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Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

Publié le jeudi 22 janvier 2015 à 23h22min

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Le 17 janvier 2015, des attaques ont été perpétrées contre des campements peuls dans la commune de Pama, dans la Région de l’Est. Leurs habitations, récoltes, biens, bétail… ont été saccagés, incendiés, ou volés. On compte plus de 1300 déplacés et un mort (une personne âgée atteinte par les flammes). Malheureusement, Pama est loin d’être un cas isolé. Ces représailles contre la communauté Peule tendent même à se généraliser à travers le pays ces dernières années.

Tenez ! De 2012 à aujourd’hui, on dénombre une quinzaine d’actes similaires contre la même communauté, avec plus de 100 morts enregistrés. Dans la lettre ouverte ci-après, l’association Tabital Pulaaku Burkina condamne cette« chasse à une communauté du Burkina Faso » et invite à « éviter l’amalgame et la stigmatisation ». Elle appelle le Premier ministre et les autorités à se pencher sérieusement sur le problème, avant qu’il ne soit trop tard.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Le 17 janvier 2015, des attaques ont été perpétrées contre des campements peuls dans la commune de Pama, dans la Région de l’Est. Ces attaques font suite à une agression d’un homme d’un certain âge par de jeunes bandits qui ont été identifiés comme étant de la communauté peule. Après l’arrestation de deux des bandits par la gendarmerie nationale, des bandes organisées ont décidé de s’en prendre à la communauté peule de la Commune de Pama. Ainsi, des personnes (les Peuls uniquement) ont été attaquées, leurs habitations, récoltes et animaux ont été saccagés, passés aux flammes et pillés.
L’association Tabital Pulaaku Burkina condamne ces attaques dont l’objectif n’était rien d’autre que la chasse à une communauté du Burkina Faso ; sinon, comment comprendre que pour un problème d’insécurité dans la Région de l’Est (problème reconnu comme particulièrement très préoccupant dans cette zone) une communauté soit indexée et attaquée ? Les bandits, les voleurs, les coupeurs de route et autres malfaiteurs du Burkina sont- ils issus de la seule communauté peule ?

Il faut éviter l’amalgame et la stigmatisation !

Par ailleurs, ces attaques et violences ne sont pas des actes isolés au Burkina.
En rappel : sans être exhaustif, les cas les plus connus ont donné lieu aux drames ci-après :
1- Commune de Pama (janvier 2015) : suite à un problème d’insécurité, la communauté peule des villages de la Commune de Pama est attaquée, et massacrée ; leurs habitations, récoltes, biens, bétail…. sont saccagés, incendiés, volés ; +1300 déplacés à Kompienga ;
2. Commune de Tiébélé (juillet 2014) : suite au décès d’un agriculteur (OUENA Kané) dans son champ, la famille de Seydou DIALLO a été attaquée et massacrée par une foule de villageois ; décompte macabre : 4 enfants tués à l’arme blanche « dépecés » et/ou lapidés à mort, les autres membres de la famille blessés (« 3 jeunes Burkinabè Peulhs ont été « dépecés », 1 autre a été « lapidé à mort » (in Le Quotidien n°1111)) ;
3. Commune de Mané/Kaya (avril 2014) : suite à une bagarre pour une question de vol d’animaux, la communauté peule est attaquée, leurs habitations incendiées, leur bétail tué ou volé ; l’âne volé a été retrouvé à Ziniaré (le voleur et le receleur ne sont pas des Peuls) ;
4. Tendangou/Pama (janvier 2014) : violentes réprésailles sur toute la communauté peule de Tendangou/Pama entrainant 421 réfugiés à Pama après le décès d’un paysan suite à une bagarre avec un éleveur. Des centaines d’enfants et de femmes, des personnes âgées chassés de leurs maisons incendiées, des animaux volés et/ou abattus, des récoltes brûlées, etc.
5. Diébougou (novembre 2013) : suite à une bagarre autour d’un champ, 01 mort (un éleveur égorgé), une victime de tirs à balles, 03 personnes disparues (une vieille femme de 89 ans et ses deux filles de 58 ans et 52 ans), 84 déplacés à Diébougou, des greniers brûlés, des animaux tués et disparus, etc.
6. Zabré (décembre 2012) : 07 morts, dont 06 Peulhs tués et brûlés et enterrés dans une fosse commune ; +1400 déplacés, des centaines de sacs de céréales brûlés, des maisons détruites, des animaux disparus.
7. Gaoua (août 2012) : suite à la disparition d’un jeune enfant (retrouvé mort), la communauté peule est attaquée : 06 morts dont 03 Peulhs, des habitations incendiées, des centaines de personnes déplacées à Bobo Dioulasso et des centaines d’animaux disparus ;
8. Passakongo (Dédougou, avril 2012) : suite à une bagarre entre des individus, la communauté peule est attaquée : leurs maisons sont détruites, leurs animaux tués et/ou volés, leurs biens pillés ;
9. Kantchari, 01 mort, plusieurs dizaines de blessés et des milliers de sinistrés, des animaux disparus ;
10. Saré Peulhs (Gombousgou, juillet 2012) : 04 blessés, des cases incendiées ; des millions de francs CFA perdus dans les incendies, des animaux abattus et disparus ;
11. Sari (zone frontalière avec le Mali) : + 100 personnes tuées, des habitations détruites et saccagées, des animaux disparus ;
12. Tiankoura : 2 agriculteurs décédés en détention, 10 peulhs tués en représailles, des habitations détruites, des animaux disparus ;
13. Perkoura (Poni) : 14 morts, 800 sinistrés, 3000 animaux tués ou disparus ;
14. Gogo (Zoundwéogo) : 3 morts, 2642 sinistrés et 197 cases incendiées, des centaines d’animaux disparus ;
15. etc.

