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Nominations au ministère de la Fonction publique : « Transition ne veut pas dire couche-toi, on t’égorge et tu ne réagis pas » dixit Bazié Bassolma

Publié le mercredi 11 février 2015 à 00h08min

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Nominations au ministère de la Fonction publique : « Transition ne veut pas dire couche-toi, on t’égorge et tu ne réagis pas » dixit Bazié Bassolma

Ses dernières nominations dans le département la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale ont provoqué une levée de boucliers. Ce qui lui a valu une sortie à l’occasion d’une conférence de presse pour s’expliquer. Le Pr. Augustin Loada, est accusé d’avoir « transvasé » le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) dans son nouveau point de chute, alors que les « intrus » appelés ne sont pas des agents de la Fonction publique. Lors de sa conférence de presse du 6 février dernier, le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) s’est prononcé sur le sujet

C’est particulièrement au département de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale que les nominations du Conseil des ministres du 28 janvier 2015 ont été beaucoup critiquées. Pour cause, le nouveau ministre, Pr. Augustin Loada, a appelé ses anciens collaborateurs du CGD à assurer des postes de responsabilité, alors que ceux-ci n’ont jamais été de la Fonction publique.

Pour le secrétaire général du SYNACIT, Hamidou Bélem, le ministre doit avoir une oreille attentive aux critiques. Ce d’autant plus que la Fonction publique est un ministère de dialogue et doit, de ce fait, recevoir tous les partenaires sociaux des autres ministères.

« Il est de son devoir d’écouter ce que les gens disent sur ce qu’il fait, pour avoir des relations apaisées dans le ministère et atteindre les objectifs », a souligné M. Belem. Et quand le Pr. argue que les nominations ont été faites sur la seule base de la compétence, le SYNACIT estime que ce critère à lui seul n’est pas suffisant. En plus des compétences, les nominations doivent tenir compte du climat social. « Est-ce intéressant d’aller prendre des compétences pour les nommer pendant qu’à l’interne, les gens grouillent ? Il faut allier compétences et management à l’interne », a-t-il poursuivi.

D’ailleurs, le secrétaire général du SYNACIT se demande si les compétences manquent au ministère de la Fonction publique, au point de nécessiter un « parachutage ».

Le Secrétaire général de la confédération générale du travail (CGT-B), présent à la conférence de presse pour soutenir ceux qu’il a appelés « la police et la gendarmerie du monde du travail » a, pour sa part, été plus tranchant. Pour Bassolma Bazié, ces agissements venant d’un connaisseur du droit est incompréhensible. « (…) on aurait pu comprendre que ce soit des politiciens qu’on parachute et qui ne comprennent pas la loi, que ce soit des militaires qu’on parachute et qui ne comprennent pas la loi. Mais, quand on met des hommes de loi à la tête d’une institution qui se comportent ainsi, c’est dommage… », s’est-il offusqué. Il regrette que face à ces dérapages, « Quand on parle…on dit que tu veux t’en prendre à la Transition ».

Toujours avec le sens de la formule, le secrétaire général de la CGT-B rempile, « Transition ne veut pas dire couche, on t’égorge et tu en réagis pas ».

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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