas exécutés , elle a abandonné son matériel labas . Et dire que c’est cette derniere qui vient nous parler de morale et de responsabilité. Que dieu sauve le pays. Nous reviendrons plus en détail sur les hauts faits d’arme de cette dame dans les jours à venir

  • Le 16 février 2015 à 11:07 En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Ce sera vraiment légitime que le nouveaux gouvernements d’après election revoie un certain nombre de chose. Blaise est partie à cause de son entettement à modifier la constitution. Pour le reste, sachons raison gardée les "OSC" actuelles sont loin d’orienter les politiques nationales.

    Dieu aime le Faso, Il saura nous aider à extraire l’ivraie !

  • Le 16 février 2015 à 12:10, par PACO En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Belle analyse. Il faut effectivement soutenir le fait que l’appartenance à la société civile est remise en cause avec l’amateurisme de certains dirigeants d’OSC qui s’enrichissent sur le dos d’une jeunesse "Facebook". Il s’agit surtout d’un manque de formation politique de cette jeunesse en quête de démocratie et de repères. Mais, il ne faut pas toucher aux STARS...

  • Le 16 février 2015 à 12:27, par jonas TRAORE En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Tres bonne analyse

    Les OSC au lieu de reconcilier le peuple et de promouvoir la responsabilisation du citoyen ne répresentent que des mange mil. Il faut les remettre à leur place en les boutant du champs politique car elles sont nefastes et teleguidées par certains partis politiques qui renumerent grassement leurs dirigeants en quête d’argent. Les OSC sont un obstacle à la démocratie car elles sont engorgées de délinquants et mafieux qui ne connaissent que leurs poches.

  • Le 16 février 2015 à 12:47, par Snowden En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Quand je remarque des OSC comme le CGD et le Balaie Citoyen se prostituer de la sorte, cela me désole. Je suis sûr que le fameux Balaie Citoyen va voler en éclat très bientôt car certains ont trop compris leur rôle à l’image de Basic Soul qui a intégré le Balaie très tardivement, mais qui pense être un donneur de leçon. Ce dernier réfute toute contre analyse et est imbu de sa personne. Il connait tout et est détenteur de la vérité. Il se permet d’attaquer le grand journaliste d’investigation Newton Ahmed Barry (NAB). Mais je crois rêver. Il a été le meneur de la campagne malsaine contre Tiken Jah Fakoly lorsque celui-ci a voulu donner un concert gratuit sous le prétexte que ce dernier n’a pas soutenu les OSC Burkinabè dans leur lutte contre Blaise.
    Certains rendront gorge dans peu de temps.

  • Le 16 février 2015 à 13:01, par Le frustré En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    OSC brouette par ci , parti politique charrette par là. Tout cela peu m’importe. Ce qui nous importe c’est les réalités quotidiennes auxquelles sont confrontées les burkinabè et en particulier les ouagalais.
    Ce que je veux dire s’adresse au Directeur General de la SONABEL.
    Moi j’ai vingt trois ans sonné cette année, et je ne connais pas encore l’électricité de la SONABEL. Je suis né dans le quartier non loti de rimkieta à Ouagadougou. A sept ans mon papa m’a mis à l’école. Après six années passées au primaire ou j’étudiais sous la lampe tempête, j’ai obtenu mon CEPE. Après le CEPE, j’étais orienté au lycée Zinda Kabore. Mais compte tenue de la distance et de la modicité des moyens de mon papa, il a préféré m’inscrire dans un collège juste à coté. Dans ce collège de bas quartier il n’y’avait pas de lumière. Mon père après mille efforts s’est acheté une batterie. Après qu’elle ait tenue au bout de trois mois, elle a commencé à lâcher. nous avons juste pour une heure et demie à deux heures d’étude, mes frères et moi.
    Puis vint le lotissement de rimkieta, ou mon père a du batailler dur pour obtenir une parcelle à Rimkieta Koumdayoré, malgré qu’il a été régulièrement recensé et qu’il a payé sa contribution pour le lotissement à la mairie.
    Mais voilà que nous y sommes depuis huit ans chez mon père et jusqu’à l’heure ou je vous écris, rien n’est fait pour l’éclairage du quartier. J’ai commencé à porter des verres correcteurs à cause de la faible lumière que j’ai utilisé pour étudier, je crains maintenant pour mes frères. Pardon monsieur le directeur général, l’autre DG est parti, nous comptons maintenant sur vous pour l’éclairage de notre quartier. Pense, si un jour tes enfants étaient privés d’électricité, quel sera leur avenir ? S’il vous plait, vous qui êtes venu pour que le Burkina ne soit plus comme avant, faites quelque choses pour nous autres aussi car nous sommes aussi des fils de ce pays et prenez en compte nos réalités au quotidien. Laissez les OSC et les partis politiques qui se créent chaque jour dans le mépris total du peuple.
    Et puis, j’allais oublier, permettez moi de dire merci au DG de l’ONEA. Depuis la fuite de l’autre, l’eau coule au robinet. Avant il fallait se lever à deux heures du mat pour réserver l’eau. Il parait selon un de nos voisins qui travaille à l’ONEA qu’avant toute l’eau était canaliser vers ouaga 2000. Mais maintenant ça va et nous sommes fier d’appartenir à ce pays à cause du travail que fait l’ONEA ; vivement que la SONABEL emboîte le pas de l’ONEA pour que les populations de rimkieta koumdagnoré dont les parcelles ont été attribuées depuis 2002 puissent enfin bénéficier de l’électricité. Merci DG de vous faire du souci pour les enfants de Rimkieta Koumdagnoré et de vos approprier nos soucis. Cordiales salutations.

