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Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

Publié le jeudi 8 janvier 2015 à 01h16min

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Communication électronique au Burkina : L’ABCE  interpelle les opérateurs

Dans la déclaration ci-après, l’ABCE lance un appel à l’adresse des opérateurs fournissant les services de communication électronique au respect des cahiers de charges et des clauses contractuelles les liant tant à l’autorité de régulation qu’aux consommateurs desdits services.

A l’aube de cette nouvelle année, l’Association Burkinabè des Consommateurs de services de communication Electronique (ABCE) adresse ses vœux les meilleurs à l’endroit de l’ensemble des consommateurs de notre pays et aux consommateurs des services de communication électronique en particulier. Puisse le Tout Puissant faire de cette année 2015, une année de paix, de santé, de succès et de justice pour tous. Ces vœux vont aussi à l’endroit des opérateurs de télécommunications pour qui l’ABCE souhaite une année de paix et de prospérité.

Cependant, l’ABCE tient à relever qu’en début de ce nouvel an, les consommateurs des services de télécommunication continuent de subir la mauvaise qualité des services fournis par les opérateurs nonobstant les actions de dénonciation et de sensibilisation de l’ABCE, et les sanctions prises par l’Autorité de régulation courant l’année écoulée. Pis , les consommateurs constatent que les opérateurs de télécommunication n’ont rien fait dans le sens de l’amélioration de la qualité des services fournis, et celle-ci s’est encore dégradée en fin d’année 2014 et en début de cette année. Ainsi, il s’avère légitime de se demander si les sanctions prononcées à l’encontre des opérateurs en 2010 et en 2014 ont servi à grand-chose .
En tout état de cause, ces sanctions n’ont ni directement ni indirectement profité aux consommateurs qui continuent de constituer une vache laitière pour les fournisseurs des services de communication électronique.

Il y a là une preuve manifeste de non-respect des cahiers de charges et des clauses contractuelles liant d’une part, les opérateurs à l’Etat (représenté par l’ARCEP) et d’autre part, liant ceux-ci aux millions de consommateurs de ces services. Cette situation a d’ailleurs entrainé l’agacement de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre qui l’a exprimé lors de l’audience qu’il a accordée au Président de l’ARCEP en décembre dernier. Il a en effet souligné la situation catastrophique de la qualité des services fournis, cette qualité étant ressentie par tous les consommateurs comme la plus mauvaise de la sous-région.
A ce propos, comme déjà indiqué plus haut, l’ABCE a mené plusieurs actions en 2014 allant dans le sens de la dénonciation de cette mauvaise qualité des services fournis aux consommateurs qui continuent par contre de payer le prix d’un service de qualité auquel ils n’ont jamais eu droit. Parmi ces actions figurent en bonne place le panel organisé le 12 septembre 2014 dont le thème était relatif à la problématique du respect des droits des consommateurs. ,De même une plainte a été déposée auprès de l’Autorité de régulation contre les fournisseurs d’accès a internet sur le caractère abusif de certaines clauses qu’ils insèrent dans les contrats d’accès à internet conclus entre les opérateurs et les utilisateurs, et dont le dénouement est toujours attendu.

Toujours par rapport à l’accès à internet, il n’est un secret pour personne que le débit de la connexion est des plus exécrables de la planète dans la mesure où l’on en vient à se demander si le niveau de connexion vanté par les opérateurs n’est pas une pure supercherie. En effet, des opérateurs notamment AIRTEL et TELMOB affirment fournir « la connexion 3 G » par le biais des clés de connexion ou non alors qu’il est de plus en plus difficile d’avoir accès au niveau élémentaire de connexion internet auquel avait droit les utilisateurs avant l’avènement de la fameuse connexion 3 G. A titre illustratif, l’Administration publique éprouve, depuis quelques mois, d’énormes difficultés à avoir accès à internet alors que les factures de la connexion à internet via ADSL continuent d’être payées. C’est pourquoi, face à cette situation, l’ABCE a, depuis la fin de l’année écoulée, entrepris d’investiguer sur la question du niveau réel de la connexion fournie de nos jours par les opérateurs. En clair, le niveau actuel de la connexion fournie à travers les clés de connexion 3 G est-il réellement de 3ème Génération ?

