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Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

Publié le mercredi 14 janvier 2015 à 09h12min

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Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

Le Groupe international de suivi et d’accompagnement de la transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF) a tenu sa réunion inaugurale ce mardi 13 janvier 2015, à Ouagadougou. Cette rencontre, qui s’est tenue sous la co-présidence du commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui ; du Président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo et du représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, visait à évaluer l’évolution de la situation, la mise en œuvre de la transition et la mobilisation de l’appui international nécessaire à la réalisation des objectifs fixés.

Il s’est agi pour le GISAT-BF, d’échanger donc avec le gouvernement, les partis politiques, les organisations de la société civile, les autres acteurs concernés et le Conseil national de la transition sur le processus de la transition pour une issue satisfaisante, à même de servir d’exemple ailleurs sur le continent. Toutes les questions, détaille Kadré Désiré Ouédraogo, relatives à la transition ont donc été examinées (politiques, électorales, de réformes, économiques, financières, etc.).

La communauté internationale a réaffirmé sa « profonde appréciation » à l’ensemble des parties prenantes à la transition et au peuple tout entier pour la « maturité politique et le sens élevé des responsabilités » dans la gestion des évènements. Elle a également, à en croire les participants, encouragé l’ensemble des Burkinabè à persévérer dans leurs efforts et à continuer à agir dans un esprit de participation inclusive et de réconciliation entre toutes les composantes de la société. Aussi, ont-ils relevé « l’importance cruciale » que revêt le respect scrupuleux de la Constitution et de la Charte.

Dans la même lancée, le GISAT-BF a insisté sur la « nécessité de créer des conditions requises pour permettre à tous les acteurs politiques et autres parties prenantes de participer pleinement à la vie de la nation et de jeter les bases de la nécessaire réconciliation entre toutes les composantes de la société burkinabè ». Pour cela, la communauté internationale a appelé les autorités de la transition à assumer pleinement leurs responsabilités, notamment en ce qui concerne la sécurité et la sûreté de l’ensemble des acteurs politiques, dans le respect strict des libertés fondamentales et des principes de l’Etat de droit.

Le gouvernement rassure !

Le gouvernement a, pour sa part, déroulé les différentes actions entreprises, grâce à l’action conjuguée de l’ensemble des forces vives, de l’insurrection à ce jour. Adoption de la Charte, désignation consensuelle du Président de la Transition, la formation du gouvernement et la mise en place du CNT ainsi que les initiatives prises depuis le démarrage du processus de transition. Il a également indiqué qu’au titre des nombreuses mesures prises dans le cadre de la transition, figurent des questions spécifiques en réponse aux attentes du peuple.

Pour Ablassé Ouédraogo également, président du parti Le Faso Autrement, ce qui est encourageant, c’est que l’appréciation de la communauté internationale est positive. « La communauté internationale reconnaît que le gouvernement de la transition fait des efforts en vue d’une mise en œuvre de la charte. La communauté internationale a pris l’engagement d’accompagner le Burkina pour l’organisation des élections qui devront conclure la transition. Ce que nous, nous souhaitons, c’est que cet engagement puisse se concrétiser pour que les élections qui vont être organisées à la fin de la transition soient transparentes, équitables ; des élections sans problème pour que le gouvernement d’alternance qui va être installé à la fin de la transition n’ait plus de souci. Sa seule préoccupation sera la préoccupation du peuple burkinabè ; se consacrer aux questions de développement, de croissance économique. Si nous réussissons les élections, le Burkina Faso d’après transition sera un pays de paix, de stabilité et de sérénité », a dit Ablassé Ouédraogo.

A l’issue de la rencontre, le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, a déclaré qu’il y a de quoi être fier pour le peuple burkinabè qui a mené cette révolution. Rassurant du soutien de la communauté internationale au peuple afin que cette transition se termine dans d’excellentes conditions « pour un nouveau leadership que le peuple aurait, lui-même, élu ». Le commissaire dit noter la volonté du gouvernement d’aller au-delà du processus électoral et d’essayer de répondre à certaines attentes urgentes en matière d’emplois pour les jeunes, pour les femmes.

Mais, des repères à ne pas perdre !

Le gouvernement se propose, dès lundi prochain, d’arrêter définitivement des dates, de concert avec les partis politiques et les forces-vives de la nation et à travailler pour les préparatifs. En plus de l’esprit et de la lettre de la Constitution et de la Charte à observer, les participants soulignent aussi la nécessité de s’accorder sur le minimum pour arriver à l’essentiel. Ainsi, pour Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement, « Moins nous perturberons le déroulement de la transition, mieux nous irons à des succès dans la réalisation de son contenu. C’est pour cela que j’estime que le gouvernement, ou la gouvernance, ne peut pas se faire par la rue. Il faudra que les gens comprennent que notre pays est une République ; il y a des règles, des lois, il y a un gouvernement avec une autorité. C’est comme cela que nous allons gérer notre pays et aboutir à des élections acceptables et acceptées par tous ».

Aux termes des travaux de cette réunion inaugurale, le GISAT-BF a recommandé au gouvernement et, de façon générale, à l’ensemble des acteurs, à continuer à promouvoir le dialogue, la concertation, à respecter les engagements pris et à être à la hauteur des attentes des populations.

« Le gouvernement est pleinement conscient des enjeux et des défis de divers ordres à relever absolument, et dans un temps bref… », a confié, pour sa part, le Président de la transition, Michel Kafando, qui a présidé l’ouverture des travaux. Tout en exprimant la gratitude du peuple burkinabè à la communauté internationale, Michel Kafando a réitéré l’engagement des autorités burkinabè à œuvrer pour atteindre les objectifs fixés.

