Le cauchemar de Marguerite Gouba de la province du Kouritenga est terminé. Elle l’a même rappelé, ce mardi 3 février, lors de la signature du contrat de don de plus de 23 millions de FCFA destiné à l’association Laguem Taaba pour la réalisation de forages. Elle, avec certainement d’autres femmes, qui parcouraient environs 5 kilomètres pour avoir de l’eau potable pourront enfin disposer de ce temps pour une autre occupation méliorative.

En effet, il y a six mois, rappelle l’ambassadeur Masato Futaishi, l’association Laguem taaba portait à la connaissance à la diplomatie d’un besoin crucial d’eau potable dans la province. Les populations, dit-il, semblaient parcourir de longues distances pour avoir de l’eau à boire. Sensible à cette réalité, la diplomatie japonaise n’a pas hésité d’apporter son soutien dans le cadre du programme de coopération financière.

Une assistance, qui, à en croire, le diplomate japonais Masato Futaishi, servira à l’exécution du projet de réalisation de trois forage dans trois communes dans la province du Kouritenga, région du Centre-Est. « Il s’agit essentiellement de la construction d’un forage dans chacune des trois communes que sont Koupéla, Baskouré et Andemtenga dans le but de fournir un accès adéquat à l’eau potable à la population locale », indique l’ambassadeur. L’achat des pièces de rechanges pour les réparations éventuelles et la formation des membres du comité de gestion des forages sont tout compris dans le don. Pour cela, les bénéficiaires qui ont répondu fortement présent à la cérémonie assurent quant à la bonne gestion qui sera réservé à ce joyau.

A travers ce projet, soutient l’ambassadeur, le gouvernement japonais entend apporter sa contribution à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales en accès durable à l’eau potable par la réalisation de points d’eau. Toute chose qui va faciliter « la disponibilité en quantité et en qualité suffisante, de diminuer de manière significative les maladies d’origine hydrique d’une part, et d’autres parts, d’améliorer l’assainissement et l’hygiène ».

Femmes et enfants, principaux bénéficiaires

Ce don japonais, doit, en principe profiter beaucoup plus aux femmes et aux enfants qui sont les plus vulnérables. Et l’ambassadeur ne doute pas un seul instant de la joie que vont manifester ces derniers pour la concrétisation de ce projet. Ainsi, dit-il : « les femmes peuvent consacrer le temps gagné à d’autres activités et les enfants auront plus de chances d’être scolarisés ». Et d’être convaincue que l’impact des forages sur la vie quotidienne des populations va être perçu positivement sur le développement de la région. L’on apprend par ailleurs que l’ambassade du Japon au Burkina n’est pas à son premier geste en matière d’aide dans le domaine de l’accès à l’eau potable.

En effet, appréciant les efforts du gouvernement du Burkina à faciliter l’accès à l’eau dans les zones rurales, dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable, l’ambassadeur informe que le Japon soutient ledit projet pour les régions du Plateau Central et du Centre-Sud à hauteur de 11 millions de FCFA. D’autres projets bénéficie du soutien du Japon comme celui de « Renforcement de la gestion des infrastructures hydrauliques d’approvisionnement en eau potable et de promotion de l’hygiène et de l’assainissement (Progea) » à travers la mise en place d’un mécanisme efficace pour la gestion de l’eau potable, l’entretien et la réparation des points d’eau. L’ambassadeur ne va pas, sans féliciter les membres de l’association, les encourageant du même coup, à continuer de prendre des initiatives à même d’améliorer les conditions de vie des habitants de leur village. « Vos actions visant à assurer la sécurité humaine des populations méritent notre soutien. C’est ce que nous faisons à travers cette assistance financière », laisse-t-il entendre. Un mot qui donne du baume au cœur du président de l’association Christophe Sandwidi qui, a, pour sa part remercié les donateurs pour leur geste qui contribue hautement à la lutte contre la pauvreté.

Ce présent don, souligne le diplomate, a été possible grâce à la compréhension et au soutien des contribuables japonais qui souhaitent sincèrement une coopération fructueuse, axée sur l’éradication de la pauvreté au Burkina Faso. En rappel, l’association Laguen taaba de Kokossé Nabikomé, depuis 14 ans, s’est engagée dans le développement socio-économique et culturel, à lutter contre l’analphabétisme, à promouvoir la santé, l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, l’agriculture, le jardinage au profit des populations de Kouritenga et par diverses formations.

Bassératou KINDO
LeFaso.net