Et au regard des résultats obtenus des multiples tests effectués avec des outils et procédures appliquées en la matière, la réponse est, sans surprise, non ! En conséquence, le niveau de la connexion fournie via les clés de connexion n’est pas de 3ème Génération. Il s’ensuit alors que l’ABCE entend déposer, une fois de plus, une plainte auprès de la Commission Nationale de la Concurrence et de la Consommation (CNCC) contre les opérateurs pour publicité mensongère, la qualité de la connexion à internet étant en deçà du seuil minimum que doit offrir la 3 G. Notre constat du 31 décembre 2014 réalisé par voie d’huissier à l’aide du logiciel « Speedtest » nous permet de conclure que le niveau de connexion à internet n’est pas de 3G. Ce résultat a été confirmé par un article publié par Burkina 24 en date du 6 janvier 2015 citant une étude réalisée dans 196 pays du monde. Cette étude classe notre pays en dernière position avec 0.86 Mbps /seconde comme vitesse de téléchargement. Or, la 3G+ (annoncée par Telmob) doit avoir une vitesse de téléchargement variant entre 3,6 et 14,4 Mbps /seconde et la 3,75 G (annoncée par Airtel) entre 5 et 21 Mbps /seconde

Tout en réitérant ses vœux de justice et de prospérité à l’endroit des opérateurs et des consommateurs pour cette nouvelle année, l’ABCE lance un appel à l’adresse des opérateurs fournissant les services de communication électronique au respect des cahiers de charges et des clauses contractuelles les liant tant à l’autorité de régulation qu’aux consommateurs desdits services.

Pour l’ABCE,
Le Président du Bureau Exécutif

Seydou BARRO
E-mail : abceburkina@gmail.com
Tél. : +226 70 06 37 55

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Vos commentaires

  • Le 8 janvier 2015 à 01:43 En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Voila une association qui travaille mieux ACERP que le contribuable finance.

  • Le 8 janvier 2015 à 07:42, par Bodo En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Cher dirigeants de l’ABCE, vous êtes des enfants de Dieu face à des diables qui ont pour références, l’argent par la tromperie des citoyens. Surtout que Dieu vous protège contre les projets diaboliques de ces opérateurs et qu’Il rende justice à nous, orphelins et veufs et veuves de la Qualité du réseau !!

  • Le 8 janvier 2015 à 08:16, par Youle En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Vraiment, ces opérateurs nous font voir de toutes les couleurs. Tous leurs services sont médiocres du téléphonique à l’internet. On a du mal même à lancer un appel ou à télécharger un fichier de moins de 5 Mo. Tous ces opérateurs sans exception doivent être sommés dans un délai minimal de tout mettre en oeuvre pour satisfaire la population qu’ils spolient depuis des lustres.
    Les services qu’ils nous offrent sont des foutaises.

  • Le 8 janvier 2015 à 09:10, par Minnayi En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    On se demande souvent si les opérateurs de téléphonie se fichent de cahiers de charges ou de contrats. Ils ne pensent qu’à spolier les clients. Bon courage à vous.

  • Le 8 janvier 2015 à 09:15, par Armando En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    tous mes encouragements et félicitations à l’endroit de cette association qui fait du bon boulot. carton rouge à L’arcep dont le contribuable finance le fonctionnement mais en retour tâtonne dans la régulation des télécommunications. Bon vent au burkina de droit et de justice dont nous rêvons tous.

  • Le 8 janvier 2015 à 09:26 En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    On devrait purement et simplement faire 2 choses :
    - mettre une amende égale ou supérieure aux bénéfices déclarées de ces sociétés ces 2 ou 3 dernières années ;
    - les mettre en demeure d’améliorer la qualité des services d’ici fin mars 2015 sous peine de les nationaliser pour non respect de leurs cahiers des charges, pour la piètre qualité de leurs services, pour leur publicité mensongère...
    On est en transition et il est temps que ces sociétés arrêtent de nous sucer jusqu’au sang pour rien.
    On ne peut prétendre émerger si nos services de communication sont nuls.

