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Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

Publié le jeudi 1er janvier 2015 à 00h54min

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Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

Le Ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, a animé, dans la soirée du mardi 30 décembre 2014, un point de presse sur le budget de gestion 2015 de l’Etat. Il est également revenu l’affaire de marché gré à gré qu’aurait passé le Ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports pour la réalisation de route allant au champ du président de la transition, Michel Kafando, et de ralentisseurs tout autour de l’église que fréquente le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida.

Pour 2015, le budget sera tout particulier. « Nous nous sommes fait un budget d’austérité », a indiqué d’entrée, le Ministre de l’Economie et des Finances. Ainsi, il se chiffre à 1516 501 125 000 de francs CFA en recettes et 1804 114 335 000 en dépenses. Soit un besoin de plus de 287 613 210 000 FCFA.
On se rappelle que lors de son séjour du 16 au 19 décembre dernier au Burkina, la Mission du Fonds monétaire international (FMI) avait instruit le gouvernement d’élaborer un « budget réaliste et entièrement financé ». Pour le Ministre Sanon, le gouvernement de la transition a tenu à respecter cette consigne. « Notre budget est réaliste parce qu’il se fonde sur notre capacité à mobiliser les ressources », a-t-il ajouté.

Des lignes budgétaires drastiquement réduites

Pour élaborer son budget, le gouvernement de la transition s’est appuyé sur celui fait par l’ancien régime et qui était même en examen au niveau de la Commission des finances et du budget (COMFIB) de l’Assemblée nationale. « Nous avons estimé qu’il était plus indiqué de nous baser sur ce projet de budget pour élaborer le nôtre. Le processus dure près de 7 mois et nous n’avions plus le temps de tout reprendre », s’est justifié le Ministre Sanon.
En parcourant ligne après ligne l’ancien budget, les limiers du Ministère de l’Economie et des Finances ont mis le doigt sur certaines qui pouvaient être revues à la baisse ou peut-être enlevées. Selon le conférencier, ce sont surtout les fonds alloués au renforcement des capacités proposés par les différents ministères et institutions et ceux alloués au nettoyage et gardiennage qui ont été, entre autres, « drastiquement diminués ».
Pour 2015, l’épargne budgétaire (c’est la somme que laissera le gouvernement de la transition après exercice) s’élève à 27 milliards de francs CFA. « C’est le plus petit montant que le Burkina ait enregistré ces dernières années. Tout cela parce que nous voulons être sincères dans l’élaboration du budget », a renchéri l’argentier de la transition.
Les grandes lignes du budget demeurent, selon le Ministre, la justice, la sécurité, l’emploi des jeunes, l’énergie et les grands chantiers tels les pôles de croissance. « Pour l’année 2015, la croissance sera de 5% », a précisé Jean Gustave Sanon qui était assisté de Amina Bambara/Bila, ministre délégué au budget.

Le gouvernement n’a pas lancé un marché gré à gré pour construire une route

Le Ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, Moumouni Dieguimdé, décrié par les agents de son département pour son passé judiciaire chargé, a été sommé de s’expliquer à la presse le dimanche dernier, sur une affaire de marché gré à gré qu’il aurait passé pour construire la route qui mène au champ du président de la transition et des ralentisseurs tout autour de l’église que fréquente le premier ministre. Il n’avait pas été convaincant dans sa réponse. La question a alors été posée au Ministre de l’Economie et des Finances, qui selon les textes, délivre les autorisations pour de tels marchés. Il répond : « En ma qualité de Ministre de l’Economie et des Finances, je n’ai pas encore été saisi pour un tel dossier. Si le cas se produisait, je ne manquerais pas de rappeler les textes en vigueur en la matière. Et je défie quiconque de m’apporter des preuves sur la passation d’un tel marché. Mais pour ce que je sais, j’ai entendu des discussions au sein de l’équipe gouvernementale sur combien pourrait coûter un tel projet. Mais un marché n’a pas été passé pour la réalisation de ce projet », a soutenu, Jean Gustave Sanon. Mais pour l’instant, les débats sur cette question continuent et les manifestants exigent que le Ministre des Infrastructures rende le tablier.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er janvier 2015 à 10:24, par sasso En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    tu as entendu comment ? ecoute tu aux porte ? Dit plutôt que vous en avez discuter et que le ministre des infrastructures s est empressé en entreprenant des action. je souhaite bonne année a vous. que votre budget atteigne 200% de recette prévu si toute fois les grands payent les impôts correctement. Sans préjugés prenez les impôts en rappelle des société exonore et exempte soit pour des raison politique soit des raisons personnelle

