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Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

Publié le mercredi 11 février 2015 à 00h08min

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Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

Depuis le 2 février, Cyril Sounkalo, âgé de 44 ans et père de deux enfants observe un sit-in devant le ministère de la Justice garde des sceaux. Cet aventurier, devenu par la force des choses « laveurs d’engins à deux roues » à Bobo-Dioulasso veut transmettre le message d’injustice dont il a été victime. Il indexe entre autres, le petit frère d’un ministre et un juge. Lisez plutôt !

Les agents du ministère de la Justice, Garde des sceaux ont sans doute été surpris de la présence de Cyril Sounkalo devant la porte du ministère ce lundi 2 février à 7h30. Ce dernier semble avoir bien choisi l’heure et l’endroit pour ne pas passer inaperçu. L’air grave et pancarte brandie sur laquelle on peut lire : « faute de justice, je préfère mourir », Cyril raconte sa mésaventure la voix tremblante. « Quand j’ai eu 24 ans, j’ai décidé d’aller en aventure. Mon pays de rêve : l’Espagne », dit-il. L’insuffisance des moyens ont amené le jeune burkinabè à faire la traversée à pied. Il confie s’être battu corps et âme pour rentrer sur le territoire espagnol. De 1996, c’est en 2000 que Cyril a pu rejoindre l’autre rive de façon clandestine après avoir traversé par plusieurs pays. Dix ans dans l’illégalité au cours de laquelle, il rencontre une espagnole qui devient son épouse. Deux enfants naitront du fruit de leur amour. L’horizon commence à briller pour le jeune burkinabè à partir de 2011. Il pense donc à revenir au pays avec un projet « d’import-export » de marchandises. Cyril rentre au pays notamment à Bobo-Dioulasso avec sa femme et ses deux gosses. L’espoir de faire de bonnes affaires avec des partenaires espagnols.

L’espoir s’est transformé en cauchemar

Le projet d’import-export de voiture muri par Cyril et sa femme se transforme en cauchemar avant même sa mise en œuvre. En effet, une fois à Bobo-Dioulasso, Cyril soutient avoir eu des partenaires burkinabè qui étaient intéressés par le projet. La plupart réside à Banfora. Il leur explique les modalités de commandes. « Il fallait garantir au moins 50% avant toute livraison de voiture », dit-il. Ces clients intéressés ont versé moins de 50% avant l’acquisition du matériel. L’épouse de Cyril se rendra en Espagne pour l’achat de la marchandise qui devait arriver au Burkina via le port de Tema au Ghana. Malheureusement, déplore-t-il : « depuis l’arrivée de la marchandise à Tema nous n’avons plus eu de nouvelles. Nous avons poursuivi en vain sans avoir eu gain de cause ». Pour rassurer ces clients, Cyril fait établir au tribunal de Commerce de Banfora, un engagement de vente. Chose qui les rassure et Cyril de rembourser peu à peu leur dû.

Prosper Bassolet, le parent proche de Djibril Bassolet indexé

Dans la même foulée, des partenaires espagnols arrivent au Burkina avec un autre projet d’achat de ferraille. Un jeune étudiant du nom de Doudou leur propose son aide. Cyril ne connaissant pas les voies légales à suivre accepte sans réfléchir la proposition de Doudou. Ce dernier disait avoir son oncle, le petit frère de l’ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale, Prospère Bassolet qui évoluait dans le domaine des ferrailles. « Nous l’avons effectivement appelé et il nous a donné un rendez-vous chez lui au bureau. Il rassuré nous aider. Il a dit connaitre beaucoup d’autorités qui pouvaient nous établir des documents administratifs. Aussi, nous a-t-il confirmé d’être le petit frère de Djibril Bassolet et qu’il n’avait aucun ecrainte ». Une fois mis en contact avec les partenaires espagnols, il dit être mis à l’écart. Avec des menaces à l’appui. Il sera plus tard mis aux arrêts, jugé et enfermé pour escroquerie. « Je suis resté en tôle pendant 4 mois, 18 jours pour des faits que je n’ai jamais commis. Pendant mon séjour, ma femme recevait des menaces de mort par des individus », raconte Sounkalo la gorge serrée. Qui ne veut pas être exhaustif pour l’injustice qu’il a subie par Doudou et son supposé oncle Prospère Bassolet. Cyril indexe également un juge du nom de Tiemdé officiant au Tribunal de grande instance de Banfora, sans être explicite sur ce pourquoi il l’accuse. Dans un français approximatif, il raconte que les choses sont allées tellement vite et de manière alambiquée que le procureur du Faso, près le TGI de Banfora s’est dit confus. « Je voulais déposer une plainte après ma libération de prison. Mais le procureur m’a demandé de me patienter », fait-il savoir.

