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Transition politique au Burkina : La communauté internationale doit renforcer son implication

Publié le lundi 12 janvier 2015 à 01h13min

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Transition politique au Burkina : La communauté internationale doit renforcer son implication

Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), en collaboration avec le Centre pour la démocratie et le développement (CDD), a rendu public le vendredi 9 janvier 2015 à Ouagadougou, le rapport d’une étude sur la politique, la gouvernance et les conflits au Burkina Faso. Il en ressort qu’il serait souhaitable que la communauté internationale, régionale en particulier, s’implique davantage dans la conduite de la transition en cours, au regard du rôle hégémonique de l’armée sur la scène politique.

De ce rapport produit par le Pr Augustin Loada et dont le commanditaire est le Centre pour la démocratie et le développement (CDD) basé au Nigeria, il ressort notamment, des projections et des scénarii sur les risques de conflits violents qui pourraient embraser le Burkina Faso durant la période 2014-2017. Des risques tenant entre autres, à « l’accaparement depuis plus deux décennies des richesses par une même élite », à l’augmentation de « ces jeunes désœuvrés, proies faciles pour des groupes criminels », à l’exacerbation des conflits fonciers, au rôle ambigu de la chefferie traditionnelle dans le jeu politique.

Se trouvent également pointés du doigt dans ce rapport, l’attitude de certains leaders religieux accros aux « discours alternant violence et tolérance à l’égard d’autres religions ou tendances religieuses », et « les clivages internes » qui traversent l’armée burkinabè. En sus, le rapport dénonce « les manipulations politiques » sur fond d’affinités ethniques, régionales ou religieuses, ainsi que « la montée de l’incivisme et de l’incivilité » faisant planer de spectre de conflit ouvert entre gouvernés et gouvernants.

Et en termes de palliatifs, le rapport suggère à l’attention de la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), « des indicateurs structurels clés » à intégrer dans son « système d’alerte précoce ».
Mais d’ores et déjà, le rapport souhaite que la communauté internationale, régionale en particulier, s’implique davantage dans la conduite de la transition consécutive à la chute du régime Compaoré. Une transition dont l’issue « pourrait devenir incertaine au regard du rôle hégémonique de l’armée sur la scène politique », dans un contexte où la capacité des partis politiques à élaborer des programmes crédibles ne rassure pas, et où les tendances à la contestation systématique d’organisations de masses constituées surtout de jeunes, risquent non seulement d’affaiblir l’autorité de l’Etat, mais aussi de mettre à mal la paix sociale.

Que l’Afrique de l’ouest revienne à une démocratie réelle

Néanmoins, relève Jibrin Ibrahim du CDD, l’insurrection populaire menée par le peuple burkinabè doit servir de cas d’école à d’autres peuples ouest-africains ; car, nombre d’Etats de la sous-région sont malheureusement les théâtres d’agitations politiques inquiétantes.
Tout en exprimant son regret du non-respect des règles du jeu démocratique en Afrique de l’Ouest, Jibrin Ibrahim a invité nos chefs d’Etat à « toujours choisir le scénario qui mène à la paix et à la démocratie ». Et sa conviction à lui, Jibrin, c’est que « la culture démocratique civique s’apprend et que le citoyen a le pouvoir dans la Constitution ».

Il faut vraiment, recommande Jibrin Ibrahim, « que l’Afrique de l’ouest revienne à une démocratie réelle où il y a toujours la possibilité de changer de régime, d’utiliser les élections pour montrer qu’on veut quelque chose d’autre ». Autrement, présage-t-il, « la crise va continuer en Afrique de l’ouest ».
Signalons que la même étude qui a donné lieu au rapport ainsi rendu public, a concerné le Togo, la Côte-d’Ivoire, le Nigeria, le Niger, la Guinée, et le Mali. L’objectif majeur étant d’aider ces pays à désamorcer les crises de gouvernances qu’ils traversent, et qui pourraient conduire à des crises politiques ouvertes et aiguës.

Fulbert Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2015 à 11:40, par Aubin En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale doit renforcer son implication

    Bande de comique. La communaute international s’en fou de vous. C’est plutot votre richesse qui les interressent. Il y a plus de grand hommes et d’hommes fort en Afrique. Blaise etait le dernier. Il reste plus que des mendiants et des farfelus ....
    Vous ferez mieux de dire a Blaise de revenir si vous pouvez pas gerer la situation car lui seul accorde de l’importance au Burkina

  • Le 13 janvier 2015 à 15:25, par charles En réponse à : Transition politique au Burkina : La communauté internationale doit renforcer son implication

    J’ai lu la synthese de votre rapport dans le quotidien du mardi 13 janv 2014. Vraiment M. LOADA qui se dit intellectuel l’est-il vraiment ? On recolte ce qu’on seme. Aujourd’hui vous osez critiquer les médias et la jeunesse alors que vous les avez utiliser pour venir au pouvoir. Vous avez fait un lavage de cerveaux aux jeunes croyant que si vous arrivez au pouvoir ces jeunes allaient vous prendre pour le messie. Maintenant que ce n’est pas le cas ils deviennent un danger pour votre soi disant démocratie. On savait que vous ne pourrez pas diriger ce pays. un pays ne se dirige sur des rapports. De quelle communauté international vous parlez ? Allez y vous faire foutre. Nous jeunes du BURKINA on a les yeux ouvert sur vous du matin au soir. Votre soit disant centre de je ne sais quoi faites tres attention. On a les yeux ouvert sur vous. A bon entendeur Salut !

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