  • Le 1er janvier 2015 à 14:17, par Konkona En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    La question a alors été posée au Ministre de l’Economie et des Finances, qui selon les textes, délivre les autorisations pour de tels marchés. Il répond : « En ma qualité de Ministre de l’Economie et des Finances, je n’ai pas encore été saisi pour un tel dossier. Si le cas se produisait, je ne manquerais pas de rappeler les textes en vigueur en la matière. Et je défie quiconque de m’apporter des preuves sur la passation d’un tel marché. Mais pour ce que je sais, j’ai entendu des discussions au sein de l’équipe gouvernementale sur combien pourrait coûter un tel projet. Mais un marché n’a pas été passé pour la réalisation de ce projet », a soutenu, Jean Gustave Sanon. Mais pour l’instant, les débats sur cette question continuent et les manifestants exigent que le Ministre des Infrastructures rende le tablier.

    Je fais usage de mon droit de citoyen Burkinabé pour réagir à la suite de la réponse du Ministre de l’Economie et des Finances. Monsieur le Ministre, le Burkina Faso, ne pourra se construire que si ses fils et filles se mettent d’accord à travailler dans la transparence, l’honnêteté, la vérité, sans haine et sans calculs politiciens. Le pays nous appartient à tous. J’avoue que je ne sais ce que vous voulez cacher au peuple qui ne cherche que la vérité. « ….Si le cas se produisait, je ne manquerais pas de rappeler les textes en vigueur en la matière. » Oui bravo de rappeler les textes, mais vous ne dites pas clairement ce que vous allez faire. On peut bien rappeler les textes en vigueur mais autoriser. J’ai très peur que demain, vous ne nous dite que : "oui, j’ai autorisé mais je leur ai dit que désormais, je n’autoriserai plus". Votre réponse à la question laisse à des interrogations et vous vous donnez, d’une manière ou d’une autre, des possibilités d’options. Soyez clair SVP en disant au peuple que : « Si le cas se produisait, comprenez qu’en ma qualité de Ministre de l’Economie et des Finances, je le rejetterai pour non-conformité et procédure biaisée. Mieux, vous attirerez l’attention du Premier Ministre (malheureusement, l’actuel ne m’inspire pas confiance) par courrier de pratiques contraires à la bonne gouvernance. ». Monsieur le Ministre, voici un exemple de réponse claire.
    Vous dites : « Je défie quiconque de m’apporter des preuves sur la passation d’un tel marché. » Sans commentaires. Il n’était pas nécessaire mais vous savez pourquoi vous le dites.
    Vous dites : « Mais ce que je sais, j’ai entendu des discussions au sein de l’équipe gouvernementale sur combien pourrait coûter un tel projet. ». Puisque vous reconnaissez que vous agissez en tant que Ministre de l’Economie et des Finances, qu’est-ce que vous avez dit à cette équipe qui discutait de la question ? Puisque vous avez entendu.
    Voyez, Monsieur le Ministre, travaillons en ayant en tête les intérêts du pays. Non seulement, il y a problème sur ce marché « gré-à-gré » mais il y a aussi et surtout l’objet. De ce que je sais, j’ai entendu (pour prêter vos mots), il s’agit de :
    l’aménagement de voirie autour de la résidence privée du président Michel Kafando, l’aménagement d’une route allant au champ du président, l’exécution de ralentisseurs aux alentours de l’église où fréquente le Premier ministre Zida, la réalisation d’un parking municipal à l’ancien camp fonctionnaire », a précisé M’Bi Yaméogo.
    Monsieur le Ministre, quel intérêt pour le pays ? Si nous nous mettons dans la logique de la sécurité, alors, appliquons la loi et dans ce cas, allons d’abord, tracer des voies, éclairons les zones non-loties du Burkina parce que des Burkinabé y vivent et sans les voies ni l’éclairage, ils sont en insécurité. Comment, nos braves sauveurs « sapeurs-pompiers » feront pour y accéder en cas de danger et de sauvetage ? A ce que je sache, il y a des églises dans les camps militaires, alors que le PM aille prier là-bas. Dieu est partout non ? Si le président veut aller à son champ en 4X4 ou en hélico, qu’il investisse de sa poche. Personne ne viendra lui demander quoi que ce soit. Monsieur le Ministre, de ce que je sais et j’ai entendu, le trésor public ou la mairie fait payer à toutes les personnes physiques ou morales qui ont aménagé la devanture de leur immeuble / hangar des sommes pour occupation de la voie publique. Pourquoi ? N’est-ce pas que cela contribue à la propriété dans la citée ? Pourquoi ne pas encourager ces cas que de les faire payer ?
    Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances, nous avons appris que vous êtes un homme intègre. Très bien, dans le cas où vous recevrez un dossier concernant ces réalisations, rejetez et informer le peuple. Monsieur le Ministre, il y a eu des marchés « gré à gré » que votre Ministère à signer au temps du fuyard BEMBEMBA. S’il vous plait redonner à l’Etat, au Peuple ses droits en annulant purement et simplement ces marchés. Nous osons croire que vous êtes effectivement un Burkinabé INTEGRE. Le temps et vos actions nous diront.