Tabital Pulaaku Burkina constate avec consternation la généralisation de ces violences et actes barbares sur la communauté Peule et appelle les autorités à se pencher sérieusement sur le problème.

EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,
Notre association apprécie les efforts fournis par les différents départements ministériels concernés pour venir en aide aux victimes. Elle suit également avec beaucoup d’intérêt les actions engagées par la justice dans le traitement de certains dossiers.

Tabital Pulaaku Burkina voudrait attirer l’attention de tous les acteurs soucieux de la recherche de solutions durables à ces graves crises, et au premier chef, les autorités Burkinabè sur la nécessité de mener les actions suivantes pour ramener la paix et la sécurité et renforcer la cohésion sociale :
-  Le soutien aux réfugiés pour leur permettre de survivre sur les sites d’accueil en attendant que des mesures adéquates soient prises pour leur retour dans leurs villages ;
-  Le renforcement du dispositif sécuritaire et la prise de mesures concrètes pour sécuriser et préserver la vie des populations qui sont de plus en plus menacées par les bandits et les hors-la loi ;
-  L’ouverture diligente d’enquêtes judiciaires pour identifier toutes les personnes qui seraient impliquées dans les violences, retrouver les auteurs et engager des poursuites judiciaires à leur encontre ;
-  Le dédommagement des victimes qui ont pratiquement tout perdu : (i) toutes leurs récoltes de l’année (des centaines de sacs de céréales brûlés/volés par les assaillants), (ii) leur bétail (volaille, ovins, caprins, bœufs tués et brûlés et/ou volés par les assaillants), et (iii) leurs maisons (détruites et incendiées) ;
-  Le traitement de tout dossier de justice avec équité et transparence afin d’éviter l’amalgame et la stigmatisation d’une communauté ou d’un groupe.
Notre association condamne fermement ces actes barbares de plus en plus récurrents et apparemment prémédités et dirigés contre la communauté Peule du Burkina Faso et invite les autorités à tout mettre en œuvre pour prévenir les tueries et restaurer l’autorité de l’Etat.

Le Président du Bureau Exécutif

Douramane Sidibé

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Vos commentaires

  • Le 23 janvier 2015 à 01:52 En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Résolvons ce grave problème à temps sinon

  • Le 23 janvier 2015 à 06:27, par ouedraogo Boubacar En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Voilà un vrai problème qu’il faut attaqué et que dans le futur Burkina qui se prépare aujourd’hui soit un Burkina de paix un Burkina sans division ni haine

  • Le 23 janvier 2015 à 07:34, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    - TABITAL PULAAKU, n’en restez pas là ! Il faut alerter les Nations-Unies, Amnesty International. Exigez des Nations Unies que les peuls du Burkina soient considérés comme une comunauté minoritaire en danger et un groupe minoritaire et que des droits spécifiques leur soient accordés. Si on n’arrête pas ces expéditions punitives barbares et sauvages contre les peuls, on assistera un jour dans ce pays à une catastrophe du type génocide peul !