  • Le 16 février 2015 à 13:59, par lekadafiste En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    je pense qu on ne doit pas tout peindre en noir.soyons honnete et reconnaissons le merites des ledears du balais citoyens .
    a Moins que votre analyse soit une jalousie Ki ne dit pas son nom.

  • Le 16 février 2015 à 14:05, par ibrahimo En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    belle analyse. Il ya lieu effectivement de recentrer le rôle et la place des "OSC" dans le contexte de l’après insurrection car c’est devenu un chienlit en leur sein. plus rien ne sera comme avant.

  • Le 16 février 2015 à 14:09, par john bf En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Bande de cdpistes. Souffrez que ces osc aient mis fin a 27 ans d’autocratie mélangée a un pouvoir patrimoniale a vie. Vive le cgd. Vive le balai citoyen. Vive tous les osc épris de liberté retrouvée.

  • Le 16 février 2015 à 14:10 En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    J’esperes que le balai citoyen a fait ses declaration d’impots en tant qu’association. Tot ou tard nous y reviendrons inchala.

  • Le 16 février 2015 à 15:02, par Bernard Luther King En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Merci pour votre ecrit. Effectivement, j’aime dire ces derniers temps que curieusement la photo de famille des OSCs est devenue très grande.
    1. N’oublie pas Cher Auteur que dans la semaine avant la marche du 28 octobre, une declaration a été faite par un groupe d’OSCs se reclamant "progressiste" avec comme signataires Loada et bien d’autres. Ceux-là sont toujours dignes du rôle que les OSCs jouent par ces temps de Transition. N’oubliez pas que certains semblaient s’être desolidarisé invoquant le caractère apolitique d’une OSC. Mais aujourd’hui, tous ont dejà oublié leur strategie de fuite avant l’Insurrection et n’hesitent pas à ravir la palme aux Partis Politiques.
    2. Ce qui m’etonne, certains de ces OSCs ont dejà oublié les tout premiers verset bibliques et hadiths de notre Transition : la cohesion au sein des forces armées.
    3. Que voulez-vous ? Il faut que Jeunesse se fasse ! Et ce faisant rien d’etonnant. Absolution par ci, Dissolution par là ! Quelle incoherence nationale !

    4. La complementarité socio-professionnelle et politique, le pardon entre les differents partenaires de la Transition, un imperatif national !

  • Le 16 février 2015 à 15:10, par Pawit En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    mais il reste encore des colins à balayer ; oublions les petites divergences pour le moment et continuons la lutte ; il reste entre autres choses à faire :
    - la dissolution du RSP
    - le jugement de tous ceux qui ont versé le sang et les détourneurs
    - la dissolution du Conseil Economique et Social (C.E.S.) et du CDP avec suspension des droits de certains membres
    - la nationalisation des biens mal acquis
    etc

  • Le 16 février 2015 à 15:18, par MOREBALLA En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Je respecte certaines OSC pour leurs contributions à l’animation sociétale, aussi, je commence à avoir des doutes très sérieuses quant à leur probité. Bref, la présente analyse interdit de fait tout ajout pour sa profondeur et de la justesse. Merci pour cette analyse ! Merci !