Un gros sachet contenant des dossiers en main, Cyril veut dire au ministre toute l’injustice qu’il a subie dans son propre pays alors qu’il voulait contribuer comme il peut à son développement. « Prosper Bassolet et ses complices m’ont escroqué mes partenaires, ils m’ont menacé, ils m’ont volé. Ils ont abusé de moi. Je veux que justice soit faite. Je ne suis pas un voleur, ni un escroc, encore moins délinquant », lâche-t-il.

Bassératou KINDO
LeFaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 février 2015 à 00:41, par zomkom En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Triste histoire, cependant un bon conseil avant toute affaire involvant plusieurs parties ,il faut singer,signer,signer st resigner des papiers sur qui fait quoi et qui a droit a quoi,si tout a ete fait en ’moonree’ alors je ne peux que lui souhaiter bonne chance !

  • Le 11 février 2015 à 03:01 En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Jalousie burkinabe ; et on veut des entrepreneurs nouveaux ; Cyril faut pas lâcher ; je connais d’autres personnalités qui aiment mettre les bâtons dans les roues des autres ; tout seulement parce que eux ou leurs parents n’ont pas réussi la même chose. J’ai vu pareil dossier d’injustice déposé contre le ministre de la culture Baba HAMA. et c’est pendant. Mais les avocats le guettent. Merci pour cette communication ; on aura raison un jour de faire le pire dans ce pays. Merci Cyril ; ! Sigue ! A punta de andar por eso, saldràs bordado ! Sigue !

  • Le 11 février 2015 à 04:03, par Kadi la Bonne En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Heummmm c’est le BURKINA Faso. Le parcours de ce monsieur est très trouble. Des commandes qui n’arriveront jamais au port ????? Heummmm . A t’il depose une plainte contre son fournisseur espagnol ? Sache que pour faire les affaires petit soit il c’est le sérieux qui compte. Bonne chance et surtout les Bassolet n’ont pas besoin de ta publicité.

  • Le 11 février 2015 à 04:31, par Tapsoba®(de H) En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    N est-ce pas la meme affaire dont avait fait échos en juillet 2013 dans www.evenement-bf.net/spip.php?article642 ? Elle y est plus détaillée avec les memes personnages dont le frère du ministre Bassolet.

  • Le 11 février 2015 à 06:08, par vsl En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Je me rappel de cette affaire écrit par newton hamed Barry donc Djibril bassole ne sera jamais président ici sinon son frère prospere sera pire que François compaore

  • Le 11 février 2015 à 09:11, par cherine En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    voilà le pbm des burkinabè tjrs avoir confiance aux parents d’une personnalité. si seulement vous saviez que souvent les autorités ne sont pas au courant des faits et gestes de leur parents.
    Il faut plutôt chercher à rencontrer le ministre au lieu de t’exposer. Écris pour demander audience. le ministre ou ses directions techniques te recevra et on n’en parlera plus Cyril.

  • Le 11 février 2015 à 09:25, par Jespere En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Exact. Cest le même recit dont l’événement a fait échos l’année dernière. Pour protéger son frère l’ancien ministre présidentiable a trouvé une place de travail dans une de nos représentations diplomatiques en Europe.Pauvre cyril !!!!!! On est avec toi et continue ta lutte car on en tiendra compte au moment opportun
    Le poisson ne pourrit jamais par la tête.