    Ce que les gens ne comprennent pas, c’est que sur le plan africain dans l’ensemble, les peuls sont les plus nombreux. Ils sont simplement dispersés à travers plusieurs pays et donc du coup ils sont minoritaires dans tous les pays.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 janvier 2015 à 07:40, par beti En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    CE COMPORTEMENT DES AUTRES ENVERS LES PEULS TROUVE SA SOURCE DANS L’ORGANISATION SOCIALE DES PEULS EUX MÊME. CHACUN POUR SOI ET RIEN POUR SON FRÈRE CONSANGUIN. NOUS LES PEULS NOUS N’AVONS RIEN VU D’ABORD. NOTRE ASSOCIATION MEME PORTE LES GENNES DE LA HAINE ET DE L’EXCLUSION DES AUTRES ET MEME ENTRE NOUS QUI PARLONS LA MEME LANGUE ET AVONS LES US ET COUTUME ENSEMBLE. AVEZ VOUS VU LES AUTRES CREE DES ASSOCIATIONS COMME LA NOTRE AYONS LE SENS DE LA RESPONSABILITE.

  • Le 23 janvier 2015 à 08:39, par le Bobo En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Je suis tout à fait d’avis avec vous car c est devenu très très serieux ce problème. c est un acharnement contre cette communauté, il faut vite agir sinon un jour ça sera trop tard, prenez vos responsabilités et faites quelques choses de concret à l endroit de cette communauté. je suis ecoeuré de voir chaque année le meme problème se poser sans que les autorités ne disent mot sauf à appeler au calme, or sans la justice il ne peut y avoir de calme ni de paix

  • Le 23 janvier 2015 à 09:22 En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Que voulez vous cette communauté fait paître ses bœufs dans les champs des laborieux agriculteurs ? Que voulez vous si les attaque à mains armées avec assassinats sont commis par des jeunes de cette communauté ? Les populations se connaissent.A défaut d’être protégés ou défendus, ils se protègent ou se défendent. Il faut que chaque parent soit responsable de l’éducation de ses enfants. La considération de l’autre, le respect de la vie et le civisme doivent guider nos comportements et nos vies.

  • Le 23 janvier 2015 à 09:38, par Integrity En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Le Bobo,vous pensez que les autorités ne font rien ? Certains de tes parents à plaisanterie sont des récidivistes invétérés.Nous savons tous que dans toute la région de l’Est, c’est eux qui braquent les populations. Constatez qu’ils n’attaquent pas leurs communautés. Toute la bande de Pama à Po, c’est eux. Si bien qu’il faut stationner des gendarmes armés pour accompagner les voyageurs de Po jusqu’à la frontière togolaise. C’est quoi ça ? La justice doit s’appliquer à tous.

  • Le 23 janvier 2015 à 09:41, par Wuroyiretian En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Gôrghô ! Là tu as raison. Ils faut que ces gens sachent et s’en convainquent que, quiconque s’en prend à un peul ou poulotte trouvera les Bôbô sur son chemin. Bobo et ses environs sont très représentatifs du Burkina : Cohabitation pacifique,multi-culturelle, multi-confessionnelle, multi-ethnique... etc, même si certains malins en profitent, exploitent cette chance sans s’y investir.