  • Le 16 février 2015 à 17:09, par Neekré En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    L’analyse est vrai pour certaines OSC (les plus nombreuses), mais il faut aussi reconnaitre le merite de certaines d’entre elles qui sont intègres et qui ont meneé le bon combat. La critique est facile, il faut l’admettre. Il faut dire que par exemple si le Balai citoyen voulait se faire de l’argent, il aurait pu empocher au moins un milliard avec le CDP au moment ou les enchères etaient montées ou l’incertitude gagnaient le camp des revisionnistes. Mais ces jeunes ont mené le combat jusqu’au bout. Ils peuvent avoir commis quelques erreurs mais qui ne mettent pas en cause leur engagement et leur probité. Hervé Kam, je ne le comnaissais pas, mais l’engagement de Smokey et de SAMSKA le Djah ne datent pas d’aujourdhui. faisons des critiques sincères et objectives. Ces jeunes ont tout donné jusqu’a refuser d’aller au CNT. Vous leur voulez quoi maintenant ?
    Courage au Balai pour la suite

  • Le 16 février 2015 à 18:42, par noiga En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Commencez Par dire au prof Ibriga que le Burkina Faso n,est pas sa propriete privee ou il decide qui doit resider et qui non et de cesser de dresser une partie du peuple contre l,autre partie(ex majorite) poussant sa folie jusqu,a organiser des collects pour faire de l,AN un musee a sa petite gloire et cie ignorant au passage qu,une insurrection fut elle populaire ne saurait etre l,oeuvre d,un Seul ou group d,homme aussi agites soient-ils.In fine,ou est le president Kafando le bon pere de famille pour dire halt a Mr Ibriga dans ses castings hebdo,soit il est chef de parti soit il est le CGE.Bon,comme l,elegance n,existe plus dans ce pays allons donc pour le spectacle.

  • Le 16 février 2015 à 18:57, par eteincelle En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Salut à tous. Ce que dit l’auteur de cette analyse est peut être fondé. A la décharge des OSC regardez quelle merde de politique le CDP nous montrée. La FDAPBC a inauguré le printemps des associations fantoches. Dites moi quel rôle cette structure a joué si e n’est apprendre aux jeunes comment se prostituer et devenir riche très jeune et à partir de rien. C’est de là que tout est parti mes amis. Les OSC du Burkina sont à féliciter pour le rôle qu’elles jouent dans notre pays. des brebis galeuses on en rencontre partout. Mais la mère des brebis c’est la FEDAPBC. Bon courage aux OSC.

  • Le 16 février 2015 à 19:08, par wuroyiretian En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    La justesse de ce texte va certainement courir le risque de tomber sous les yeux et l’esprit de certains dont l’intelligence et la capacité d’analyse ne s’élèvent pas à la verticale mais à l’horizontale. Eh oui !!! Beaucoup malheureusement n’aiment plus la vérité. Mais soyez consolé tout de même cher RAMDE. Je souscris à votre écrit et vous félicite pour cette lucidité et cette équilibre dans votre approche de notre réalité.
    Puissiez-vous être entendu et compris par les destinataires de vos propos.

  • Le 16 février 2015 à 19:27, par lemaître En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    arrêtez vos écrits trop je dis bien trop intellectuel et laissez avancer notre pays. mort aux intoxicateurs sans morales. le bon maçon se connait au pied du mur. vous étiez où ?

  • Le 16 février 2015 à 19:30, par lemaître En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    On dit société civile. ce que vous dites est une insulte à cette vaillante population du Faso. je dis non. qui est vil connaît le vil.

  • Le 16 février 2015 à 19:48 En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Sans doute que cet article émane d’un parti(Front républicain) de l’ex-régime qui voient les 0SC comme leurs ennemis parce qu’ils ont contribué à mobiliser le peuple pour chasser "leur champion" plutôt "champignon". MEME SI VOUS INSULTEZ, VOUS NE PARVIENDREZ PAS A SEPARER LE PEUPLE DES OSC.
    A l’intention des OSC, si vous vous asseyez, CDP et son RSP vous détruiront. Seulement ce que je déteste des OSC, c’est qu’elles n’achèvent pas les luttes. QUAND TU ENGAGES UNE LUTTE, vaut mieux la terminer sinon ton adversaire se resaisirait et te renverserait. C’est d’ailleurs ce que vos ennemis sont entrain de rechercher maintenant sur lefaso.net et sur le net. OUVREZ L’OEIL.

