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Gilbert Ouédraogo, président de l’ADF/RDA : « Aujourd’hui, ma préoccupation, ce n’est pas la question politique »

Publié le lundi 9 février 2015 à 22h01min

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Gilbert Ouédraogo, président de l’ADF/RDA : « Aujourd’hui, ma préoccupation, ce n’est pas la question politique »

Accompagné d’une importante délégation, le président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) a été reçu en audience par le Mogho-Naaba dans la matinée du lundi 9 février 2015. A sa sortie d’audience, Gilbert Noël Ouédraogo dit être venu demander « conseils » tout en déclinant sa position par rapport à l’activité politique du moment.

Le parti de l’éléphant ressort ainsi sa tête de l’eau, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 dont les affres l’avaient plongé dans une léthargie. En effet, précise Gilbert Ouédraogo, « Depuis les événements, nous avons préféré observer une période de réflexion, d’introspection, une période de recueillement, par rapport à ce qui s’est passé ».

Et l’audience du jour constitue, à en croire le président du parti, le premier acte après cette période sombre. Une audience voulue pour demander « conseils » et « bénédictions ». Des conseils « abondamment » reçus et qui, aux dires de Gilbert Ouédraogo, « peuvent aider » le parti à « travailler » et à « participer au processus en cours, et faire en sorte que la transition soit un succès ».

Au-delà du succès de cette transition, il importe, selon Gilbert Ouédraogo, « de faire en sorte que les fils et les filles de ce pays se réconcilient, qu’ils travaillent ensemble pour la construction du Burkina Faso ». Dans ce sens, les militants de l’ADF/RDA confient avoir demandé au Mogho-Naaba qu’il « intercède » en leur faveur. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre le président du parti, celui-là même qui, le 30 octobre 2014 (premier jour de l’insurrection), « était certainement quelque part », et dont la préoccupation actuelle est autre que politique. En effet, précise Gilbert Noël Ouédraogo, « ma préoccupation aujourd’hui, ce n’est pas la question politique ».
Du reste, l’activité politique au sein de l’ADF/RDA, est conduite par le premier vice-président du parti, Mamadou Diao Koné à qui, Gilbert Ouédraogo dit avoir demandé dès le 31 octobre, d’assurer l’intérim et de mener des activités, le temps pour lui, le président, « de prendre du recul, de mener la réflexion et l’introspection qui siéent en pareilles circonstances compte tenu de la gravité de la situation ». Depuis lors, Gilbert Ouédraogo dit s’être « inscris dans une démarche de réconciliation et de paix » pour sa « Patrie ».

Pour l’avenir du Burkina…

R épondant à une question relative à l’avenir de son parti, Gilbert Ouédraogo a laissé entendre, « Aujourd’hui, ce qui est important, ce n’est pas l’avenir de l’ADF/RDA ; ce qui est important, c’est l’avenir du Burkina Faso ». Et de promettre, « nous allons apporter notre contribution pour un avenir radieux du Burkina Faso ».
Pour ce faire, aux conseils obtenus auprès du Mogho-Naaba, Gilbert Ouédraogo et ses camarades envisagent ajouter ceux que voudront bien leur prodiguer le Cardinal Philippe Ouédraogo, la communauté musulmane, la communauté des protestants, les personnalités morales du Yatenga, du Goulmou et d’autres localités du pays. La dynamique, précise Gilbert Ouédraogo, est celle de « faire le tour du Burkina pour rencontrer ces personnalités morales pour prendre conseils auprès d’elles ». Nanti des conseils espérés, le parti pourra, selon son président, se « prononcer sur la situation de notre Nation ».

En attendant, le président de l’ADF/RDA a exprimé sa « pensée réitérée », ses « condoléances, et sa compassion aux familles des victimes des événements des 30 et 31 octobre derniers ». Il a également souhaité « un prompt rétablissement aux blessés », avant d’indiquer vouloir « prier Dieu pour que ce qui est arrivé dans notre pays, plus jamais cela n’arrive ».

Fulbert Paré
Lefaso.net

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