  • Le 23 janvier 2015 à 10:17, par John En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Tous ces actes comme bien d’autres sont partis de la déliquescence de l’Etat sous le régime passé. Pour garder leurs probables électeurs là où il fallait apporter des réponses "dures" et décourager d’éventuels autres velléités, le pouvoir est allé négocier. Ce qui a renforcé les uns et les autres dans leur légitimité à se défendre eux-mêmes et plus grave à tord. Toute une communauté doit-elle répondre du fait d’un des leurs ? Il est faux d’indexer les seuls peulh comme étant des délinquants même si je suis d’accord que cette partie du pays on en dénombre beaucoup. Dans la même zone une dame d’un certain âge a été identifiée comme chef de gang et arrêtée. Sans avoir vu le visage on peut aisément deviner qu’elle au moins 60 ans. Et elle n’était pas peulh comme plein d’autres. Evitons de stigmatiser et des individus et des communautés, nous sommes condamner à vivre ensemble. Que se passerait-il si tous ces peulh meurtris se retrouvaient et s’armaient ? L’Etat a intérêt à prendre ses responsabilités et les assumer.
    Remarquez : dès qu’on arrête un individu qui est un personnage dans sa communauté même s’il est coupable,(il faut aussi savoir que pour les besoins d’une enquête on peut détenir un individu sans pour autant qu’on ait prouvé sa culpabilité) on assiste à des agressions de policiers, d’incendies de commissariat etc. Les pyromanes ont poussé comme de la mauvaise herbe. Incendier dans ce pays est devenu la mode.
    L’Etat doit-il continuer à regarder saper son autorité de la sorte ? Pour l’instant les actes condamnables de certains sont spontanés. Si rien n’est fait, bientôt nous assisterons à des créations de milices. Que l’Etat arrête d’envoyer toujours des représentants pour tenter de calmer les uns et les autres et donner quelques enveloppes. Ce n’est pas une solution. La preuve.
    Est-ce là le Burkina que nous voulons ? Assurément pas.
    QUE L’ETAT APPLIQUE LA LOI DANS TOUTE SA RIGUEUR TOUT SIMPLEMENT ET SANS ETAT D’AME.

  • Le 23 janvier 2015 à 10:39, par Ahadi En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Mes félicitations à Tabital pour cette interpellation. Ces événements sont de plus en plus fréquents et nous interpellent tous. Il faut que nous évitons de stéréotyper une ethnie. Sans prendre parti, soignons au moins objectif. A l’Est, à mon enfance, ce sont les mossi qui étaient indexés comme voleur à tort ou à raison. De nos jours, les peulhs sont perçus par les autres communautés comme étant surtout les coupeurs de routes. En faisant malheureusement la synthèse des témoignages de ceux qui ont été victimes d’agressions sur les routes il ressort que les coupeurs parlaient peulh ou avaient un accent peulh. Alors, est ce des peulh ou des personnes parlant peulh ? Autre constant, en terme de nombre, on constate selon les présentations faites à la presse par les agents de sécurité que la majorité des coupeurs de route arrêtés sont d’ethnie peulh. Le 3ème point n’ont moins important est que les autres communautés à tort ou à raison, lorsqu’elles ont un différend avec un peulh au niveau de la sécurité, ne croyant plus à l’impartialité de la justice estiment les autorités sont soudoyées par les peulhs. Ces trois éléments expliqueraient cette stigmatisation de la communauté peulh.
    Si le peulh est perçu aujourd’hui comme tel, c’est qu’il y a un problème. Certes, il faut trouver rapidement des solutions aux douloureux événements, mais il faut également faire une analyse objective de ce qui explique le changement de comportement de cette communauté. C’est à ce titre que l’on trouvera des solutions durables pour que les différentes communautés puissent vivres en parfaite cohésion.

  • Le 23 janvier 2015 à 11:06, par SIDNAABA En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Je suis d’accord qu’il ne faut pas resté là à ne rien faire pour cette communauté.Mais je demanderai à l’association TABITAL PULAAKU de mener des sensibilisations beaucoup de sensibilisations et même inculqué une éducation à ses membres dès leur naissance. car quand on fait un pourcentage des délinquants dans nos prisons ,ils sont les plus nombreux.

  • Le 23 janvier 2015 à 11:17 En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Soyons raisonnables et ne cultivons pas la peine

  • Le 23 janvier 2015 à 11:18 En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Soyons raisonnables et ne cultivons pas la peine

  • Le 23 janvier 2015 à 11:58, par le vent En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Association Tabital Pulaaku, il est bien d’interpeller les autorités sur votre situation. Mais il sera mieux aussi de sensibiliser publiquement vos frères pour l’adoption de comportements exemplaires. A ce que je sache l’Association Tabital Pulaaku n’a jamais ménée des activités de sensibilisation de grande envergure comme cette lettre de portée internationale.

