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Corps de la Paix américain : Tulinabo Salama Mushingi a rendu visite des volontaires à Guena et à Banflagoue

Publié le samedi 7 février 2015 à 02h42min

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Corps de la Paix américain : Tulinabo Salama Mushingi  a rendu visite des volontaires  à Guena et à Banflagoue

Créés le 1er mars 1961 par le Président John F. kennedy, des volontaires du Corps de la Paix américain continuent de parcourir le monde, en soutien et à la découverte de peuples frères. Les volontaires Charlotte Lane et Chantal Donahue, respectivement à Guena et à Banglagoue dans le Kénédougou ont reçu la visite du représentant de leur pays au Burkina, l’ambassadeur Tulinabo Salama Mushingi. C’était ce jeudi 05 février 2015.

Après avoir fait le tour des treize régions du pays au cours de sa première année au Burkina, l’ambassadeur Tulinabo Salama Mushingi a renoué avec les routes du Faso. Au Kénédougou dans le cadre de son périple de découverte et de contact avec les Burkinabè de l’intérieur, l’ambassadeur des Etats-Unis a marqué deux arrêts à Guena et à Banflagoue. Des localités dans lesquelles on retrouve des volontaires du Corps de la Paix américain.

Créé en 1961 par le Président John F. Kennedy, ce Corps de la Paix est une agence gouvernementale de développement qui a trois objectifs : mettre à la disposition des pays intéressés des hommes et des femmes de nationalité américaine ayant la volonté d’aider ces pays ; Promouvoir une meilleure compréhension du peuple Américain par les peuples des autres pays et Promouvoir une meilleure compréhension des peuples des autres pays par le peuple Américain).
Dans les deux localités du Kénédougou visitées, l’ambassadeur Tulinabo Salama Mushingi a été « adopté » par les populations. Reparti avec un nouveau nom à chaque arrêt, il a expliqué de long en large l’objectif et le but du Corps de la Paix américain. Aux populations, il a demandé d’adopter les volontaires et de travailler à la réussite de la gouvernance locale et centrale.
Venus pour apporter leur expertise et pour « vivre » comme les habitants de leurs localités respectives, les volontaires ont reçu aussi des encouragements. Notons que Tulinabo Salama Mushingi était accompagné par une délégation de son ambassade.

Charlotte filtre l’eau et Chantal enrichit de la bouillie

Heureuses d’accueillir leur ambassadeur, les deux volontaires du Corps de la paix dans le Kénédougou ont fait étalage de leurs expertises à la délégation visiteuse. A Guena depuis une année, Charlotte Lane a été la première à s’illustrer. Grâce à une technique de filtrage de l’eau impropre à la consommation.

En effet, cette américaine s’évertue à promouvoir sa technique de filtrage d’eau assez originale et simpliste. Concrètement, sa technique consiste à écraser et à faire bouillir du charbon de bois, à faire bouillir du sable et du gravillon, séparément. Après cette première étape, le charbon de bois bouilli est déversé dans une sorte de couscoussier. Ensuite vient le sable et le gravillon qui sont superposés dans le même instrument que le charbon (le couscoussier).

Après un temps d’attente, l’eau recueillie de la superposition des trois matières est versée. Cette opération est répétée deux à trois fois avant l’usage définitif. C’est-à-dire la consommation de l’eau impropre qui passera par ce mélange.
A Banflagoue, l’infirmière Chantal s’évertue, quant à elle, à promouvoir de la bouillie enrichie, surtout pour les enfants. Cette bouillie qui aide à combattre la malnutrition a pour composition essentielle de la farine de céréale, du sel, de l’huile, et de l’arachide. De façon indirecte, ces deux techniques sont des méthodes de lutte contre des maladies liées à la malnutrition ou à la consommation d’eau souillée (diarrhée,

Mushingi mange et danse avec les Burkinabè de l’intérieur

Sa simplicité a marqué plus d’une personne. En visite dans le Kénédougou, l’ambassadeur des Etats-Unis s’est imposé par sa simplicité et son approche pour le moins inhabituelle dans nos contrées. Exit les « excellences » interminables et la « brutalité » des gardes rapprochés, il est allé au contact des populations. Il a ainsi consommé de la bouillie enrichie préparée par les femmes de Banflagoue. Un instant auparavant, il esquissait les pas de danse des femmes de Guena. Comme si Ebola et Boko Haram n’avaient jamais existé, l’homme a multiplié les contacts physiques, sans trop se soucier. Mieux, et contrairement à l’argumentaire de certains citadins, il a parlé politique avec les populations de Banflagoue et de Guena. Il a ainsi évoqué la situation nationale et les attitudes à adopter pour une gestion plus efficiente des villages, des villes, des régions et du pays tout entier. Sans faire sortir un seul billet de banque, l’ambassadeur a réussi à transmettre son message aux populations. Indirectement, son séjour au Faso peut être une leçon pour nos « autorités » qui ont parfois du mal à se départir des honneurs et des louanges émanant des « démunis ». Ce qui les pousse à dépenser parfois ce qui ne leur « appartient pas ».

Ousséni BANCE
Lefaso.net

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