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Transition politique : Les propositions de Zama Ouédraogo pour l’optimisation des ressources publiques

Publié le lundi 2 février 2015 à 21h55min

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Après les événements des 30 et 31 octobre 2014 qui ont vu le départ du président Blaise Compaoré et la mise en place des autorités de la Transition, des décisions politiques majeures ont été prises qu’il convient de saluer, l’essentiel étant de parvenir à des élections transparentes, consensuelles et démocratiques dans notre pays.

Si, de façon résiduelle, certaines décisions des autorités de la Transition ont été plus ou moins contestées par certains, force est de constater que globalement, dans l’ensemble, les autorités de la transition ont toujours fait preuve de sagesse, d’humilité et de compréhension dans les décisions politiques transitionnelles qui ont été, jusqu’à présent entreprises. Il convient de les encourager dans ce sens car nous avons tous majoritairement intérêt à la réussite de la Transition dans notre pays.
En effet, les autorités de la transition se sont toujours montrées ouvertes à la critique et aux suggestions des uns et des autres, et c’est en cela qu’il convient de les féliciter et de les encourager même si toute œuvre humaine est, par nature imparfaite.
Ainsi, si la dissolution du gouvernement de Luc Adolphe Tiao, de l’Assemblée nationale, des Conseils régionaux et municipaux est intervenue dans notre pays, force est de constater que les Ambassadeurs (qui, par principe, représentent le président du Faso, démissionnaire) n’ont pas été concernés par une quelconque mesure idoine de rappel. Il en est de même pour les Consuls généraux et les Consuls généraux-adjoints qui, pour ces derniers font une doublure inutile pour des pays dont les ressources financières sont extrêmement limitées.
Certes, certains ambassadeurs et consuls généraux méritent amplement d’être maintenus à leur poste compte tenu de leurs compétences intrinsèques et leurs efficacités révélées.

Cependant, quelles sont, aujourd’hui, les motivations des autorités de la Transition à laisser certains ambassadeurs et consuls généraux, de même que leurs adjoints en place alors même que très souvent, ces nominations ont été discrétionnaires et résultaient du fait du prince aujourd’hui déchu. C’est un constat alarmant que ces différentes nominations de complaisance grèvent substantiellement le budget de l’Etat par leurs rémunérations colossales et celles de leur personnel pléthorique attitré.
Quelle est aujourd’hui, l’utilité d’un consul général adjoint aux côtés d’un consul général qui fait lui-même un doublon inutile avec l’Ambassadeur en ce qui concerne le cas de Paris ? Aucune.

Enfin, quelle est l’utilité qu’un Ambassadeur du Burkina Faso à Paris soit celui qui est accrédité auprès du Vatican alors que l’Ambassadeur du Burkina Faso en Italie pourrait utilement jouer ce rôle en raison de la proximité géographique ? Il y a peut-être une raison politique ou diplomatique qui gagnerait à être connue par le grand public. Celui de Paris couvre aussi l’Espagne et le Portugal.

Si le slogan à la mode actuellement dans notre pays est celui de « rien ne sera plus comme avant », il est dans l’intérêt du budget de l’Etat burkinabè (qui n’est pas du tout reluisant à l’heure actuelle), mais surtout d’une bonne administration des autorités diplomatiques et consulaires que les ambassadeurs nommés par Blaise Compaoré sous le régime du CDP d’Assimi Kouanda soient tous rappelés, et que les ambassadeurs en poste actuellement ne soient pas inutilement doublés par des consuls généraux, eux-mêmes flanqués de consuls généraux-adjoints. Ça en fait trop pour le maigre budget de l’Etat.

Zama Ouédraogo, fonctionnaire à la retraite

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