  • Le 23 janvier 2015 à 12:02, par jaime les poulottes En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Façon les poulottes sont jolies là avec leur teint clair naturel trait fin et puis yen a qui massacrent ça ?oh la la moi je recherche en tout cas une jolie poulotte mignonne comme ça pour faire de jolies enfants
    je savais pas que les peuls aussi avaient village et qu’ils cultivent même mais c’est le lait ils cultivent ou bien quoi ?comme c’est des gens qui se promènent bcoup la en tout cas c’est bien comme ça on saura ou aller faire pps de nos poulottes

  • Le 23 janvier 2015 à 12:13, par yantiahanli En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Je ne veux pas paraître celui qui met la poudre au feu, mais il faut reconnaître qu’il n’y a pas de fumé sans feu. la plupart du temps ces conflits apparaissent suite au ravage des champs des paysans par les bœufs des peulhs. Convenez avec moi qu’aucun paysan ne peut supporter de voir le fruit de sa souffrance détruit sans réagir. Et moi je pense qu’il n’y a rien de plus criminel que de priver un homme de ce qui le maintient en vie c’est-à-dire son dernier espoir. qui peut alors voir cela sans réagir ? personne ! souvent même quand le berger trouve que le gardien des champs n’est qu’un enfant désarmé et si ce dernier tente de l’interpeller, il fini avec une tête et un corps bien incisé par le coupe coupe du peulh. Alors vous les peulhs, devez aussi vous remettre en cause et chercher à éviter ce qui entraîne les affrontements avec les autres communautés.

  • Le 23 janvier 2015 à 12:22, par Laure choquée En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Chers internautes pourriez vous m’expliquer ce fait que je n’arrive pas à comprendre
    Pourquoi dans de nombreux pays africains (guinée Conakry Cameroun Rwanda etc..) l’ethnie peul est victime de persécutions de brimades et ces situations d’injustices remontent à plusieurs années A quoi sont dû ces problèmes de cohabitations avec les autres ethnies J’ai l’impression (peut être que j’exagère..) que les peuls sont comme les juifs des africains (les mal aimés les potentiels victimes etc)
    Pourquoi les gouvernants des pays restent passifs ????
    Il faut vraiment que les autorités se saisissent de ce problème sinon un génocide n’est pas loin le mot est peut être trop fort mais quand on lit les faits décrits ça y ressemble
    Vite une solution avant que cette minorité brimée ne devienne notre boko haram ..

    Ok allons seulement

  • Le 23 janvier 2015 à 12:35, par KONATE En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Le problème ne se trouve pas du coté des peuhls ni des supposés agresseurs. C’est la justice burkinabè qui est malade dans son ensemble. C’est le déni de justice qui crée des frustrations et la haine entre les communauté. God bless le faso !!!

  • Le 23 janvier 2015 à 12:42, par Homo Sapiens En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Kôrô Yamyélé !

    Il faut savoir qu’après les mossis, le groupe ethnique le plus nombreux au Burkina est bien celui des peuls. les Peuls sont tous sauf une Ethnie minoritaire du Burkina. si une identité doit se dégagé de se pays sur la base du nombre, la coloration en sera très peuls. C’est donc dire que lorsqu’on parle de Burkinabé, on parle de Peuls.

    Arrêtons de stigmatiser les différents groupes ethniques contre lesquels il y a des supposé griefs qui datent de Mathusalem et dont Dieu seul connait le fonds du problème : "telle ethnie est mauvaise..." quand tu demande pourquoi ? personne n’est capable de te répondre c’est à croire qu’on est lié par des mauvais comportements aquis à l’image des singes enfermées dans une cage : .. (Une vingtaine de chimpanzés sont isolés dans une pièce où est accrochée au plafond une banane, et seule une échelle permet d’y accéder. La pièce est également dotée d’un système qui permet de faire couler de l’eau glacée dans la chambre dès qu’un singe tente d’escalader l’échelle.

