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Gestion des terroirs dans la région du nord : Les communautés définissent leurs priorités pour 2015

Publié le lundi 22 décembre 2014 à 23h35min

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Gestion des terroirs dans la région du nord : Les communautés définissent leurs priorités pour 2015

L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) à travers le projet « Ecosystèmes pour la Protection des Infrastructures des Communautés » (EPIC) a organisé un atelier bilan et de planification des activités des villages d’intervention du projet dans la région du Nord. C’était les 19 et 20 décembre 2014, dans la salle de formation du Centre Louis Durrieu de Ouahigouya.

Exécuté par le Programme Afrique Centrale et Occidentale de l’IUCN, l’objectif global dudit projet est de reconnaitre, promouvoir et conserver des services écosystèmiques comme partie intégrante des politiques de réduction des risques de catastrophe. C’est du moins, ce qu’a tenu à préciser le facilitateur du projet EPIC, Sylvain Zabré.
Le projet, depuis sa mise en œuvre, travaille surtout à documenter et à évaluer les risques et effets du changement climatique sur les populations les plus vulnérables, en démontrant aussi les avantages économiques d’une stratégie d’adaptation pour y faire face. Dans la région du nord, six villages des communes de Barga, Namissiguima, Koumbri et Titao bénéficient de l’accompagnement du projet. Après la mise en œuvre des activités programmées pour cette année 2014, les représentants des communautés, des services techniques et de l’équipe de projet, ont fait le bilan des activités. Ils ont ensuite élaboré par la même occasion, le programme d’activités pour 2015.

Des activités menées pour s’adapter aux effets du changement climatique

Du bilan, il convient de retenir que les communautés ont pu réaliser la majorité des activités qu’elles-mêmes avaient planifiées. Des contraintes ont néanmoins émaillées ces activités à cause du manque de réactivité des communautés qui n’ont pas interpellé au bon moment les services techniques et le projet par rapport au planning établi. Les problèmes de transport des moellons et parfois de l’insuffisance de cette matière première pour la réalisation des cordons pierreux, le manque de fumure organique et d’intérêt par les populations pour le Zaï et les demi-lunes, ont été des contraintes relevées par les participants. Ayant prévu aussi des activités comme la réalisation de fosses fumières, de cultures maraichères et fourragères, le manque de compétences endogènes, de semences et de matériels d’arrosage, ont été les préoccupations essentielles relevées.

Les priorités et des besoins déterminés par les communautés

La récupération des terres dégradées, la reforestation, les cultures fourragères et maraîchères, la construction de biodigesteurs, la réalisation de fermes bocagères, sont les principales activités retenues par les représentants des communautés pour faire face aux aléas climatiques majeurs que sont la sécheresse, les inondations, et les vents violents.

Pour mener à bien ces activités, les représentants ont arrêté des actions à mener. Puis, ils ont défini les contributions des populations, les apports externes et les périodes de mise en œuvre dans un plan de travail présenté et défendu en public au cours de la séance de restitution des travaux de groupes par chaque village.
Les participants à l’atelier ont, en fin de travaux, émis le vœu de voir renforcées, les capacités des communautés dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement. L’IUCN à travers le facilitateur du projet Sylvain Zabré, après avoir marqué sa satisfaction sur le bilan des activités des communautés, s’est engagée à établir les modalités d’appui et à entreprendre les démarches nécessaires à l’atteinte des objectifs des différents plans de travail élaborés pour l’année 2015.

Yann NIKIEMA
Lefaso

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