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Présidentielle 2005 : Ram quitte "Alternance 2005"

Publié le mardi 15 mars 2005 à 07h42min

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Suite au rejet de la candidature de Ram Ouédraogo à la présidentielle 2005, au sein du groupe "Alternance 2005", son parti, le RDEB, annonce son retrait dudit regroupement politique dans la déclaration ci-après.

Le dimanche 13 mars 2005, le Bureau politique national du rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB) s’est réuni en séance extraordinaire sous la présidence effective du Président du parti, Ram OUEDRAOGO. Il était inscrit deux (02) points à l’ordre du jour :

- 1. Compte rendu des travaux d’"Alternance 2005"
- 2. Examen de la situation nationale.

Concernant le premier point, le Secrétaire général du parti a fait le point de notre participation aux travaux du regroupement de l’opposition, "Alternance 2005".

De ce compte rendu, il ressort que le comité de validation des candidatures d’"Alternance 2005" pour l’élection présidentielle de 2005 s’est réuni le jeudi 10 mars. Le comité de médiation a reçu quatre (04) candidatures, seule la nôtre ne remplissait pas les conditions pour être retenue. Ainsi notre parti a été classé quatrième.

Les membres du Bureau politique national ont posé plusieurs questions au Secrétaire général pour comprendre les motivations et les justifications réelles de ce rejet de la candidature de notre parti. Après de longs échanges, le Bureau politique national a décidé de prendre acte des travaux du comité de médiation d’"Alternance 2005" et d’en tirer toutes les conséquences.

Ainsi, le Bureau politique national a pris les mesures suivantes :

1- Le retrait pur et simple de notre parti de ce regroupement politique, car le Bureau politique national estime que si le parti ne peut compétir au nom de ce regroupement, alors il ne peut non plus être efficace en son sein.

2- Informe la communauté nationale et internationale, les partenaires tels la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le National democratie institute (NDI), le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) de notre retrait d’"Alternance 2005" ; ainsi toutes correspondances concernant notre parti ne doivent plus transiter par ce regroupement.

3- Mandate le Bureau exécutif national à poursuivre la réalisation des activités politiques en fonction du chronogramme issu des directives de notre congrès des 27, 28 et 29 janvier dernier. La décision d’"Alternance 2005" n’ayant aucun effet sur la décision de notre congrès, instance suprême du parti, qui a investi son candidat.

4- Le Bureau politique national recommande au Bureau exécutif national de rester sur la ligne politique décidée pour cette élection ; à savoir l’alternance politique positive en 2005 sans haine ni rancœur, ni esprit de vengeance ou de règlement de comptes et sur notre base philosophique : paix, non-violence et tolérance. La réconciliation nationale restant une priorité pour nous et pour l’ensemble de la société burkinabè.

Le Bureau politique national a par la même occasion recommandé vivement au Bureau exécutif national de travailler avec ceux des candidats et des partis qui partagent les mêmes options et valeurs que nous pour que ces élections se déroulent dans la paix, la transparence, l’égalité et la justice.

Le RDEB dénonce le renvoi des 500 élèves policiers

Concernant le second point, les grandes préoccupations de l’heure ont été abordées. Ainsi, la situation des cinq cents (500) élèves policiers purement et simplement radiés à été abordée.

Le Bureau politique national a déploré que, par ces temps difficiles et incertains où notre peuple a plus que besoin de sécurité, de cohésion, de consensus et de pardon, le gouvernement ait eu la main lourde sans prendre en compte les conséquences que cela aura pour l’avenir et pour le corps lui-même.

Il en est de même pour les élèves professeurs de l’lDS, qui ont été purement et simplement renvoyés avec la fermeture de leur établissement. Le Bureau politique national dénonce ce comportement radical du gouvernement, car si cette rigueur était appliquée à tous les niveaux, la moitié du gouvernement aurait déjà démissionné et certains auraient été jetés en prison.

En conséquence le Bureau politique national décide qu’en cas de victoire à la présidentielle, le parti reviendra sur ces décisions pour ne pas saper et hypothéquer l’avenir de nos enfants ; leurs revendications étant le plus souvent justifiées.

Toujours concernant le second point, d’autres préoccupations ont été abordées :
- la situation quasi stationnaire du marché central Rood Woko ;
- le malaise social avec la précarité de la vie et le refus du gouvernement d’accéder à la demande de revalorisation conséquente des salaires des travailleurs ;
- la situation des travailleurs de la santé, des enseignants ;
- l’insécurité galopante.

Le CSI interpellé

Par ailleurs, le Bureau politique national a vigoureusement dénoncé la campagne électorale déguisée et orchestrée par les médias d’Etat notamment la Télévision nationale du Burkina (TNB) au profit du parti au pouvoir et son chef. Le Conseil supérieur de l’information (CSI), doit veiller en toute impartialité à sa mission.

Le Bureau politique national dénonce aussi l’instrumentalisation de certaines couches socio-professionnelles à des fins politiciennes tendant à faire croire que le peuple réclame la candidature de Blaise Compaoré, qui est en train d’achever ces deux mandats consécutifs de quatorze ans et qui, par conséquent, n’est plus autorisé à compétir à la prochaine élection présidentielle.

En conséquence le Bureau politique national prend à témoin l’opinion nationale et internationale des graves conséquences pour la paix sociale de toute tentative de passage en force de Blaise Compaoré, qui doit prendre son mal en patience, car s’il ne peut vivre sans le pouvoir, il pourra se représenter en 2010 conformément à la constitution. Avant de lever sa séance, le Bureau politique national a échangé sur des questions de gestion quotidienne du parti.

Pour le Bureau politique national
Le président,
Ram Ouédraogo

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2005 à 16:40, par Sorya En réponse à : > Présidentielle 2005 : Ram quitte "Alternance 2005"

    Ce indidividu n’est qu’un parvenu, pire un politicien du ventre sinon quel programme "sérieux " propose t’il, il n’a aucun niveau universitaire, aucune expérienceb dans la gestion d’un simple service alors comment peux t’on lui confier la gestion de tout un pays soyons sérieux un minimum car à force d’encourager la candidature de guignols à tout va, le Burkina perd de sa crédibilité...
    Qu’il commence par s’instruire d’abord (même en musique) et ensuite on verra s’il peux briguer une candidature pour petre maire de son village !!!
    Il n’ya qu’en Afrique où l’on voit des situations aussi imvraissemblables !!!
    Pauvre Pays !!

    • Le 15 mars 2005 à 16:44, par Yves En réponse à : > Présidentielle 2005 : Ram quitte "Alternance 2005"

      Après la chanson Ram se découvre une nouvelle passion...la politique sauf que cette fois ci ce n’est plus un jeu !!
      A quand de vrais candidats, pas des guignols avec des vrais programmes ???!!!!
      A mon avis, on en a encore pour plusieurs décennies !!!

  • Le 15 mars 2005 à 20:27, par h. de gambo En réponse à : > Présidentielle 2005 : Ram quitte "Alternance 2005"

    le cas du togo doit enseigner au plus haut dégré l’opposition burkinabe. il faut qu’on transcende les divergences politiques pour arriver à une vision claire de ce que nous recherchons. si chacun doit rester dans son chacun je pense humblement que ça pourra pas aller comme cela.

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