    Rapidement, les chimpanzés apprennent qu’ils ne doivent pas escalader l’échelle. Le système d’aspersion d’eau glacée est ensuite rendu inactif, mais les chimpanzés conservent l’expérience acquise et ne tentent pas d’approcher de l’échelle.

    Un des singes est remplacé par un nouveau. Lorsque ce dernier tente d’attraper la banane en gravissant l’échelle, les autres singes l’agressent violemment et le repoussent. Lorsqu’un second chimpanzé est remplacé, lui aussi se fait agresser en tentant d’escalader l’échelle, y compris par le premier singe remplaçant.

    L’expérience est poursuivie jusqu’à ce que la totalité des premiers chimpanzés qui avaient effectivement eu à subir les douches froides soient tous remplacés. Pourtant, les singes ne tentent plus d’escalader l’échelle pour atteindre la banane. Et si l’un d’entre eux s’y essaye néanmoins, il est puni par les autres, sans savoir pourquoi cela est interdit et en n’ayant jamais subi de douche glacée.)

    Attention à ce que nous faisons nous sommes quand même des HUMAINS Crées à l’Image de DIEU ! apprenons à vivre !

  • Le 23 janvier 2015 à 12:42, par HB En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Vous voyez, meme sur le forum, les gens sensés avoir l’esprit de discernement racontent des choses qui tendent à discréditer les peuls. avez vous compté tous les coupeurs de route et identifié leur ethnie pour vous permettre de dire que ce sont des peuls ? Comment pouvez vous avancer des idioties sans la moindre preuve. si les communautés se connaissent qu’ils s’enprennent aux bandits au lieu de s’attaquer à une communauté entière et à des gens innoncents de surcroit. aucune raison ne doit pousser des individus à se venger sur toute une communauté et de surcroit sur la base de fausses alégations. le gouvernement de Blaise à laissé faire mème après plusieurs appels de Tabital Pulaaku ( au passage il n y a rien de mal à s’associer pour defendre ses interets culturels, tout le monde le fait et les peuls ne seront pas en reste surtout dans un environnement aussi austere à leur survie et à leur developpement) le gouvernement passé n’a pas levé le petit doight pour punir les fauteurs de troubles. Etant donné que ce gouvernement de transition se veux justicier et pour l’interet de tous les burkinabès, je pense qu’il est temps de faire quelque chose pour arreter ce genocide qui est entrain de se dessiner au Burkina. sinon, les peuls prendront leur responsabilité à un moment donné et ca ne risque pas d’etre beau à voir. car quand un peuple acculé se rebelle .........................................je n’en dis pas plus pour le moment.

  • Le 23 janvier 2015 à 14:48, par Sotho En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    C’est dommage. Yourminable. Le génocide n’est pas loin. Pourquoi les populations (peuls + autres ethnies) ne s’organisent t’elles pas pour venir à bout des bandits puisqu’elles n’ont plus confiance aux policiers ? Je souscris fortement au message de Kôro Yamyélé : il faut alerter les organisations telles qu’Amnesty ou autres sinon.... Un Monsieur a eu à dire la chose suivante : "pourquoi chasse-t-on les peuls pour un rien à tout bout de champ ? C’est parce que quand les peuls s’installent quelque part avec leurs animaux, ils participent énormément à la fertilisation ; ainsi, pour un rien, quand son champs ne produit plus bien, on invente une histoire et allez hop : il faut chasser les peuls car ils sont responsables de ceci ou de cela". C’est dommage. Je pense aussi que les peuls doivent changer : Tabital Pulaaku, il faut mettre l’accent sur la scolarisation des enfants : c’est par l’éducation qu’on pourra réduire voire éradiquer à long terme cette stigmatisation. Ceux qui disent que la majorité des peuls sont des bandits n’ont qu’à faire le tour des prisons civiles et recenser les différentes ethnies présentes. Même dans les services, le peul est stigmatisé ; sinon pourquoi appelle t’on untel par son nom et quand il s’agit d’un peul on dit "siilmiga" ??? Foulbè ein wala barké : sinon, vu votre présence en Afrique et dans le monde et dans de hautes sphères en plus, on ne devrait pas se foutre ainsi de vous. Mais comme l’a dit un de mes frères plus haut, on n’est pas unis et tant que cette union va manquer, on continuera à nous faire chier : si ton visage ressemble à du café, on va plonger le pain dedans....

