Le Réseau des organisations de la société civile pour une observation citoyenne des élections (RESOCEL) entend s’investir dans l’accompagnement des différents processus électoraux à venir. Toute chose qui contribuera à la réussite de l’organisation d’élections démocratiques, transparentes et sans violences dans notre pays. L’enjeu est devenu encore plus important suite à l’insurrection populaire qui a conduit au départ précipité du régime de Blaise Compaoré. Désormais, les différentes forces en présence se valent. Il y a donc lieu de craindre la résurgence des tensions électorales qui pourraient conduire à la persistance de la crise socio politique.
Cette plateforme est née après une formation de cinq jours, ponctuée d’échanges avec les partenaires potentiels notamment la CENI (Commission électorale nationale indépendante), le CNT (Conseil national de la transition), l’Union européenne… et plusieurs autres acteurs impliqués dans l’organisation des élections à venir. La formation sur le monitoring des élections était assurée par l’Institut panafricain de Gorée.

Accompagner le processus électoral de bout en bout

19 organisations de la société civile venues de 11 régions du Burkina étaient effectivement présentes pour la mise en place du RESOCEL. Mais, à terme, ce réseau devrait compter plusieurs centaines d’organisations membres, afin de réussir le maillage du territoire national. En clair, il y aura deux organisations au niveau de chaque région, deux au niveau de chaque province et deux au niveau de chaque commune.
Le RESOCEL se donne pour objectif l’accompagnement des processus électoraux à travers des actions de sensibilisation, de mobilisation citoyenne, de formation, d’observation électorale, de monitoring, d’information, de plaidoyer et de lobbying à l’endroit de diverses parties prenantes.

« Avec la crise que vient de traverser le Burkina, l’enjeu devient plus délicat. Notre rôle, c’est de pouvoir être en synergie d’action sur le terrain, accompagner la CENI qui a en charge d’organiser les élections durant les trois phases du processus électoral », soutient Siriki Naon, coordonnateur du réseau, par ailleurs président de l’association Jeunesse espoir d’Afrique, initiatrice de la mise en place de cette plateforme. Le RESOCEL entend suivre le processus de bout en bout, c’est-à-dire de l’enrôlement des électeurs aux scrutins. Il entend aussi s’intéresser au bilan des financements. Sans toutefois faire le gendarme.
« Simplement, nous souhaitons accompagner le processus, de bout en bout, de sorte que les résultats puissent être acceptés de tous les burkinabè », précise Siriki Naon.

Moussa Diallo
Lefaso.net