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Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

Publié le lundi 19 janvier 2015 à 18h22min

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Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

Les 28, 30 et 31 octobre 2014, le Burkina Faso a connu un évènement qui va marquer son histoire pour l’éternité. En effet, l’insurrection populaire qui a conduit à la chute brutale du régime de Monsieur Blaise Compaoré est une démonstration pratique de la vraie démocratie que les juristes et les politologues s’efforcent en utilisant des milliers de mots pour l’expliquer à des étudiants de Droit. En démocratie, le pouvoir appartient au peuple souverain qui le confie par différents moyens à des personnes considérées comme ses représentants. Ces derniers sont tenus d’agir selon sa volonté et en fonction de ses aspirations, dans le cas contraire, cela entraine des situations de crise dont les conséquences peuvent être entre autres ce qui vient de se passer dans notre pays à savoir, une insurrection populaire.

Comme la majorité des burkinabè, j’ai participé à cette insurrection en répondant à l’appel de mon libre arbitre. Je suis sorti à l’occasion de toutes les marches de l’opposition jusqu’à la chute de l’ancien régime et même après pour demander à l’armée de remettre immédiatement le pouvoir aux civils. C’est pourquoi, je suis animé d’un sentiment de fierté depuis le 21 novembre, date à laquelle le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA a remis officiellement le pouvoir à Monsieur Michel KAFANDO, Président de la Transition. Je suis fier parce que je n’ai pas totalement « trahi ma mission », je l’ai rempli. Comme le disait Frantz FANO : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ». La mission de nos grands-pères (de 1919 à 1960) était de libérer notre pays du joug du colonisateur ne serait-ce que formellement. Ils l’ont rempli. La mission de nos pères (à partir de 1960) était d’apporter le multipartisme et d’élargir les libertés individuelles et collectives. Ils l’ont rempli. Notre génération avait pour mission d’asseoir un Etat véritablement démocratique sur la base de l’acquis de l’indépendance formelle et des libertés individuelles et collectives.

Je pense que notre génération a accompli la première partie de sa mission à savoir découvrir la mission en elle-même. En effet, la jeunesse du Burkina Faso a commencé à prendre véritablement conscience de sa mission après l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO. Ce crime odieux qui avait révolté plus d’un burkinabè à cause de l’impunité. Elle a su que seule sa mobilisation peut arrêter définitivement les crimes de sang et économique qui avaient cours. Elle a su vite liée l’idéal de Norbert ZONGO à celui du Capitaine Thomas SANKARA qui était l’incarnation de l’intégrité et de l’altruisme.

Ces jeunes conscients, qui se retrouvaient en majorité, au départ, dans les milieux estudiantins et scolaires, se sont dispersés dans tous les domaines mais particulièrement dans le milieu artistique, dans l’Administration publique, dans les partis politiques progressistes ou de gauche, au sein des syndicats et des Organisations de la Société Civile (OSC). Avec leur persévérance, ils ont pu toucher la majorité de la population et « même les commerçants » (d’après une raillerie des étudiants lors de la marche des commerçants contre la vie chère sous la primature de Monsieur Tertius ZONGO) qui trouvaient jadis, que les étudiants étaient trop contestateurs vis-à-vis du Gouvernement.

Le couronnement de tout ce travail de conscientisation des masses, facilité tout récemment par l’essor des Tics a été l’insurrection populaire qui a emporté vingt et sept (27) ans d’oligarchie voire de dictature. Après donc la découverte de cette mission il convient maintenant de bâtir un Etat démocratique qui ne sera à jamais, remis en cause par un individu qui nourrit des intentions de monarque. Il faut définitivement rompre avec le passé, avec les mauvaises habitudes et pratiques, en un mot il faut un changement radical. Ce changement doit être celui des mentalités qui va obligatoirement débouché sur un changement des comportements. Pour résumer tout cela, le Président de la Transition s’est exprimé en ces termes : « Plus rien ne sera comme avant ».