  • Le 23 janvier 2015 à 16:05, par Rakoega En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Tabital Pulaaku signifie quoi ?

  • Le 23 janvier 2015 à 21:33, par Le Burkina L’intégrité En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Que dit l’association lorsque de nombreuses personnes sont tuées à travers les braquages par les peuls dans la région de l’Est. Je crois qu’il sera beaucoup plus utile pour cette association de sensibiliser ses membres (peuls) sur le savoir vivre en société. Pourquoi les autres ethnies n’ont pas de problèmes de coexistence ? C’est juste parce qu’elles respectent les us et les coutumes des populations qui les accueillent. Aucune ethnie n’est stigmatisée. Si les peuls se sentent stigmatisés, c’est parce qu’ils portent les germes de leur stigmatisation en eux et votre association en est une illustration. De grâce, je crois que l’objectif de votre association n’est pas de rendre indésirables vos frères et de les exposer. Il me parait imprudent et même très osé de tenir de tels propos. Vive le Burkina Faso ! Vive la communauté nationale ! Et que Dieu bénisse notre cher pays !

  • Le 24 janvier 2015 à 15:18, par mme sankare En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Je constate que les peuls sont dans la plupart des pays africains ils sont donc les plus nombreux dans le continent africain et c est eux qui suibissent plus d’injustice que les autres ethnies c’est vraiment impardonnable, il faut que le gouvernement burkinabe agisse urgenment parceque a long terme il risque d’y avir un conflit ethnique dans notre burkina

  • Le 25 janvier 2015 à 15:08, par Inconcevable En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    Le problème est inquiétant et trouble l’économie nationale. Ceux qui connaissent bien les exploitants agricoles savent que la majorité de la richesse du cheptel est détenue par les peuls et il conviendrait pour l’Etat burkinabé d’être ferme dans les décisions de justice. On ne peut pas comprendre que pour des raisons d’individus on s’en prenne à une communauté. Le peul en réalité est très réserviste, méfiant et ne fait confiance à personne car lui même est prêt à trahir si tu le fais confiance mais pas pour autant de les exterminer. Chaque individu, sociologiquement a des caractères qui constituent l’harmonie de l’existence humaine. La question de la délinquance est générale et ne saurait se rattacher à une ethnie, Vous partez hors du Burkina on ne vous dira pas que les prisonniers ou les grands criminels des prisons sont des peuls. Je pense que chaque individu doit penser à la valeur sacrée de la vie. Autant je respire l’air et je l’apprécie beaucoup autant je dois permettre à d’autres que je n’ai pas été à l’origine de leur existence sur terre de vivre. Pour ça je trouve que nos Etats (sauf les Etats Unis et l’Arabie Saoudite) ont failli en démocratie : Cette liberté qui occasionne du n’importe quoi sur la vie des autres : je suis pour la peine de mort du reste pour les crimes avérés. Tu tue on te tue sans pitié, pas de prison ni de corvée à vie pour un diable.

  • Le 26 janvier 2015 à 11:24, par soamba En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    C’est juste de la jalousie. Du teint qu’ils enviaient, il en sont venus à se dépigmenter.C’est fréquent d’entendre des histoires que le peulh s’enrichit parcequ’il a volé tel ou tel troupeau au papa de x ou y. Ensuite c’est l’intelligence : ils partagent tous la même opinion que le peulh est plus intelligent donc il faut tout faire pour l’empecher de progresser.
    Remarquez que c’est juste du vol organisé et connu et même inspiré de l’Administration qui en fait de même avec les peulhs d’où l’idée du corrupteur. Il faut que ça prenne fin de quelque manière que ce soit. C’est dommage que l’on dusse faire recours à la violence pour terminer avec la violence.

  • Le 23 mars 2015 à 06:50, par diallo usa En réponse à : Conflits intercommunautaires : L’Association Tabital Pulaaku interpelle le Premier ministre

    C’est par l’injustice que naissent les rebellions. Il faut donc tot ou tard regler ce probleme sinon les peulhs vont trouver moyen de se defendre

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