  • Le 16 février 2015 à 20:32, par Web Dickson En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Cette analyse n’est ni outrancière et encore moins hors de propos. Cependant, le document n’a pas jeté une base prospective pour les jours à venir. Que seront les OSC après les élections d’octobre 2015 ? Il faut s’y risquer. Si aujourd’hui on voit fleurir les étendards du Parti Communiste Révolutionnaire Voltaïque (PCRV) à la Place de la Nation et Luc Marius Ibriga comme le "monsieur propre" de la Transition, ne soyez pas étonnés des conflits d’intérêts que les OSC entretiennent. Des leaders du Balai Citoyen ont eu au moins la décence de ne pas trop se montrer et de se "fourvoyer" dans les institutions de la Transition et cela devrait s’appliquer à cette race de professeurs de droit qui croient que leur arrogance d’amphithéâtre peut oblitérer leur propre incurie. Mais que seront les leaders du Balai au moment des élections ? Belle stratégie n’est-ce pas !

    Il faudra été lucide. Un spectre hante le Burkina Faso : le spectre du désordre, du populisme et du fanatisme. A terme, ce pays, sous le "sceau" et le diktat des OSC sera ingérable, ingouvernable. Imaginez un temps que les salaires pendant 2 mois consécutifs ne soient pas payés ! Aujourd’hui aucun parti politique ne peut s’affranchir des OSC....et demain ces OSC se mueront en "partis politiques" clandestins et viles. La rue aura quartier à Kossyam et comme a dit quelqu’un avant de devenir Premier Ministre (tiens !) :"désormais les décisions seront prises ici" (sic : Place de la Nation)...qui deviendra le siège de l’Assemblée Nationale. L’édifice ayant été brûlé, au propre comme au figuré, les décisions se prendront dans la rue.

    Nous serons alors libre de choisir le scénario le plus sombre : à chacun son choix. Le désordre et la chute/faillite de l’Etat burkinabé que l’on voit pointer à l’horizon de 2016 connaitra un dénouement au choix du pire : a) l’instauration d’un régime d’exception de nature dictatorial, sanguinaire et liberticide qui anéantira les OSC et les partis politiques et leurs leaders ou b) le Burkina Faso se dirigera droit vers une "centrafricanisation" qui anéantirait ce pays.

    On pourrait me reprocher d’être pessimiste, simpliste ou outrancier. Toutefois, je voudrais poser cette question : croyez-vous que la France n’aurait pas apporter sa bénédiction à la révision de l’article 37, si le gouvernement du Président Blaise Compaoré avait les moyens d’acheter 24 avions de combat Rafale ?

  • Le 17 février 2015 à 01:19, par Nessida En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Très propre !
    Bon courage à vous !

  • Le 17 février 2015 à 06:25, par felix En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    C’est le MPP qui empoisonne les OSC en les utilisant comme milice !
    la prochaine insurrection connaîtra des réponses armées !!

  • Le 17 février 2015 à 09:21, par stevenson En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Chère OSC ce que je ne comprend pas ; c’est quand le Président du CES sort dire publiquement qu’ils vont reprendre leur activités et personnes ne bronche ; sincèrement je suis déçus..... ;la logique aurait voulu que le Conseil Economique et Sociale soit purement et simplement dissout comme l’on été les Conseil Municipaux.

  • Le 17 février 2015 à 09:43, par Ninja Choc En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Sérieux fait, il faut un vrai toilettage des OSC. Au nom de la Loi sur la liberté d’association du n’importe quoi se crée tous les jours. et on le permet ! Chacun veut "manger" forcer ! DE la même manière que quelqu’un dort il rêve qu’il peut devenir président du Faso et crée son parti politique, les faux leaders d’OSC (Organisation Sans Compétence) se pavanent dans nos rues ici ! les vraies on les connait ! allez-y voir au FOCAL...les autres, pffffff

  • Le 17 février 2015 à 09:46, par Billa En réponse à : Transition burkinabè : les os d’une société si vile

    Bandes de cdpistes deguises en donneurs de lecons .croyez-vous arreter un peuple en marche avec ce torchon ?Les prochaines etapes de la lutte seront encore plus ......

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance