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Concours meilleur producteur de champ école : Wendkouni Pascal Nikièma de Siglé décroche le premier prix

Publié le jeudi 15 janvier 2015 à 17h28min

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Concours meilleur producteur de champ école : Wendkouni Pascal Nikièma de Siglé décroche le premier prix

Promo-femme/Développement Solidarité, à travers son programme d’appui à la sécurité alimentaire dans la province du Boulkiemdé(PASAB), a organisé durant la campagne agricole 2014-2015, un concours de meilleur producteur de champ école dans les communes rurales de Siglé, Pella, Nandiala et Kokologho. Au terme de la campagne agricole et de la publication des résultats, c’est le producteur Wendkouni Pascal Nikièma de la commune rurale de Siglé qui a été déclaré gagnant. La remise des prix aux producteurs s’est déroulé le 9 janvier 2015 à Siglé.

Le programme d’appui à la sécurité alimentaire dans la province du Boulkiemdé conduit par Promo-Femme/développement solidarité est un programme mis en œuvre pour l’accroissement des productions agro-pastorales, monétaires, nutrition et renforcement des capacités des ménages vulnérables. Il est à sa deuxième phase qui couvre la période 2013-2016 après la première qui a couvert la période 2006-2012.

Dans les quatre communes de sa zone d’intervention, ce sont mille (1000) ménages de trente villages qui ont été sélectionnés sur la base critères propres au programme qui bénéficient de son accompagnement. Ces 1000 ménages sont repartis de 50% de ménages où sont menées des activités de centre de récupération nutritionnelle (CREN), 25% de ménages dynamiques et 25% de ménages pauvres. Aussi, c’est un programme qui s’est fixé pour objectif global de contribuer à améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des ménages dans les quatre départements de la province du Boulkiemdé par l’utilisation de technologies appropriées et innovantes.

De façon spécifique, le PASAB s’est fixé pour objectifs d’accompagner les ménages des trente villages des quatre communes à satisfaire leurs besoins alimentaires grâce à un accroissement des productions agro-pastorales et une meilleure gestion des ressources alimentaires ; à améliorer la qualité de vie des ménages ; d’amener les producteurs/trices à conduire des actions collectives aux niveau local et enfin renforcer la qualité en vie familiale et nutritionnelle des ménages grâce à une adoption de nouvelles techniques nutritionnelles et d’éducation à la vie familiale.

Pour la mise en œuvre de ses activités sur le terrain, le PASAB compte sur des partenaires de premiers choix que sont Promo-Femmes/développement solidarité ; le Groupe d’appui en santé communautaire et développement (GASCODE) et l’organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES). Dans la perspective de l’organisation du concours meilleur producteur de champ école, le programme a développé à l’intention des 1 000 ménages bénéficiaires de son accompagnement, à la pratique du zaï sur leurs terres dégradées et à l’utilisation de semences améliorées dans leurs exploitations. De même, 2 00 ménages utilisent la technique de la traction asine pour la réalisation du zaï amélioré ; cent cinquante fosses à compostage aérobic ont été réalisées par les ménages bénéficiaires et quarante producteurs ont acquis des connaissances en techniques de production de semences.

De la phase pratique du concours.

Tout naturellement, le concours a débuté avec l’installation de la campagne agricole et parmi les producteurs bénéficiaires de l’accompagnement du programme, quatre ont été choisis soit un producteur par commune pour la réalisation d’un champ école sur un quart d’hectare. C’est producteurs ont bénéficié de l’encadrement des techniciens de l’agriculture que les chefs de ZAT des communes concernées, les animateurs du programme et bien d’autres spécialistes de l’agriculture. Des semis aux récoltes, les quatre producteurs ont été suivis pas à pas sur les itinéraires techniques pour une meilleure application des techniques agricoles recommandées.

Au terme de la campagne sanctionnée par les récoltes et le stockage, c’est le producteur wendkouni Pascal Nikièma de Siglé qui a été déclaré gagnant du concours avec une production évaluée à plus de deux tonnes de sorgho blanc, fruit de son quart d’hectare d’exploitation. Il est suivi par Nandiala, Pella et Kokologho. Le gagnant du concours a reçus des mains de madame Christiane Nikièma représentante du coordonateur de Promo femmes/ développement solidarité à la cérémonie son prix composé d’une charrette, d’une charrue, d’un rayonneur et deux pelles. Les trois autres ont reçus chacun un prix identique composé d’une charrue, deux pelles, deux piques et deux rayonneurs.

A cette cérémonie de remise de prix, l’ensemble des intervenants et les acteurs agricoles des quatre communes bénéficiaires ont salué l’organisation du concours et souhaité sa pérennisation. Des souhaits que la représentante du coordonateur de Promo femme/développement solidarité madame Christiane Nikièma a indiqué être conforme à la vision de sa structure qui entend rester aux côtés des producteurs des communes pour un véritable développement. Toute fois, la chargée de programme du PASAB madame Alice Florence Bonkoungou a relevé les difficultés qu’elle rencontre dans l’organisation du concours du fait de la période qui implacablement n’est peut être modifiée alors que c’est à un moment où se déplacer en campagne pour le suivi s’avers périlleux. Mais la plus grosse difficulté c’est sans conteste la concurrence d’autres structures similaires qui mènent les mêmes activités en octroyant de l’argent et de la nourriture pour la conduite des activités alors que le PASAB ne donne pas cela. Sa philosophie étant basée sur le principe de l’apprentissage pour un véritable développement endogène. Echanger cela contre de l’argent ou de la nourriture c’est amener les producteur à se détourner de cet apprentissage le jour où ils n’auront plus les financements ou les sacs de riz estime Alice Florence Bonkoungou.

Quid des activités génératrices de revenus pour les femmes ?

Dans sa stratégie d‘intervention, les activités génératrices de revenus pour les femmes (AGR) occupent une place de choix. Ces activités sont entre autres l’élevage de porcs, l’étuvage de riz et la fabrication du savon à base du beurre de karité ou huile de neem. Et pour bien mener ces AGR, les femmes ont été organisées en groupes de solidarité composé d’une femme dynamique, de deux femmes CREN et d’une ou deux femmes démunies et cela en fonction de l’activité de la relation avec la femme dynamique qui, elle est chargée d’accompagner quotidiennement les autres membres de son groupe dans la mise en œuvre de l’activité. Les autres membres s’approprient progressivement l’expérience de la femme dynamique dans le but de perpétuer les AGR.

Dans la commune rurale de Siglé et précisément dans le village de Temnaoré, il nous a été donné de voir deux groupes de solidarité ayant bénéficié de crédits accordés par le PASAB pour l’élevage des porcs et l’étuvage de riz. Madame Ouambi Sebego est une femme dynamique ayant bénéficié un crédit qui lui a permis d’entreprendre depuis quelques années l’élevage ce type d’élevage. Partie d’un prêt de 35 000 FCFA remboursable à 50%, elle est arrivée aujourd’hui à contracter un prêt de 250 000 FCFA et compte une dizaine de tête de porcs qu’elle peut vendre à 75 000 FCFA le porc. Elle réalise selon elle, un bénéfice consistant par an qui lui permet de bien s’occuper de sa famille et la scolarité de ses enfants.

Selon la chargée de programme du PASAB madame Alice Florence Bonkoungou, les prêts octroyés aux femmes leur permet d’être indépendantes financièrement vis-à-vis de leurs maris. Mieux, certaines sont devenues ‘’des bailleurs de fonds de leurs maris’’ au regard de la prospérité de l’activité qu’elles mènent. Dans un autre groupe de solidarité d’étuvage de riz, Marie Zongo une des femmes du groupe déclare que le groupe a reçu un prêt de 300 000 FCFA pour l’achat de riz. Une activité très bénéfique pour les femmes du groupe qui estiment que le PASAB est leur deuxième mari au regard du soutien dont elles bénéficient de ce programme. L’étuvage du riz rapporte beaucoup indique Marie Zongo qui précise que leur objectif c’est de pouvoir un jour racheter tout le riz produit sur place dans les bas-fonds rizicoles.

F. K
Pour Lefaso.net

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