  • Le 11 février 2015 à 10:04, par Vsat En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Qu’est-ce que vous croyez ? Un général qui lorgne le fauteuil présidentiel ne s’embarrasse pas de ces histoires à la c...En réalité, la formation militaire s’accommode difficilement de la politique politicienne. Si donc vous voyez un milo qui cherche à être président, fuyez-le comme la peste car s’il y parvient, il fera au bas mot ce que Blaise a fait.
    L’affairisme de ces gars ne date pas d’aujourd’hui. Ce qui me fait réellement sourire, c’est que Sounkalo a cru faire de bonnes affaires en traitant avec le frère du ministre. Si ç’avait marché, il allait bombé la poitrine et peut-être narguer les autres en disant à qui veut l’entendre qu’il "connait des gens dans ce pays là". Il a voulu s’allier à plus grand et voilà la fin de son rêve.
    Si j’ai un conseil à lui donner, c’est de lui dire de rentrer chez lui, chérir sa femme si elle vit toujours avec lui et réfléchir à un autre projet pendant qu’il est temps. Il peut devenir honnête agrobusinessman ou simple cultivateur car ce qui est sûr la terre ne ment pas.
    Quant à cette affaire d’import-export, qu’il laisse tomber car je suis sûr que ses faux alliés ont pris toutes les précautions si bien que même la justice ne pourra rien faire pour lui.

  • Le 11 février 2015 à 10:15, par Vsat En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Qu’est-ce que vous croyez ? Un général qui lorgne le fauteuil présidentiel ne s’embarrasse pas de ces histoires à la c...En réalité, la formation militaire s’accommode difficilement de la politique politicienne. Si donc vous voyez un milo qui cherche à être président, fuyez-le comme la peste car s’il y parvient, il fera au bas mot ce que Blaise a fait.
    L’affairisme de ces gars ne date pas d’aujourd’hui. Ce qui me fait réellement sourire, c’est que Sounkalo a cru faire de bonnes affaires en traitant avec le frère du ministre. Si ç’avait marché, il allait bombé la poitrine et peut-être narguer les autres en disant à qui veut l’entendre qu’il "connait des gens dans ce pays là". Il a voulu s’allier à plus grand et voilà la fin de son rêve.
    Si j’ai un conseil à lui donner, c’est de lui dire de rentrer chez lui, chérir sa femme si elle vit toujours avec lui et réfléchir à un autre projet pendant qu’il est temps. Il peut devenir honnête agrobusinessman ou simple cultivateur car ce qui est sûr la terre ne ment pas.
    Quant à cette affaire d’import-export, qu’il laisse tomber car je suis sûr que ses faux alliés ont pris toutes les précautions si bien que même la justice ne pourra rien faire pour lui. Il faut savoir que vous pouvez avoir raison dans les faits ou selon le bon sens sans avoir raison en justice. La justice fonctionne avec des preuves palpables.C’est l’exemple d’un voleur de bouteille de gaz qui escalade le mur et parvient à déposer le matériel dans sa maison. Faute d’identification, de preuves, et de témoins (qui l’aurez vu entrain de détaler avec la même bouteille par exemple), vous ne pourrez pas compter sur la justice pour vous ramener votre bouteille

  • Le 11 février 2015 à 10:17, par Vsat En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Qu’est-ce que vous croyez ? Un général qui lorgne le fauteuil présidentiel ne s’embarrasse pas de ces histoires à la c...En réalité, la formation militaire s’accommode difficilement de la politique politicienne. Si donc vous voyez un milo qui cherche à être président, fuyez-le comme la peste car s’il y parvient, il fera au bas mot ce que Blaise a fait.
    L’affairisme de ces gars ne date pas d’aujourd’hui. Ce qui me fait réellement sourire, c’est que Sounkalo a cru faire de bonnes affaires en traitant avec le frère du ministre. Si ç’avait marché, il allait bombé la poitrine et peut-être narguer les autres en disant à qui veut l’entendre qu’il "connait des gens dans ce pays là". Il a voulu s’allier à plus grand et voilà la fin de son rêve.
    Si j’ai un conseil à lui donner, c’est de lui dire de rentrer chez lui, chérir sa femme si elle vit toujours avec lui et réfléchir à un autre projet pendant qu’il est temps. Il peut devenir honnête agrobusinessman ou simple cultivateur car ce qui est sûr la terre ne ment pas.
    Quant à cette affaire d’import-export, qu’il laisse tomber car je suis sûr que ses faux alliés ont pris toutes les précautions si bien que même la justice ne pourra rien faire pour lui.

  • Le 11 février 2015 à 10:52, par Goodman En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Si on veut que le pays avance, aucun membre de l’ancien parti (CDP) mais aussi de la majorité ne doit être élu président. Un homme loyal et honnête ne marche pas avec des serpents. Seuls des serpents peuvent ramper ensemble, mais là encore, ça dépend de la taille de chaque serpent. Donc, si ils veulent se manger, qu’ils se mangent, mais nous avons le devoir de nous défendre quoiqu’il arrive. Le réveil n’est pas encore achevé, ouvrons bien les yeux pour ne pas se faire surprendre.