Mais qu’est-ce que l’on peut réellement entendre par cette expression ?

Que faut-il faire pour dire un jour que « rien n’est plus comme avant » ?

Ainsi à mon humble avis, après avoir écouté et lu ce que les uns et les autres disent et écrivent et après avoir fait ma propre analyse de la situation, il faut entreprendre des réformes et poser des actions concrètes à plusieurs niveaux :

I. Au niveau politique

La cohésion au sein de la société burkinabè dépend intimement de la clairvoyance et du comportement de tous ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir ou d’influence sur les décisions. Que ce soient les autorités coutumières, les autorités religieuses ou les animateurs des partis politiques, chacun doit rechercher les voies et moyens pour préserver et renforcer la cohésion sociale. Chacune de ces composantes ci-dessus citées, a des responsabilités devant le peuple et devant l’histoire qui se résument comme suit :

1.1. De la responsabilité des autorités coutumières

Ces autorités ont un rôle important dans la lutte contre « l’ethnicisme » que les uns et les autres commencent à décrier aussi bien dans les écrits que par l’intermédiaire des médias et des réseaux sociaux. On peut se souvenir à titre d’exemples, de l’homélie de son Eminence le Cardinal Philipe OUEDRAOGO à la messe du 24 décembre 2014 ainsi que l’écrit de Monsieur Soumane TOURE paru sur lefaso.net du 23 décembre 2014.

Les chefs coutumiers sont les dépositaires de nos traditions. Chaque ethnie au Burkina Faso a une organisation qui lui est propre. Ainsi donc nous avons des ethnies où il existe un pouvoir centralisé et des ethnies dites acéphales où il n’existe pas de pouvoir centralisé. Dans tous les cas, chaque ethnie a ses dépositaires des traditions.
Au regard de la multiplicité et de la diversité des ethnies au Burkina Faso, chaque chef coutumier devrait travailler à se rendre le plus neutre possible et à s’effacer de la scène politique. Les autorités politiques devraient également leur rendre cette tâche facile. Dans le cas contraire, la prééminence d’un chef coutumier sur la scène politique, quel que soit l’étendue et la nature de son pouvoir, entraine un sentiment de frustration chez les autres ethnies. Cela n’est pas de nature à renforcer l’unité nationale. D’ailleurs cela peut réveiller des velléités de sécession comme c’est le cas dans certains pays.

1.2. De la responsabilité des autorités religieuses

Ce n’est un secret pour personne que l’intégrisme religieux monte en puissance dans notre pays. La sonnette d’alarme a été déjà tirée par des observateurs avisés notamment Son Eminence le Cardinal Philipe OUEDRAOGO. De mon point de vue, l’intégrisme ne devrait pas être une réalité au Burkina Faso. Il y’a combien de familles au sens africain du terme, où tous les membres sont de la même confession religieuse ? Partant de cet état de fait, les leaders religieux doivent prêcher en toute circonstance la tolérance religieuse. Quant aux pêcheurs en eau trouble, ils doivent être démasqués, identifiés et traités conformément à la loi en vigueur. Tous ceux qui veulent conquérir le pouvoir d’Etat, doivent conformément à la Constitution et non par la fibre religieuse. Toute fracture sociale liée à la religion prendra certainement du temps pour se cicatriser.

Cependant, il convient de noter qu’un dirigeant éclairé ne doit pas ignorer l’aspect religieux dans la répartition des différents postes de responsabilité de l’Etat. Il est par exemple inconcevable que des personnes de la même confession religieuse occupent les fonctions de Président du Faso, de Président de l’Assemblée Nationale et de Premier Ministre et qu’il n’y’ait pas de frustrations. La formation d’un Gouvernement doit impérativement tenir compte des différentes sensibilités religieuses, dans le cas contraire, des voies se lèveront pour contester et à juste titre.