Le GISAT-BF a pris l’engagement de se réunir au moins une fois tous les deux mois. Le prochain rendez-vous est donc prévu pour le mois de mars 2015.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 janvier 2015 à 09:32, par JEREMIE AMIDOU NIKIEMA En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    Vraiment je ne comprend pas cette dite communauté international. C’est le financement pour l’organisation des élections qui nous intéresse.le reste le peuple du BURKINA a l’esprit mur.Que la communauté international sache nous aimons la paix plus qu’elle car tous ses émissaire savent ou se réfugié si ça ne va pas.mais nous ? seul raison pour nous de bien faire.faites nous confiance ;financé et vous verrez !

  • Le 14 janvier 2015 à 09:53, par ACHILLE DE TAPSOBA En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    Où était la communauté internationale quand Blaise "l’indispensable" massacrait le Brave Peuple Burkinabé le 30 et 31 Octobre 2014(33 morts) ?. La réconciliation dont la communauté internationale parle entre fils et filles DU BURKINA PASSE PAR LA JUSTICE.

    ON NE PEUT PAS FABRIQUER DE TOUTE PIÈCE DES VEUVES ET DES ORPHELINS OU ENDEUILLER DES FAMILLES.et se soustraire facilement de la justice( se cacher à Yamoussoukro ou Cotonou). TOUS CEUX QUI ONT ORDONNÉ CES ACTES DE TUERIE OU COMPLICES DOIVENT S’EXPLIQUER DEVANT LA JUSTICE. Ainsi, tous les BURKINABÉS pourront se réconcilier et s’assoient sur la même table.

    Un État de droit suppose aussi qu’on rende justice aux victimes du 30 Octobre et aux familles Sankara, Zongo, Dabo, Ouedraogo, Nébié.....

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSE EN PAIX. QUE JUSTICE SOIT RENDUE A TOUTES LES FAMILLES DE 1987 AU 31 OCTOBRE 2014.

    Merci Merci Merci Brave Peuple BURKINABÉ pour ce soulèvement populaire.

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN
    BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2015 BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    ACHILLE TAPSOBA
    Partisan inconditionnel de l’Alternance

  • Le 14 janvier 2015 à 09:55, par Ayipougssa Gambonguira En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    Vous n’aviez rien compris monsieur.

  • Le 14 janvier 2015 à 10:02, par Aubin En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    La communaute international se decredibilise en soutenant le gouvernement non democratique elu de Kafando. Des putshiste, nationalisateur et amateur.

  • Le 14 janvier 2015 à 10:10, par Lamourdia Jacques LOMPO En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    je pense qu’avec tous ces évènements vécus au FASO au cours de ces derniers temps, nous sommes plus que jamais déterminés et prêts pour un renouveau et bien sur relever ce défit de transition réussi et des futures élections exemplaires.Tous ce que nous attendons de cette communauté internationale, c’est une aide à pouvoir bien les réussir... Croyez-nous communauté inter, nous les souhaitons plus que vous et pour cela, toutes les couches sont déjà mobilisées.

  • Le 14 janvier 2015 à 10:13, par Lamourdia Jacques LOMPO En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    je pense qu’avec tous ces évènements vécus au FASO au cours de ces derniers temps, nous sommes plus que jamais déterminés et prêts pour un renouveau et bien-sûr relever ce défit de transition réussi et des futures élections exemplaires.Tous ce que nous attendons de cette communauté internationale, c’est une aide à pouvoir bien les réussir... Croyez-nous,communauté inter, nous les souhaitons plus que vous et pour cela, toutes les couches sont déjà mobilisées.

  • Le 14 janvier 2015 à 12:16, par kidrh En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    EH !! laissez la transition se ``hâter lentement`` afin de nous assurer des institutions républicaines stables et une administration publique efficace et efficiente,.au terme de la transition
    Il n y a pas question de vie ou de mort si les échéances ne sont pas respectées. Il y en avait par contre, quand toutes les analyses convergeaient sur les risques de troubles que constituaient la persistance de Blaise a vouloir tripatouiller la loi fondamentale( a ce sujet la lettre de l épiscopat burkinabe est des plus pertinentes voire prémonitoires)..Vous avez a l époque fait les morts ou fait de timides mises en garde.Une certaine presse a même fait état du soutien d un des chefs d Etat de la sous région.
    Je suis d avis que la transition ne doit pas perdurer mais il faut faire le constat que la transition a mis près de deux mois a gérer le quotidien. (contestations ou interpellations par -ci ou par la)..

  • Le 14 janvier 2015 à 12:23, par RAWA En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    Intervenant N° 1JEREMIE AMIDOU, mon avis est qu’il faut oublier cette histoire de financement par la communauté international. C’est là où est le piège. L’organisation des élections c’est combien et puis le burkina ne peut pas trouver cette somme de lui même ? si ces mafieux de communanté internationale doivent nous financer, il vont en profiter pour faire des pressions et nous imposer un traitre. Il faut apprendre à se prendre en charge. Celà est possible et nous l’avons vu avec Thom. Avant tout, cessons de mendier. Si nous ne pouvons pas organiser de nous même une élection, c’est pas la peine de penser pouvoir faire autre chose.

  • Le 14 janvier 2015 à 13:20, par boukare neya En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale, ferme sur l’échéance de novembre 2015

    Je ne suis pas chauvin, mais je pense que cette "communauté internationale" commence à nous pomper l’air avec ses ultimatums. elle était où quand la jeunesse de notre pays se faisait massacrer par Blaise Compaoré et ses sbires ?
    Il faut qu’elle arrête tout ça. Nous sommes suffisamment responsables.
    Le hic c’est que son porte-parole c’est Kadré Désiré Ouédraogo une marionnette et une fabrication du président déchu.
    Halte, ça suffit !

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