  • Le 11 février 2015 à 11:00, par Verité En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Avec ça, on nous demande d’avoir confiance à cette justice ! Mon frère, cherche la justice de Dieu, elle ne te décevra jamais.

  • Le 11 février 2015 à 11:17, par l’observateur En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Si je comprends bien , il ya 02 affaires ( commande de marchandise non arrivée au bon port et affaire implicant un parent de l’ex ministre BASSOLE ) . Pour la première affaire comment ça se passe , il n’explique pas clairement, il doit savoir ou est parti la commande parce que on doit toujours suivre une commande au port d’embarquement ( document du navire , bordereau , une simple information te donne la position exacte du navire , date arrivée ) , une fois au port d’arrivée , un transitaire est désigné pour les formalités , donc la question que je me pose s’agit il d’une escroquerie depuis l’embarquement, d’un faux destinataire , d’un faux transitaire ou autre ,Si tu as les documents , je pense que tu dois poursuivre sans tarder . Pour la deuxieme affaire : Etre mis à l’ecart pourquoi ? parce que y’avait t’il de gros sous à gagner et ses parténaires espagnols , qu’est ce qu’ils disent dans tout ça ? Je pense qu’on doit prendre mon cher frere au serieux parce qu’il ne s’amuse pas .Il faut qu’il est reparation pour lui . Je le soutiens .

  • Le 11 février 2015 à 11:46, par BOBY En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    dit toi que c’est pas facile sinon laisse la mort car elle n est pas la solution ,une fois tomber cherche plutôt a te relever . j’ai subit pire comme bon arriver en 2009 je n’en suis remis du même parcours( abus de pouvoir,prison, misère, souffrance, de passage merci a tante mariam,fati, tonton noufou ,carolle etc ...tout ceux qui me reconnaitrons ) . pour grandir au Burkina, apprend a encaisser les coups. recommence et ça ira car c’est grosse tète que l’on supporte,même les plus gros problèmes passerons.

  • Le 11 février 2015 à 16:47, par l’indigné En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Voilà ce que l’évènement avait écrit en 2013 :

    Siri Sounkalo jeune commerçant quadragénaire exerce
    dans la vente de véhicules. Il est arrivé de Côte d’Ivoire en 2010 où il avait
    espéré pouvoir faire affaire. Pour cause de guerre civile, il dut replier dans
    son Faso natal avec son épouse America Meza d’origine espagnole. Il décide de
    s’installer à Banfora son terroir où il crée JASIM EXPORT, une société d’import
    export de droit burkinabé. Son aventure prendra un tour tragique dès l’instant
    où un gendarme et un juge sont entrés en scène. Récit d’une histoire mafieuse où
    la toge et l’uniforme rivalisent d’ingéniosité.

    L’affaire avait été dès le départ mal engagée.

    Siri Sounkalo obtient un marché de plus de 80 millions. Il propose à ses
    clients l’ouverture d’une lettre de crédit dans une banque de la place. Ces
    derniers, peu habitués à une telle opération qu’ils trouvent très compliquée,
    préfèrent des avances directes. Hésitant au départ, Siri Sounkalo finit par
    accepter pour ne pas perdre le marché. La pratique est générale dans le milieu
    commerçant et Siri décide de se conformer aux usages. Cependant, pour s’entourer
    de précautions, il demande à chacun de ses clients de payer au moins 50% de la
    somme, ce qui va lui permettre de mener à bien l’opération. L’affaire fut ainsi
    conclue, mais les paiements n’ont pas respecté l’accord de départ. Deux des plus
    gros clients ont été en effet les plus défaillants. Le premier dont le montant
    de la commande s’élevait à 34, 5 millions n’a avancé que 4 millions, tandis que
    le second gros client qui devait 21 millions a avancé 8,5 millions. Malgré tout,
    Siri décide de lancer la commande. Son épouse d’origine espagnole s’envole pour
    l’Espagne et réussit à faire embarquer la marchandise dans un container pour le
    port de Téma. Pendant ce temps, Siri explique à ses clients les conditions de
    transit de la marchandise au port et les risques encourues si elle n’est pas
    enlevée à temps. Pour cela, il faudra solidairement réunir 8 millions. Il ajoute
    qu’il apportera lui aussi une contribution. Une somme de 3 millions est aussitôt
    dégagée pour ce faire. Pour rassurer ses clients, il leur propose de signer un
    document fixant les obligations contractuelles.