1.3. De la responsabilité des hommes et des femmes politiques

« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde » disait Alain GIDE. Cette assertion semble être vraie pour une autre époque. De nos jours « les jeunes ont les yeux ouverts », « les femmes ont les yeux ouverts » disait Monsieur Michel KAFANDO lors de son investiture.

Aucun homme ou femme politique ne peut de nos jours, conquérir et gérer durablement le pouvoir en ignorant ou en faisant fi des aspirations profondes du peuple. C’est-à-dire qu’il doit non seulement avoir la confiance du peuple mais aussi être capable de lui proposer un programme qui vise à améliorer son quotidien. Pour ce faire la bonne gouvernance politique et financière doit être de mise. Il faut gérer les maigres ressources de façon rationnelle et conformément à une politique de développement harmonieux et durable. Eviter la gabegie, le favoritisme, la corruption, le laxisme. Les hommes et les femmes politiques doivent être exemplaires à tout point de vue, car dit-on, le poisson commence à pourrir par la tête.

II. Au niveau de l’Administration

Une Administration républicaine doit être apolitique, neutre, impartiale. Dans le cas contraire, elle n’est autre chose qu’un Parti-Etat. Pour avoir une Administration au service de tout le peuple, il faut :
-  Interdire formellement la création de cellules de partis politiques au sein des ministères et institutions ;
-  Tenir compte des compétences et des qualifications dans l’occupation des fonctions de nomination selon l’adage qui dit que l’on nomme le Général parmi les Colonels. Pour ce faire, il faut étendre les appels à candidature pour l’occupation des postes, tout comme pour les Directeurs Généraux des sociétés d’Etat, aux Directeurs Généraux des ministères et institutions ;
-  Améliorer substantiellement le pouvoir d’achat des agents de l’Etat, cela pourrait diminuer la course aux postes dans la seule intention de s’enrichir frauduleusement sur le dos de l’Etat ;
-  Combattre avec la dernière énergie la corruption au sein des services publics ;
-  Alléger substantiellement les lourdeurs administratives qui occasionnent la corruption.

Aussi, il me semble que l’Administration soit très budgétivore, c’est-à-dire qu’elle coûte très chère aux contribuables. Alors que cette charge élevée de l’Administration n’est pas proportionnelle à son rendement ou à son efficacité.

Nous pouvons diminuer les charges de l’Administration en réduisant le nombre de départements ministériels. Un département ministériel comporte un Ministre, un (01) Secrétaire Général, au moins deux Conseillers Techniques, au moins trois (03) Inspecteurs Techniques, au moins deux (02) Directeurs Généraux, au moins huit (08) Directeurs techniques, au moins treize (13) Directeurs Régionaux et généralement des Directeurs provinciaux, des chargés de mission et d’étude. Les indemnités, les frais de carburant de ces responsables peuvent coûter à l’Etat ? Il y’a des Directions qui ne réalisent aucune activité dans l’année. C’est pourquoi, le nombre de département ministériels ne doit pas dépasser vingt (20). En quoi un Ministre de l’Education nationale ne peut pas s’occuper des enseignements secondaire et supérieur ? Il y’a plein d’exemples.

III. Au niveau économique

La transition actuelle aura fait œuvre utile lorsqu’elle résoudra un certain nombre de préoccupations d’ordre économique. Il s’agit entre autres :

3.1. De la question foncière

Les autorités de la Transition doivent arrêter, par tous les moyens, la spoliation des paysans de leurs terres. En effet, plusieurs barrons du régime déchu ont « acheté » des superficies astronomiques dans les campagnes au détriment bien entendu des pauvres paysans. Si ces derniers ont accepté « vendre » leurs terres, c’est justement parce qu’ils cherchent à survivre dans un système où une minorité détient la quasi-totalité des ressources du pays. Cet état de fait constitue une bombe à retardement dans la mesure où les progénitures de ces paysans demanderont des comptes tôt ou tard.

