Par cette initiative, les organisateurs ont voulu appeler les filles et fils du Burkina à s’unir autour de la paix. C’est par une pensée pieuse en la mémoire de feu M’Pa Yacouba Sanou (chef des Bobos maadaré) qu’a démarré la cérémonie. « La paix est la mère du développement », a affirmé le promoteur, Théodore Bamogo, du nom d’artiste Bamos théo. C’est pourquoi a-t-il invité chaque Burkinabè à travailler pour le développement en s’investissant dans les actions de promotion de paix. En cette période post-insurrection, Bamos Théo, à travers sa structure, ‘’Bark Pousgo’’, entend contribuer à l’accalmie et à l’élan de construction nationale.
« PEEGRE KUNI », trophée de la Paix, vise donc à récompenser des personnes qui se sont illustrées par des actions de promotion de la paix. Pour cela, la désignation des lauréats est faite sur la base de critères bien établis : être un acteur confirmé dans les activités en relation avec la recherche et la promotion de la paix ; avoir contribué à maintenir par ses activités, la cohésion sociale et la paix ; n’avoir pas suscité, soutenu ou posé des actes de nature à compromettre la paix et la cohésion sociale ; avoir fait la preuve de sa capacité à rapprocher les Burkinabè.

« Ensemble, œuvrons à la tolérance, à la paix et à la cohésion sociale ! »

Pour cette édition, huit personnalités physiques et morales ont été récompensées. Il s’agit de Sa majesté le Mogho Naaba, Feu M’Pa Yacouba Sanou (chef des bobos maadaré), la communauté catholique, la communauté musulmane, la communauté protestante, l’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC), le comité mixte de dialogue inter-religieux de l’Université de Ouagadougou (CMDR) et l’artiste musicienne Julienne Toussiane Zinsonné alias Toussy.
En plus de ces lauréats « Peegre Kuni », deux trophées d’honneur ont été attribués à Rasmata Kabré, marraine de la cérémonie, promotrice de la Fondation Rama et à Moussa Cissé, responsable d’une organisation non-gouvernementale (ONG) islamique.

Pour la marraine, Rasmata Kabré, c’est une grande joie pour avoir non seulement été choisie comme marraine de la cérémonie, mais également pour avoir reçu un trophée d’honneur pour ses actions en faveur des femmes victimes de fistules obstétricales.
Comme il fallait s’y attendre, la cérémonie a connu la présence et la prestation de nombreux artistes tels Miss Wedra, Abass du Groupe Vitalo, Eddie, DJ Maness, Rama, Ali Ponré et le soutien des doyens Salambo, Zougnanzagmendé et bien d’autres.

Le jury qui a rendu un hommage au promoteur pour sa « pertinente initiative au patrimoine national, africain et mondial de la paix », était composé de Martin Zongo (administrateur du Carrefour international de théâtre de Ouagadougou, CITO), Cyr Payim Ouédraogo (journaliste à L’Observateur Paalga), Gilbertine Ramdé (Union catholique africaine de la presse, UCAP/BF), Maël Kabré (Association des artistes musiciens confirmés évangéliques) et de Harouna Yaméogo (Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina, AEEMB).
C’est par une invite à l’endroit de l’ensemble des Burkinabè à œuvrer pour la tolérance, la paix et la cohésion sociale, que le promoteur a donné rendez-vous pour la deuxième édition en décembre 2015.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net