    Tout se gâte à partir de là
    Dans la même soirée, la gendarmerie
    débarque au domicile de M. Siri, sur plainte d’un des clients. Absent de son
    domicile, M. Siri se rend à la gendarmerie dès qu’il est informé. Il y prend
    connaissance de l’objet de la plainte. A son tour, il explique la situation au
    pandore et l’informe de l’établissement en cours d’un contrat de vente.
    Effectivement, dès le lendemain, les contrats sont signés au bureau du greffier,
    un certain Barry. Mais les 8 millions de francs nécessaires pour sortir les
    marchandises du port ne sont pas réunis. Quand Siri reçoit l’avis sur l’arrivée
    des véhicules au port de Téma, il invite deux des clients à embarquer avec lui
    pour aller constater. Ces derniers refusent mais soutiennent néanmoins qu’ils
    paieront quand la marchandise arrivera à Banfora. Pendant ce temps, les avis des
    autorités portuaires s’accumulent. Quand Siri se décide à y aller seul, c’est
    pour constater que le container a été réquisitionné et mis aux enchères. Il
    informe alors les clients et le greffier de la situation. Pour les clients, il
    n’y a pas débat, Siri doit rembourser. Siri de son côté estime que s’il doit
    rembourser, la justice doit dire son mot pour établir les responsabilités. Une
    procédure trop longue aux yeux des clients. Ils saisissent un gendarme de
    service qui met en branle une procédure sommaire. Absent de Banfora, c’est le
    petit frère de Siri qui fera les frais. Il est immédiatement arrêté. De Ouaga où
    il se trouvait, Siri est informé. Il prend aussitôt la route pour se rendre à
    Banfora. Aux environs de Péni, il reçoit un coup de fil de son épouse qui lui
    dit que des gendarmes en civil sont en train de fouiller la chambre d’hôtel
    qu’elle occupe avec son fils. Un des gendarmes se saisit du téléphone de madame
    et annonce à Siri qu’ils amèneront sa femme à la brigade. M. Siri fait demi-tour
    et reprend la route de Ouagadougou. Il retrouve effectivement sa femme et son
    enfant retenus à la brigade de Boulmiougou. Siri est aussitôt arrêté et remis à
    une équipe de gendarmes dépêchés de Banfora qui le ramènent et l’enferment en
    cellule.

