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Crise à la CNT-B : Augustin Blaise Hien dénonce des « allégations visant à salir son image »

Publié le dimanche 4 janvier 2015 à 21h15min

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Crise à la CNT-B : Augustin Blaise Hien dénonce des « allégations visant à salir son image »

Le vent de la contestation contre les premiers responsables des structures, né au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier, déferle actuellement sur la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNT-B). Pour en parler, le secrétaire général contesté par certains membres, Augustin Blaise Hien était le samedi 3 janvier 2015 face à la presse. Objectif : dénoncer des accusations infondées contre sa personne.

Mais que s’est-il passé ? Le vendredi 2 janvier dernier, un groupe d’individus, accompagné de cinq militants de la CNTB dont Soumaïla Lingani, ont investi les locaux de la structure situés sur l’Avenue Kawmé N’krumah. Ils ont ensuite sommé les responsables et le personnel de quitter les lieux avant de changer les serrures des portes. Les manifestants sont, selon les conférenciers, des militants du Syndicat démocratique des enseignants du Burkina (SYNDEB).
Ils reprochent, dans une déclaration, à l’actuel secrétaire général, Augustin Blaise Hien de militer au sein du CDP ce qui expliquerait son silence durant les évènements des 30 et 31 octobre derniers, d’avoir empêché que des débats sur la révision de l’article 37 de la Constitution soient organisés par l’Unité d’action syndicale (UAS) et aussi d’avoir soutenu Jérôme Bougouma, alors ministre du travail et de la sécurité sociale, qui, mêlé à une affaire de mœurs, avait démissionné du gouvernement.
Sur la première accusation, Augustin Blaise Hien a rappelé que selon les textes de la CNT-B, tout militant est un citoyen à part entière. Ce qui lui confère le droit d’appartenir à un parti politique. « Mais s’il accède à un poste électif au sein de son parti politique : conseiller, maire, député. Les textes exigent qu’il démissionne. Même que concernant mon prétendu militantisme au CDP, c’est une allégation pour salir mon image. Je demande à qui une preuve ou ma carte de membre de la présenter au public », a-t-il indiqué.

Quant à son silence sur l’insurrection populaire qui a contraint l’ex-président Blaise Compaoré à la démission, le secrétaire général de la CNT-B trouve que ce sont des allégations non fondées visant à salir son image. « Les 30 et 31 octobre derniers, des camarades et moi nous appelions régulièrement pour faire le point de la situation », a-t-il expliqué.
Pour les débats sur la révision de l’article 37 de la Constitution au sein de l’Unité d’action syndicale (UAS), le secrétaire général ne se rappelle pas avoir empêché la tenue de discussions sur le sujet. Quant à ce qui concerne la motion de soutien à Jérôme Bougouma, Augustin Blaise Hien soutient avoir agi au nom de l’UAS. « J’étais à mon premier et j’étais le premier du mois des Centrales syndicales. J’ai signé au nom de l’UAS dont les membres me l’avaient recommandé. Je ne l’ai pas fait en tant qu’individu du nom d’Augustin Blaise Hien », s’est-il défendu.
Au cours d’une réunion extraordinaire, les membres du Bureau exécutif, du Bureau confédéral national résidant à Ouagadougou, responsables de syndicats nationaux et des fédérations professionnelles affiliés à la CNTB et résidant à Ouagadougou et au nom des sections provinciales de ces structures ont réaffirmé leur loyauté au bureau piloté par Augustin Blaise Hien. Ils ont dénoncé des agissements violant les textes de la CNTB et estimé qu’ils ne doivent pas rester impunis.
Au moment où la conférence de presse se déroulait, les locaux étaient toujours inaccessibles. Un huissier avait constaté les faits et une action en justice pourrait être engagée dans les jours à venir contre les manifestants si les négociations engagées par les anciens de la CNTB n’aboutissent pas.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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