Quant au foncier urbain, nul besoin de faire des enquêtes ou des sondages pour se rendre compte qu’il fait objet de discorde sociale. La volonté de tout burkinabè à avoir « un chez soi » est certes culturelle mais le coût exorbitant du loyer y est pour quelque chose. C’est pourquoi, le Gouvernement doit construire des immeubles à usage d’habitation au profit des travailleurs du public. Ceux-ci pourraient donc se loger à moindre coût. Les constructions pourraient se faire à l’occasion des fêtes de l’indépendance à l’image des hôtels administratifs. Une telle initiative aura le mérite de diminuer la forte demande en logement dans les grandes villes et du même coût le loyer de façon significative.

3.2. De l’équité dans le financement des micros projets des jeunes et des femmes

Le financement des micros projets des jeunes et des femmes doit se faire sans complaisance et sans favoritisme. C’est pourquoi, les services concernés doivent mettre en place des mécanismes de sélection des dossiers des jeunes et des femmes qui sont réellement dans le besoin. Ils ne doivent pas se limiter à la qualité du dossier sur le papier, puisque généralement beaucoup de ces dossiers bien ficelés, sont des prête-noms. Les agents qui sont sur le terrain doivent faire un travail de proximité en aidant les plus méritants à monter leurs plans d’affaire. En ce qui concerne la présélection et la sélection finale, il faut demander le service des forces de sécurité pour des enquêtes complémentaires sur le profil des bénéficiaires.

3.3. Des inégalités régionales

Le régime déchu a entrepris des politiques et des chantiers qui méritent d’être poursuivis afin, de ne pas jeter le bébé avec l’eau de bain. Il s’agit notamment, de la tournée de la célébration de la fête nationale et du projet « pôles de croissance ». Ce sont des initiatives qui permettent de construire des infrastructures indispensables au développement économique des différentes régions. Toutefois, ces chantiers doivent être renforcés en suscitant l’émergence de sociétés industrielles dans les régions car l’impression est donnée comme si la survie d’une unité industrielle dépend de son implantation à Ouagadougou, la Capitale. Ces industries contribueront sans doute à absorber un grand nombre de jeunes désœuvrés et désespérés.

Il faut également valoriser les productions locales en envisageant la transformation des produits locaux sur place. Cela pourrait améliorer considérablement les revenus du monde rural.

IV. Au niveau social

La société burkinabè connait de nos jours une fracture sociale liée essentiellement à des inégalités d’ordre économique et à des divergences de points de vue politiques. C’est pourquoi, les autorités issues du nouveau contrat social, doivent travailler à réduire considérablement le fossé entre riches et pauvres. Cela passe par une répartition équitable des fruits de la croissance. Il faut accorder une place de choix aux secteurs sociaux dans la loi des finances. Il faut briser les monopoles de faits, favoriser l’essor des petites et moyennes entreprises, et assurer une égalité d’accès de tous aux marchés publics.

En plus de la responsabilité des autorités politiques, il est à noter que chaque citoyen doit apporter sa pierre contributive dans la recherche de la cohésion sociale. Cela passe par une solidarité entre voisins dans les quartiers, et une modestie dans le mode de vie de ceux qui sont relativement aisés. Il est inconcevable qu’un citoyen circule dans un véhicule de luxe dans un quartier où la majorité mange à peine à sa faim. Je n’ai pas la prétention d’encourager la médiocrité ou la pauvreté, mais je pense que les plus riches doivent vivre dans les quartiers avec le plus grand respect pour les plus démunis. En plus de la modestie, il faut vraiment se montrer généreux et solidaires.

Au niveau de la fracture liée à la politique, il faut qu’en dépit de la divergence des points de vue, les libertés individuelles et publiques soient respectées conformément à notre Constitution. La cohésion nationale tant chère au peuple burkinabè, ne peut être retrouvée que si, tous les fils et filles du Burkina Faso sont réellement impliqués dans la gestion des affaires du Faso. En matière de stabilité et de cohésion nationale, on ne parle pas de majorité ou de minorité. Cinquante (50) personnes peuvent bien déranger la quiétude de dix-sept million (17 000 000) de personnes pourvu qu’elles détiennent les moyens nécessaires !