    Le commandant de brigade et le président du TGI
    Le lendemain, c’est
    le commandant de brigade qui le prend en charge. En justicier, il est décidé à
    obtenir le remboursement des sommes dues aux clients. Il demande à M. Siri
    pourquoi, il n’a pas remboursé ses clients. Ce dernier lui répond qu’il attend
    que la justice se prononce sur l’affaire. Qu’à cela ne tienne. Siri est enfermé
    en cellule et au bout de trois jours, il commence à craquer. Il propose 10
    millions au CB comme début de remboursement. C’est niet. Le CB réclame 20
    millions. Je n’ai pas cette somme répond Siri. 15 millions alors, consent le CB.
    Ce sera finalement 13 millions que M. Siri remettra au commandant de brigade. Le
    paiement effectué, Siri est malgré tout reconduit en cellule. Pourquoi alors que
    j’ai accepté de payer, s’indigne t-il auprès du gendarme ? Il faut rendre compte
    au juge mais aussi aux clients. A 21 heures, on fait sortir Siri de cellule sur
    ordre du président du TGI qui dit-on demande à le voir. Une connaissance de Siri
    l’informe qu’il sera accompagné chez le juge par son bras droit, un certain
    Ablassé Dialla. Tout semblait avoir été parfaitement mis au point. La rencontre
    avec Ablassé Dialla aura lieu au maquis le Consensus. C’est là que les termes du
    marché seront dévoilés. Contre sa liberté, le juge demande trois millions
    explique Ablassé. Siri comprend vite la situation et décide de coopérer. Je n’ai
    pas les trois millions s’excuse t-il mais je vais vous faire des propositions.
    Un : vous prenez un million cette nuit avec un chèque de deux millions à toucher
    dès demain. Deux : Je vous signe un chèque de trois millions à toucher dès
    demain. Trois : Vous me libérez, je touche moi-même les deux millions et je vous
    les remets. Vous avez donc trois options. C’est la première option qui a été
    retenue. Un chèque de 2 millions a donc été établi au nom de M. Ablassé Dialla,
    plus le million remis en liquide. Les choses étant ainsi faites, Ablassé voulut
    prendre congé pour rejoindre le juge, mais Siri s’oppose en exigeant de se
    joindre pour la remise de l’argent. Ablassé ne put s’opposer à cette exigence de
    bon sens. Ils embarquent ensemble pour le domicile du juge où la somme liquide
    lui est remise main à main. Quand au chèque, instruction fut donnée à Ablassé
    par le juge de le toucher dès le lendemain. (voir fac-similé du chèque). Le
    groupe retourna vers un kiosque où les attendait un gendarme chargé de veiller
    au grain. Ce dernier reconduit Siri à la brigade où il est remis en cellule, au
    motif que le chef n’est pas là. Le lendemain, le CB fit sortir Siri de cellule
    et lui demande si les choses se sont bien passées avec le juge. Siri répond par
    l’affirmative. Et moi, poursuit le CB ? J’ai besoin d’une Mercedes. Celle que
    j’ai est fatiguée. Mais où trouver une Mercedes se désole Siri ? Même si c’est à
    Bobo répond le CB. Siri accepte le marché mais le CB méfiant exige des
    garanties. Il propose de retenir la Land Cruiser de Siri, ce que ce dernier
    refuse catégoriquement. Il finit par prendre son passeport. Une fois à Bobo,
    Siri retrouve un de ses amis commerçant qui accepte de l’aider à acquérir une
    Mercedes C 200 (c’est le choix du CB !). Le véhicule acquis, le CB se déplace
    lui-même à Bobo pour en prendre possession. La livraison a lieu dans une des
    stations Access oil du boulevard Chalon en Champagne à Sarfalao. Le lendemain,
    le CB se rend au bureau de Siri pour réclamer le dossier du véhicule en vue des
    formalités d’usage. Siri refuse de le lui remettre tant qu’il ne verra pas le
    bout de la saga. C’est quand ce bout lui demande le CB ? Dans huit mois, c’est
    le délai que j’ai donné pour rembourser les clients.

    Rebondissement dans l’affaire
    Alors que Siri croyait qu’il était
    entendu qu’il disposait de 8 mois pour rembourser les clients, son frère qui
    réside à Banfora lui apprend qu’il doit répondre devant la justice le 18 (nous
    sommes en septembre 2012). Siri appelle Dialla Ablassé le fameux bras droit du
    président du TGI pour comprendre. Renseignement pris par ce dernier, c’est le
    juge qui désire le rencontrer, en présence de ses clients. Dans ce cas dit alors
    Siri, il me faut un avocat. Ablassé le rassure. Il s’agit d’une simple rencontre
    entre lui, le juge et les clients pour des arrangements. Pour ne pas être seul,
    Siri décide d’aller chercher le bras droit du juge à Ouaga. Ils passent une nuit
    à Bobo. Une chambre est même retenue pour ce faire à l’hôtel Palace au frais de
    Siri pour son hôte. Le lendemain, ils prennent la route pour Banfora. Chemin
    faisant, au cours du trajet, le téléphone de Dialla sonne. C’est le président du
    TGI qui demande encore quelque chose murmure Dialla. Il dit qu’il n’est pas seul
    dans l’affaire. Jamais, plus jamais, maugrée Siri d’un ton énervé. Arrivé au
    palais de justice, Ablassé refuse curieusement d’entrer dans la salle
    d’audience. Etait-il au courant de ce qui se tramait ? C’est ainsi, sans qu’il
    ne connaisse vraiment l’objet de sa convocation, que Siri s’est retrouvé à
    l’audience du tribunal qui devait le juger. A la barre, sans avoir reçu au
    préalable de citation et sans avocat, les carottes étaient bien cuites pour
    Siri. A l’appel de son dossier, Siri devait répondre à une et une seule
    question. A-t-il pris de l’argent oui ou non avec les plaignants ? Oui répond
    Siri. Sentence immédiate : un an de prison. Dossier suivant. Quand il veut
    s’expliquer, on lui rétorque le nombre de dossiers au rôle. Mandat de dépôt à
    l’audience. Siri se retrouve donc prisonnier à la maison d’arrêt. Voilà comment
    une affaire commerciale s’est abusivement retrouvée au pénal parce qu’un
    gendarme et un juge l’ont voulu ainsi. Pourquoi avoir jeté un homme en prison
    qui avait finalement reconnu sa dette envers ses clients, qui avait avancé 13
    millions en guise d’avance et qui a donné 8 mois pour solder sa dette ? A quoi
    auraient donc servi les 13 millions ? Selon des informations recueillies sur
    place, les clients n’auraient rien reçu.