  • Le 8 janvier 2015 à 10:40, par Nifààbom En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Merci pour vos efforts. Bonne et heureuse année 2015. Quelles sont les conditions d’adhésion à votre association ? Du courage.

  • Le 8 janvier 2015 à 11:42, par William En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Bravo ! Merci pour vos efforts.
    Maintenant ouvrons une pétition que signeront tous les consommateurs à l’intention du gouvernement et des opérateurs

  • Le 8 janvier 2015 à 12:37 En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Ca n’as pas commencé aujourd’hui. Meme avant la liberalisation les services de communications ont été toujours médiocres au Burkina Faso. Et de plus, c’etais reservé au elites. Aujourd’hui, la liberalisation a permis au moins à tous le monde d’avoir des moyens de communications.
    Notre pays n’a jamais été premier de la sous régions en matière de télécommunications.
    Je pense que les causes sont plus profondes. il ne suffit pas d’accuser les opérateurs. Plusieurs sanction ont été infligées et si ABCE pense que ca n’a pas changer, il devrait allez plus loin. L’état est le premier responsable car c’est sa politique qui est mal appliqué.
    Par exemple il y a plus de 50 milliards de FCFA que les opérateurs ont payé pour le fond d’accès et de services universel. Le gouvernement devrais utiliser ces fonds pour réaliser les infrastructures en complément des opérateurs. Après 15 ans que ce fond dors. Le gouvernement n’a rien fait. La faute est à qui ?
    Et puis, remarqué bien les conseils de ministre. Il n’y a jamais un point des l’économie numérique. C’est un ministère qui dors, pourtant il beaucoup de travail.

  • Le 8 janvier 2015 à 13:40, par Sounfara En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Pour tout contact ou toute adhésion à partir de Ouahigouya et environnant, prière apeller au 78 89 61 79. C’est seulement ensemble que nous parviendront à faire bouger les lignes pour des services de communication électronique plus fluides au Burkina Faso.

  • Le 8 janvier 2015 à 17:46, par ELyse En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Merci chers messieurs. je m’ insurge principalement contre AIRTEL car ces gens là, ne respectent pas la transparence du marché. en effet pour un service clientèle censé être gratuit au profit de l’ abonné pour poser sa préoccupation (motivée d’ailleurs à dessein par l’opérateur qui en est responsable), l’abonné doit d’abord débourser 25 F. c’est très déloyale. il y a aussi le fait qu’il veulent imposer des sonneries aux abonnés contre leur gré : lorsque vous appelez un correspondant,on vous soumet à de la musique,dégoûtante et nauséabonde, mettant mal à l’aise comme si c’était à eux de le faire à notre place.
    ils n’ont qu’ à bien se tenir car une fois les revendications politiques et citoyennes terminées, le peuple passera à tous ces pollueurs du Peuple précédemment laissé à lui même au temps où le pauvre n’a pas sa place. TROP C’EST TROP.

  • Le 8 janvier 2015 à 17:47, par ELyse En réponse à : Communication électronique au Burkina : L’ABCE interpelle les opérateurs

    Merci chers messieurs. je m’ insurge principalement contre AIRTEL car ces gens là, ne respectent pas la transparence du marché. en effet pour un service clientèle censé être gratuit au profit de l’ abonné pour poser sa préoccupation (motivée d’ailleurs à dessein par l’opérateur qui en est responsable), l’abonné doit d’abord débourser 25 F. c’est très déloyale. il y a aussi le fait qu’il veulent imposer des sonneries aux abonnés contre leur gré : lorsque vous appelez un correspondant,on vous soumet à de la musique,dégoûtante et nauséabonde, mettant mal à l’aise comme si c’était à eux de le faire à notre place.
    ils n’ont qu’ à bien se tenir car une fois les revendications politiques et citoyennes terminées, le peuple passera à tous ces pollueurs du Peuple précédemment laissé à lui même au temps où le pauvre n’a pas sa place. TROP C’EST TROP.

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