Pour conclure, je dirai que, pour que plus rien ne soit comme avant, il faut entre autres :
-  Que chaque citoyen burkinabè bénéficie des fruits de son travail et de ses compétences sans que son origine sociale, son ethnie, sa religion, sa région ne soient un handicap ;
-  Que le budget alloué à chaque département ministériel et institution servent effectivement au bien-être des populations cibles et non des fonctionnaires à travers les fameux ateliers, séminaires, conférences, fora et que sais-je encore ?
-  Que les terres rurales revienne à ceux qui vivent directement de la terre, c’est-à-dire le monde rural ;
-  Que les terres urbaines servent au logement du peuple. Elles ne doivent pas faire l’objet de spéculation comme dans tout autre domaine commercial ;
-  Que la passation des marchés publics se fasse selon les règles de l’art ;
-  Que le train de vie de l’Etat soit substantiellement réduit, cela passe par l’entretien rigoureux des biens de l’Etat notamment le matériel roulant et informatique. Dans le cas précis de la transition, il faut diminuer les émoluments servis aux membres du Gouvernement tout comme ce qu’on a vu avec les membres du CNT. Les Présidents des Institutions doivent suivre également la même tendance ne serait-ce que pour la période de la transition.

Vive le Burkina Faso ;

N’an laara, an saara ;

La patrie ou la mort, nous vaincrons.

TRAORE Loé Adama
Conseiller de Jeunesse et d’Education Permanente
78 54 76 49

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Vos commentaires

  • Le 19 janvier 2015 à 20:07, par podrbem En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    en tout cas les émolument des ministre doivent être revue à la baisse.je me demende ce qu’ils attende pour le faire.peut-être attend t-il la rue ?