    La corruption bat son plein à la maison d’arrêt
    En prison, Siri est
    en proie à de violents ennuis gastriques. Mais des consignes sévères sont
    données aux GSPs : C’est un homme dangereux, il faut rester vigilant pour ne pas
    qu’il prenne la fuite. Toutes les demandes d’audience adressées au procureur
    formulées par Siri sont restées sans suite. Malgré ses douleurs gastriques de
    plus en plus insistantes, les GSP ne se décident pas à le faire soigner. Il
    insiste pour voir un toubib à Bobo conformément à la prescription faite lors
    d’une précédente visite à l’hôpital de Banfora. La fibroscopie devait être faite
    à Bobo. On lui fait comprendre qu’il doit payer pour aller à Bobo. Combien
    interroge Siri ? 125 000 F répond un GSP qui se présente comme chef de sécurité.
    Au cas où l’examen nécessite une hospitalisation de plus d’une journée, il doit
    payer 1 100 000FCFA. Retenez que pour avoir le droit de se faire examiner à
    l’hôpital de Banfora, le chef sécurité avait exigé pour lui-même, 100 000F. Siri
    avait du casquer. Mais à voir la tournure des choses, Siri comprend qu’il ne
    sortira pas vivant de la prison. Ses ennuis de santé sont en train de
    s’aggraver. Il est de nouveau conduit à l’hôpital de Banfora. Il retrouve une
    fois de plus, la même dame qui lui avait prescrit la fibroscopie. Elle s’énerve
    devant la mauvaise foi manifeste des autorités pénitentiaires. Mais accepte
    néanmoins d’établir une nouvelle ordonnance, sans doute des calmants Séance
    tenante, Siri donne 10 000F à son frère qui était présent, pour le produit en
    pharmacie. Le GSP s’interpose : on a reçu l’ordre de ne pas soigner ce monsieur.
    La dame menace et les tient pour responsables de ce qui adviendra à Siri. Il est
    ainsi reconduit sans soins à la prison. Une semaine après, il s’évanouit sous le
    coup de ses douleurs. Un prisonnier alerte l’épouse de Siri. Celle-ci arrive
    d’urgence à la maison d’arrêt. On refuse de la laisser rentrer. De l’extérieur,
    elle appelle les pompiers qui arrivent et l’évacuent d’urgence vers le même
    hôpital. C’est à nouveau la même infirmière qui est au poste. Elle refuse
    d’intervenir, rappelant ce qu’on lui avait lancé à la figure. " Ramenez votre
    malade puisque vous dites qu’il ne doit pas être soigné. " Madame Siri qui
    assiste à la scène supplie la dame. Elle joint le procureur qui se déplace à
    l’hôpital. L’affaire Siri franchit désormais les barrières de la maison d’arrêt.
    On ne peut plus ignorer son état de santé. Le lendemain, le procureur revient
    voir Siri, accompagné du substitut et d’une autre personne. Siri avait retrouvé
    quelques forces. Il en profite pour lui faire le récit de son séjour carcéral.
    Le procureur décide de lui accorder 4 jours de permission pour se soigner. Les
    permissions vont se succéder depuis et Siri en même temps qu’il se soigne, prend
    un avocat. Il obtient la liberté provisoire en février 2013. Pendant sa
    détention, son bureau reçoit la visite nocturne de cambrioleurs particuliers qui
    subtilisent des documents importants (nous y reviendrons dans une prochaine
    édition). Pendant sa liberté provisoire, Siri ne reste pas moins l’objet de
    tracasseries. En effet, des agents de police effectueront plusieurs
    perquisitions à son domicile de Bobo. Celui de son grand frère à Banfora sera
    également perquisitionné. Ces perquisitions seraient commanditées par le
    président du TGI de Banfora. Ces émissaires du juge auraient même menacé
    d’enfermer madame Siri. Motif, elle a demandé qu’on lui montre le mandat de
    perquisition.

