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Gestion des conflits en Afrique de l’ouest : la contribution des religieuses autochtones

Publié le vendredi 9 janvier 2015 à 22h45min

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Gestion des conflits en Afrique de l’ouest : la contribution des religieuses autochtones

La 19ème assemblée générale de l’association « Anima Una » s’est ouverte le jeudi 8 janvier 2015 à Ouagadougou. Après la célébration eucharistique présidée par Mgr Joachim Ouédraogo, vice-président de la conférence épiscopale Burkina/Niger et président de la commission épiscopale chargée de la vie consacrée, la cérémonie proprement dite de l’ouverture de cette rencontre a eu lieu dans la salle de conférence de la maison généralice des sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou.

« Anima Una » ou Une seule âme, est une association des congrégations féminines autochtones francophones de l’Afrique de l’ouest. Fondée en 1970 à l’initiative des Supérieures générales, elle est selon Mère Bernadette Rouamba, Supérieure générale des sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou, et vice présidente de « Anima Una », « un cadre de connaissance mutuelle, de partage et d’échanges, de formation et de réflexion sur la vie religieuse dans la réalité propre à nos congrégations autochtones ». Il faut entendre par congrégations autochtones, celles nées sur nos terres et dont les charismes ont été portés et transmis au fil des années par des religieuses, filles de nos contrées.

Cette assemblée générale, qui a convié les supérieures générales et leurs adjointes, est le rendez-vous des responsables d’une grande famille de religieuses ouest africaines, qui professent les conseils évangéliques de l’obéissance, de la chasteté et de la pauvreté, et qui vivent leurs charismes spécifiques, au bénéfice des chrétiens certes, mais aussi des hommes et des femmes de bonne volonté dans divers domaines de la vie spirituelle et sociale. Ainsi de la Côte d’Ivoire, les sœurs Notre Dame de la Paix déjà membres, sont arrivées avec les Religieuses Mère du divin Amour et celles de Notre Dame de l’Incarnation comme invitées. Du Bénin, prennent part à cette rencontre, les Sœurs oblates catéchistes petites servantes des pauvres et les Sœurs de Saint Augustin. Du Togo , les Sœurs de Notre Dame de l’Eglise, les Sœurs de la Providence de Saint Paul de Kara, les Sœurs de Notre de la Trinité , du Mali, les Filles du cœur Immaculé de Marie, de la Guinée Conakry, les Petites sœurs de Notre Dame de la Guinée, du Sénégal, les filles du Saint cœur de Marie, et du Burkina, les Sœurs de l’Annonciation de Bobo, les Sœurs de l’Immaculée conception de Ouagadougou, les Sœurs Notre Dame du Lac, et les Servantes de l’eucharistie et de la mission venues en invités.

Accourues de ces 7 pays de l’Afrique de l’Ouest, elles vont durant une semaine, se laisser interpeler par le thème tant évocateur et actuel du « leadership et gestion des conflits ». « Nous avons été motivées pour le choix de ce thème non seulement par la situation actuelle de notre sous-région, mais aussi pour la bonne gestion de nos congrégations, car si nous gérons bien nos congrégations, nous contribuons de ce fait à la gestion du monde a confié mère Bernadette Rouamba ». La native de Saponé pense que par ces temps qui courent, « elles ont à donner quelque chose de féminin au monde actuel, qui a besoin de miséricorde et de tendresse », des qualités qui dit-elle « sont propres à la femme ».

Les congrégations regroupées dans l’association « Anima Una » hôtes de la capitale burkinabè, partagent cette conviction qu’elles doivent apporter à l’Eglise et au monde ce qu’elles sont, dans le témoignage de la miséricorde et de la tendresse. C’est l’avis de Mère Bernadette qui asserte que « responsables de nos instituts autochtones, nous avons à relever le défi de la bonne gouvernance, de la bonne gestion des personnes et des biens ». Les religieuses africaines en assemblée à Ouagadougou, se sentent solidaires de leurs peuples en crise, et elles veulent explorer les moyens pour être actrices de la réconciliation et de la paix par leur témoignage de vie, comme l’a signifié la vice-présidente de l’association dans son allocution : « Par notre témoignage discret mais visible et actif, nous sommes semeuses de paix et de justice, de tendresse et de compassion, valeurs dont nos frères et sœurs ont tant besoin aujourd’hui ».

Pour la réussite de leur assemblée en terre burkinabè, les religieuses ont reçu les encouragements de leurs frères membres de l’Union des Supérieurs Majeurs du Burkina/Niger, représentés par le docteur Père Paul Ouédraogo, provincial des religieux camilliens, ainsi que ceux de Madame Bernadette Confé, présidente du conseil national des laïcs, et de monsieur l’abbé Jules Pascal Zabré, recteur du séminaire Saint Jean et représentant des prêtres diocésains du Burkina. Mgr Joachim, évêque en charge de la vie consacrée leur a assuré sa bénédiction et celle de tous les évêques du Burkina/Niger. En témoin de l’immense activité missionnaire accomplie par ces femmes mises à part par Dieu dans le vaste champ de la mission, Mgr les a exhortées à toujours tenir la main du Christ : « La vie chrétienne et singulièrement la vie de la personne consacrée », leur a-t-il dit, « consiste à demeurer en Dieu ; non pas selon l’esprit de ce monde qui est fait de superficialité, de vanité et d’idolâtrie, mais à la manière des disciples du Christ ». C’est bien la conviction de ces congrégations dont certaines sont déjà centenaires, comme c’est le cas au Sénégal pour les filles du Saint cœur de Marie, et au Bénin pour les Sœurs oblates catéchistes petites servantes des pauvres.

Abbé Joseph KINDA
www.egliseduburkina.org

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Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2015 à 05:08, par Boanerges En réponse à : Gestion des conflits en Afrique de l’ouest : la contribution des religieuses autochtones

    ’’ [...] vous aimer les uns les autres ; Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ’’ Jean13:34. Si nous mettons cet verset en application, les conflits disparaitront du continent africain. Si nous nous aimons de l’amour vrai de Dieu, on n’aura pas besoin de prévenir les conflits. Sommes vraiment prêts à aimer comme Dieu nous aime ? Dieu a soif de ton amour !

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