  • Le 19 janvier 2015 à 20:52, par Ka En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    Voilà une bonne analyse a prendre au sérieux, et je confirme. En réalité le régime Compaoré au départ en 1998 avait des objectifs concrets avec ces 6 engagements dont les chantiers sont dans les tiroirs, des objectifs inachevés comme Fu une révolution inachevée. La raison est que le frère du président Compaoré, François Compaoré a Bloqué les actions et la bonne action d’une bonne équipe entrepris par l’intermédiaire de son représentant qui était Blaise Compaoré. Adama vous aviez bien vu, car l’équipe qui a mis tous les chantiers que nous voyons et que vous dites, avait un seule objectif :’’’’ Soutenir un pouvoir, ce n’est pas soutenir un individu, mais les actions concrètes et les bonnes actions que ce même pouvoir entreprend par l’intermédiaire de son représentant. En 1997-1998, le mot d’ordre de la première équipe du CDP était ‘’’’soutenir un parti c’est admettre que son action a quelque valeur, poursuit des objectifs louables et obtient certains résultats.’’’’ Les chantiers des 6 engagements ont étés interrompu quand François Compaoré a changer la bonne équipe en mettant a sa place des égoïstes qui ne pensent qu’a leur gosier en oubliant le peuple. Cette équipe était des ASSIMI Kouanda, Alain Yoda, Achille Tapsoba, Anicet Pooda, TIAO, SALIA, qui ont poussé le président Compaoré au pire, Corruption a ciel ouvert, Tripatouillage des articles de loi, des crimes crapuleux, les achats de conscience pour se tenir au pouvoir : leur mot d’ordre était soutenir un parti c’est soutenir un individu et oublier le peuple et les projets.’’’’OUI ! il y a des chantiers du bâtisseur qui est Blaise Compaoré et son ancienne équipe qui sont le feu TOU Ludo, Salif Diallo, Roch Marc Kaboré, Simon Compaoré, Issouf Ouedraogo, Kadré desiré Ouedraogo et d’autres, ces Chantiers ont été Bloqués par la nouvelle équipe aveuglé par le pouvoir, et oubli qu’être représentant d’un peuple c’est de faire ce qui est mieux pour son peuple et non faire ce qui est mieux pour les caprices d’un individu. Je confirme ton analyse et ce n’est pas le peuple qui a vu les réalisations des 6 engagements promis dans le programme de l’élection présidentiel de 1998 par la bonne équipe qui me dira le contraire. ’’’’Accroissement de la production pastorale, Sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la densification, Organisation et appui au secteur informelle et a l’artisanat, Développement du réseau des PME-PMI, Soutien très ferme aux activités productrice des femmes, Elévation du niveau générale des connaissances et développement du sport et des activités culturelles.’’’’ Tous ces chantiers sont oubliés par le clan Assimi Kouanda et Alain Yoda, pour se consacré a leurs villas a pissy et Ouaga 2000. Leurs objectifs est la modification de l’article 37 pour continuer a manipuler le peuple et vénérer leur Dieu dont ils tiennent prisonnier le pauvre Blaise Compaoré. Oui ADAMA la jeunesse doive reprendre les objectifs de l’ancienne équipe et leur mot d’ordre qui est : Soutenir un parti ou un pouvoir, ce ne pas soutenir un individu, ni de faire ce qui est mieux pour un individu, mais les actions concrètes et les bonnes actions que ce parti ou ce pouvoir entreprend par l’intermédiaire de son représentant, et ce qui est mieux pour son peuple. Toute l’équipe qui ont flatté le pauvre Blaise Compaoré et l’envoyé a l’enfer doive le suivre. Mon opinion n’a aucune importance, mais Assimi Kouanda, Alain Yoda, Achille Tapsoba, Topan, les Traoré, les Diendéré, les Sougalo doivent rejoindre les cellules de la MACO pour crimes et trahison. Tous les responsables des partis politiques ténors issu du CDP doivent répondre de la corruption et rendre le denier public. Je profite m’adressé a l’internaute Vérité No 1 : heureux de te lire, ne t’inquiète, Que ça soit Alain Yoda ou Assimi, ou MPP ou le diable je m’en tape, j’ai vécu, j’ai des enfants et des petits enfant, c’est leur avenir dans un Burkinabé sans des crimes gratuits, ni l’injustice, ni l’impunité qui compte pour moi. Depuis ce 13 Décembre 1998, dans la presse écrite, et depuis quelques années, dans les sites des réseaux sociaux en ligne, je lutte avec la jeunesse Burkinabé pour une alternance politique et économique qui soit pour les jeunes Burkinabé, l’avenir du pays que nous aimons. ‘’’’’Malgré ma colère contre les responsables du CDP, je me dit que nous sommes dans un pays démocratique, et un état de droit après la chute du régime Compaoré, et tout parti politique qui s’adhère sans réserve au règlement de la charte de transition, doit rentrer dans la danse pour un nouveau Burkina qui se veut solidaire, démocratique émergent avec toutes et tous les Burkinabé. Un conseil le CDP sera dans une tombe si les noms et Photos comme Anicet ollo Pooda, et Salia apparaisse encore dans leur rencontre. La place de ces personnes pour 99% de la population Burkinabé est en prison. Je félicite la maturité du nouveau rassemblement du CDP dont les anciens ténors qui ont causé la mort de nos enfants, et qui devaient croupirent a la MACO n’ont pas pointé leur nez. Si un certain Assimi Kouanda, TIAO, Achille Tapsoba, Sougalo, Alain Yoda étaient présent a cette rencontre, la place sera brulée comme l’assemblée nationale. Que la jeunesse reprenne le volant du CDP et joigne ceux qui veulent l’alternance politique et économique d’un pays souffert pendant 27 ans de la corruption, de l’injustice, et de l’impunité.’’’’’ Tous ceux qui me critiquent c’est leur droit, nous sommes dans un pays de droit. Ce que je sais c’est que la Jeunesse Burkinabè est mûre, et ça m’étonne qu’un ténor du CDP revienne au pouvoir. Le monde change avec son monde, mais qui ne se ressemble pas.