    Un acharnement sans fin
    En liberté provisoire, Siri inspire
    manifestement de la peur chez ceux qui l’ont jeté en prison. D’abord le juge. Il
    en veut à Siri de trop parler. Après avoir tenté vainement de rencontrer Siri
    devenu méfiant, il va voir un de ses collègues commerçants pour l’inciter à
    porter plainte contre lui. En effet, Siri reste redevable à ce commerçant auprès
    de qui il avait pris la Mercedes C 200 pour le gendarme. Il n’avait pas tout
    payé. Une partie de la somme avait été payée en liquide et l’autre par chèque.
    Mais le chèque n’avait pas de provision. Nous avons rencontré le commerçant qui
    a confirmé. Le juge n’est pas le seul requérant. Le gendarme aussi l’a vu pour
    qu’il porte plainte contre Siri. L’objectif commun c’est de renvoyer Siri en
    prison pour l’empêcher de parler. Mais l’affaire a largement fuité et le milieu
    judiciaire de la place serait aujourd’hui dans le malaise. Quand au CB, il a
    retourné le véhicule au commerçant. Nous en avons obtenu confirmation auprès du
    commerçant. Il n’a pas obtenu qu’on lui remette le dossier. De plus, l’affaire
    est en train de se gâter. Dernière escroquerie, le CB exige que le commerçant
    lui rembourse 200 000F. Il aurait dépensé dans la réparation de la Mercedes.
    Mais il ne présente aucune facture au commerçant. Le commerçant a bien sûr payé
     ! Quand à Siri, il a fait appel de son jugement et attend que son dossier soit
    inscrit au rôle.

    Par Germain B.
    NAMA

  • Le 11 février 2015 à 18:35, par l homme integre fache En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    J avoue ne rien comprendre dans la 1ere affaire.

    L’épouse de Cyril se rendra en Espagne pour l’achat de la marchandise qui devait arriver au Burkina via le port de Tema au Ghana. Malheureusement, déplore-t-il : « depuis l’arrivée de la marchandise à Tema nous n’avons plus eu de nouvelles. Nous avons poursuivi en vain sans avoir eu gain de cause

    Avant l arrivee de la marchandise (en l occurence des voitures), vous devez avoir recu des connaissements(Bill of loading) que vous remettez a votre transitaire.De qui n avez vous pas de nouvelles ?Du transitaire ?En ce moment, il faut le poursuivre au Ghana.
    Tel que je connais le port de Tema, une marchandise ne disparait pas aussi facilement.
    Bref, cette histoire me semble pas tres clair, j aimerais voir plus clair pour me prononcer

  • Le 12 février 2015 à 05:03, par PAYSAN En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Pour ma part Mr Cyril Sounkalo n’est rien d’autre qu’un dangereux ESCROC auquel il faudrait au plus vite possible ramener en PRISON cette histoire de marchandises perdues au Ghana n’a ni queue ni tete ce MAUDIT ESCROC et sa femme ont tout organisé aux fins d’abuser de la confiance des ses naifs commerçants pour les escroquer sinon comment expliquer qu’une personne ayant l’esprit de commerçant ait refusé de débourser 8.000.000 millions pour aller sortir sa marchandise depuis le Ghana et que cette meme personne ait pu durant son séjour en prison avoir de surcroit 13.000.000 pour rembourser à ses créanciers ? et en plus 3 millions pour corrompre un juge.

  • Le 12 février 2015 à 14:56, par Alexio En réponse à : Cyril Sounkalo ancien immigré en Espagne : « Faute de justice, je préfère mourir »

    Pourquoi toujours les fres des de nos Ministres sont enfouient dans les affaires louches. Un Burkinbe qui veut monter ses affaires dans pays pour son developpement des gens mal intentiones viennent sans autres proces voles des idees, te faire chanter toute ta famillle parceque son frere est un Ministre. FUCK YOU. IL nest pas ministre pou votr famille mais pour la nation entiere.

    Malheusement le pouvoir a cultuver cette inculture d expropriation des biens a autrui avec la methode forte. les intimidations. le traffique d influence, la corruption. Etc.

    Pourquoi l enenmi du Burkinabe est le Burkinabe danse contexte ? Apres une traversee du desert, en retour dans ton pays pour creer des individus malsains sans scrupules veulent te tuer par ta sincerite ?

    Voila pourquoi on nest classe parmi les plus pauvres du monde. On construit pas une nation dans la magouille. C est comme un chateau de sable.

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