Jusqu’à présent, ils étaient en moyenne 114 élèves par classe. Un nombre qui rendait difficiles les activités pédagogiques et altérait la qualité des enseignements. Porté par l’association « Bout d’homme Songda », le problème a été soumis à l’Ambassade du Japon par le biais d’un projet. Il a donc reçu une issue favorable, d’où la signature du contrat. Ce don du peuple nippon entre dans le cadre du programme de coopération financière non remboursable du Japon intitulé « dons aux microprojets contribuant à la sécurité humaine ».

73 115 euros soit environ 47 960 500 fCFA, c’est le montant du don qui servira à la construction de deux ouvrages. Un premier bâtiment avec un bureau et une bibliothèque à 23 257 100 f CFA. Le second est un bâtiment de trois classes avec un magasin et une cuisine d’un cout de 23 253 400 f CFA.

« Le japon considère que les ressources humaines constituent la première richesse d’un pays et que la valorisation du capital humain est l’un des atouts majeurs pour le développement d’une nation ». C’est ainsi qu’a justifié l’ambassadeur du japon au Burkina, Futaishi Masato. Pour le diplomate, l’éducation occupe une place primordiale dans la formation du capital humain et contribue à réduire la pauvreté et les inégalités. Il a souhaité que les principaux acteurs, élèves, enseignants et parents d’élèves s’impliquent dans l’entretien des infrastructures qui seront réalisées, « afin de les conserver en bon état le plus longtemps possible et d’accueillir ainsi le plus grand nombre d’enfants dans de bonnes conditions ».

Gratitude et reconnaissance au peuple japonais

L’homme le plus heureux, c’était bien Patrice Sawadogo, président de l’association Bout d’homme Songda. Il a traduit sa gratitude et sa reconnaissance à l’Ambassadeur japonais et à travers lui, l’ensemble du peuple nippon. Pour le président, ce don dont son association a bénéficié est un « vrai » témoignage de l’amitié entre les hommes et surtout l’amitié entre les peuples. Il a par ailleurs rassuré que son association « mettra tout en œuvre pour la bonne exécution du projet suivant les instructions de la convention ».

En rappel, c’est le 29 mai 2000 que l’association Bout d’homme Songda a été créée par l’enseignant Patrice Sawadogo. Avec de bonnes volontés et se fondant sur son expérience d’enseignant, il a entrepris de mener des actions en vue d’encourager l’éducation et le maintien à l’école des enfants issus des familles à revenus limités. L’association compte à son actif plusieurs réalisations dans la province de Kongoussi.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net