  • Le 20 janvier 2015 à 07:27, par KAMBIRE En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    Merci chers ami pour votre écris. Je tiens tout simplement a souligné que le point sur la religion me parait moins convainquant surtout quand vous faites le lien entre religion et gouvernance. Proposer que le gouvernement reflète les sensibilités religieuses me parait dangereux dans notre contexte. Et cela de point de vue soulève la question sur la laïcité de l’État. Je crois que jusque là,(rappelez moi si c’est faux), dans notre pays nous n’avons pas encore eu un gouvernement avec cette connotation et les choses marches en matière de cohésion religieuse. Gardons nous de soulever des questions préjudiciables pour notre pays. Ce que nous attendons de ce "plus rien ne sera comme avant" c’est "une bonne gouvernance" qui se traduirait par : une vraie justice sociale ( résoudre les dossiers pendants de justice) ; de vraie politiques publiques sur l’éducation, la santé, le chômage, et les secteurs économiques tels que l’agriculture, les mines, le pastoralisme ect pour qu’on en finisse avec le tâtonnement. cordialement !

  • Le 20 janvier 2015 à 09:13, par ZIDA En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    Merci Frangin Loé, votre analyse est pertinente ! Votre passage à la tête du Syndicat du Ministère de la jeunesse a beaucoup améliorer les conditions de travail du personnel du ministère. Et je vous tire mon chapeau ! Par ailleurs, je voudrais vous faire cas d’une pratique qui est entrain de vouloir se passer au sein du ministère. Il paraitrait que des agents admis au concours professionnels 2014 INJEPS ont refusé de cesser service, tout simplement ils occupent des postes de responsabilités ( DG - DR et autres ..)., et disent vouloir se battre pour être reclassés dans leurs nouvelles catégorie à la fin de leur stage ( fictif) ! Loé, donc avant de vouloir enlever la saleté qui se trouve dans l’œil d’autrui, songez à enlever la tienne d’abord ! Merci

  • Le 20 janvier 2015 à 11:00, par lewang En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    Analyse très pertinente. Mais le fait d’avoir un vehicule dernier cri dans un quartier n’entrave en rien une bonne collaboration avec ses voisins. je crois que cela dépand de l’éducation reçue de chaque personne. Si on ta pas appris à collaborer ou à partager cela devient difficile dans l’action. Merci

  • Le 20 janvier 2015 à 13:01, par Dit vrai En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    Bonne analyse.

  • Le 20 janvier 2015 à 15:27, par BUCK En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    ZIDA je suis d’avis avec toi. Et j’en connais personnellement qui est à un poste clé de ce ministère. C’est la Direction Générale de la Promotion de la Jeunesse. Alors qu’il y’a d’autres cadres de catégorie supérieure à la sienne, et peut être plus compétent

  • Le 20 janvier 2015 à 17:20, par BUCK En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    ZIDA je suis d’avis avec toi. Et j’en connais personnellement qui est à un poste clé de ce ministère. C’est la Direction Générale de la Promotion de la Jeunesse. Alors qu’il y’a d’autres cadres de catégorie supérieure à la sienne, et peut être plus compétent

  • Le 4 février 2015 à 15:32, par TINAS En réponse à : Plus rien ne sera comme avant : « Ce que j’entends par cela »

    j’ espère seulement que cette phrase touche à tout. Il ne serai pas intéressant d’oublier certains domaines. On a vraiment soif du changement et j’espère avec foi que 2015 sera le départ d’un changement réel. Mais s’il vous plait que la transition fasse un pas à l’avant pour qu’on puisse sentir le changement effectif.

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