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Budget de l’Etat gestion 2015 : Séance d’explication avec les partenaires techniques et financiers

Publié le mercredi 21 janvier 2015 à 16h20min

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Budget de l’Etat gestion 2015 : Séance d’explication avec les partenaires techniques et financiers

Un budget d’austérité. C’est ce que l’on retient de la campagne d’information sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015 lancée mardi 20 janvier 2015 à Ouagadougou. Après les Secrétaires généraux et les directeurs des ministères et institutions dans la matinée, Jean Gustave Sanon, Ministre de l’économie et des finances et Aminata Bambara/BILLA, Ministre déléguée chargée du budget, étaient face aux partenaires techniques et financiers en mi-journée pour présenter ce budget d’exception.

1 516 501 125 000 FCFA en ressources contre 1 804 114 335 000 FCFA en dépenses ; ainsi se décline le budget de l’Etat, gestion 2015. Le déficit budgétaire est donc de 287 613 210 000 FCFA soit une hausse constatée par rapport à celui de 2014 qui était de 168 604 412 000 FCFA. Le gouvernement de transition doit donc serrer la ceinture et investir de façon judicieuse des domaines importants s’il veut rester dans sa logique de « Plus rien ne sera comme avant » et sortir la tête haute.

Un budget des priorités

Elaboré dans un contexte économique international marqué par la baisse du cours de l’or, du coton et du pétrole et un contexte national marqué par la crise de fin octobre, le présent budget met l’accent sur quatre grandes priorités que sont : le renforcement de la sécurité intérieure et de la défense nationale, l’amélioration de la justice, la consolidation des acquis sociaux dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’emploi des jeunes et de l’entrepreneuriat féminin, et enfin la promotion de la gouvernance économique et locale. Ces grands axes, rappelle Jean Gustave Sanon, découlent des préoccupations des populations exprimées suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Stratégie de mobilisation des ressources

Pendant que les recettes ordinaires sont en baisse (11%) par rapport à 2014, les dépenses, elles, ont connu une augmentation nette de 16%, d’où la nécessité pour le gouvernement de consentir d’énormes efforts et sacrifices tant dans la mobilisation des ressources internes et externes que dans la réduction du train de vie de l’Etat à travers des dépenses raisonnables. Et bien que le besoin de financement s’élève à plus de 287 milliards de FCFA, la Ministre déléguée chargée du budget rassure que « c’est un niveau de déficit qui a été défini en partenariat avec tous les acteurs… ce sera financé par des appuis budgétaires déjà annoncés, fermes pour certains et des promesses pour d’autres ; et aussi une mobilisation de ressources au niveau sous régional tels que les emprunts obligataires et les bons de trésor ». A ce propos, le représentant des partenaires techniques et financiers, Santhosh Persaud, a marqué la disponibilité des acteurs à assister le gouvernement à travers son budget dit « d’austérité ».

Quant à la mobilisation interne, Aminata Bambara précise qu’à travers entre autres l’application de la facture normalisée qui contraindra les opérateurs économiques à reverser la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans le budget et le dispositif du contrôle des marchandises importées, les caisses de l’Etat seraient renflouées, toute chose qui lui permettra d’exécuter les dépenses prévues.
En attendant, la campagne s’est poursuivie ce mercredi 21 janvier à travers une rencontre d’information avec des organisations de la societé civile.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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