  • Le 1er janvier 2015 à 15:36, par Arouna Pierre Ouedraogo En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    Il ne sert a rien d élaborer un budget d austérité tout en permettant aux membres du CNT d empocher 800 000 frs de brut a chaque fin de mois....Que c est révoltant...

  • Le 2 janvier 2015 à 09:55 En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    La mauvaise foi il dit qu’il a entendu des discussions gouvernementales. Écoutez les gars s’il le faut faite déménager le président dans une résidence sécurisée ce n’est que pour quelques mois. Quand au pm il peut également changer provisoirement d’église si sa sécurité n’est pas assurée la ou il est. Dans tous les cas ce ministre guigmde s’est parjuré et ne saurait se maintenir. La mauvaise affaire de zida . Fallait se mettre à l’écart de la transition et admirer d’autres se faire brûler les ailes.

  • Le 2 janvier 2015 à 10:07, par le citoyen En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    un "budget d’austérité" le Burkina Faso n’en avait pas besoin. y a quoi et vous proposez de l’austérité ?
    Attention, si austérité il ya alors, les actes posés doivent traduire cela. apprécions ensemble :
    1. on n’a pas construit le palais de Kosyam pour que qu’elqu’un le laisse et aller arranger un route de sa résidence privée
    2. il en a est de même pour le PM avec la route de son église, tout en sachant que le pays est laic
    3. les prises en charges des membres du CNT, est-ce que des prélèvements sont faits ?

  • Le 2 janvier 2015 à 12:30 En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    Monsieur le Ministre, avec tout le respect que je vous doit, je ne peux m’empêcher de dire que c’est révoltant. Je vis à MARCOUSSI, quartier de Ouagadougou situé à coté de YAGMA. Alors que ce quartier a été loti en 2003 (cela fait 12 ans) il n’y a pas d’électricité, aucune voirie aménagée et les coupures d’eau sont quasi quotidiennes.
    Cependant vous semblé permettre du n’importe quoi. De grâce penser aussi à ceux qui sont à la périphérie de Ouagadougou car se sont des êtres humains et surtout des Burkinabé qui y vivent.

  • Le 3 janvier 2015 à 11:18, par Paisible En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    Merci à mon prédécesseur immédiat. Je vous demande de faire un tour à Taab tenga juste à côté du cimetière. En 2012 un lot de parcelles a été dégagé et les terrains attribués à un lot de résidents de la bande non lotie étendue de taab tenga à Goundri jusqu’à la route Ouaga-Fada. Certains ont construit et y résident mais sans courant, ni l’eau. Et l’ONEA pour se foutre de ces gens fait des adductions dans le quartier non loti les laissant au milieu. Aussi le cimetière de Taab tenga reçoit tous les morts et je ne pense pas qu’il ait un résident ouagalais qui n’a pas un proche enterré là bas. Actuellement les limites sont largement dépassées à défaut de clôture. Qu’atted le gouvernement pour honorer nos parents défunts en dotant le cimetière d’une clôture car quoi qu’on dise un jour à l’autre chacun y sera attributaire. La conséquence du manque de clôture est que c’est dans les terrains attribués non encore construits que les gens enterrent leurs morts. C’est dire que ya des priorités sociales majeures que le gouvernement doit prendre plus au sérieux d’autant plus que c’est la base de l’insurrection populaire des 30, 31 octobre 2014 et 2 novembre 2014.

  • Le 4 janvier 2015 à 17:41, par Monfaso En réponse à : Budget de l’Etat 2015 : le Ministre de l’Economie et des Finances en parle à la presse

    Vraiment honteux quand tout un gouvernement ment ! Rien qu à vous lire sur la question des routes (ferme, domicile du PT, église du PME), même mon fils de 5 ans sait que vous montez !

    Certes, on peut se tromper mais vouloir tromper tout un peuple est ridicule.

    RESSAISSSEZ VOUS !

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